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Maude, la quarantaine, parisienne bien de notre temps qui écrit des textes de chansons , en ménage avec Franck, brillant intellectuel qui travaille dans l'industrie du déchet. Ils sont ensemble mais ne dépendent pas l'un de l'autre.
Elle est appelée un jour par une maison de disques pour écrire un album en vue de remettre en selle un chanteur en perte de vitesse et pas très « cérébral ».Il s'appelle Loïc Quemeneur, ancien taulard, il arbore sa virilité , ses muscles stéroïdés, cocaïnés, comme un étendard, bref, pas du tout le genre de Maude.
Et pourtant, alors qu'ils s'enferment tous deux pour travailler, Maude est parfois bouleversée par cet homme qui a besoin de sexe et de jeunes femmes pour se rassurer, mais le piège peut se refermer et le désir venir gêner leur relation .
Loïc est intimidé par Maude, physiquement elle n'est pas dans ses « critères » , et puis c'est une femme forte, sûre d'elle, il sent que son baratin ne serait pas de mise. Et elle, se met à lire les échanges qu'il a avec des minettes, elle en éprouve une étrange jalousie, elle ne se reconnaît plus. Mais Franck existe toujours ?
Ici, pas de discours néoféministe, un homme et une femme sont face à face, le désir est exploré par l'autrice sous toutes les coutures avec beaucoup d'intelligence et de clairvoyance . Un peu »copieux tout de même, bien que l'intérêt pour ces personnages ne faiblisse pas .
Merci aux Edts Grasset et à Babelio pour cette lecture.
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Le roman de Stéphanie Polack au contraire de mes camarades m'a laissé de marbre. Ce n'est pas l'histoire, ni l'écriture qui m'ont empêché d'adhérer à cette histoire d'adultère mais les personnages pour lequel je n'ai eu aucune empathie, ni le moindre intérêt.. Toutes les digressions sur l'amour, le féminin/masculin, l'attirance vers l'autre malgré de nombreux défauts, rien de cela ne m'a intéressé. Je me suis souvent ennuyé et n'est pris bien peu de plaisir à cette histoire. Ce n'est évidemment que mon simple ressenti et je suis certain que "Les corps hostiles" trouvera son public. Mais, moi je suis passé à côté. Cela arrive parfois. Merci à Babelio et aux Éditions Grasset pour cet envoi que j'aurai aimé défendre.
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Maude, issue d'un quartier bourgeois de la banlieue parisienne, mène une vie épanouie auprès de Franck, un réalisateur de documentaires engagé dans l'écologie. A l'aube de la quarantaine, suite à une fausse couche, elle se pose beaucoup de questions. C'est une intellectuelle au corps musclé, pas vraiment belle, dit-elle.
Elle est reconnue dans le monde de la musique pour l'écriture de textes au style jugé brutal. C'est justement pour cela qu'une maison de disque lui demande d'écrire un album pour Loïc Quéméner, un chanteur en perte de vitesse. Cet homme au corps musclé et tatoué, un peu vulgaire, avait été inculpé pour association de malfaiteurs dans l'arnaque à la taxe carbone.
Leurs milieux, leurs modes de fonctionnement sont très différents. Et pourtant, Maude éprouve un désir fou pour cet homme qui se perd dans l'alcool, la drogue et les aventures féminines.
De son côté, Loïc, touché par le dévouement et le travail acharné de Maude, cherche sa compagnie. Elle est tellement différente des femmes légères qu'il fréquente. Mais, elle lui fait peur. Il ne mérite pas une telle femme. Et surtout, il ne pourra jamais affirmer son ascendant sur elle.
Dès le départ, l'auteur utilise la première et la troisième personne pour donner la parole à Maude. Elle décide ainsi si elle en parle de l'intérieur ou si elle l'éclaire d'un point de vue extérieur. Car ce récit joue entre ce que nous sommes et l'apparence que nous laissons voir aux autres.
Sous ses comportements d'homme puissant, Loïc a ses fêlures, ses peurs.
Maude est une femme moderne qui n'entend pas se plier aux conventions de la société. Son rapport à la maternité, à la féminité se veut décomplexé. Elle n'hésite pas non plus à assumer son désir pour un homme instable. Parce que son sourire la désarme, parce qu'il la renvoie à ses propres déchirements.
Maude s'enlise dans cette relation basée sur le désir pour un homme destructeur. Au trois quart du récit, j'ai ressenti quelques longueurs. Mais on ne s'extirpe pas facilement d'une telle attirance. Il faut vivre cet amour déraisonnable jusqu'au bout, le détruire pour lui donner sa grandeur. Et surtout pour en sortir libéré des ses blessures.
Stéphanie Polack livre une belle histoire d'amour. Différente, personnelle parce qu'elle concerne deux êtres opposés mais attirés par ce qu'ils rejettent habituellement. Cette histoire s'inscrit dans une société où la masculinité et la féminité évoluent.
C'était ma première lecture de Stéphanie Polack. J'ai aimé son style, la richesse de ses idées et de son vocabulaire, sa capacité à mettre en scène des personnages complexes et d'analyser dans notre société décomplexée, une façon différente de vivre son désir.
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Trop.
Maude est trop masculine, trop massive, trop intense, trop arrogante, trop désirante, elle parle trop fort, elle rit trop, écrit trop, conduit trop vite, elle prend trop la parole, prend trop de place. Elle ne rendre donc pas dans la case étroite de la féminité éthérée, entre battements de cils et citations bienveillantes. On dira vite d'une femme comme elle qu'elle fait peur. En face d'elle, Loïc, le mâle alpha de la chanson, perd ses moyens et ses repères, ne comprenant pas comment il peut être séduit par une femme aussi virile.

