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3,66

sur 1293 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'espérais découvrir l'Alaska et la pêche, mais ça n'est en réalité qu'une toute petite partie du livre : on a plutôt là une histoire d'amour, certes pas trop à la guimauve, mais tout de même, et on ne passe pas à côté de ce travers français de l'autofiction qui se tourne autour du nombril : c'est agaçant.
Je n'en garderai pas un souvenir impérissable, c'est une lecture dispensable.
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Quelle est la part de vécu dans ce roman ? La question est obsédante de savoir pourquoi une jeune femme décide de s'infliger une expérience d'une ingratitude inouïe et surtout de récidiver ! Intéressant, dépaysant mais peu de pistes pour comprendre. Les curieux resteront sur leur faim. En revanche, alcool et produits stupéfiants omniprésents ; intoxication garantie !
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Lili, jeune Française un peu désoeuvrée, décide un jour de tout quitter pour traverser l'Atlantique, seule, quelques sous en poche et un maigre barda pour tout bagage, afin d'aller pêcher en Alaska.
Non pas pêcher dans le sens : « se poser, au bord d'une rivière, et méditer sur le sens de la vie, les yeux perdus dans la nature sauvage, en attendant qu'un poisson veuille bien mordre l'hameçon ».
Mais plutôt pêcher dans le sens : « se faire embaucher sur un bateau de haute mer pour passer des jours et des nuits sous la pluie, dans le froid, à remonter des dizaines de casiers faisant 10 fois son propre poids et éventrer des milliers de poissons, tout en se faisant hurler dessus par ses ours de coéquipiers et en pataugeant dans le sang et les tripes ». Sacré programme, pour un bout de femme entêté, que rien de détournera de son objectif. Il semble que sa propre survie passe par cette épreuve qu'elle s'inflige, frôlant plusieurs fois la mort et se relevant chaque fois, ce qui finira par lui valoir le respect des brutes qu'elle côtoie. Parmi ces hommes revêches, Jude, « le Grand Marin » comme Lili le surnomme en secret, l'épouvantera plus que les autres, puis la fascinera, et enfin l'attirera irrémédiablement.
Cette histoire pourrait sembler peu crédible : comment une petite Frenchie sans contact, sans permis de travail, ni même expérience de la mer pourrait-elle survivre plus de quelques jours dans ce port du bout du monde où semblent échouer les hommes les plus durs, les plus dangereux ? Pourtant, à lire la biographie de l'auteur, Catherine Poulain, il semble que cela soit bien réel.
Ce constat de base posé, l'histoire me semblait sacrément alléchante.
Pourtant, après le premier tiers du roman, j'ai commencé à m'ennuyer. L'écriture m'a semblé assez froide, l'auteur décrivant la vie somme toute monotone de Lili en se contentant de lister les personnages croisés, les faits les plus insignifiants, sans la faire réellement évoluer. J'aurais aimé en connaître plus sur la motivation de cette jeune femme, sur ses failles, sur les raisons qui l'ont poussée à se « faire mal », à « disparaître du monde » pour aller étriper des poissons dans ces territoires reculés. Peut-être me serais-je alors plus identifiée et aurais-je eu plus d'empathie pour elle.
Malgré cela, la lecture du Grand Marin m'a tout de même plu et je la recommande à ceux qui seraient curieux de découvrir l'univers des pêcheurs en Alaska. Simplement, ne vous attendez pas à tout connaître de Lili, sans quoi vous serez déçus.
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Lili fuit Manosque et débarque en Alaska à Kodiak, un port de pêche. Son ambition : aller au large, pêcher. Elle souhaite d'ailleurs aller jusqu'à Point Barrow, le bout du monde. Pourquoi cette envie, ce besoin ? Nul ne le sait et ce n'est pas ce qui nous intéresse dans le roman. Ce qui anime l'auteure et emporte le lecteur c'est ce désir de liberté que Lili dévoile et cherche à conserver farouchement, même quand Jude, le « grand marin », s'intéresse à elle. Ce roman est assez grandiose dans son écriture, son style mais aussi dans la description des moments passés à bord et de tous ces pêcheurs rudes mais sensibles. On est aussi admiratif de la force de caractère de ce petit « moineau », ce bout de femme à la fois fragile, douce mais forte et déterminée. Elle frôle d'ailleurs la mort pour n'avoir pas voulu se faire soigner par crainte de perdre sa place sur le Rebel.

