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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ceux qui, comme moi, suivent assidûment les aventures de Victor Dauterive retrouveront ici avec plaisir, dans ce sixième opus, les personnages déjà rencontrés dans les précédents épisodes. Mais que ceux qui abordent la série par ce nouveau roman ne s'inquiètent pas, l'auteur nous résume en quelques lignes qui ils sont : Olympe de Gouges, le petit Joseph, Charpier, les père et frère aîné de Victor, Duperrier, le docteur Mariette, Marie-Anne … ainsi que les ténors de la Révolution, Billaud-Varenne, Jean-Marie Roland, et bien entendu l'homme fort Danton.
Septembre 1792 : les armées coalisées et les émigrés sont aux portes de Paris. La Prusse, l'Autriche, l'Angleterre en sous-main ont pour objectif d'envahir la France, d'anéantir la Révolution et de remettre sur son trône Louis XVI, enfermé à la prison du Temple. Verdun assiégée se rend très vite, et si Châlons tombe, la route de Paris est ouverte.
Dans Paris, l'effervescence règne : les sans-culottes prêts à se porter aux frontières, travaillés par des agitateurs, ne veulent laisser derrière eux aucun traître. On enferme à tout va, des aristocrates et surtout des prêtres. La Force, L'Abbaye, les Carmes regorgent de monde … jusqu'au carnage, l'histoire retiendra cette furie sous le terme de massacres de septembre.
Victor apprend que son père, qu'il ne porte pourtant pas dans son coeur, a été arrêté. Mais où, et comment le faire sortir ?
Trois quêtes entremêlées, des complots parmi les dirigeants de la Révolution, une affaire de vengeance familiale vont le conduire plusieurs fois aux portes de l'enfer … ainsi que les amis qui lui apportent leur concours, souvent malgré lui.
Il faut dire qu'il a un talent certain pour se mettre dans des situations impossibles. Roué de coups, assailli, emprisonné et prêt d'être passé par les armes, Victor saura se tirer avec courage – et la malice de son jeune protégé Joseph - de tous ces pièges.
Du 31 août au 27 septembre, une aventure haletante qui teint le lecteur en haleine sans répit. Un roman encore meilleur que les cinq précédents !


Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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N° 1541 – Avril 2021.
L'assassin de SeptembreJean-Christophe Portes. City Éditions.

Nous sommes en septembre 1792, Danton, ministre de la justice, est l'homme fort du moment et les Prussiens sont déjà entrés sur le territoire français, se rapprochent de Paris pour mettre un terme à cette révolution et remettre Louis XVI sur le trône. En face d'eux, l'armée révolutionnaire mal formée, mal commandée, indisciplinée, mal préparée à un long conflit, peine à contenir cette avancée ennemie. Seule une ville résiste, Verdun (déjà). le lieutenant de gendarmerie Victor Dauterive, toujours accompagné de son fidèle Joseph, un pauvre orphelin qu'il a tiré de la rue, qui est son valet-espion et dont il s'occupe comme un père et qui, malgré son peu d'éducation, a parfois des réflexions d'adulte, pénètre à grand peine dans la ville. L'officier est chargé par Danton d‘un message à l'intention du commandant de la garnison lui enjoignant de résister à l'envahisseur dans l'attente de renforts. Pourtant des rumeurs de reddition courent à travers la ville infestée d'espions. Cette mission ne sera pas la seule que « le tribun du Peuple » va lui confier.
Dans Paris l'ambiance est au complot et on voit des suspects partout. L'ancienne justice royale à été remplacée par des juges autoproclamés et cruels, qui emprisonnent et condamnent à tout de bras. La ville est à feu et à sang, c'est le « Terreur » et, comme c'est souvent le cas dans ces périodes troublées, entre l'ancien monde de la royauté et cette République qui naît dans le chaos, les arrivistes et les assassins et les opportunistes corrompus pullulent, la délation, la trahison, le meurtre et l'espionnage sont quotidiens. Victor est un aristocrate qui, comme il s'en est trouvé à cette époque, a embrassé la Révolution et son idéal de liberté et d'égalité. Pour cela il a renié sa famille jusqu'à modifier son nom pour en cacher la noblesse, devenant ainsi un Patriote, un combattant. Il est cependant t bien obligé de prendre conscience que cette période troublée est entachée d'exactions et d'anarchie qui sont bien loin de l'esprit des « Lumières » qui a présidé à ce changement salutaire de société. Il s'interroge sur la mort qui frappe nombre de ses amis mais l'épargne, illustrant l'idée un peu oubliée que nous ne sommes que les usufruitiers de notre propre vie qui peut nous être enlevée sans préavis. Certes il croise de grandes figures que l'histoire a retenu, mais surtout il est seul (à l'exception de son cher Joseph). Il y a bien Olympe de Gouge, cette femme héroïque et visionnaire que la Révolution sacrifiera, mais elle est davantage sa conscience, son refuge que sa véritable compagne. Elle lui ouvre les yeux et l'accompagne dans ses luttes et ses enquêtes, préfigurant le rôle futur des femmes dans la société et annonce l'importance qu'elles auront, plus tard, face au pouvoir des hommes. Pour autant Victor n'est pas insensible à la beauté des femmes.
Cette période est restée dans L Histoire sous le nom peu glorieux de « massacres de septembre » où les « sans-culottes » et autres révolutionnaires massacrèrent les prêtres réfractaires et les royalistes emprisonnés, sans doute à cause de la crainte d'un complot des aristocrates et sans doute par peur de l'armée autrichienne et prussienne qui vient d'entrer en France et menace la capitale. Ce roman est basé sur un de ces crimes rendu un peu mystérieux par les circonstances et Victor s'y trouve mêlé. Cette enquête, ainsi d'ailleurs que d'autres, donnent à ce roman historique sa dimension policière. A la frontière, la victoire de Valmy, tout énigmatique qu'elle soit, sonne comme le triomphe de la République.
Certes cette période troublée semble être du goût de notre auteur qui en restitue l'ambiance malsaine mais aussi palpitante. En tout cas il ballade son lecteur dans ce vieux Paris désormais oublié. On y rencontre une multitude de personnages qu'une liste, en tête de volume, aide heureusement le lecteur à s'y retrouver. Jean Christophe Portes évoque certes le carnage de cette époque mais aussi un Paris populaire loin des palais et des hôtels particuliers, avec ses bruits de rue, les cris des petits métiers, le rire des femmes, les auberges qui offre au lieutenant de quoi améliorer son ordinaire parfois bien maigre. A titre personnel je continue de suivre l'auteur dans son exploration de cette période de notre histoire qui me passionne. J'ai toujours plaisir à retrouver sa belle écriture bien documentée (avec de nombreux détails précis notamment d'ordre vestimentaire et culinaire), son style attachant d'une lecture aisée, avec même des moments poétiques et des descriptions bucoliques. Il s'approprie l'histoire qui fait partie intégrante de notre culture et y mêle de la fiction tout en indiquant, en fin d'ouvrage pour son lecteur, à la fois ses sources et les chemins de son imagination, cette période troublée donnant par ailleurs lieu à moult interprétations.
Le lire est toujours pour moi un moment d'exception.
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Jean-Christophe Portes excelle dans l'art de raconter l'Histoire et de raconter des histoires.

