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sur 80 notes
Un accident de voiture et ses conséquences tragiques : « Je ne pouvais pas, s'agissant de maman, imaginer l'oeil vide et mort qu'elle nous jetait lorsqu'on lui donnait la becquée, imaginer les soliloques que l'on tiendrait en espérant qu'un mot l'atteigne. » Manon, sa fille aînée, s'exprime et elle est catégorique : « Autant qu'elle meure. »
Charlotte Pons, pour son premier roman, écrit avec précision, de façon concise, efficace, touchant le lecteur à chaque mot, par chaque phrase. Elle traite remarquablement de problèmes délicats, de moments familiaux difficiles, dramatiques et durs à vivre.
Manon connaît ces fins de vie chaotiques car elle a travaillé un mois, à 18 ans, pour un job d'été, dans un service gériatrique, comme aide-soignante, et ne veut pas revivre la même chose.
Petit à petit, nous faisons connaissance avec le reste de la famille : Adèle, sa soeur qui a treize ans de moins et Gabriel, son frère, ingénieur, psychologiquement très fragile. le père a 70 ans et exerce toujours comme médecin généraliste. La montagne et son cabinet sont ses deux passions.
Pendant que l'espoir d'une sortie du coma s'amenuise, les failles et les blessures familiales ressurgissent, sans se résoudre, bien au contraire. Manon a un mari, un fils, mais les délaisse pour rester dans la ville où elle a grandi, au bord d'un lac, avec casino, thermes et montagnes dont les premières falaises ont tendance à s'écrouler. Des vies sont menacées, bouleversées, comme celle de Manon et de ses proches.
« Mais voilà que l'imminence de sa mort bouleverse la donne et que je commence à compter tous les ratés et les trop tard. » Manon découvre des secrets, des non-dits malgré l'hostilité de sa soeur et de son frère, le mutisme de son père. Certains épisodes non expliqués de l'enfance reviennent à la mémoire sans apporter de réelle solution.
L'histoire d'une femme, d'une mère, sans connaissance se révèle tout de même car l'auteure manie tout cela avec beaucoup de délicatesse et de tact, même si ses personnages sont régulièrement au bord du vide : « Souvent, trop souvent, je me fais l'effet d'un charognard attendant que sa proie cède. »
Parmi les miens est un premier roman très maîtrisé, sensible et dur à la fois car Charlotte Pons a su parler de la fin de vie avec tact, sans évacuer le moindre problème ni la moindre conséquence tout en maintenant jusqu'au bout l'intérêt du lecteur.

Je remercie beaucoup Masse Critique de Babelio et les éditions Flammarion pour m'avoir confié ce roman de la rentrée littéraire 2017.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Qui est, était Nomi ? ou bien Elsa, puisque c'est la même ? Norvégienne d'origine, anthropologue, mère de trois enfants aussi différents qu'on peut l'être, mariée à un médecin peu bavard. Une vie dans le Alpes, avec la montagne et le lac d'Annecy (on suppose) pour décor, une vie bourgeoise, heureuse apparemment. Quoique sans aucune démonstration de tendresse, apparemment, « cela » ne se fait pas.

Alors, qui est Elsa, mourante sur sur son lit d'hôpital, plongée dans un coma vite devenu sans issue, Elsa qui un jour a dit « «Je ne veux pas finir comme un légume» ? Manon va, pensant tout haut et trop vite, heurter la famille d'un : «  autant qu'elle meure ».

Manon est la soeur aînée, elle se sent responsable, d'abord du fait de sa place dans la fratrie, ensuite en raison des réactions des autres : son père, un peu perdu, désarçonné par ce drame, l 'accident de voiture qui plonge sa femme de soixante- trois ans dans l'absence. « On n'avait pas prévu cette vieillesse- là » dira-t-il. Puis Gabriel, le frère ingénieur bipolaire qui , à tout moment, peut péter les plombs comme le jour où il a failli pousser sa grande soeur par la fenêtre. Enfin, Adèle, qui vit en couple avec une femme et qui porte l'enfant d'un donneur.

Alors Manon, la narratrice, se sent bien seule, sauf quand son amie d'enfance Lisbeth la soutient de toute son affection.

Roman sur la fin de vie, sur le droit à la mort dans la dignité, sur l'enfance et les souvenirs, sur les secrets de famille aussi, car il apparaît Que Nomi-Elsa porte un bien lourd secret dont ses enfants ne savent rien et, comme souvent, c'est au moment des adieux que sortent les choses cachées...Roman aussi sur la famille, la fratrie, ces lignes qui bougent dans les moments essentiels où les rôles se redistribuent.