Je me suis laissée assez vite embarquer dans ce récit inspiré de la vie de Catherine Poulain qui a pêché pendant près de dix ans. J'avoue cependant avoir eu un peu la nausée pendant le récit des scènes de pêche. de même, les passages avec Jude ont des longueurs. Ce sont pour ces raisons qu'il n'est pas devenu un véritable coup de coeur mais un livre dont je garde une lecture émue. Je peux comprendre malgré tout qu'on ne puisse pas accrocher à ce récit particulier.
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Lili, petit "moineau" d'une vingtaine d'années, fuit Manosque-les-Plateaux, Manosque-les-Couteaux pour partir pécher en Alaska. Parvenue à Kodiak, elle trouve à s'embarquer sur le "Rebel" avec une équipe de pêcheurs confirmés qui ne la ménagent pas. Pourquoi le feraient-ils ? Dans ce milieu plus viril que masculin, Lili doit prouver qu'elle a sa place, une place légitime. Sans doute doit-elle se le prouver à elle-même davantage qu'aux autres. D'où vient ce désir fou, obsessionnel, de partir en pleine mer en compagnie d'une bande de marins pas forcément sympathiques et peu enclins à la bienveillance ? Défi, liberté, indépendance, rejet des conventions et de la routine ? Probablement un peu de tout cela. Mais probablement aussi quelque chose d'autre et de plus profond et de plus personnel, qui n'est pas dit dans le roman mais qui émerge parfois au détour d'un mot ou d'une phrase comme involontairement échappé à l'auteur.
Je suppose que cette question a taraudé ma lecture, m'empêchant de la prendre pour ce qu'elle avait à me donner : un récit plein d'embruns, de grands horizons et d'aventures. Une question étrange et qui a peu à voir avec la littérature : où est la douleur ? Où est la douleur initiale de Lili pour l'amener à se maltraiter ainsi ? de quoi, de qui se punit-elle ? D'être femme ? D'être sensible ? D'être ?
Certes, une sorte d'amitié se crée entre elle et les pêcheurs. Certes, son courage, sa ténacité, sa générosité sont reconnus par l'ensemble des personnages qu'elle croise. Certes, cela s'apparente à une victoire. Certes, elle vit un amour fragmenté avec un énigmatique Grand Marin. Pourtant, l'impression qui me reste après cette lecture est celle d'une profonde tristesse, de la quête désespérée d'un absolu qui reste inaccessible car projeté sur le monde extérieur où Lili ne sait trouver prise. "Etait-ce une sculpture de sable ? Je tentais de la saisir. Elle s'effritait entre mes doigts."
J'ai en quelque sorte l'impression d'avoir lu un livre que l'auteur n'a pas voulu écrire...
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C'est elle, assurément. La vie chevillée au corps quoique l'on puisse en penser, une catharsis déraisonnable. Jusqu'où aller pour prouver, se prouver qu'une femme aura toujours raison face à des dizaines de marins, mâles misogynes ou machos, les affronter sur leur terrain, le pont mouvant d'un bateau dans la tempête, les beuveries d'après pêche, garder sa lucidité quand eux sont par terre, implorant leur mère, leur femme ou un destin contrarié. Ces hommes sont faibles sous leur apparente rudesse. Parce qu'elle est une femme et qu'elle n'a rien à faire là, elle est respectée, puis aimée, à leur manière, comme un marin aime une bouée qui le sort d'un mauvais pas. Elle se prend au jeu, y croit, un peu, pas longtemps. Son avenir n'est pas dans une hypothétique vie de couple, qui prendra l'eau à la première brise. L'amour n'est qu'une parenthèse, un moment de bonheur, à garder au chaud pour les temps difficiles.
Quelques répétitions, vite pardonnées, tant ce personnage suscite et force l'admiration.
