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3,64

sur 80 notes
C'est à l'occasion d'une Masse Critique que j'ai lu ce livre et j'en remercie Babélio et les Edts Flammarion .
C'est d'une manière abrupte, voire brutale , que Charlotte Pons aborde le délicat problème que pose la fin de vie des parents. Que ce soit la déchéance physique, le coma , et parfois l'état végétatif.
C'est à cela que sont confrontés Manon, la fille aînée qui raconte l'histoire, elle est mariée , a un bébé qui la laisse indifférente, son frère Gabriel , bipolaire, et parfois inquiétant , et la cadette, Adèle, lesbienne, enceinte d'un homme donneur de sperme rencontré sur le Net, et qu'elle ne veut surtout pas connaître ; et puis leur père , médecin, taiseux de nature.
La mère , après un grave accident de voiture, se trouve dans un état grave, et dès qu'elle apprend la nouvelle, Manon décrète qu'il ne faut pas qu'elle vive amoindrie ,
Les liens se sont distendus entre les membres de cette famille, et le fait de se retrouver à cette occasion aggrave les tensions , les souvenirs d'enfance resurgissent , pas toujours riants, et Manon tente toujours de persuader chacun de « tuer « la mère, ce terme est employé de très nombreuses fois .
Vient se greffer à la fin un secret de famille, et un épisode plutôt étrange à la fin du roman.
Certes , le problème de l'euthanasie est poignant , provoque une tempête de sentiments  ;parfois, même souvent , une apparente dureté cache un grand désarroi , mais je n'ai pu éprouver aucune empathie pour Manon, le personnage principal qui éclipse le sujet central : la mère.
L'écriture est fluide, la lecture aisée, mais le sujet douloureux pose des questions traitées ici avec une certaine violence.
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Maman a eu un accident de voiture, Maman est en soins intensifs, Maman est dans le coma : comment vit-on avec une mère en suspens, que "fait-on" d'une vie en suspens ?
Une famille au chevet d'une mère, norvégienne d'origine, anthropologue, en état de mort cérébrale :
- le père, médecin de ville, taiseux ..
- Manon, jeune maman qui a du mal à le devenir face à son fils - un compagnon patient et compréhensif - un boulot dans un agence de pub - propriétaire d'une petite maison
- Raphael, le frère , bipolaire, parfois violent, dont la pathologie a longtemps été niée par la maman
- Adèle, sa soeur, lesbienne, enceinte, petite dernière de la fratrie.
Face à la situation, Manon l'avoue : elle préfèrerait sa mère morte que dans cet état. Lorsque l'hôpital pousse la patiente hors de ses murs pour faire de la place aux autres patients et surtout parce qu'il n'y plus rien à faire, la famille se retrouve dans la nouvelle maison de leurs parents (pas vraiment "habités" par eux), les abcès se crèvent, les lettres se mettent à parler et une vérité se fait jour, tandis que la montagne s'écroule autour de la ville ...Qui était maman ?
Un livre coup de poing, caustique, drôle (oui, c'est possible sur un sujet pareil), tendre sur les non-dits familiaux et leur importance. J'ai beaucoup aimé Manon, en colère, ne sachant pas comment faire dans son rôle de mère (mais la sienne Elsa ne pouvait lui servir d'exemple), tranchante comme un couteau et si clairvoyante. Un très beau premier livre.
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« Pour moi c'est clair ! », « Je refuse l'acharnement », « Il faudra débrancher », oui mais….
Mais quand la volonté propre n'existe plus ou ne peut plus s'exprimer, et quand bien même cette volonté a été dite haut et fort devant la famille, qui pourra décider ?
Qui voudra faire le geste, donner le go, prendre la responsabilité sans penser que peut être c'est trop tôt, que l'issue pourrait être différente ?
Au sein d'une famille distendue, fragilisée par la vie qui pourra affirmer avoir raison face aux autres et au doute.
Un sujet très sensible abordé avec beaucoup de finesse et de délicatesse.
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“Autant qu'elle meure” sont les premiers mots qui échappent à Manon lorsqu'elle apprend que sa mère est en état de mort cérébrale suite à un accident de voiture. Jamais cette femme forte, professeure d'université, n'aurait accepté de vivre ainsi. Devenue maman peu de temps avant, Manon délaisse alors mari et enfant pour s'installer “parmi les siens” et prendre soin de sa mère. Immergée dans l'univers de son enfance au milieu des montagnes, elle va retisser les liens abîmés au fil des années avec son frère et sa soeur. Ensemble, ils tenteront de se (re)construire en déblayant leur passé, déterrant à l'occasion de douloureux souvenirs et secrets de familles bien enfouis. Avec ce premier roman, la journaliste et cheffe d'édition Charlotte Pons aborde la difficile question de l'euthanasie à travers une tragédie familiale juste et forte. Un livre qui ne peut laisser indifférent.
(Critique écrite pour Paulette Magazine)
Lien : https://lavieestunroman.fr/p..
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Trop d'éloges pour ce roman.Certes l'auteur fait preuve de qualités d'écriture. Mais elle semble avoir pour devise:"Toujours plus noir ,toujours plus glauque". Cela finit par rendre l'histoire invraisemblable et surtout c'est vraiment pesant.
La narratrice est insupportable. On l'excuse (plus ou moins) en raison des traumatismes psychologiques qu'elle a subis au sein de cette famille épouvantable dont aucun membre n'est sain ,équilibré ,"normal" et joyeux. L'auteur a accumulé trop de fardeaux pesants ,de douleurs ,de secrets et de dysfonctionnements sur les têtes de ses personnages et dans le déroulement du sujet. de ce fait ,le thème de l'euthanasie est mal traité, à la fois superficiellement et à travers le prisme de personnages incapables de réagir sainement.
L'écriture est fluide mais c'est si glauque qu'on a hâte d'arriver au bout.
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Manon a tout d'une femme à qui la vie sourit. Épouse et mère d'un tout jeune enfant, un bon métier, une maison en banlieue. Un tableau idéal. Pourtant tout bascule le jour où elle apprend l'accident de voiture de sa mère. L'état de celle-ci semble désespéré, l'espoir de la revoir un jour consciente est mince. Sa fille décide alors de quitter son quotidien à plus de 150 kilomètres de là, et de revenir s'installer sur les terres de son enfance. Elle, l'aînée, se sent responsable des autres membres du cercle familial.

