« Il faudrait toujours être ne route pour l'Alaska » voilà ce que nous confie l'auteur
Catherine Poulain.
Lili, rêve de partir et d'embarquer sur un bateau de pêche. Elle trouve une place à bord la morue noire, le flétan et le crabe. Elle supporte tout Lili, le froid, l'humidité, la fatigue, la peur et les blessures. Elle supporte les hommes, l'alcool, la rudesse mais elle tient, elle persévère.
Le grand marin, c'est Jude, elle partage sa vie, un peu, de façon épisodique, y a des promesses mais Lili n'a qu'une envie embarquer.
Roman, étonnant s'il en est par son histoire, par son écriture nerveuse faite de phrases courtes. le style sec retransmet de façon magistrale l'ambiance du grand nord, les bruits, les odeurs, la saleté, la rudesse des rapports humains. L'ambiance à bord mais aussi dans les bars à terre. On a le sentiment que tous, femmes et hommes sont dans une espèce de survie. La question que l'on se pose tout au long de ce roman est qu'est-ce qui peut bien motiver cette femme à souffrir autant, à s'exténuer à vivre une vie si difficile ? Elle en lâche rien, n'admet jamais qu'elle n'en peu plus. En fait elle fuit sans cesse, coure le long des quais, ne supporte pas d'être enfermée, on ne saura pas ce qu'elle fuit, Lili. Pourquoi se détruit-elle à petit feu?
Dire que j'ai beaucoup aimé ce roman, n'est pas exact, je n'ai pas eu l'appel du grand large, pas dans ces conditions.