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On ne peut s'empêcher de penser à Jack LONDON en lisant ces lignes relatant l'univers de la pêche dans des contrées austères de l'Alaska. On sent le bout rugueux qui martyrise les mains de ces pêcheurs obligés de se relayer afin de casser la glace sur le pont parce qu'elle se reforme instantanément. On imagine ces chalutiers trainant leurs palangres face à une mer démontée là où ils ne voient dans la nuit profonde que la blancheur des blocs flottant, immense banquise articulée sur les vagues.
L'héroïne de ce roman se confronte à un milieu d'hommes rustres dans un cadre totalement inhospitalier. le froid n'a plus de prise sur elle qui ne veut pas qu'on la traite comme une fille mais un marin digne de ce nom.
En même temps, son obsession de la pêche est le fruit d'une rupture avec le monde civilisé. Une fugue pour échapper à la modernité et le confort bourgeois. Elle se préserve de tout ce qui pourrait la détourner de cette trajectoire. Les hommes ne font que croiser sa vie et elle s'interdit de faire un bout de chemin avec quiconque lui offrirait de changer d'univers.
La précarité ne semble pas l'effleurer. Les repas épisodiques, les couches aléatoires autant sur les bateaux qu'à terre ne sont pas un obstacle à ses désirs de large, d'un autre monde qui n'existe pas, d'un absolu aventureux.
Le whisky et la vodka font souvent passer la pilule qui préserve les marins dans ces confins au bord du monde, de quoi faire pâlir la Ligue antialcoolique.
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Le live est attachant, son héroïne sympathique, l'Alaska attirant et les histoires de mer et de bout du monde faisant rêver.
Mais au bout d'un moment l'histoire tourne en rond, marin, bateau, saoulerie et on recommence.
J'ai hélas eu du mal à arriver à la fin du livre, le style est vif et agréable mais l'histoire dure et se répète sans cesse sans rien apporter de nouveau. J'ai décroché à la moitié du livre et je me suis tenue au bastingage jusqu'au retour au port.
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« Il faudrait toujours être ne route pour l'Alaska » voilà ce que nous confie l'auteur Catherine Poulain.
Lili, rêve de partir et d'embarquer sur un bateau de pêche. Elle trouve une place à bord la morue noire, le flétan et le crabe. Elle supporte tout Lili, le froid, l'humidité, la fatigue, la peur et les blessures. Elle supporte les hommes, l'alcool, la rudesse mais elle tient, elle persévère.
Le grand marin, c'est Jude, elle partage sa vie, un peu, de façon épisodique, y a des promesses mais Lili n'a qu'une envie embarquer.
Roman, étonnant s'il en est par son histoire, par son écriture nerveuse faite de phrases courtes. le style sec retransmet de façon magistrale l'ambiance du grand nord, les bruits, les odeurs, la saleté, la rudesse des rapports humains. L'ambiance à bord mais aussi dans les bars à terre. On a le sentiment que tous, femmes et hommes sont dans une espèce de survie. La question que l'on se pose tout au long de ce roman est qu'est-ce qui peut bien motiver cette femme à souffrir autant, à s'exténuer à vivre une vie si difficile ? Elle en lâche rien, n'admet jamais qu'elle n'en peu plus. En fait elle fuit sans cesse, coure le long des quais, ne supporte pas d'être enfermée, on ne saura pas ce qu'elle fuit, Lili. Pourquoi se détruit-elle à petit feu?
Dire que j'ai beaucoup aimé ce roman, n'est pas exact, je n'ai pas eu l'appel du grand large, pas dans ces conditions.
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Bon nombre de lecteurs ont été conquis, pas moi. Certes, c'est un texte sincère et juste. On plonge dans ce climat de mystère et de rudesse des régions du Grand Nord, en Alaska. Mais jusqu'à quel point ? car au final l'errance géographique et émotionnelle de la narratrice ne m'ont pas vraiment touché. L'aspect répétitif de ses activités et l'opacité des personnages m'ont lassé. Une étincelle, une émotion, une empathie, tardaient à venir au cours de ma lecture, alors j'ai lâché. Dommage. Question de goût, bien sûr, car je ne conteste en aucun cas la qualité du livre.
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