Charlotte Pons insiste lors d'un débat sur l'évolution de l'enfant : à quel moment devient-on adulte, en cessant d'être juste « fille de «  ou soeur de » ? le fait que Manon soit mère depuis peu n'est pas neutre, subitement son bébé n'a plus qu'une importance relative. Elle se consacre à un moment douloureux mais essentiel : celui où, soi-même, on quitte l'enfance.

Écrit sur un ton très précis, sans larmoiements exagérés et avec une grande empathie cependant pour les personnages, ce roman vient nous faire réfléchir à des sujets douloureux mais incontournables qui nous renvoient à notre propre expérience ou nos à nos propres inquiétudes : la mort de nos parents.

Un bon premier roman pour une journaliste qui a eu une expérience dans l'approche de la fin de vie quoique ce texte ne soit pas autobiographique.
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Une mère dans le coma. Un père dévasté. Une fratrie adulte autour d'eux.
Un texte fort.
C'est un thème peu attirant et pourtant chacun peut s'y retrouver. C'est Manon, l'aînée, que nous suivons. Elle parle au présent et dit d'emblée « autant qu'elle meure ». La mère avait toujours dit qu'elle ne voulait pas d'acharnement thérapeutique. Et voilà toute la famille au pied du mur, chaque membre réagit différemment. Nos grands principes se heurtent souvent à la réalité.
Ce « autant qu'elle meure» choque mais en regardant au fond de nos coeurs avec sincérité c'est la première réaction d'un certain nombre d'entre nous pour ne pas voir souffrir nos parents âgés. C'est celle qui a prononcé ces mots là qui semble la plus dévastée et qui abandonne tout pour rester au coté du corps inerte de sa mère.
Mais nul besoin d'avoir un frère bi-polaire et une soeur lesbienne pour se voir confronter à la mort d'un proche. Une famille toute à fait ordinaire, sans secret aurait sans doute apporter plus de poids au récit qui soulève ce problème majeur de notre société qu'est la fin de vie d'un parent . Mais peut-être sans digressions ce récit aurait été beaucoup plus lourd à ingérer.
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"Famille, je vous hais"... Je comprendrais fort bien que Manon, la narratrice, reprenne à son compte le cri de Gide ! Autour de la mère dans le coma depuis un accident de voiture, Gabriel, le frère bipolaire, Adèle, la petite soeur hargneuse, et Manon, l'impitoyable aînée, s'affrontent, s'égratignent, se blessent sans qu'un brin de tendresse ou d'affection ne vienne adoucir leurs relations. En arrière-plan la question de l'euthanasie vient compliquer encore des liens familiaux extrêmement distendus. Pour moi c'était la thématique essentielle mais elle se trouve noyée dans une surenchère dramatique assez invraisemblable. La famille de Manon cumule tant de drames que le sujet en perd de sa force, à mon avis. le personnage-narrateur ne se montre pas sous un jour très empathique ni sympathique et le fil de ses pensées est traduit avec une sorte de froideur qui rend le récit très pesant.
Mon intérêt, éveillé par la déflagration sèche du début, s'est effiloché à mesure que la narratrice ressassait ses récriminations et ses griefs. Si bien que je garde l'impression d'un roman qui manque de tension et de la force que le sujet (le mystère des liens familiaux et la confrontation au choix) aurait pu générer. Dommage !
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C'est une drôle de famille que donne à découvrir ce roman.
Le père est médecin, la mère est une femme libre et brillante, les enfants sont adultes : une fille, mère depuis peu, un fils et une autre fille, bien plus jeune.
Autour d'un évènement dramatique survenu à la mère, personnage central, clé de voûte et clé des secrets, la famille distendue resserre les liens. Des liens qui s'apparentent plus à du fil barbelé qu'à du ruban de velours.
J'ai plongé dans leur intimité d'hier et d'aujourd'hui, un peu gênée par ce rôle de voyeuse.
La narratrice est la fille ainée, en souffrance bien avant cette épreuve, familière des psy, psychologues et psychotropes. Dans sa tête, c'est compliqué. Ecorchée vive, elle dissèque et analyse chaque mot, chaque situation présente ou passé, trainant un fond de culpabilité et le sentiment que personne ne l'aime.
Elle donne la vision d'une famille sans tendresse, sans parole, qui reproduit les mêmes errements à chaque génération.
Elle est agaçante, cette fille, elle veut imposer ses idées aux autres, elle les rend responsables de son mal-être, elle est impatiente, elle n'écoute pas, elle n'arrive pas à faire face à ses problèmes, elle est en porte-à-faux avec chacun. Immature.
A sa décharge, les autres membres de la famille sont tout aussi bancals. Un père absent et silencieux, un frère psychiatrique, une soeur au mode de vie atypique. Une famille où il ne semble pas naturel de prendre soin des autres, peut-être parce qu'on ne sait pas prendre soin de soi.
Tout cela est un premier aspect du roman.
Mais ce qui m'a bouleversé, parce que me concernant professionnellement et personnellement, ce sont les thèmes en arrière-plan : le coma, la fin de vie, l'euthanasie. Toutes ces questions à qui chacun peut être confronté, questions que chacun doit se poser.
Tout sonne vrai, l'auteure narre les situations comme quelqu'un qui les a vécues, elle utilise les termes médicaux exacts, raconte les sentiments avec justesse, la colère, les interrogations, le désarroi, le désespoir.
La fin est très forte, avec des révélations, des décisions à prendre, des conséquences cruelles. Avec des scènes dignes d'un film d'auteur.
Un roman qui m'a valu une crise d'insomnie après avoir refermé le livre sur ses lourds secrets.
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«Parmi les miens» est le premier roman de Charlotte Pons, roman que j'ai vraiment apprécié, et qui marque le premier ouvrage de Charlotte Pons.
Ce roman fait réfléchir, sur la vie, sur la mort, mais aussi sur les relations que nous entretenons avec nos amis, notre famille, nos collègues..
L'écriture de Charlotte Pons est fluide, c'est agréable à lire.
Très beau roman pour cette rentrée littéraire 2017. C'est une jolie découverte.