Chaque membre de la famille est personnellement affecté par le drame qui est en train de se jouer. Il y a Adèle, qui refuse d'accepter qu'on puisse renoncer à la vie de leur mère. Gabriel, le frère, et le père, plus mutiques face à une pareille situation. Chacun a sa vie, et chacun vit les choses différemment, et les relations familiales s'en trouvent bouleversées. Entre secrets et non-dits, la tension est palpable…

Ce retour parmi les siens, c'est aussi un bon moyen pour Manon de fuir sa propre situation, dans laquelle elle ne parvient pas à trouver sa place, auprès de son homme et de son bébé. Et comment s'en vouloir, quand elle-même n'a pas eu une relation facile et proche avec sa propre mère ? Par ailleurs, l'accident d'Elsa réveille chez Manon les souvenirs de son enfance et des relations qu'elle entretenait avec sa mère, Gabriel et Adèle… Oscillant ainsi entre passé et présent, elle avance, entre douleur, doutes et incertitudes. Qui est (était?) vraiment la femme qui lui a donné la vie ?

Au coeur de ce drame se pose la question d'une ultime décision à prendre. La vie d'Elsa doit-elle être maintenue ? Que voulait-elle vraiment à ce sujet ? Tout au long du roman, c'est une problématique qui ne fait que creuser encore davantage le fossé qui s'est constitué entre Manon, son frère et sa soeur au fil des années. Faut-il continuer les soins, stopper le maintien d'une vie qui ne dépend plus de soi seul ?

A travers l'histoire d'Elsa, Charlotte Pons aborde habilement la question de la fin de vie d'un proche, et l'impact qu'un drame peut avoir sur l'équilibre d'une famille. Ces personnages confrontés à ça, après tout, ce pourrait être vous, ce pourrait être moi… Ce roman nous pousse instinctivement à nous interroger sur la question. Et au fond, c'est essentiel. de trop nombreuses familles, comme celles d'Elsa dans le roman, sont au bord du déchirement quand arrive le moment de se poser la question. En ça (mais pas seulement), ce roman est remarquable. L'écriture de l'auteure sert parfaitement le roman. Elle retranscrit l'atmosphère qui règne au sein de la famille avec justesse.

