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EAN : 9782070146567
496 pages
Gallimard (08/01/2015)
3.98/5   61 notes
Résumé :
Une théorie prétend qu'il suffit de six poignées de main pour relier une personne à une autre, où qu'elles soient dans le monde. Appliquant cette théorie au roman, Grégoire Polet représente Barcelone à travers une vingtaine de personnages, dont les destins se croisent, se tressent, se perdent et se retrouvent. De 2008 à 2012, alors que les Espagnols s'enlisent dans la crise économique, que les indignés se lèvent et que l'indépendantisme commence sa grande remontée, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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"Tu vois, riche ou pauvre, ça revient au même. Mais, tant qu'à faire, il vaut mieux être pauvre. Parce que riche, tu as l'illusion de la liberté. Et la tentation de la domination. Tandis que, pauvre, tu as plutôt la tentation de la révolte. Et la révolte, c'est un un chemin qui va droit dans le mur. Mais il n'y en a pas d'autre, pour aller vers la liberté..." p359
¡ INDIGNEZ-VOUS !
(j'ai pas pris le temps de finir mes citations, mais j'ai pas dit mon dernier mot...)
Ce livre est arrivé chez moi, un jour de fête des pères..... le premier chapitre commence par le départ d'un navigateur en solitaire "Pere Català"
Je venais de refermer le livre de Tomas Espedal "marcher" avec des propos relatés par Jean Genet sur les pérégrinations de Giacometti, j'apprendrai ici que le sieur Genet a résidé rue Robador à Barcelone.....
Grégoire Polet avec son Barcelona, nous démontre la théorie que n'importe où dans le monde, on n'est jamais qu'à six poignées de main d'une personne connue...
Paraît même que ce livre a inspiré un film !!? Alors suivez bien, "fortissimi sunt Belgae" les belges sont les plus terribles.... Et c'est dit par César, (p341). Toute ma CONSÉCRATION littéraire pour cet ouvrage. Mr Polet je vous lève mon verre de... Cava !
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Un livre choral admirable. Dès les premières pages, on voit les images du film qui se déroule, et très vite, les personnages (tous attachants à mon grand étonnement) se croisent pour notre plus grand plaisir. du coup, on regrette de poser ce roman, et on se réjouit de le retrouver.
Les pierres que l'auteur pose sont tellement nombreuses qu'un final explosif semble se préparer. Aura-t-il lieu ? Chacun jugera.
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S'il y a un personnage principal à ce roman, comme son nom l'indique, c'est bien Barcelone. Une ville qui habite une multitude d'êtres, de caractères et d'histoires, une ville dont les rues sont le théâtre dans lequel évoluent une foule de personnages. du politique libéral au navigateur solitaire, en passant par la fille en rupture, l'épouse au foyer, le guide passionné, le journaliste arriviste et l'écrivain policier, les trajectoires des uns croisent la route des autres. Pas de grande intrigue ici, seulement la vie : les quotidiens se frôlent, s'évitent ou se rencontrent, quelques certitudes sont ébranlées, mais, globalement, chacun continue son bonhomme de chemin.

Sur fond d'une société ébranlée par la crise économique et le retour en force des indépendantistes – une problématique on ne peut plus actuelle –, Grégoire Polet dresse le portrait d'une ville mosaïque et d'une vingtaine de personnages que pas grand-chose ne relie, à part les hasards de leurs parcours respectifs. L'auteur tisse un réseau d'histoires individuelles qui esquissent les grandes tendances d'un présent pas toujours évident.

L'auteur a beau éviter l'écueil des coïncidences mal placées, je n'ai pas été transportée par cette lecture, qui m'a laissée sur le côté. J'ai observé les personnages évoluer, sans jamais me laisser émouvoir par autre chose que l'immensité de l'océan.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Contrat rempli pour Grégoire Polet! A la toute dernière page, je me suis dit, ce n'est pas possible, ce n'est pas déjà terminé! Je veux en savoir plus sur la destinée de chacun. Car oui, on s'attache à ces personnages qui sont pourtant tous très différents. En passant du journaliste au libraire, de la reporter au navigateur, des expatriés français à la galeriste, l'auteur nous dépeint tout un panel de personnages très divers mais très consistants. Des thématiques du quotidien sont abordées, la question de l'indépendance de la Catalogne est soulevée, la politique entre également en jeu, tout ceci avec la ville de Barcelone en toile de fond. On a plaisir à errer dans les ruelles catalanes, on entend presque l'accent chantant des catalans...

