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Citations sur La Vie d'Alexandre (2)

La vie d’Alexandre de 48 à 49
XLVIII. On ne douta plus, après cette grande victoire, que l'empire des Perses ne fût détruit sans ressource. Alexandre, reconnu roi de toute l'Asie, offrit aux dieux des sacrifices magnifiques; il fit à tous ses amis de riches présents et leur donna des maisons et des gouvernements. Mais, jaloux surtout de se montrer généreux envers les Grecs, il leur écrivit que toutes les tyrannies étaient dès ce moment abolies dans la Grèce et que les peuples se gouverneraient désormais par leurs lois. Il manda en particulier aux Platéens qu'il ferait rebâtir leur ville, parce que leurs ancêtres avaient cédé leur territoire aux Grecs, afin d'y combattre pour la liberté commune. Il envoya aux habitants de Crotone, en Italie, une partie des dépouilles, pour honorer le souvenir du zèle et de la valeur de l'athlète Phayllus, qui, dans la guerre des Mèdes, quand les autres Grecs d' Italie abandonnaient les véritables Grecs, qu'ils croyaient perdus sans retour, équipa une galère à ses frais et se rendit à Salamine pour partager le péril de la Grèce: tant Alexandre favorisait toute espèce de vertu et gardait fidèlement le souvenir des belles actions !
XLIX. Il eut bientôt soumis toute la Babylonie; et, en la parcourant, il admira surtout dans la province d'Ecbatane un gouffre d'où sortaient continuellement, comme d'une source inépuisable, des ruisseaux de feu. Il vit avec le même étonnement une source de naphte si abondante, qu'en se débordant elle formait, non loin de ce gouffre, un lac considérable. Le naphte ressemble au bitume; il a aussi une telle analogie avec le feu, qu'avant même de toucher à la flamme, il s'allume à l'éclat seul qu'elle jette et embrase l'air qui se trouve entre deux. Les Barbares, pour faire connaître au roi la nature et la force de cette matière, en arrosèrent la rue qui menait au palais; et, se plaçant à un des bouts à l'entrée de la nuit, ils approchèrent leurs flambeaux des gouttes de ce fluide qu'ils y avaient répandues. A peine les premières gouttes eurent pris feu, que la flamme se communiqua à l'autre bout avec une rapidité que la pensée pouvait à peine suivre, et la rue parut embrasée dans toute sa longueur. Alexandre avait alors auprès de lui un Athénien nommé Athénophane, qui, accoutumé à le servir au bain et à lui frotter le corps d'huile, s'entendait mieux qu'aucun de ceux qui lui rendaient le même service à l'amuser et à le divertir de ses affaires. Un jour qu'un jeune garçon, nommé Stéphanus, mal fait et d'une figure ridicule, mais qui chantait agréablement, se trouvait dans la chambre du bain : « Seigneur, dit au roi Athénophane, voulez-vous que nous fassions sur Stéphanus l'essai du naphte? Si le feu s'allume sur lui et qu'il ne s'éteigne pas, j'avouerai que sa force est admirable et que rien ne peut la surmonter. » Le jeune homme s'offrit volontiers pour faire cette épreuve ; et à peine il eut été frotté de naphte, à peine cette matière eut touché son corps, qu'il fut environné de flammes et qu'il parut tout en feu. Alexandre en eut une frayeur extrême; et si, par bonheur, il ne s'était pas trouvé là plusieurs garçons de service, qui avaient sous la main des vases pleins d'eau pour le bain du roi, le secours n'aurait pu prévenir la rapidité de la flamme, ni empêcher que Stéphanus ne fût entièrement brûlé. Encore eut-on beaucoup de peine à éteindre le feu qui avait gagné tout son corps; et ce jeune homme en fut malade le reste de sa vie.
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Il voulait soumettre la terre entière à une même loi de raison, à une forme unique de gouvernement, faire de l'humanité tout entière un peuple unique : tel était l'idéal auquel il conformait son personnage. Si l’être divin qui avait envoyé ici-bas l’âme d’Alexandre ne l’avait pas rappelée si tôt, une loi unique régirait tous les hommes, qui porteraient leur regard vers la lumière commune d’une même justice. Au lieu de cela, une partie de la terre est restée sans soleil : celle qui n’a pas vu Alexandre.
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