Stéphanie Polack réussit à interroger avec un ton enlevé, acerbe et sans concession les notions de virilité, de masculinité, de féminité et les rapports amoureux qui en découlent. Comment aujourd'hui pouvons nous redéfinir les rapports de domination ? Des hommes déconstruits et complètement paumés face à des femmes qui tantôt maquillent les codes de la féminité et tantôt les exacerbent. Puisque tout n'est que jeu, qui est le grand gagnant de la roulette russe du stétéotype de genre ?

J'ai follement aimé Maude parce que j'aime croiser dans les romans des personnages dont je peux dire à chaque page ou presque "mais c'est moi !". Maude et son rapport si simple et pourtant si incompris à la maternité, Maude qui se déteste quand elle se voit tomber si bas pour un homme, gâchant son talent dans l'étude de comptes instagram d'amantes supposées (et avérées). C'est si contemporain, si juste.
J'ai aussi follement aimé Loïc parce que j'aime croiser dans les romans des personnages dont je peux dire à chaque page ou presque "mais c'est lui !". Loïc est agaçant et touchant, on a envie de le sauver tout en sachant pertinemment qu'il ne pourra être sauvé que par lui-même.
Ça bouscule évidemment puisque ça ne parle que de soi, et de notre rapport aux autres. Aux hommes mais aussi aux amies, au milieu d'où l'on vient.

Et comme dans Anatomie d'une chute, entre en scène la création. Maud écrit des chansons, elle va donner une voix à cet homme, lui qui a la tchatche mais pas les mots. Mais peut-on être deux artistes sous un même toit ? Surtout quand les intentions différent autant. Là encore, qui gagnera dans cette histoire ?

Je ne peux que saluer un roman où la chanson française tient une place si importante. On y croise Bernard Lavilliers, figure de la masculinité, du poète bandit. Et mention spéciale pour la théorie Julien Clerc ! Il y a donc les Dabadie et les Roda-Gil et j'aime imaginer un monde qui se composerait de ces deux polarités. Ça semble léger, ça l'est mais ça dit beaucoup. D'ailleurs, il faut aussi souligner la drôlerie de ce livre. J'ai mis des smileys dans les marges, ça ne m'arrive pas si souvent.

Je conclurai par deux merci. Et une citation.
Merci. Pour toutes les femmes jugées trop.
Merci. Pour toutes les histoires, qui même si elles ne sont pas terribles, existent.
Et pour finir, les mots d'Hedi Lamarr : "Ce que vous construisez pendant des mois peut être détruit en une nuit, construisez-le quand même, vos amours sont déraisonnables, illogiques et égocentriques, vivez-les quand même."



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Le titre est juste. le physique prime sur le reste et les deux protagonistes sont assez opposés.
- D'une part Maude, une parolière renommée qui a conscience de sa valeur ce qui la rend guère sympathique. Donc l'intellectuelle.
- de l'autre Loïc, le chanteur moyenne gamme, bodybuilding décérébré si je reprends un jugement approchant de Barbara, je n'ai pas noté la phrase exacte, la grande amie de Maude. Mais que fais tu avec ce grand c. en 8 lettres qui pourraient n' être que 3. Donc le bodybuildé.

Or donc, la pas très belle mais attirante Maude accepte de se commettre avec Loïc encore un peu auréolé de son séjour en prison. J'avais oublié en prime, la prison. Loïc en perte de vitesse, il s'agit souhait d'éditeur et de monnaies trébuchantes de le remettre en piste.