Une belle découverte!
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"Barcelona!" est une fiction, rien n'y est vrai (sauf peut-être l'issue d'un match de foot) et pourtant rien n'est faux.
.
En pleine crise économique et institutionnelle, on vibre avec Bego, Damián, Gavilán, Pere, et toustes les autres que je n'ai pas le courage de citer. A leurs côtés, on s'interroge sur l'avenir de l'Europe, on craint pour nos perspectives financières, on souffre des injustices de la vie. Mais surtout, au rythme de la ville de Gaudi, on s'émerveille de la solidarité, on rit des rencontres, on boit des bières et des cafés en parlant littérature et surtout on se réjouit de nos lendemains plein de perspectives.
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C'est là  toute la magie de ce roman choral virevoltant, politique, social et follement divertissant.
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critiques presse (2)
LeFigaro
20 février 2015
Barcelone tournoie, accélère. Plus largement, Shakespeare, Le Greco, Gaudi, Velasquez et un magnifique faux Rubens sont des compagnons d'équipée. Polet a des rubis dans le sang. C'est un baroque belge, prodigue en diable, inventeur de la vie tous azimuts.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Chro
17 février 2015
Sur le modèle de la Sagrada Familia, labyrinthique et vertigineuse, faite de détails contradictoires et de symboles fédérateurs, Barcelona ! aspire dans les ruelles de la ville, ses couleurs pâlies par le soleil, ses pavés témoins d'une riche Histoire, parmi ses riverains et de ses personnages phares.
Lire la critique sur le site : Chro
Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
- Ça, ça ne m'étonne pas, que ce soit un Belge. J'ai toujours pensé que c'étaient les Belges, les maîtres du monde. Ils n'ont l'air de rien, un tout petit pays, ils rigolent, leur Manneken-Pis, les frites, tout ça, leur gouvernement qui tombe tout le temps, mais après, hop, où qu'elles sont les institutions européennes ? À Bruxelles. Ils cachent bien leur jeu. Ils sont marrants. Tu sais ce qu'avait dit Jules César, des Belges?
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Lopez était parti d'emblée sur son cheval de bataille, [...] déclamant qu'il était complètement incroyable qu'on puisse ne pas être libéral, qu'il faudrait tout de même faire un peu de pédagogie pour extirper ces discours pseudo-marxistes et autoflagellants, que l'esprit même du libéralisme est d'augmenter la richesse de tous, que les faits le prouvent depuis deux cents ans, qu'un pauvre d'aujourd'hui vit mieux qu'un roi de jadis, qu'il faudrait tout de même commencer à ramer tous ensemble dans le même sens, que c'est la meilleure et la seule solution, que c'est une question de bon sens. Et qu'on ne vienne pas l'emmerder avec les limites du système, que soi-disant la croissance ne peut pas toujours augmenter. Evidemment, que la croissance est illimitée !

p436
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L'argent n'a plus d'essence. Plus de raison d'être profonde. La communication se développe énormément, se dérègle, s'affole et commence à être violemment et ridiculement contre-productif. La communication est l'élément tellement essentiel dans l'évolution, que ça a donné Internet. Et supprimez Internet, une autre forme de communication globale le remplacera. C'est trop tard, c'est arrivé. Les gens du monde entier n'ont plus besoin d'autre chose que de communication pour se savoir en relation. L'argent n'a plus rien à apporter. Que du mauvais. Car le désir profond de l'humanité, toute l'évolution le prouve, c'est de vivre ensemble. On n'arrête pas des mouvements pareils.

p434
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qu'est-ce que vous faites, quand vous priez ?
- Eh bien, dans l'Eglise, nous célébrons les grands mystères, ça, vous l'avez bien vu.
- Oui, mais quand vous priez, toute seule.
La mère rit de nouveau :
- Mais c'est très indiscret ce que vous me demandez là ...
- Alors ...
- Eh bien, quand je prie toute seule, je dis le nom du Seigneur.
- Tout le temps ?
- Oui. Le nom de Jésus, c'est comme son icône, mais en mots. Verbale. Enfin, il y a une formule. On dit : Seigneur Jésus-Christ fils de Dieu aie pitié de moi. Ou : aie pitié de nous et de ton monde.
- Vous dites ça tout le temps ?
- Oui. Pas moi seulement. Tous les moines. Tous les moines orthodoxes et même beaucoup de laïcs pieux, depuis deux mille ans. Sans discontinuer. C'est assez monumental, dit comme ça, cette phrase priée sans discontinuer par des milliers de personnes depuis deux mille ans.

p376
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Qui sait si, en créant des dieux comme Aoa, tellement concrètement ressentis, qui sait si, en suscitant des anges, le solitaire n'accomplit pas une tâche importante ? J'ai toujours senti que la navigation en solitaire était utile, et pas seulement pour le navigateur. Peut-être que, toute gratuite qu'elle paraisse, elle est ce travail spirituel qui crée ou réveille des puissances aussi douces qu'Aoa. Et peut-être, mais j'en suis presque certain, qu'Aoa et ses semblables n'agissent pas seulement pour le marin qui les a suscitées, mais qu'elles ont une efficacité, certes impondérable, ailleurs, pour d'autres, pour tout le monde, dans le passé, dans le présent et dans le futur.

p232
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Vidéo de Grégoire Polet
L'Europe et la place des langues : Grégoire POLET, Laurent GAUDÉ, BESSORA
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