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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre est labyrinthique, c'est un livre à tiroir.
C'est l'histoire d'un jeune homme fougueux qui part en quête d'aventures et qui tout au long de sons périple va rencontrer des personnages étranges et merveilleux qui vont lui raconter leur histoire. Eux-mêmes ont rencontré des personnes qui leur ont raconté leurs histoires et ont rencontré .....
C'est un roman initiatique en forme de mille et une nuits.
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Pour qui souhaiterait se remémorer les vestiges de ses cours de littérature du lycée, et notamment le style inimitable des auteurs classiques, ce "roman" convient tout à fait. D'autant qu'il a été écrit, dans cette langue française à la fois hautement intelligible et raffinée, par un aristocrate polonais qui parcourut l'Europe en savant et en diplomate, emmagasinant une prodigieuse quantité d'informations dans tous les domaines de la connaissance. Plutôt que de roman, il s'agit d'une chronique retraçant quatorze jours mouvementés, dans les montagnes de la Sierra Morena, vécus par un jeune soldat flamand (à l'époque où les Flandres appartenaient à la couronne espagnole) et narrée par lui-même. Mais dans l'histoire qu'il raconte, il y a des personnages qui racontent une histoire dans laquelle il y a des personnages qui racontent une histoire... À partir d'un certain moment, il est préférable de ne plus se préoccuper du niveau où l'on se situe et de lire chaque histoire pour elle-même bien que parfois celle-ci paraisse réitérer une aventure déjà lue, avec d'autres personnages, embrouillant un peu plus le lecteur. Dans ce kaléidoscope inclassable où il est souvent question d'un chevalier partageant sa couche avec deux belles qui, au matin, se sont muées en squelettes, et le lit en gibet, se mêlent au fantastique, donc, le genre picaresque (bien que les intrigues ne se déroulent pas toutes en Espagne), la philosophie et singulièrement la morale, l'histoire des religions, la sociologie... L'encyclopédisme des Lumières y coexiste avec le style libertin du XVIIIe siècle et les deux côtoient la peinture d'atmosphères évoquant le romantisme à venir.
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Lire n'est pas toujours de tout repos. Pour les amateurs de "roman à tiroirs, "Le Manuscrit trouvé à Saragosse" en est non seulement un exemple classique et reconnu dans toute l'Europe, mais il est aussi un véritable labyrinthe ou kaléidoscope où les histoires et les destinées se croisent, se reflètent et s'imbriquent les unes dans les autres. Passionnant donc.

Arrivé en Espagne pour devenir capitaine des Gardes wallonnes, le jeune Alphonse van Worden est entraîné dans une étrange aventure, qui prendra l'allure d'une épreuve initiatique. Pendant les deux mois qu'il passe dans la chaîne des Alpujarras, plusieurs personnes lui racontent l'histoire de leur vie, où interviennent les narrations que leur ont faites d'autres personnes qui relatent à leur tour les récits qu'elles ont entendus… et ainsi de suite jusqu'à une quintuple mise en abîme. Ce livre est une somme romanesque de tous les genres : roman picaresque, histoire de brigands, roman noir, conte fantastique, roman libertin, conte philosophique, histoire d'amour, toutes ces formes s'entrelacent en un ballet féerique parfaitement réglé.

Or cette complexité n'est pas gratuite : le texte devient le miroir d'un univers à perspectives multiples, où coexistent des systèmes de valeurs, des conceptions religieuses et philosophiques, des sentiments d'honneur apparemment incompatibles. le livre se présente donc non seulement comme la somme de tous les savoirs et de tous les faits du monde, mais aussi comme la somme de tous les mondes possibles.