En bref : un premier roman réussi, un sujet pas forcément simple à aborder, mais un livre vraiment touchant.
Lien : http://lismoisituveux.com/pa..
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Ce n'est pas une quelconque originalité qui fait la valeur de ce roman, car j'ai eu à plusieurs reprises des impressions de déjà-lu ou déjà-vu. On se croirait presque dans une saga estivale (et de ma part cela n'a rien d'une critique, car celles-ci m'ont tenu en haleine à l'adolescence) : une famille en apparence bien sous tous rapports, appartenant à la bourgeoisie d'une ville de province, dans un cadre montagneux enchanteur, vole en éclats suite à un événement dramatique, ici l'accident de voiture qui plonge la mère de famille dans le coma.

Et forcément, peu à peu, les personnages révèlent leurs failles et leurs particularités pour prendre corps au fil des pages. Coincés dans une posture d'attente face à cette femme sans réaction dont les médecins leur assurent à la fois qu'elle est vivante et qu'elle ne se remettra pas, les enfants grandis n'ont d'autre refuge que la maison familiale où pèse le poids des non-dits et des rancoeurs mal évacuées.

Parmi les différents thèmes délicats abordés, de façon plutôt réaliste, dans le roman, on retrouvera des sujets aussi variés que l'homosexualité (et sa perception dans une petite ville de province), la maladie mentale et les tabous dont elle s'accompagne, l'assimilation d'une étrangère (la mère norvégienne), la difficulté à trouver sa place dans une fratrie…

La question de l'évolution de l'état de la mère, et les décisions qui en découlent pour ses enfants et son mari, simple silhouette quasi mutique dans le roman, ne présentent pas de vrai suspens pour le lecteur un minimum éclairé. On ne s'attend pas à ce que le livre connaisse un happy end miraculeux, car comme dans toute bonne saga, certains personnages doivent mourir.

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l'auteure évoque finement, avec douceur et tension, les liens maternels, les secrets de famille et la transmission. J'ai beaucoup aimé sa plume autant que sa manière d'amener les événements. Son écriture, pleine d'amertume, traduit très justement les relations fraternelles et maternelles de cette famille qui ressemble presque à tant d'autres.
En donnant la parole à Manon, l'aînée, on sent évidement toute la douleur et la colère que la jeune femme porte en elle mais on est davantage porté par le besoin de lever le voile sur les événements qui ont marqués son enfance et l'envie de les voir enfin apaisés.

Parmi les miens est un premier roman sans faute qui parle de drame, de mort mais aussi de vie. Charlotte Pons réussit, sans jamais tomber dans le mélo, à parler très justement des liens familiaux. C'est fort, vrai et touchant..................................................
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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Parmi les miens, Charlotte Pons, Flammarion
RENTREE LITTERAIRE


