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Ce livre n'est pas un roman mais le récit d'un sauvetage
exceptionnel : celui de 108 enfants juifs raflés en Août 1942, en zone libre.
Le 26 Août, 1016 juifs étrangers sont arrêtés en Rhône-Alpes, regroupés au camp de Vénissieux, pour être livrés aux nazis.
Grâce à la complicité de diverses organisations et de nombreuses personnes refusant cette horreur, 471 juifs seront sauvés dont les 108 enfants.
Un livre document, très riche en informations, en faits réels qui a nécessité un travail colossal.
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Un travail de mémoire indispensable, pour ne jamais oublier.
J'ai été tellement émue, par cette résistance, ce courage, ce don de soi.
Ce document nous montre que derrière l'horreur, les pourris, le mal, il y a toujours une lueur d'espoir. de belles âmes qui malgré les risques, ont lutté, tendu la main.
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Livre abandonné à la page 72. A chaque nouveaux chapitres, un nouveau personnage, difficile de rentrer dans l'histoire, je n'ai ressenti aucune émotion, rien, absolument rien, j'ai eu cette impression de lire une fiche Wikipédia, c'est monotone, c'est pourtant un comble, vu le dur sujet évoqué dans ce livre.
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L'historienne Valérie Portheret a fait un travail de reconstitution remarquable en relatant en détail la sauvetage de 108 enfants juifs provisoirement internés au camp de Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise, à la fin du mois d'août 1945.
L'influence de la hiérarchie catholique, très influente à l'époque, en particulier celle du cardinal Gerlier archevêque de Lyon, et les tâtonnements de la bureaucratie française auront permis ce sauvetage et crée un précédent (cf. la magnifique lettre de la Résistance qui donne son titre au livre).
Quelques photographies retrouvées permettent de se faire une idée de cette entreprise et de mettre un visage sur les enfants et leurs sauveurs.
De plus, l'autrice a pu connaître le devenir de nombre de ces protagonistes, et les remercier, ainsi que leurs enfants car à présent ne reste que peu de témoins de cette triste période.
Vers la fin du livre un très émouvant poème d'une de ces enfants, devenue une très vieille dame, dédié à sa maman, m'a émue aux larmes.
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Valérie Portheret nous offre, après 25 ans de recherches et de multiples trajets pour retrouver les survivants du camp de Vénissieux, un témoignage bouleversant.

Valérie Portheret raconte dans ce livre témoignage l'arrivée et la vie au camp de Vénissieux. Celles de ces familles juives qui ont vu leur vie bouleversée, les horreurs de la Shoah, des camps,...
Ce livre est lumineux, il est l'éclaircie dans l'orage.
Valérie Portheret livre un hommage vibrant aux hommes et femmes qui ont aidé à sauver tant de vies, qui ont permis à différents niveaux le plus grand sauvetage d'enfants juifs 💙.

Ce témoignage m'a pris aux trippes, j'ai une pensée émue pour toutes ces familles séparées, à toutes ses mères, tous ses pères qui ont choisi, dans une ultime preuve d'amour, d'abandonner toute autorité parentale pour laisser une chance de survie à leurs enfants.
J'ai eu les larmes aux yeux une bonne partie de ce témoignage.

Ce court livre se termine sur un exposé très complet du devenir de toutes les acteurs impliqués dans cette grande aventure humaine.

Une formidable leçon d'humanité.
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Attention, ceci n'est pas un roman. C'est le récit détaillé d'une histoire vraie... 