Ce sixième récit des enquêtes de Victor Dauterive se passe dans les semaines qui ont suivi la prise des Tuileries le 10 août 1792. La Révolution est une période historique complexe faite d'hésitations, de revirements et de rivalités à l'origine d'instabilité politique et de violences. L'auteur a choisi un récit au jour le jour pour relier entre eux les faits ( certains sont très connus, d'autres non ), pour expliquer et aider à comprendre. Cette manière de raconter l'Histoire est particulièrement efficace. En septembre 1492, c'est la guerre et l'armée austro-prussienne du général duc de Brunswick marche sur Paris. Dans la capitale, la panique et le désordre règnent, tout le monde veut sauver la Révolution et soupçonne tout le monde de vouloir favoriser la royauté. le récit de la victoire des généraux Dumouriez et Kellermann à Valmy le 20 septembre est un moment fort de ce roman. Une victoire militaire inattendue a sauvé la Révolution, les citoyens envisagent alors la République.

Jean-Christophe Portes est un remarquable conteur des aventures du lieutenant de gendarmerie Victor Dauterive rattaché au Comité de surveillance de l'Assemblée nationale. Victor est dans Verdun assiégé par la coalition royaliste, il est au pied du moulin de Valmy. Il est à Paris où les sans culottes assassinent prêtres et aristocrates, défilent en chantant la Marseillaise et le Ça ira ; des têtes sont plantées au bout de piques, les couvre-chefs sont assortis de cocardes. Victor obéit aux ordres du ministre de la Justice, l'imprévisible Danton. Des aventures épiques et des énigmes historiques l'attendent, c'est ce qui fait le charme de ce roman. Il est confronté au suicide suspect de Beaurepaire le chef de la place assiégée de Verdun, est-ce un meurtre commis par un espion prussien ? Il doit aussi retrouver un trésor inestimable qui pourrait servir à convaincre les coalisés de renoncer à marcher sur Paris. Lorsque Victor et son fidèle et rusé serviteur Joseph sont sur le front de l'Est, se sont ses amis Duperrier et Olympe de Gouges qui enquêtent à Paris, le lecteur ne perd pas un seul instant des évènements qui menacent la Révolution. L'aventure est au rendez-vous : évasion rocambolesque, filatures nocturnes, maisons de passes clandestines, espions, rues sales et puantes du Marais, prisons sordides et toujours l'Histoire comme lors des visites à la pension Belhomme où officie Pinel un aliéniste précurseur.

Plus que tout, j'apprécie les portraits rapidement et efficacement brossés, chaque personnage historique est mis précisément à sa place. Lorsqu'ils entrent en scène, les personnages fictifs récurrents sont brièvement situés dans l'habile scénario imaginé par l'auteur. le lien avec les ouvrages précédents de la série est ainsi solide et cohérent. Les enquêtes de Victor Dauterive sous la Révolution sont en de bonnes mains et je suis impatient d'en apprendre plus.

Jean-Christophe PORTES – L'Assassin de Septembre. Parution le 30 septembre 2020, City Éditions. ISBN 9782824617718.
Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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1792 - Les Prussiens envahissent la France.
Victor Dauterive, missionné par Danton, tente de persuader le commandant de la garnison que les renforts français sont en chemin et qu'il doit à tout prix tenir.
De plus, Victor apprend que son père, avec lequel il n'est pas en bons termes, a été emprisonné.....

6ème tome de la saga où l'on retrouve les personnages phares de Jean-Christophe Portes, Victor, gendarme et espion, Olympe, toujours aussi impétueuse et le fidèle Joseph, gamin des rues que Victor a pris sous son aile.
Comme dans les précédents, l'auteur s'est astreint à un minutieux travail de recherche ce qui nous en apprend beaucoup sur cette époque. Il dépeint, en effet, cette période chaotique où massacres et complots sont légion et la cruauté des hommes sans limite.
Au fil des romans, malgré cette noirceur, les protagonistes gagnent en épaisseur et l'on se prend d'affection pour cette petite bande que tout oppose.
Avec ce policier, les amateurs d'Histoire seront une fois de plus comblés.
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