Mais l'histoire de ce livre est déjà un roman digne de ce nom. Un chercheur du CNRS a mis vingt ans avant de reconstituer le livre tel qu'il apparait aujourd'hui, retrouvant deux autres versions enfin éditées. Ecrite en français par un polonais le comte Potocki, le livre tel qu'il existait jusqu'en 2007, apparaissait aux yeux du chercheur comme un bricolage. Potocki s'était suicidé avant l'édition de son livre. " À sa mort , sa veuve et ses deux fils ont hérité de ses écrits, explique Dominique Triaire. Mais ce partage fut hâtif et les nombreuses pages simplement distribuées en trois tas. " Celui du fils ainé arriva dans les archives de Poznan, et fut classé par un archiviste peu enclain à traduire le français, sous le nom de "décameron". « J'ai compris qu'il s'agissait des documents que je cherchais, car le roman de Potocki est conçu par “parties” de dix journées, c'est-à-dire en… décaméron. » le second "tas" fut retrouvé dans une banque espagnole en guise de règlement de quelques dettes. le dernier à Moscou. Fallait-il ensuite reconstruire le livre, et son histoire. Potocki avait en fait ré-écrit trois versions du même roman. " Ce n'est tout simplement plus le même roman. Certains personnages ont disparu, notamment le juif errant, dont l'histoire fait courir l'oeuvre sur plus de deux mille ans ! commente Dominique Triaire. Dans la troisième version, Potocki veut son oeuvre plus limpide, les histoires sont moins enchâssées." Perdue, retrouvée, accommodée selon les éditeurs, cette légende littéraire connut un destin à l'image de ce qu'il raconte : un enchantement.. Il existe aussi un film qui est dans la pochette du livre, dont je laisse ici un extrait
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Un chevalier errant (tiens!) en Espagne (tiens, tiens!) rencontre des pendus qui se promènent, des cousines envoûtantes, un juif errant, des bohémiens raconteurs d'histoires, des apprentis cabalistes et j'en passe. L'adjectif "picaresque" va comme un gantelet d'armure à ce récit gigogne, chaque histoire en contenant une autre, à tel point que son auteur a dû préférer le laisser en plan plutôt que de trouver une fin. Cette version date de 1804 et l'action se déroule au XVIIème siècle. Intéressant.
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dès le départ cette oeuvre est à part, elle a été publiée une première fois d'une manière tronquée. Oeuvre écrite en français en 1794 par un comte polonais, traduite en polonais, retraduite en français et enrichie au fur et à mesure des découvertes. Il faudra attendre 1989 pour avoir une version complète, quoique en 2002 des chercheurs retrouvent des feuillets, il existerait deux versions de ce manuscrit. le ton est donné entre les 14 jours d'errance d'Alphonse et la galerie de portraits réalisés. Les personnages sont trop stéréotypés et leur histoire ressemblent aux contes de Shérazade que l'on oublie dès la page tournée. Etrange expérience.
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Alors... Je ne sais même pas par où commencer pour vous parler de ce roman. Vous vous en doutez mais j'ai dû le lire pour les cours et ce fut une lecture très fastidieuse. Déjà il faut savoir que j'ai dû lire la version de 1804 or Potocki a publié une autre version en 1810 et il me semble qu'elle est assez différente. Donc il faut avoir conscience que cette version n'a littéralement aucune fin... Oui oui, j'ai lu 700 pages pour qu'il n'y ait pas de fin. Ensuite, le livre c'est un labyrinthe ! Mais vraiment, je n'avais jamais lu ça. Ce ne sont que des histoires dans des histoires et on se perd sans cesse. On oublie qui est qui. Il y a plein de personnages secondaires. C'est comme si vous lisiez un livre où l'on vous raconte que des histoires, intercalées dans d'autres histoires (dont certaines n'ont pas de fin 🤣). Il s'écoule 45 journées on ne sait pas trop comment parce qu'il ne se passe pas grand chose dans le présent, à part au début, ce ne sont que des récits du passé et de la vie des personnages. Mais paradoxalement à ça, j'ai trouvé le roman simple à lire (dans son vocabulaire, je précise 🤣). Pour une écriture du XVIIIème siècle j'ai trouvé que l'on comprenait bien. Quand je m'y mettais vraiment les pages tournaient plutôt bien. Mais ce livre c'était un vrai casse-tête 😭🤣. Concernant les personnages je ne sais pas si je peux vraiment dire que je les aime parce qu'il y en avait trop. Pareil pour l'intrigue, au final il y avait plein d'intrigues entrecroisées et plein de questions sans réponse. Mais j'avoue qu'il y a des passages que j'ai bien aimé, qui m'ont fait rire mais à force c'était long et j'ai l'impression d'avoir tout oublié, tellement il y avait d'histoires 🤭. Donc c'est une lecture plutôt mitigée mais une expérience intéressante ^^.
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Grand classique de la littérature. Des histoires qui s'entremêlent, des récits enchassés les un dans les autres : cela peut parfois perdre le lecteur, mais c'est si bien écrit qu'on peut aussi se laisser entrainer sans problème...
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