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sur 212 notes
Troisième livre que je lis de Mazarine Pingeot, et que j'apprécie. Il s'agit de comprendre les souvenirs de cette femme, fille cachée du président François Mitterrand, à l'enfance compliquée, et les conséquences de cette filiation. Elle fait des jeux de mots, et j'en suis friande, mais elle est dure quand elle s'assimile à une "Mite errante".

Future maman, elle s'interrogeait justement sur l'héritage immatériel qu'elle allait laisser à son enfant. Besoin de comprendre sa propre vie avant de donner la vie.

J'apprécie son style, à la fois touchant, efficace et authentique, et en dehors de toute position politique, je suis entrée en profonde empathie avec elle, j'ai ressenti dans mes tripes la souffrance de l'enfant et le cataclysme de la révélation de son identité à 20 ans. Passer aussi brutalement de l'ombre à une lumière qui lui a brûlé les yeux ne fut pas sans conséquences, elle qui n'est qu'une femme comme les autres et le revendique.
J'ignorais également ce qu'elle avait pu vivre de terriblement douloureux et qui m'a encore plus émue.
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Mazarine Pingeot nous livre une partie de sa vie d'enfant puis de jeune fille longtemps cachée car « fille illégitime de… », un lourd secret qui lui a fait connaître une vie coupée du monde due à son ascendance peu banale. Elle décrit « son histoire », une vie particulière avec ses deux parents, dont beaucoup parlent sans vraiment savoir. Le côté père plus ou moins présent, toujours discret, continuellement secret, l'a manifestement déstabilisée. On retrouvera les questions de transmission et de filiation dans ses futurs romans.

Le livre se lit vite et ne présente pas vraiment d'intérêt car la situation de l'auteur est d'une extrême banalité, excepté le fait que le père soit un homme connu et que la situation financière soit particulièrement aisée. On n'apprend rien sur François Mitterrand qu'elle s'autorise à partager à travers ce court livre, et défend au-delà des polémiques concernant l'homme publique.
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Ce livre est comme une sorte d'héritage, quelque chose que l'auteure, Mazarine Pingeot, ou Mitterrand si vous préférez, désire transmettre à l'enfant qu'elle désire avoir.
10 ans...il aura fallu dix ans à François Mitterrand pour qu'il complète le livret de famille et reconnaisse officiellement Mazarine comme étant sa propre fille...une fille issue de l'amour entre cet homme d'état et Anne Pingeot, une conservatrice de musée.

Dans cet ouvrage, Mazarine nous raconte son enfance qui fut heureuse, même si elle devait vivre continuellement dans le non-dit, un secret qui ne devait pas être révélé, celui de ses origines. Elle fut donc une fillette plutôt solitaire, n'ayant que peu d'amis, mais l'on ne peut pas vraiment dire qu'elle fut malheureuse tant ses parents lui apportaient tout l'amour qu'ils avaient en eux. Ce n'est que lorsqu'elle aura 19 ans que ce fameux secret éclatera et que l'existence de "la fille cachée de Mitterrand" sera révélée au monde. du coup, elle passe d'une jeune fille plutôt recluse sur elle-même à une jeune femme exposée aux feu de la rampe.