Valérie Portheret nous livre ici le résultat de 25 ans de recherches sur cet épisode méconnu de l'Occupation : le sauvetage de 108 enfants juifs destinés à la déportation. On sait ce que cela veut dire quand il s'agit d'enfants... Tout se déroule sur 5 jours, du 26 au 31 août 1942. Vichy, et surtout Pierre Laval, allant au-delà des réquisitions allemandes rafle le 26 août un millier de juifs étrangers venus travailler ou se réfugier en France à l'abri des persécutions nazies. Oui, c'est Pierre Laval QUI PROPOSE aux Allemands de leur livrer les enfants aussi.
Valérie Portheret va pendant 25 années partir à la recherche des survivants, des témoignages et des documents. Elle voyage à travers le monde pour rencontrer les gens, les filmer, collecter photos et documents écrits. Et elle nous livre au travers de quelques personnages emblématiques le récit de ces 5 jours. "Vous n'aurez pas les enfants !" proclamait un tract de la résistance lyonnaise. C'est sous la protection virulente de Mgr Gerlier, archevêque de Lyon et Primat des Gaules, jointe au travail acharné de l'abbé Alexandre Glasberg, d'assistantes sociales, d'un médecin, de résistants infiltrés jusque dans les services préfectoraux qu'aura lieu cet incroyable et douloureux sauvetage. 
1016 personnes arrêtées, 545 personnes  déportées dont la presque totalité gazés à l'arrivée à Auschwitz... mais 471 libérées avant le départ vers la Pologne grâce au travail sans relâche des bénévoles de l'Amitié Chrétienne qui se démènent pour faire passer au travers des mailles du filet ceux qui correspondent aux critères d'exemption (quitte à trafiquer quelques dates de naissance). Et sur ces 471 sauvés,  il y a 108 enfants de 2 à 16 ans.
Douloureux, ai-je dit. Monstrueux est le mot exact. Les parents (juifs réfugiés Ils savent ce qui les attend) devront abandonner leurs enfants dans un monde en folie aux bons soins de l'association Amitié Chrétienne qui se chargera de les cacher. Dans des familles juives ou pas, chez des catholiques, des protestants (qui savent ce que persécution veut dire), des citadins, des paysans, des résistants ou de simples citoyens révoltés qu'on s'en prenne aux enfants. Il faudra la détermination farouche de Mgr Gerlier face aux menaces et à la colère de l'infâme préfet Angéli pour, de justesse, faire "s'évaporer" 108 enfants en moins de 24h.
Scènes atroces de pères et de mères abandonnant leurs enfants sans même un adieu pour ne pas les paniquer, puisque c'est le seul moyen de leur sauver la vie. Ce livre est non seulement indispensable à votre culture, mais c'est aussi un livre où on a la gorge serrée à chaque page, les larmes aux yeux plus d'une fois. Puis Valérie Portheret, après une série de courts chapitres terribles, conclut par l'énumération des destins : les 3 pauvres petits repris et gazés, les 90/105 qu'elle a retrouvés, les très très rares qui ont retrouvé un parent après la guerre, ceux qui ont été protégés, aimés, choyés même après le conflit mais aussi ceux qui les ont cachés religieux, bénévoles et familles, et les "collabos" (on est effaré devant la légèreté des sanctions). Un important cahier photographique au centre du volume permet de mettre un visage sur les noms : Mgr Gerlier, l'abbé Glasberg, et Rachel, et Justus, et Lili, et les 4 soeurs Fixler, Paul et Hélène, Marcel, Jean... et tant d'autres. Ceux qui vivent encore, ceux qui ont émigré, ceux qui ont fondé une famille, ceux qui n'ont jamais oublié leurs protecteurs. 
Vous verrez comment une paire de boucles d'oreilles peut vous mettre les larmes aux yeux, comment ce terrible sacrifice a rendu fous certains parents, ou les a poussés au suicide. Vous verrez l'inconscience abyssale de certains fonctionnaires 
( "Mais pourquoi les parents pleurent-ils ?"). Effrayant. 
Un livre absolument essentiel au travail de mémoire. 
Tous ne furent pas récompensés. 
Tous ne furent pas punis.
Tous ne furent pas sauvés. 
Aucun ne doit être oublié....
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Ce livre, écrit par une historienne, retrace l'histoire du sauvetage de 108 enfants juifs raflés en 1942 avec leurs parents et internés dans le camp de Vénissieux. Les adultes ont signé des actes d'abandon de leurs petits afin qu'ils puissent être exfiltrés du camp.

Pourtant passionnée par la Seconde Guerre Mondiale et lectrice assidue de livres sur ce sujet, je n'avais jamais entendu parler de ce sauvetage avant de visiter le musée de la Résistance de Lyon.

L'auteur a fait un long travail de recherche afin de retrouver les enfants et de découvrir par qui ils ont été protégés à la suite du sauvetage. La description des différentes étapes de celui-ci est très détaillée ce qui permet de comprendre aisément les rôles de chacun et de se rendre compte de la place qu'avait la Résistance à Lyon.