L'éditeur a dit: l'article, pas avant le 15 août. J'écoute l'éditeur et le remercie de m'avoir fait cadeau de ce livre.
C'est un premier roman, et il est prometteur. le sujet est prenant, voire captivant, et la construction est très habile. L'auteure dédie son livre aux habitants du 59, le département du Nord? mais l'action du livre doit se situer en Haute-Savoie, à Evian peut-être, là où la terre se défait, ainsi qu'une famille, dont la mère est en état de mort cérébrale. C'est aussi définitivement la mort de l'enfance de la narratrice.
le sujet donc: il est question d'euthanasie. Il s'agit d'euthanasier une mère, en l'occurrence la mère de la narratrice, qui est encore jeune, 63 ans. La mère est à la suite d'un accident dans un état quasi végétatif, et elle avait demandé qu'on la supprime s'il lui arrivait un jour d'être réduite à une vie de légume. Il est difficile pour le père et les enfants de prendre la décision qui s'impose, sauf pour la fille aînée, la narratrice, mariée et depuis peu mère d'un petit garçon, à qui la maternité récente pose des problèmes, et qui, à 18 ans, a fait un stage en gériatrie, a vu de près la déchéance, et en est restée bouleversée. le frère est bipolaire et la dernière, qui est beaucoup plus jeune, est lesbienne, vit en couple, et porte un enfant. le père est médecin et dit que si la mère est sortie du coma, c'est qu'elle veut vivre.
Le temps que l'état de la mère évolue ou involue, la narratrice retrouve les lieux de son enfance, et les membres qui ont formé sa famille, et elle se sent, malgré qu'elle en ait, étrangère, dehors et dedans. Elle revit des épisodes forts avec son frère, son complice quand ils étaient enfants, et sa soeur, et elle se remémore sa mère, souvent mélancolique, qui ne l'a pas aimée comme elle aurait voulu, ce qui expliquerait son malaise avec la maternité, et qui était plus proche de son amie que d'elle. Son amie (et l'auteure dédie son livre à ses amies très proches) qu'elle contacte à plusieurs reprises et qui, dans son soutien inconditionnel, lui remet certaines idées en place, lui disant qu'elle a eu de bons moments avec sa mère, et qu'elle peut donc penser à l'euthanasie. Mais veut-elle voir sa mère morte pour son bien à elle, ou pour le bien de son père?
Elle découvre la femme qui existe sous la mère, et des éléments nouveaux, que je tais, la font réfléchir à celle qu'elle a méconnue.
La construction: à chaque fin de chapitre, il y a comme un rebondissement, et avec et comme la narratrice, on balance entre espoir et courage, entre amour et distance, et on est déchiré par l'événement. le rebondissement fait qu'on reste attaché aux pages, on veut savoir, un autre rebondissement survient, et on ne lâche le livre que pour des nécessités qu'on veut telles.
J'ai encore ma mère, et ce que vit la narratrice, à la première personne, son "je" étant le mien, me fait penser à elle, à l'amour qu'on a pour sa mère, à la connaissance et méconnaissance (voulue) que j'ai d'elle, à mes liens avec mes proches.
Mais le livre n'est pas un huis-clos familial. La narratrice a une vie extérieure et elle nous parle des primo-accédants, mot qu'elle déteste, du portable omniprésent, de l'architecture petite-bourgeoise des banlieues, des gens qui s'immolent parce qu'ils n'en peuvent plus de misère, de la vie comme elle va ou non. Là encore, on reste proche de la narratrice, on vit la même vie, plus ou moins.
Quant au style, l'auteure a dû le vouloir abrupt et nerveux, l'essentiel étant l'analyse des sentiments, une analyse sincère et véridique, au sens où la vérité est le moteur et le but de l'analyse, et cette vérité permettra à la narratrice de vivre à son tour une maternité apaisée.
J'ai été un peu agacée par l'abondance des inversions du sujet. Mais c'est vraiment un détail.
Je recommande la lecture de ce roman, qui dérange, émeut, mais donne de la force. Bravo à Charlotte Pons.
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Dans les Alpes. Manon reçoit un appel lui annonçant que sa mère a été accidentée; Elle se rend alors à son chevet et la trouve en état de quasi mort cérébrale. Elle ose dire tout haut ce que sa soeur et son frère n'osent pas envisager. L'atmosphère dans cette fratrie quelque peu distendue se charge alors en électricité.
Manon, jeune mère avec des difficultés à apprivoiser son fils. Gabriel, son frère, bipolaire, dont à une époque elle était très proche. Adèle, la cadette, homosexuelles, enceinte d'une PMA, qui s'est aussi éloignée de Manon et le père discret qui maintient une certaine cohésion dans la fratrie.
Au bout de 2 mois l'état de santé de la mère se stabilise au stade végétatif, les médecins l'orientent donc vers une hospitalisation à domicile.
La question de Manon du début resurgit ainsi que des aspects de la mère qui leur étaient jusqu'alors inconnus.

Ce roman aborde la question de l'accompagnement en fin de vie et de la difficulté d'en parler ouvertement d'autant qu'en France, l'euthanasie est encore interdite.

J'ai apprécié le sujet car chaque d'entre nous peut y être confronté un jour ou l'autre, cependant la plume m'a dérangée, trop à vif, trop en tension.
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