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Houston 1967. Un reporter blanc se lie d'amitié avec un prof noir. Ils s'invitent chez eux et leurs enfants partagent leurs jeux. Ce qui, bien sûr, n'est pas apprécié par l'entourage. Souvenirs de l'auteur quand il était enfant. Les scènes, en noir et blanc, des émeutes sont réalistes et fortes. J'espérais mieux émotionnellement, au vu des critiques élogieuses.
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En 1967, les chaines américaines diffusent sans état d'âme une exécution sommaire de Viêt-cong, une photo qui marque l'Histoire de cette époque. Dans les années 60, les Etats Unis vivent dans un société de violence, celle de la guerre du Vietnam et celle d'une question raciale majeure, surtout dans le sud du pays.

A Houston, Texas, la tension monte dans cet Etat très ségrégationniste, et la communication est quasi impossible entre le Black Power aux positions extrémistes et une police de "blancs" qui manipulent les faits, assistée d'une justice expéditive.

Cette ambiance délétère est le quotidien de deux populations raciales qui s'ignorent et n'imaginent pas pouvoir créer des relations amicales. le procès de jeunes manifestants noirs risquant la peine de mort en étant accusés d'avoir tué un policier, stigmatise la haine et la suspicion.

Intolérance, climat d'insécurité, racisme ordinaire, une période particulièrement critique qui atteint son paroxysme avec l'assassinat de Martin Luther King.

Une bande dessinée au graphisme très contrasté dans ses dominances de gris, qui a valeur historique en rendant hommage au travail de ceux, comme le père de l'auteur, ayant eu la clairvoyance d'une société plus juste et la volonté de faire changer les mentalités.
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Habituellement je me dirige plutôt vers des bandes dessinés ou des romans graphiques plutôt pour me détendre et sourire mais de temps en temps je me laisse guider par les coups de coeur de ma bibliothèque, celui-ci en faisant parti.

Il est question ici de l'Amérique des années 60 et l'amitié qui va naitre entre un jeune journaliste blanc et un professeur noir dans le climat tendu de cette période, en effet il est mal vu de se lier avec une personne de couleur noir dans ces années là.

La force de ce roman graphique est de se baser en partie sur le vécu d'un des auteurs de ce livre.

J'ai aimé également les dernières pages ou il y a un témoignage qui es aussi important que les planches dessinées.
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C'est avec beaucoup d'émotions que je referme cet album. Une BD qui fait le constat d'une Amérique des années 60, divisée en race. Mais les deux protagonistes de ce superbe album iront au-delà des couleurs, des préjugés, des clivages et des intolérances pour nous montrer qu'au fond, ce qui compte c'est l'Humain, avant tout. Un véritable portrait social, inscrit dans une époque trouble. Un cliché pas tellement glorieux, mais combien nécessaire de se rappeler pour ne pas y retourner. Une BD engagée, qui parle de liberté et d'égalité. Et le plus dossier en fin d'album, signé Mark Long, est plus qu'intéressant.
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Houston, 1967. En plein mouvement pour les droits civiques, Jack, reporter cameraman blanc pour une chaîne locale, se lie d'amitié avec Larry, un jeune professeur noir. Les deux hommes et leurs familles vont tenter de se rapprocher malgré les préjugés de toute une société, alors en proie à de grands changements.

Alors que Jack couvre le procès d'étudiants noirs, qui risquent la peine de mort pour avoir tiré sur la police lors d'une manifestation, les tensions entre les communautés s'exacerbent, laissant présager le pire.

Je m'intéresse beaucoup à tous les ouvrages traitant de la période de ségrégation raciale aux États-Unis. Avec ce livre-ci j'ai été servie car Noirs et Blancs sont en terrain sensible, sur la corde raide et la situation est toute prête à dégénérer. le récit débute sur une amitié, celle du chef du CCNE (Comité de Coordination Non violent des Étudiants) Larry avec Jack, modeste journaliste couvrant les manifestations. Mais cette collaboration teintée de respect est menacée par les tensions en ville. Un rien pourrait soulever toute une population.

Quelle belle bande-dessinée ! Elle a été remarquée aux USA lors de sa sortie et est entrée dans la liste des best-sellers du New York Times. Il manquait clairement de l'oeuvre graphique pour couvrir cette période mouvementée. Je trouve que l'histoire a le mérite de partir d'un événement anodin, une amitié, pour mettre en lumière toutes les difficultés relationnelles et politiques d'une région, d'un Etat. Les dessins sont pleins de contrastes : à la fois sombres et justes, ils sont à la mesure d'une époque et font la part belle à des personnages en mouvement. En mai 1967, l'épisode le plus marquant est sans doute le sit-in organisé par le CCNE qui aboutit à une confrontation avec la police.

