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Citations sur Le poids de son regard (12)

Les pierres... commencèrent à perdre leur inflexible dureté, à s'amollir peu à peu, et, une fois amollies, à prendre forme. Bientôt, quand elles eurent grandi et qu'elles eurent reçu en partage une nature plus douce, on pu voir apparaître, bien qu'encore vague, comme une forme humaine, comparable aux ébauches taillées dans le marbre et toute semblable aux statues encore inachevées et brutes.

Ovide, Les métamorphoses, Deucalion et Pyrrha
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Je le rendrai sec comme du foin : le sommeil, ni jour ni nuit, ne pendra à l'auvent de sa paupière ; il vivra comme un excommunié. Neuf fois neuf accablantes semaines le rendront malingre, hâve, languissant, et, si sa barque ne peut se perdre, elle sera au moins battue des tempêtes.

William Shakespeare, Macbeth
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Je l'assis sur mon cheval à l'amble,
Et de tout le jour je ne vis plus qu'elle,
Car penchée de mon côté, elle me chantait
Une chanson des fées.
John KEATS, La Belle Dame Sans Merci
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Il n'avait aucune raison de ne pas le faire - tous trois abhorraient le mariage et la monogamie, lois iniques imposées par mes oppresseurs jumeaux, l’Église et l’État.
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Oh, suffit, Polijoli, intervint Byron. Cet homme me paraît très capable ...Regardez, Shelley revient à lui.
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Bois tant que tu le peux : une autre race, un jour,
Quand toi et le tienne seront, comme moi, passés,
De l'étreinte de la Terre viendra te porter secours,
Pour muser et rimer avec les décédés.

Lord Byron, Vers inscrits sur une coupe faite dans un crâne
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Et une forme blonde s'envola de ses mains -
Une image vivante qui de très loin surpassait
En beauté cette belle forme de pierre vive
Qui ravit le coeur de Pygmalion.

Elle était asexuée, et dans sa croissance
Paraissait n'avoir développé aucun défaut
Des deux sexes, mais la grâce des deux...

Et sur son doux visage jouaient des rêves
Affairés, autant que mouches d'été...

Percy Bysshe SHELLEY, La Sorcière d'Atlas
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l ne revit plus von Aargau après avoir quitté Venise, mais tous les un ou deux mois, un représentant du riche jeune homme lui rendait visite chez lui. Il travaillait souvent plus de dix heures d’affilée, mais ces messagers ne venaient jamais le voir à l’hôpital, et préféraient l’attendre devant chez lui, qu’il gèle ou qu’il pleuve ; une fois, il avait demandé pourquoi à l’un d’eux, et l’homme lui avait expliqué qu’ils ne se sentaient pas à leur aise du côté Vatican du fleuve.
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Le soleil était bas lorsque Joséphine se hissa tant bien que mal sur le sentier et prit la direction du village de Wengen.
Elle n’était plus guère qui que ce soit, maintenant.
Quand elle eut refait tout le chemin jusqu’à l’endroit où la route s’élargissait et où les arbres touffus embaumaient les ténèbres, elle entendit des chants ténus et elle sut que des choses s’éveillaient avec la mort du jour.
Elle sentait vaguement que son visiteur nocturne avait perdu son pouvoir sur elle et aurait besoin d’une nouvelle invitation pour avoir encore accès à elle.
Elle se demanda s’il en obtiendrait une et, dans ce cas, qui la lui donnerait.
Elle avait attaché un linge sur son orbite vide et sa main ne faisait plus que suinter – ses blessures risquaient fort de s’infecter, mais ne semblaient pas devoir la tuer cette nuit.
Pour l’heure, libérée de toutes les peurs, de toutes les haines, les peurs et les doutes qui définissaient ses personnalités, elle huma avec joie l’air au parfum de sapin et de neige, et ses joues tachées de sang se plissèrent, version ravagée du petit sourire réjoui d’une enfant endormie.
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Pise, sur la côte nord-ouest de l’Italie, près de Livourne, était à l’évidence la relique d’un passé plus glorieux. Sur les maisons romaines classiques, la peinture des volets s’écaillait et la pureté des lignes se brouillait sous les crevasses et les moisissures, tandis que certaines rues étaient abandonnées à la vigne vierge et aux herbes folles qui partaient à l’assaut des immeubles en ruine.
L’Arno jaunâtre coulait toujours avec majesté sous les ponts antiques mais les alluvions du delta avaient triplé la distance qui séparait Pise de la mer au temps où Strabo la proclamait la plus valeureuse des cités étrusques. Brûleurs de charbon de bois et peleurs de liège travaillaient dur dans la maremma, le marais salant qui entourait désormais la ville, mais le commerce local vivait pour l’essentiel des touristes européens.
On venait surtout voir la cathédrale et la fameuse tour mais aussi soumettre ses maux à la Faculté – où un docteur anglophone constituait un don du ciel – ou essayer d’entrevoir les deux poètes maudits qui, exilés d’Angleterre, s’étaient établis en ville depuis peu et voulaient lancer une sorte de journal ; on recommandait toutefois aux amateurs de lettres de se hâter car, les poètes rencontrant des problèmes avec le gouvernement local, l’on s’attendait à les voir partir bientôt.
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