J'ai trouvé ce livre attendrissant puisqu'il nous révèle une face cachée de cet homme d'état dont nous ne connaissions que la face publique, celle que les médias voulaient bien nous révéler. Mazarine, elle, après la mort de son père, essaiera de mieux comprendre qui il était vraiment en lisant diverses biographies sur lui et, même si elle reconnaît qu'il a fait des erreurs et donc qu'il n'était pas l'homme parfait qu'elle s'imaginait, elle ne s'étend pas plus sur ces dernières, ce que j'ai trouvé un peu dommage !
Un livre à l'écriture simple, aux chapitres brefs et qui se lit donc très facilement. Une belle découverte !
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J'étais curieuse d'avoir sa version de son père que j'ai aimé quand j'étais jeune, mais qui m'a beaucoup déçu par la suite.
Peut être comprendre comment on peut avoir deux vies parallèles…
Toute la première partie du livre m'a laissé un peu sur ma faim, froide.
Mazarine / Marie écrit ce livre souvenirs, portrait de son père, pour l'enfant qu'elle a envie d'avoir… sur son grand-père donc… enfant qui finalement, viendra plus vite qu'elle ne pensait, mais à peine pour s'en aller avant de naitre. Respect pour sa souffrance d'alors complètement médiatisée à l'inverse (annonce d'un heureux évènement par Paris Match, alors qu'elle et son compagnon perdent leur enfant avant la naissance : bêtise et cruauté des médias). Très dur !
Donc sa façon d'écrire, trop alambiquée, je trouve, compliquée, « intello », pas assez « personnelle » à mon goût m'a un peu étonné, dérouté et déçu… une bonne grosse moitié du livre.
Et puis ensuite, une sorte d'empathie et de compréhension se sont installées.
À l'arrivée, j'ai peu appris sur son père… juste un peu… et un peu aussi sur elle. Par contre, il est évident, que je ne l'envie pas. Etre ainsi, dans le secret, le déni pour les autres. Puis à la merci des médias, cruelles au possible. Ce n'est pas facile de se construire dans ce contexte. Pour info, livre écrit en 2005. Il commence donc à dater. J'espère qu'elle s'est « trouvée » depuis, qu'elle s'aime un peu plus et qu'elle tend vers une sorte de bonheur.

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Si je devais caractériser ce que je pense de François Mitterrand en un seul mot, ma préférence irait à fatuité : qui est la satisfaction de soi-même qui s'étale d'une manière insolente, déplaisante ou ridicule.
Mazarine, au prénom tout aussi fat et ridicule mais ce n'est pas de sa faute, a cette complaisance à s'étaler de son père, grand maître du retournement et du double jeu, y compris dans sa vie privée.
Chez les Mitterand Pingeot, ce double se cultive de père en fille. Double famille, double nom, cacher/montrer.
Cela fait-il de la bonne littérature ?
Si on enlève une masse de répétitions sur la même thématique que reste-t-il ?
200 000 exemplaire vendus !
Ouvrage abandonné donc, en sa petite moitié.
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Voici ma dernière lecture de la sélection d'automne de mon club de lecture, et je comprends pourquoi le précédent lecteur a été si long a rapporter le livre à la médiathèque..... J'ai eu un mal fou à le lire... Je n'aime pas du tout le style. Je me perds dans ces phrases qui sont un flux de pensées de réflexions, d'interrogations... je n'ai pas aimé cette absence de chronologies sans repère chronologique... Je livre me tombait des mains dès que je lisais plus d'une page.
Pourtant, j'ai trouvé le propos très intéressant... mais voilà, je n'ai pas pu particulièrement apprécier ce qui était dit, à force de lutter pour lire.
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Longtemps, Mazarine Pingeot a vécu «bouche cousue». Aujourd'hui, elle rompt le silence et tente de percer sa mémoire emmurée par une histoire trop lourde à porter.

Depuis que son père est mort, Mazarine a perdu l'un de ses deux principaux témoins et acteurs de son enfance. Et tandis que les historiens et les journalistes continuent de s'approprier le personnage public de François Mitterrand, sa jeunesse, déroulée dans le secret le plus total auprès de cet homme, semble perdre peu à peu de sa réalité. Tout cela a-t-il bien existé ? Ce François Mitterrand des journaux et des livres d'histoire a-t-il bien été son père ?
Pour lutter contre l'oubli, elle doit faire revivre, à tout prix, la petite fille heureuse qu'elle a été, ses paysages et ses jeux d'enfant, ses parents amoureux, le trio idéal, jalousement gardés dans un coin de sa mémoire... Tissant les instants magiques, banals ou cruels d'une enfance pas comme les autres, passée auprès d'un père président de la République, Mazarine fait surgir la figure étonnante de l'homme qu'elle a connu, celle d'un père aimant et exclusif. Et c'est cette image émouvante, salvatrice, qu'elle s'autorise enfin à partager.
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Je viens de terminer ce livre de Mazarine Pingeot. Elle écrit alors qu'elle attend son premier enfant, un peu sous forme chronologique. Elle décrit bien comment elle a été la fille la mieux cachée de la République. Tout le long de son livre, elle montre sa quête de vouloir être une jeune fille "normale". Elle évoque son père, évidemment qui vivait avec eux le plus possible, le dimanche soir il allait manger avec son épouse, Danielle Mitterand, dont il était séparé.