C'est le fils du journaliste, Mark Long, qui dans cet ouvrage évoque l'histoire de son père toute ancrée dans la grande Histoire. C'est très émouvant de voir la participation des uns et des autres, les disparités sociales, le soulèvement des foules. Voilà bien une période passionnante !
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C'est dans une terrifiante période faite de changements et d'intolérance que nous plongent les talentueux auteurs de cette BD. Document historique et expression artistique engagée, ils parviennent, grâce à un noir et blanc subtile et nuancé, à nous entraîner dans un questionnement et une démonstration des plus intéressante. Une démarche intelligente qui part d'un événement anodin pour s'ouvrir à l'histoire et à l'évolution. Une oeuvre aussi intéressante qu'émouvante.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Martin Luther King avait dit qu'au bout du compte, on ne se souviendra pas des mots de nos ennemis mais du silence de nos amis. C'était sans doute prémonitoire. Ce titre très remarqué aux USA lors de sa sortie nous raconte un événement ayant eu lieu pendant le mouvement des droits civiques à Houston au Texas en 1967.

On va s'intéresser au quotidien d'une famille blanche dont le père est journaliste cameraman et un des organisateurs black du mouvement en pleine émergence. le récit ne décollera véritablement que dans sa dernière partie. le dessin me fait penser à celui de Will Eisner dont j'aime bien la patte.

Au final, c'est un témoignage assez poignant et authentique de ce que fut ce long et difficile combat pour l'égalité des droits entre tous les hommes aux Etats-Unis.
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En 1967 à Houston au Texas, un reporter, Jack Long, journaliste, assiste à des incidents autour d'une manifestation d'étudiants noir contre la ségrégation.
Larry Thompson, professeur d'université et dirigeant du comité de Coordination non violent des étudiants, est au coeur de cette action. Alors que Jack Long filme les événements, il est pris à partie par un groupe des Black Panthers qui refuse la présence de cet homme blanc parmi eux. Larry prend la défense de Jack, une sorte d'amitié finit par les lier et sera pour Larry l'occasion d'unir deux mondes séparés la ségrégation et pourquoi pas être le début d'un changement d'état d'esprit.
Toutefois les tensions montent dans le quartier de Wheeler, le Ku Klux Klan exhortent les blancs à marquer leurs désapprobations. Pourtant la famille Long défie les moeurs de l'époque et invite la famille Thompson chez eux le temps d'un repas.

Cet album est une autobiographie dessinée de Mark Long, fils de Jack. Il y décrit son enfance marquée par de nombreux mouvements que ce soit contre la ségrégation ou encore contre la guerre de Vietnam, il y raconte son père et son métier de reporter. Beau témoignage d'une époque en pleine révolution, au sein d'une famille blanche relativement aisée et rattrapée par L Histoire.
Dessins en noir et blanc, personnages aux expressions réalistes, qui marquent la dureté des faits, et un titre en référence à Martin Luther King.

Lien : https://stemilou.over-blog.c..
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Le silence de nos amis s'inspire de l'histoire du père de Mark Long, jack, reporteur caméraman en Amérique dans les années 60 et de l'amitié entre le journaliste et un professeur noir.
Nous sommes à Houston, et dans ces années-là, la tension est forte entre la population blanche et celle des noirs. L'intolérance, le racisme sont quotidiens. Hors de question de créer des relations amicales.

Le silence de nos amis, fait état d'un climat tendu et d'une ambiance intolérante réaliste. le racisme ordinaire, l'insécurité, les manifestations réprimées par une police de blancs loin d'être aussi innocents que leur couleur, reflet d'une société au bord de la révolte, sont fort bien rendus.
Ce récit semi-autobiographique, co- écrit par Jim Demonakos et Mark Long est une plongée historique vivante, bien maîtrisée, mise en valeur grâce au dessin dynamique, de Nate Powell. le choix des nuances de noir & blanc, renforce le contexte et l'ambiance de ces années-là.
A découvrir, à faire lire.
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(...)
Côté scénario, Mark Long et Jim Demonakos sont restés d'une grande sobriété. Montrant sans équivoque les doutes envahissant Jack et la difficulté à aller contre l'ordre établi. Dans ces années-là, inviter un noir chez soi est impensable… Pourtant, Jack le fait. Ainsi, ce personnage devient une sorte de héros du quotidien. A travers le portrait d'un homme, de sa famille, de son entourage social et professionnel, les deux scénaristes montrent la grande histoire de la lutte raciale. Un vrai documentaire romancé.
Et c'est un peu le défaut de cette histoire qui souffre pour moi d'un manque de côté épique et surtout d'un comparaison peu flatteuse avec l'un des plus beaux romans graphiques écrit sur le sujet des luttes pour la tolérance : Un monde de différence d'Howard Cruse (notre très ancienne « chronique » ici). Contrairement à ce pur chef d'oeuvre, le Silence de nos amis reste avant tout un récit autobiographique. Les personnages sont peu nombreux et souvent enfermés dans un rôle. Évidemment, ils mettent en avant le caractère exceptionnel de Jack. Mais nous restons beaucoup dans la description qui – même si elle est très précise – rend difficile l'identification au personnage. Les tentatives d'humanisation, en particulier avec le personnage de Julie, la petite soeur aveugle, tombent un peu à plat. On ne fait pas forcément le lien entre le récit principal et ces éléments. Pour ce type de récit historico-social c'est tout de même gênant et surtout frustrant.
(...)
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