J'ai réellement apprécie ce livre mais regrette néanmoins que certains passages fassent "catalogues" : les enfants et leurs sauveteurs sont évoqués les uns à la suite des autres de manière trés rapide. le livre s'arrête rapidement, j'aurais aimé en apprendre plus sur la vie après la guerre de ces enfants.

Cela reste un livre touchant, agréable à lire, dont les données sont historiques (l'auteur étant historienne, les faits ne sont pas "impactés" par les sentiments des protagonistes comme dans les témoignages).
Ce livre mériterait d'être plus connu et devrait être lu dans les établissements scolaires.
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Pourtant lectrice assidue des livres sur la Shoah, je méconnaissais ce triste épisode de la rafle des Juifs durant la seconde guerre mondiale et j'ai été particulièrement intéressée par le travail d'historienne de l'auteure sur les circonstances du sauvetage de 108 enfants juifs qui, en août 1942, de Vénissieux où ils étaient parqués, devaient partir en déportation avec leurs parents.
C'était sans compter l'abnégation de diverses associations caritatives de la région lyonnaise et de la résistance locale. Ces M. et Mme Toulemonde, mais aussi certains responsables religieux qui, au péril de leurs vies, ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour en sauver le maximum. Mais, pour cela, les parents devaient abandonner leurs droits de parents et confier leurs enfants au Primat des Gaules de l'époque, sans trop savoir ce qu'il adviendrait d'eux. Autant dire, un déchirement pour ces mères et ces pères qui, pourtant, firent ce sacrifice sachant pertinemment qu'ils ne reviendraient pas de là où ils partaient.
A la lecture, on ne peut s'empêcher de penser : l'aurais-je fait ? en tant que maman, en tant que sauveteur...
Et puis, ce qui est intéressant aussi, c'est que non contente de relater les circonstances de ce sauvetage, l'auteure a fait, pendant de nombreuses années, des recherches pour savoir ce qu'étaient devenus ces 108 enfants sauvés... Un livre riche des paroles des survivants et des sauveteurs avec des photos exclusives du camp de Vénissieux. D'autant dire, un travail de mémoire très précieux pour la postérité.
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Vous n'aurez pas les enfants de Valérie Portheret XO Éditions

Mon avis:
Un document sur le plus grand sauvetage d'enfants juifs en france.
Tous ces héros qui se sont opposés aux nazis et qui ont entrepris un sauvetage au péril de leur propre sécurité et même de leur vie.
Les risques qu'ils ont pris étaient considérables et Valérie Portheret à écris un hommage à tous ces hommes et toutes ces femmes qui ont accompli l'incroyable.
Ce livre est le fruit de 25 années de recherches. Un document qui nous raconte ce sauvetage mené par des hommes et des femmes dont le mérite et l'humidité on le mérite d'être racontés dans ce livre.

Résumé :
26 août 1942. Pour répondre aux exigences des nazis, le gouvernement de Vichy ordonne la rafle des juifs étrangers dans la région de Lyon. Au petit matin, ils sont 1 016 à être arrêtés et rassemblés dans un camp de « triage » à Vénissieux.

Nuit du 28 au 29 août 1942. Des membres d'oeuvres sociales présents dans l'enceinte réussissent à convaincre les parents d'abandonner leurs enfants et de les confier à une association, l'Amitié chrétienne, seule façon de les sauver de la déportation.

Malgré les cris, les pleurs, les tentatives de suicide des mères, 108 enfants vont être séparés de leurs parents et exfiltrés du camp. de leur côté, 545 adultes sont conduits en autocar par les gendarmes à la gare de Saint-Priest, direction Drancy, puis Auschwitz où la grande majorité d'entre eux sera gazée.

Dans les heures qui suivent, la police lance une chasse pour retrouver ces enfants cachés dans un ancien couvent. Mais dans des tracts, la résistance prévient :

« Vous n'aurez pas les enfants. »



L'histoire inédite du plus grand sauvetage d'enfants juifs entrepris en France pendant la Seconde Guerre mondiale.



