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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Gaule Orient -Express: Péplum spaghetti.
Matthieu Poux.
Editions Actes Sud.
301 P.
Le 25 janvier 2020, j'ai assisté à une rencontre / dédicace dans ma librairie préférée Horizons.
Matthieu nous a parlés de son premier opus avec tant de passion que j'en suis restée bouche bée. J'avais l'impression qu'il vivait au travers de son roman .
Premier roman , donc , d'une trilogie. Je me suis empressée de le dévorer et je n'ai pas été déçue. Ce roman nous conte l'histoire de la Gaule . Une plume à vous couper le souffle, un vocabulaire adapté à l'époque. Je me suis retrouvée au travers de ces mots, ils m'ont rappelés mon enfance.
Pendant ma lecture , s'est tenu , pour la première fois "le salon des vins volcaniques". le journaliste a parlé des amphores exposées et retrouvées sur le site de Corent ( là où Matthieu dirige des chantiers de fouille ! ).
Ce roman est empli d'humour, certaines expressions m'ont bien amusée...
Fait exprès , il n'y a pas d'annotations pour le vocabulaire, il suffit de lire la post face dont je vous livre quelques extraits :
"...Je l'ai laissée en place : on dirait une sorte de figurine en os , décapitée, elle aussi est enroulée dans une feuille de métal , probablement du plomb..
...Quand aux objets , aux vêtements et aux bâtiments décrits au fil des pages , leur aspect comme leur usage n'ont guère changé depuis deux millénaires..."
UN MOT SUR L'AUTEUR :
Matthieu Poux est un archéologue , romancier , professeur d'archéologie à l'université Lyon II.
Vous pouvez retrouver son interview sur l'écriture de son roman "grâce à votre moteur de recherche préféré" sur Culture.
Un cadavre , deux enquêtes, menées à deux millénaires d'écart. Dans une bourgade de Gaule romaine , des moissonneuses butent sur un corps décapité aux doigts brûlés, gisant dans un fossé. Sur sa poitrine repose une poupée en ivoire, enroulée dans une feuille de plomb , sans tète elle aussi.
L' édile du bourg , Caius Julius Sénovir se rend sur place..
Je remercie la libraire Anaïs d'organiser ces rencontres : c'est trop chouette !
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Loin d'être fan de romans historiques, je me suis laissée tenter par ce " péplum spaghetti" et sa couverture aguicheuse vue dans les coups-de-coeur de "20 Minutes". Les premières pages ne m'ont pas déçues. Un vrai thriller, dans toutes les règles de l'art : des cadavres à la pelle (c'est le cas de le dire !), des rebondissements, des héros qui n'en sont pas vraiment, des salauds qui le sont vraiment... Au fil des péripéties, on en oublie presque le contexte historique. Les descriptions et les dialogues sont quand même là pour nous rappeler à quelle époque on se trouve. L'auteur maîtrise bien son intrigue, mais le professeur d'archéologie (c'est ce qui est indiqué en 4e de couv !) affleure sous les pages et il est parfois utile d'avoir son dictionnaire sous la main. Malgré tout, le récit se suit sans difficulté même si comme moi, on ne connait rien à cette période. Enfin ça, c'était avant de le lire ! Un point de plus pour le dénouement, inattendu et très " archéologique" ! j'e n'en dis pas plus...
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Divertissement et archéologie, une pierre deux coups ! En effet, grâce à la fiction, nous assimilons aisément les spécificités du passé gallo-romain. Pour que l'expérience soit totale, il fallait aussi savoir maîtriser l'intrigue et là aussi, je tire mon chapeau à l'auteur (qui est, rappelons-le, d'abord archéologue avant d'être romancier).
J'ai été captivée par les mésaventures du seigle périmé dont je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler le récit.
J'ai adoré la fin, l'aventure sur deux époques permet aux lecteurs de comprendre le fin mot de l'intrigue. Privilège que les archéologues ne possèderont jamais (jusqu'à la machine à remonter le temps).

Petit bémol, j'ai parfois l'impression que les enchaînements ne sont pas si évidents et certains passages semblent écrits pour aider le lecteur à faire les bons liens. C'est encore mieux, quand l'évidence coule de source et qu'il n'est pas nécessaire de s'expliquer.
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J'ai découvert avec plaisir ce roman plein d'humour et retournements de situation, que j'ai lu d'un trait un week-end de confinement. Je le recommande chaleureusement 😊
En 20 a. Chr., Caius Iulius Senovir est administrateur d'un bourg anonyme en Gaule Lyonnaise. Après la découverte d'un cadavre dans un champ il mène une enquête à travers laquelle nous sommes entrainés bien au-delà du petit monde provincial. Bien que situé dans l'antiquité, l'atmosphère du roman a quelque chose de ‘médiéval' : intoxications aux céréales contaminées, paysans superstitieux et procès ad-hoc de sorcellerie, vagabonds qui errent à travers la province commettant des rapines, bûchers qui semblent ne pas bruler que des morts…
Caius est un personnage attachant, un homme honnête qui aime la justice et se soucie du bien-être de sa communauté. Comme son cognomen l'indique, il est Gaulois d'origine mais bien loin des stéréotypes du barbare sauvage : il sent le savon, utilise un outil à raser, a lu Cicéron et Caesar. Il est cependant constamment renvoyé aux aspects moins reluisants, aux yeux des Romains, de ses origines gauloises (consommation de la viande de chien, pratique de la décapitation ). Il se sent parfois embarrassé par ces origines, gauloises et provinciales, par le « sabir latin » parlé par ses concitoyens, par son éducation qui pâlit en face de la culture du préposé aux entrepôts du fisc, un Juif hellénisé venu d'une grande ville, et même par son homonymie avec Caesar.
Les conversations sont d'un humour fou, j'ai ri toute seule en lisant. le sarcasme fuse de partout, la nature humaine se montre dans toute sa splendeur (les anciens dieux gaulois, en bois, pourrissent dans l'indifférence générale alors que le ragoût de chien provoque toujours des nostalgies..). Un petit bémol, il est normal qu'un roman historique comporte des anachronismes, mais qu'un modeste magistrat d'un bourg anonyme, comme Caius observe en -20 que dans les Commentaires de Caesar aucun nom de femme n'est mentionné…je veux bien être optimiste :), mais je ne trouve pas très vraisemblable.
Le roman se termine avec plein d'ironie dans un monde beaucoup plus prosaïque, une université contemporaine, avec ses guerres sans gloire, entre les étudiants et l'administration, entre les professeurs et leur hiérarchie.
En conclusion, un roman entraînant, un protagoniste plein de charisme, un humour amer qui pimente l'action 😊
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"Aujourd'hui, retour sur une enquête en pleine Gaule-Romaine, avec le nouveau roman du romancier archéologue Matthieu Poux : "Gaule orient express" aux éditions Actes Sud. Tout commence lorsque Karin Olafson, archéologue, est contactée suite à la découverte d'un squelette lors des travaux de construction dans la banlieue lyonnaise en 2016. C' est un corps sans crâne avec à ses côtés, un étui en plomb contenant une poupée en ivoire sans tête elle aussi... Nous voilà projetés en -20 avant JC dans la Gaule Lyonnaise. le préfet Caius Julius Senovir, oui il porte le même nom que l'empereur Jules César est appelé car un corps sans tête avec un étui en plomb a été retrouvé sur la propriété de riche Aulus Pompée ..."
la suite sur : http://luniversdulfin.over-blog.com/2020/03/gaule-orient-express.html
Lien : http://luniversdulfin.over-b..
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