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Flammarion
pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération masse critique.
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A l'annonce du coma de sa mère et d'un éventuel réveil possible mais avec des lésions neurologiques inévitables, Manon déclare brutalement « Autant qu'elle meure ». Son père, effacé et taiseux, ne réagit pas mais sa soeur Adèle et son frère Gabriel sont extrêmement choqués par son propos. Les liens qui unissaient dans sa jeunesse cette fratrie, et qui déjà s'étiolaient au fil des années, se rompent.

Manon, la narratrice, décortique l'évolution des liens qui se sont tissés puis distendus au sein de cette fratrie. Son frère, si proche dans leur enfance mais dont la complicité a disparu subitement lors de sa première crise de bipolarité. Sa petite soeur qu'elle a choyée et dorlotée mais avec laquelle tout tourne désormais au conflit perpétuel.
De nombreux fossés se sont creusés à l'âge adulte, les laissant désemparés face à l'accident et à l'état de leur mère. Une mère, trop discrète sur son passé et ses origines norvégiennes et qui a été souvent terrassée par des accès de mélancolie aigüe.
Il me semble que l'histoire de cette mère ne sert que de trame à ce roman, elle est juste un prétexte pour dévoiler l'ambigüité des relations familiales.
Le lieu, entre lac et montagnes, apparaît régulièrement en second plan et pourtant, il est puissamment ressenti et contribue à cette ambiance tendue.

J'ai beaucoup aimé l'écriture de Charlotte Pons, tout à fait percutante, qui nous fait ressentir de façon précise et très profonde l'état psychologique de la narratrice. le mal-être de Manon est palpable et croissant. Ses différentes tentatives de s'expliquer sur sa relation et sur ses réactions vis-à-vis de sa mère sont vibrantes et émouvantes.
C'est un roman qui se lit vite de par sa construction en chapitres courts que l'on enchaîne, happé par le texte, mais attention, ce n'est pas pour autant un roman léger.

