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Citations sur Les Sentiers des Astres, tome 1 : Manesh (38)

Fourbe est le vieux fleuve, et fol qui prétend lire le cours de ses eaux. Allez savoir quelle surprise il nous couve encore...
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- Dis-moi, Fintan... au cours de vos longues conversations, t'a-t-il révélé une seule chose qui nous permette de le jauger ? (Capitaine Rana)
Je suis bien forcé de baisser pavillon.
J'ai mille répliques à fleur des dents. Je meurs d'envie de lui clamer quelle chance prodigieuse c'est, de pouvoir converser avec un tel être, de l'entendre parler de la fabuleuse ardeur tapie en lui, de la fantastique silhouette de son géniteur aperçue entre les arbres, et de ce que c'est que de devenir le gibier d'un nendou. Rarement, on a l'opportunité de toucher d'aussi près les rémanences de l'ancien monde, de le savoir aussi vivant.
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Car le bâtard de Marmach, il le ressentait aujourd'hui plus que jamais, ignorait tout de son père naturel. Etait-ce un fauve, un prédateur ? Un être mystique, qui contemple en rêvant la voûte du ciel ? Un survivant, un être farouche, un forestier furtif ? Etait-il un père enfin, fier de sa progéniture ?
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Manesh avait déjà cette carnation cuivrée que l'on ne retrouvait chez nul autre membre de la famille, le visage rond et une tignasse d'un noir de jais, semblable à celle de sa mère par la couleur mais non par la forme : la Dame avait le cheveu plat, alors que la crinière de Manesh fleurissait de boucles pleines avec une insolente vitalité. C'était, de l'avis de tous, un garçon agréable, qui ne se plaignait jamais de rien et apportait à toute entreprise la même énergie tranquille. Pourtant, comme il aimait à se mettre en retrait pour observer les choses et les gens d'un œil qui scrute et qui questionne, avec une patience de guetteur, il finissait parfois par mettre son entourage mal à l'aise. On aurait dit qu'il cherchait toujours les visages derrière les visages, les mots derrière les mots. Ses grands yeux verts possédaient une étrange acuité. Ils laissaient parfois à ses proches l'impression de les dépouiller de leur écorce et de les lire en dedans. C'était, disait Fergus, comme s'il voyait en eux des choses qu'ils ignoraient eux-mêmes, l'heure de leur mort peut-être, ou bien ce qu'ils étaient au plus profond de leur être. Souvent, ses frères auraient voulu que cesse cette inquisition permanente qui leur donnait l'impression d'être des bêtes curieuses, ou bien ils rêvaient de percer à jour les secrets de cette âme étrangère, tapie derrière ces pupilles claires comme la tourmaline.

(P70)
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" Je sais quelle perte c'est pour toi, dit le châtelain. Tu la compteras pour dette à ton frère adoptif, l'enfant des fées, lorsqu'il sera en âge de comprendre les sacrifices consentis par les siens. Il te devra alors un service de semblable valeur. A présent frappe, mon flis, frappe par amour et agis en homme ! Car c'est le seul secours que tu puisses encore apporter ici.
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Espèce de vicieux petit conteur de vents, tu nous as bien couillonnés ! ... voilà depuis la brune que tu nous enberlues dans tes méandres de récit, en téarrangeant pour laisser croire que tu nous mèneras à bon port... comment t'as réussi ce tour-là, je m'en étonne encore ! ... on aurait dû protester au moins quinze fois ! T'envoyer nos écuelles à la face, te houspiller de mie molle et de vin ! L'aube arrive, et nous n'avons toujours pas parlé des vraies questions ! Nous t'avons laissé divaguer tout ton saoul, au point que maintenant te voilà Moine ! Alors que c'est tout crevant sur le fleuve que nous te voulons narré !
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« Très bien. Au conteur de mener le chant. Livre ton récit sans crainte : je suis l’oreille courtoise, la réponse silencieuse, l’âme et le cœur qui écoutent…
— Et la mémoire plus durable que le chêne » ajouta-t-il, montrant ainsi sa connaissance des rituels élémentaires de l’art bardique – et ce disant, un sourire subtil vient étirer les commissures de ses lèvres. « Tu es donc barde. Quel honneur d’avoir l’oreille d’un homme du Vrai-dire ! Me croiras-tu en tous points, si je te raconte des choses, disons, hors du commun ? »
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"(...) les hommmes voudraient tous que leur destin soit unique ! Comme si cela pouvait tout compenser ... mais il n'est jamais libre, celui qui naît dans un but donné; et n'y a rien de plaisant à se retrouver seul sur la route des ères, lorsque cela vous arrive vraiment."
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Disscrets ? Jamais vous ne sserez disscrets. Votre bruit ssonne, même lorssque vous chhuchhotez, même lorssque vous cessez de resspirer. Du grand lac jusqu'aux étendues gelées, les arbres ne parlent que de vous. Le sson de vos voix court les vents. Votre âme résonne, Bing ! Trouble le vol des bernachhes. Vous nagez ici : la glace frémit loin là-bas, crrrrrr crrrrr. La vase que vos remous ssoulèvent au fond du fleuve, jamais ne retombe. Aveugle et ssourd je devrais être, pour ignorer votre présence. Aveugle et ssourd !
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Un peu plus loin, la monture et son cavalier bifurquent en s'éloignant de la rive, et s'enfoncent dans les profondeurs de la forêt sauvage, la vieille et puissante forêt qui s'étire sur des lieues et des lieues, serrée entre l'Angmuir et les montagnes; la gardienne des choses passées, le pays des troncs millénaires.
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