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EAN : 978B005ARPY8G
ARMANT COLIN (01/01/1978)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Une somme de poésie qui commence en Avril-Mai 1939 avec les poèmes de Jean Wahl, d’Henri Bosco, de Jean Rousselot et une traduction des poèmes mystiques d’Omax Ibn Al Fâridh et qui s’achève avec le n ° 63 dix ans après. Cette lecture provoque une émotion très vive tant les textes choisis sont vigoureux et beaux, hantés par l’homme
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
CE N'EST PAS
PARCE QUE TU ES DANS UNE PRAIRIE


Ce n'est pas parce que tu es dans une prairie
Plus haute que la tête des homes
Que tu es mort
Le vent entraîne les feuilles à la terre
Comme un rivage et comme un soupir

J'annonce à ceux que tu as connus
Ton obéissance à la solitude
Et ton passage avec des animaux
Sur une montagne
Où le bruit est éternel quand on le touche

Et rappelle-toi ce qu'ici-bas faisaient
Le charme
Les saisons et la femme sans innocence
En vérité peu de chose à dire aux ombres
P mémoire de la vie…


p.404-405
//Georges SCHEHADÉ
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SOUS VOTRE ENCLUME


L'oiseau qui bat sous votre enclume
Devient du vent sous mon marteau
Belles et buts ouvrez vos plumes
Comme un maçon répand sa chaux

Ouvrez vos plumes d'âge en âge
Pour que j'entende par les rues
Les marteaux des belles sans but
Sur les enclumes du voyage

Et que le mur qui tombe en poudre
Dans un plumage de minutes
Fasse briller comme la foudre
La belle morte sur son but


p.390-391
//Georges Neveux PROVERBIALES
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RAISON DE L'EAU ET DU FEU


Extrait 1

Voici l'ombre attendue et les éveils de sable
Dans les chambres dociles où reste une chaleur
voici le temps fertile avec ses nœuds d'eau claire
et le vague souci d'être aimé pour soi-même.

Perle de mon domaine obstinée visage
le vent ne parle plus de guerre et de famine
c'est Paris capiteux qui m'offre tes yeux clairs
enfin libres d'ouvrir leurs chemins aux bonheurs
tous les yeux sont ouverts et rêvent à la Seine.

O refaite de nos mains ville
voici la barricade et le feu et le vide
et le pavé des morts et leurs deux mains avides.

Voici le court séjour de la fête et du bruit
voici le court hommage des hommes à la nuit
et ton nom liberté sur le mur qui fleurit.

Enfin dans ce pays qu'un soleil clair consume
mêlant la terre et l'eau l'amour la liberté
j'apporte à sa rigueur ta grâce abandonnée.


p.371-372
//Jean Vagne Demain sera un autre jour
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RAISON DE L'EAU ET DU FEU


Extrait 2

Qui pense à l'eau profonde autour de la parole
emportée sans comprendre avec les mots perdus
qui tournent sans raison dans nos têtes sonores
où le sang nous disperse au feu de ton soleil ?

Sois belle ma révolte à nos mains obstinées
si belle à nos rancunes et fidèle à nos songes
que nos mains déferont les têtes obstinées
de leur charroi d'orgueil et du sang des années.

Monde épanoui que ta fleur nous est lente
impatients de survivre… Ils sont morts
d'un combat solitaire et de mort désolé
aux quatre fils du vent.
Entends-tu les vivants
compagnon qui dévide la nuit ton mirage
si plein d'ombre et d'humeur ?
Que reste-il de nos beaux jours
avec notre poids mort de vivants détrompés
tout l'espoir inutile et les peines perdues
sur la terre immobile aux mots incompatibles…


p.372
//Jean Vagne Demain sera un autre jour
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RITUEL


Le fantôme évoqué de l'absente au front bleu
immobile vivant du son de la voix juste
mes paumes la recèlent avec mon cœur battant
membre vert et merveille de toutes les saisons.

Hélène encore perdue disputée à des ombres
à ce long combat que vous me destinez
répondez-vous de moi ? J'ignore jusqu'au nom
qui vous fait de moi seul un peu plus que je suis.

Je pense à la rigueur qui me vient d'un village
à la hauteur de la fête foraine
à l'éclat sourd des mots balancés par la nuit.

Suis-je cette poussière ? Je vis en mon heure première
de ta naissance même et de mon pur appel
O plaine de la mort et son clair attelage.

Surgi de mes ténèbres étoile bleu visage
me voici d'un éclat remis à ma hauteur
plein d'ombre et d'aventure pour mieux te retrouver.

p.371

//Jean Vagne Demain sera un autre jour
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