Une incroyable chaîne de solidarité d'hommes et de femmes qui, sous la protection du cardinal Gerlier, primat des Gaules, avaient compris que ces enfants étaient promis à la mort.
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Un grand merci à XO Éditions et à NetGalley pour l'envoi de ce livre de Valérie Portheret, Vous n'aurez pas les enfants.
Ce livre témoignage est une émanation de la thèse de doctorat d'histoire contemporaine de l'auteure, sur le sauvetage des enfants juifs du camp de Vénissieux, en août 1942, qu'elle a soutenue en décembre 2017. Elle met ainsi à la disposition d'un très large lectorat le fruit de ses travaux de recherches.

Une page sombre de notre histoire nationale : pour répondre aux exigences des nazis, le gouvernement de Vichy a ordonné la rafle des juifs étrangers dans la région de Lyon. le 26 août 1942, au petit matin, ils sont 1 016 à être arrêtés et rassemblés dans un camp de « triage » à Vénissieux.
Une magnifique chaine de solidarité : des hommes et des femmes de tous horizons et niveaux sociaux, sous la protection du cardinal Gerlier, primat des Gaules, avaient compris que ces juifs, vieillards, hommes, femmes, jeunes et enfants allaient être envoyés à la mort ; ils ont alors entrepris le plus grand sauvetage d'enfants juifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale.
L'horreur à l'état pur, l'amour maternel et paternel poussé dans ses derniers retranchements : dans la nuit du 28 au 29 août 1942, des membres d'oeuvres sociales présents dans l'enceinte du Camp de Vénissieux, réussissent à convaincre les parents d'abandonner leurs enfants et de les confier à une association, « L'Amitié chrétienne », seule façon de les sauver de la déportation. 108 enfants vont ainsi être séparés de leurs parents et exfiltrés du camp…
Un travail monumental : historienne, Valérie Portheret a consacré 25 ans pour retracer chaque étape du sauvetage des enfants du camp de Vénissieux, recueillant, partout dans le monde, la parole d'un très grand nombre d'entre eux. Elle est parvenue à en retrouver 90 sur 108…

J'ai trouvé l'écriture d'une redoutable efficacité…
Le récit, s'il ne relatait pas des faits réels, pourrait même s'apparenter à un thriller particulièrement tragique : urgence, danger, course poursuite et choix cornélien…
Ce livre raconte quelques jours de tensions, de prises de risques pour les justes qui mettent tout en oeuvre pour obtenir des dispenses pour les juifs internés au camp, qui falsifient des documents pour en changer les dates de naissances ou les nationalités, qui font évader quelques prisonniers, etc… Dans les heures qui suivent l'exfiltration des enfants, la police lance une chasse pour les retrouver ; ils sont cachés dans un ancien couvent où, le plus discrètement possible, les familles d'accueil viennent les chercher.
Valérie Portheret évoque aussi les cris, les pleurs, les tentatives de suicide… Que dire des parents confrontés à la nécessité d'abandonner leurs enfants ? 545 adultes vont être conduits en autocar par les gendarmes à la gare de Saint-Priest, direction Drancy, puis Auschwitz où la grande majorité d'entre eux sera gazée.
Les faits, les chiffres encadrent la narration avec un terrible réalisme.
Certes, il y a des passages un peu longs, des énumérations de noms par exemple ; personnellement, j'ai lu chacun de ces patronymes, avec un profond respect.

Le titre vient des tracts distribués par la Résistance pour mettre en lumière l'odieuse collaboration du gouvernement de Vichy avec l'occupant nazi : « vous n'aurez pas les enfants… ». Une telle rafle n'a pu avoir lieu qu'avec la complicité de l'administration et le conformisme de la population ; la Résistance en appelle aux consciences individuelles.
Cela aura le mérite de bouleverser l'opinion, poussant Vichy à refuser les nouvelles demandes de déportation des juifs formulées par les nazis. Ému par le sort de ces familles juives anéanties, le peuple français va progressivement perdre confiance dans le gouvernement de Vichy.

Voilà un livre dont, au vu de son sujet, on ne peut pas dire décemment qu'on l'a aimé ou pas aimé… Il est ici question de transmission et de mémoire contre l'oubli et la barbarie.
Un livre à recommander, vraiment.

#Vousnaurezpaslesenfants #NetGalleyFrance
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