Elle en dit suffisamment sur son père sans trop en dire. Elle écrit dans le souci de la nuance et du juste.

Son père l'a reconnu, à l'âge de 10 ans après sa naissance, elle ne sait pas comment il s' y est pris. Son existence a été reconnue publique à l'âge de 19 ans.

Elle perd l'enfant attendu à 4 mois de grossesse, alors que Paris Match fait l'annonce d'un heureux événement pour Mazarine Pingeot. Elle décrit bien l'horreur de perdre un enfant mort avant d'être ne, tout se que l'on peut ressentira ce
moment là.
J'ai bien aimé ce livre tres bien écrit.
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Mazarine Pingeot, fille « cachée » de François Mitterrand, écrit pour son enfant à naître.
Dans ce témoignage, Mazarine voudrait expliquer à cet enfant - loin du portrait du personnage public dont s'emparent encore les historiens et la presse, et inquiète du brouillage de sa mémoire à cause du temps qui passe -, qui était ce grand-père (et père). Qu'en est-il du portrait psychologique intime de ce père ? Quelles furent les relations intimes que Mazarine entretint avec lui ? Cet homme dont on parle encore, 15 ans après sa mort, était-il bien le même que celui auprès de qui elle a passé sa jeunesse?
Cette confession dévoilée, l'héritage sera-t-il, alors, moins lourd à porter ?

Pour lutter contre les distorsions de la mémoire et l'oubli, Mazarine évoque, tour à tour, la petite fille heureuse qu'elle a été, ses parents amoureux, les « autres », la famille, les petits déjeuners à trois, ses jeux d'enfant, le musée d'Orsay, la littérature, les chiens,… tous ces souvenirs jalousement gardés dans un coin de sa mémoire… Relatant les instants magiques, banals ou cruels d'une enfance hors du commun, Mazarine renoue le dialogue avec ce père aimant et exclusif. Et c'est cette image émouvante, salvatrice, qu'elle nous livre.

Un livre touchant qui dévoile, la vie privée d'un homme public, mais surtout, l'amour d'une fille pour son père. Un beau texte intuitif et sensible où sont abordés avec finesse, tendresse et justesse des questions importantes relatives à la construction identitaire : les racines, l'image de soi, le rapport aux autres, la notoriété, le mensonge, la mort, la descendance, l'oubli.
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Des années que je voulais lire ce roman en particulier de Mazarine Pingeot. Je savais qu'elle y racontait ses souvenirs, son enfance et sa vérité. Je ne connaissais pas la genèse de ce récit. C'est en décidant de devenir maman qu'elle a voulu faire le point avec son passé et avec l'histoire de ses parents et plus particulièrement son père. Est-il nécessaire de rappeler que son père fut François Mitterrand, ex-Président de la République, et que sa mère est Anne Pingeot, « la femme cachée » ? Tout le monde pense tout savoir, tout le monde pense avoir tout lu et tout vu. Mais, elle, Mazarine, qu'a-t-elle vraiment vécu ? de quoi se souvient-elle ? Quelle fut son enfance, son adolescence ? Au travers des pages, on découvre une petite fille angoissée, solitaire par devoir et qui souvent s'ennuie. L'adolescente a eu du mal à trouver sa place. Son père est mort quand elle avait 21 ans. C'est peu 21 ans pour faire le tour du personnage qu'il était.
J'ai trouvé ce roman vraiment touchant et sincère. Elle s'assène pas LA vérité en disant que tous ont tort. Non. Elle expose sa propre vérité avec la sensibilité qui la caractérise.
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