Nous avons donc, non pas un huis clos mais c'est tout comme entre deux personnages qui tels des aimants s'attireront ou se repousseront au gré des retournements de polarité.

L'écriture ?

Maude monopolise la parole soit en direct soit par le biais de l'autrice- narratrice ce qui apporte de la confusion à des propos bien souvent abscons.
Loïc n'a plus droit qu'à quelques miettes, l'homme ayant historiquement mangé son pain blanc. Notons que Loïc n'est représentatif que de lui même, laissons donc l'homme tranquille.,
P 276 . Nous voulons tous offrir d'une manière ou d'une autre des contours à ce qui, à l'origine, n'en a pas comme pour nous venger de l'absurdité fondamentale des choses, et je me demande si nos vie ne reviennent pas à ça, au fond, je veux dire, lutter contre l'entropie.
Si vous êtes sensibles à ce genre de discours, vous serez comblés car ils constituent l'essentiel du livre.

Chapitres
Rencontre. Pendre soin. L'autre. Principe d'entropie. Achopper. Prendre ses distances. le réel n'est jamais décevant.

Pas compris l'enchaînement. Je vérifie. C'est bien pendre et non pas prendre. Entropie, Dictionnaire. Rien compris.

Ajoutons Franck. La moitié de Maude, mis en rade. Franck pas piqué des hannetons avec sa passion des déchets et ses délires apocalyptiques.

Essayons de comprendre.

Maude P 166. Loïc à Maude après une crise de celui qui est à bout. Laisse moi les commandes, tu veux bien.
Loïc. le fragile qui compense via le muscle et les femmes-kleenex à lui soumises et vite jetées.

Les corps hostiles.
Une lecture difficile.
Une histoire parenthèse qui questionne sans réponse. Par delà Maud-Loïc, pourquoi des femmes s'attachent elles à des petites frappes voir pire.

La phrase de la fin ainsi que j ‘aime à les citer.
Et à présent le vide.

Commentaire.
1 – Une fois Loïc à la trappe, restera t il un peu de Franck à manger ?
2 – la justice étant pour un retour des choses, ne faisons pas n'importe quoi mais des parenthèses pourquoi pas.
3 – Si la femme est l'avenir de l'homme, ne faisons pas de celui ci son passé.
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Ce n'est pas souvent que je lis des livres tout juste sortis lors des rentrées littéraires, mais grâce au concours Masse Critique, j'ai pu découvrir « Les corps hostiles » de Stéphanie Polack paru en janvier aux éditions Grasset (que je remercie d'ailleurs au passage). Pas de chance, mauvaise pioche…
Maude est une femme en apparence comblée, avec un métier passionnant dans l'édition et l'écriture, un mec reporter écolo qui veut sauver le monde, et une amie d'enfance fidèle qui la connait par coeur. Mais Maude est en fait bien plus que cela, gouffre de tourments et d'incertitude, qui ne peut s'empêcher de chercher le coté sombre et se mettre en danger. Cela tombe bien : lorsqu'on lui présente Loïc, petite frappe au corps parfait ayant du succès dans la chanson, elle trouve en lui tout ce qu'elle déteste mais s'y jette quand même à corps perdu…
Je n'ai pas du tout accroché sur le personnage principal : la nana qui se complait à se faire du mal, très peu pour moi, même avec le semblant d'explication apporté par l'auteure. Elle tourne autour de ce gros lourd de Loïc en l'observant tel un insecte qui la dégoute un peu, mais n'arrive pas à s'en passer. La question cruciale du livre est de savoir s'ils vont baiser ensemble (et ne me trouvez pas vulgaire SVP je ne fais que reprendre le vocabulaire du livre), ce qui fait une trame narrative assez pauvre, et surtout très très longue.
Bref, je me demande l'intérêt d'un tel livre, mais bon, on va juste dire que ce n'est pas le genre de lecture que je recherche !
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Maud est trop. Trop grande, trop masculine, trop douée.

Quand elle accepte d'écrire les chansons de Loïc Quemener, elle ne sait pas encore que ça sera trop. Trop compliqué, trop intense, trop passionné.

J'ai lu ce roman d'une traite, en un après-midi. Frénétiquement. Urgemment. Et même si ce n'est pas un coup de coeur, c'est une claque. Stephanie Polack, à travers cette histoire d adultère, interroge. Les hommes, les femmes, leurs rapports, leurs places dans les histoires d'amour, la manière de s'offrir à l'autre, les affres de la passion. Est-ce que c'était trop? Non, c'était juste. Vertigineusement juste.
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