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Citations sur Fenêtres (30)

«  Le rêve est notre mémoire vive: temps perdu, temps retrouvé . »
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«  Être emporté hors de soi, certes , peut rendre fou, de colère, de dépit, mais nous permet aussi d’être traversés par un désir insensé , de connaître l’amour fou ——ou sage s’il en existe » ...
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Deux femmes dans un café parlent d'une amie commune.
"Comment l'as-tu trouvée?
- Pas bien du tout.
- La pauvre!
- Que veux-tu, elle ne sait pas gérer son deuil."
Le deuil, la mort de l'homme que cette femme aimait, objet d'une bonne ou mauvaise gestion! Gérer son budget, gérer son temps, gérer son énergie, gérer son angoisse et même, un comble! gérer ses passions... Voici que le vocabulaire marchand gagne ce qu'il y a en nous de plus intime, de plus obscur.
J'ai honte pour ces deux femmes qui ignorent qu'on peut être fou de douleur et qui "gèrent" à petites gorgées leur apéritif du soir.
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L'attention que je porte à l'orthographe, à la syntaxe - au point que si je rencontre à chaque page des fautes dans un manuscrit, je m'en détourne aussitôt -, je n'y vois pas une survivance scolaire. Cela concerne la justesse du mot qui est aussi rendre justice à ce qui est nommé, au corps des choses, à leur chair. Pour un peu, j'assimilerais une faute d'orthographe à la mutilation d'un corps, d'un visage, d'un arbre, d'une fleur. Pour un peu, j'y verrais un attentat, un crime, un sacrilège! Me déprendrai-je jamais qu'à défaut d'être la chose même, les mots du moins n'ont pas le droit de lui faire injure?
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UN GROS CHAGRIN

Un mot désuet. Je crois bien ne l'avoir jamais entendu sortir de la bouche de mes patients. Trop imprégné du temps de l'enfance? On ne l'avouait pas alors, son chagrin, et même on pouvait le nier quand notre mère, croyant nous deviner - elle se trompait parfois et nous ne voulions pas être consolés de ce qui nous appartenait en propre - , se penchait vers nous avec sollicitude: " Oh, le gros chagrin!"
Qui ose aujourd'hui parler de chagrin d'amour? Plutôt dire, pour atténuer le choc, "déception amoureuse", quand ce n'est pas, chez ceux qui croient que les mots de la psychanalyse vont plus profond, "angoisse de la séparation", "travail de deuil", "perte d'objet".
Si, pourtant, je l'ai entendu prononcer une fois, ce mot "chagrin", par un homme qui venait d'être chassé sans ménagement par sa compagne. Un vieil homme. C'est peut-être pourquoi il n'avait pas honte de dire ce mot venu de l'enfance. Quand je lui demandai ce qui l'amenait à venir me voir, sa réponse fut: "J'ai du chagrin, je suis dans la peine."
Je n'ai pas oublié ce "dans". En prison, avec pour unique compagnon de cellule son chagrin. Son chagrin d'enfant abandonné - qu'on ne compte pas sur lui pour gémir! -, son chagrin de vieil homme qui redoute de voir sa vie se réduire comme une peau de chagrin et de mourir seul au monde.
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Eros, petit dieu diabolique, a trompé Narcisse, en lui faisant croire qu'on pouvait s'aimer, soi, alors que l'amour est ce qui porte hors de soi.
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Quand je me protège ainsi, tout prêt à me convaincre que les autres sont des patients accrochés à leur maladie et que moi, bien calé dans mon fauteuil, j'ai cessé depuis belle lurette d'être un patient, je ne suis plus un analyste. J'ai oublié que ces hommes, ces femmes me soignent à leur manière. Me soignent en ouvrant des brèches dans ma "normalité". L'analyse est peut être, avec l'amour, la seule expérience qui vous emporte "hors de soi". (p. 127 / Gallimard, 2000)
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Nous avons connu, nous retrouvons parfois des émotions aussi intenses que celles que nous éprouvions, enfants, quand nous plongions, étendus sur le sol, sur un lit, dans un livre pour nous y perdre, oublier notre identité, notre présent, notre famille.
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Ce qui nous attire dans [notre]enfance (...) vient aussi de là : c'était le temps où le plus souvent silencieux, nous ressentions, observions sans l'écran du savoir et des mots, où tous nos sens étaient en éveil, où nous étions sensuels et visionnaires, où nous inventions le monde (p. 104)
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Sens ne s'oppose pas à non-sens. En se donnant du mal, en se 'cassant la tête' on finira bien par lui donner un sens à ce non-sens. Sens s'oppose à informe, à vide de sens. (p. 87)
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