Citations sur Les rêves de nos mères, tome 3 : Les heures incertaines (14)
Lénine avait une vision pour elles: les femmes devaient s'affranchir de l'esclavage domestique dont elles étaient victimes depuis toujours. Il prônait une stricte égalité entre les hommes et les femmes.
Beaucoup, comme Yana, occupaient désormais des postes à responsabilités. La dictature du prolétariat ne pouvait s'accomplir sans elles. Afin de les libérer de leurs tâches ménagères, le comité avait imaginé des cantines collectives, des crèches, des jardins d'enfants où les Russes travailleraient sans distinction de sexe.
Malheureusement, du fait de la guerre, les moyens manquaient, et si la théorie était splendide, la réalité, elle, était médiocre.
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A la misère pouvait succomber le bonheur.
Ne sentez-vous pas l’odeur du bonheur absolu ?
Dans cent ans, la terre recracherait toujours des âmes mutilées.
ce que vous devez faire avant de contenter votre mari sera de lui apprendre à vous contenter.
Il fallait que je me regarde dans un miroir pour me souvenir que j’étais noir.
Non, cela ressemblerait plutôt à de l'italien, mais
sans en être vraiment non plus.
La France les élevait, eux, les enfants des quartiers paumes et noirs de Harlem, au rang de héros.
Ils riaient ensemble comme s'ils se connaissaient depuis toujours. Comme si c'était là leur choix de partager cet appartement et ce café. En réalité, de la même manière qu'ils l'avaient déjà fait durant les années précédentes, ils s'adaptaient aux décisions que d'autres prenaient à leur place. S'acharnant à construire, en dépit du deuil et de l'amertume, des liens d'humanité fraternels.
Les voitures démarrèrent. Dans le rétroviseur, Emily, soulagée, regardait l'imposante structure de Wildall s'éloigner avec un affreux sentiment de culpabilité... Combien de femmes ayant besoin de secours laissait-elle derrière elle ?