Merci aux éditions Flammarion et à cette opération Masse critique privilégiée pour la découverte de ce premier roman de Charlotte Pons, un roman que j'ai particulièrement apprécié. C'est surtout son côté tout à fait véridique et incisif sur les relations humaines qui m'a séduite.
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Elsa, ancienne scientifique, devient "légume" suite à un accident. Son mari, ses enfants (Manon épouse de Simon et mère de Tom, Gabriel souffrant de bipolarité, Adèle lesbienne enceinte d'un donneur), se retrouvent car le temps les avait éloignés.
Les retrouvailles ne sont pas heureuses. de plus, eux qui ont souffert du passé norvégien de leur mère, vont petit à petit découvrir des éléments de ce passé (des secrets lourds, jamais travaillés, jamais acceptés) qui finalement empoisonnent tout (la vie, les relations) et qui verrouillent l'expression des émotions, de l'affectivité, de la sensibilité.
Quelle tristesse ! Cinq vie gâchées par les secrets, la honte, les non-dits. Un total manque d'amour et d'empathie.
Le dénouement sera à la hauteur...
Ce livre me laisse perplexe. Il est bien écrit, mais il n'y a aucune rédemption pour les personnages, aucune lumière au bout de leur chemin. Je regrette que le sujet de l'euthanasie soit abordé de façon superficielle (il me semble même que certaines affirmations soient fausses). Lecture plombante, du début à la fin.
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Ce roman aborde 1 sujet difficile, dur...
Il retrace la vie de 3 enfants et de leur père autour de l'avenir de leur mère/femme qui a eu 1 accident de la route et qui est plongée dans le coma...
Tous les 4 se retrouvent au chevet de Mme; désarmés et se rendant compte qu'ils ne connaissent pas vraiment le passé et les désirs de leur mère/ femme. Cette situation exacerbe les tensions familiales, réveille de nombreux souvenirs et impose à l'héroïne d'analyser sa vie où elle s'aperçoit avoir plus de ressemblances avec sa mère qu'elle ne le pensait...
Il montre aussi le refus, la difficile acceptation de voir les siens confrontés à l'imminence de la mort, à l'état végétatif..
Ce roman met en lumière la question difficile, atroce de mettre fin à la vie d'autrui: a ton le droit? humainement? légalement? avec quelle légitimité?Et si oui, comment le vit on?
Roman dur, bien écrit qui ne peut laisser insensible.
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J'ai découvert ce livre grâce au programme masse critique, que je remercie chaleureusement ainsi que Babelio et les éditions Flammarion pour cet envoi.
En résumé, l'histoire est celle d'une jeune femme (jeune maman) qui apprend que sa mère a eu un grave accident de la route et est dans un état végétatif. A l'hôpital, elle retrouve son frère, sa soeur et son père et dit tout de go qu'il vaudrait mieux que leur mère meurt plutôt qu'elle demeure dans cet état. S'en suit donc les avis de chacun, leurs sentiments et ressentiments, leurs colères, leurs doutes et l'interrogation autour d'une éventuelle euthanasie. Les mois défilent durant lesquels on est éclairés sur l'enfance et l'histoire personnelle de chaque personnage et où l'on navigue à travers les brumes des secrets de famille...

Je ne dévoilerai pas la fin pour ne pas gâcher le suspens, ceci dit, pour ma part, j'ai été bien déçue. A la lecture de la quatrième de couverture, l'histoire semblait intéressante, voir même excitante. Malheureusement, au fil des pages, je n'ai pas réussi à me plonger dedans, ni même à adhérer à la plume de l'auteur. le thème majeur de l'euthanasie est pourtant intéressant et tout à fait d'actualité, malheureusement encore, il est posé de manière abrupte ou indécise. S'ajoute à cela que les personnages ne sont vraiment pas attachants, comme mal assortis, ou pas assez réfléchi dans leur psychologie propre et personnelle. L'héroïne (Manon) est insupportable à mon sens, très égoïste, toujours à insister lourdement encore et encore que sa mère ne voudrait pas cela et qu'il faut envisager d'abréger sa vie; elle donne l'impression de ne pas avoir envie de s'encombrer avec sa mère ou de ne pas savoir comment faire. Il est également très peu expliqué sa nouvelle maternité, on ne connaîtra ni le nom de son conjoint, ni de son enfant et pas à un seul moment, on a la sensation qu'elle se préoccupe d'eux. Ce ressenti est également présent pour les autres personnages (frère- soeur- père) dont au final on ne retient pas grand-chose. A ce niveau, je trouve qu'il y a un réel manque de sentiments qui du coup, rend la narration moins efficace, moins crédible aussi…

Je soulignerais d'autres points, comme par exemple, le fait que l'auteur ne situe pas clairement où se passe l'histoire. Ce n'est pas gênant mais elle parle souvent de la montagne qui risque de s'effondrer (j'imagine à cause du sens métaphorique concernant les liens familiaux ) et ne situe pas ladite montagne, ce qui à nouveau décrédibilise le tout.
Le style est clair mais parfois, certains mots ou expressions utilisées m'ont dérangé, comme sonnant faux. (exemple, à plusieurs reprises, elle fait dire à un de ses personnages qu'il « évacue » la question, sous-entendu qu'il n'y répond pas clairement. J'aurais trouvé qu'éluder, esquiver, ou éviter aurait mieux convenu même si je prends en compte la dimension psychologique qu'elle a voulu instiller).

Enfin, la révélation du « secret » que leur mère détient n'est pas des plus incroyables, ce qui ajoute une déception à la lecture. Il est posé là, un peu comme ça, et on ne voit pas très bien quel rapport il peut vraiment avoir avec le thème principal. Bref, pour ma part, ce roman m'a laissé un sentiment d'inachevé, dommage…
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