Les Annales du Disque-Monde, tome 18 : Masquarade

« Vous voulez être quelqu’un d’autre et vous restez enchaîné à vous-même. […] Il vous suffit de porter un masque. » (p. 166)

« La moitié des pages expliquaient comment chauffer des miches. » (p. 33)

« Un monstre masqué dispose du théâtre comme ça lui chante, se réserve une loge bien placée pour lui tout seul, tue des gens, et vous me sortez tranquillement qu’il va y avoir du vilain ? » (p. 55)

« Une autre sorcière à impressionner et persécuter ferait grand plaisir à Mémé. » (p. 13)

Il avait acheté un ouvrage sur l'art lyrique et l'avait lu soigneusement parce qu'il était impensable, disait-on, d'aller écouter un opéra sans savoir de quoi il retournait et qu'on avait très peu de chance de le découvrir en cours de représentation.

De la même manière que les très riches ne peuvent jamais être fous (ils sont excentriques), ils ne peuvent pas non plus être grossiers (ils sont francs et directs).

Elle sentait la salle devant elle, le vide immense d'où montait un bruit comme en produirait du velours capable de ronfler.
Ce n'était pas du silence. Une scène n'est jamais silencieuse. C'était la rumeur d'un million d'autres bruits incomplètement éteints : les tonnerres d'applaudissements, les ouvertures, les grands air. Ils se déversaient en masse... fragments de mélodies, accords perdus, bribes de chanson.

Nounou Ogg se sentit gênée rien que d'y penser, réaction inhabituelle chez elle vu que la gêne lui venait d'ordinaire aussi naturellement que l'altruisme à un chat.

Bien sûr, Mémé Ciredutemps faisait grand cas de son indépendance et de son autonomie. Mais dans ce genre d'affaire on a toujours besoin d'un entourage auquel montrer qu'on est fièrement indépendant et autonome. Ceux qui n'ont besoin de personne ont besoin autour d'eux de gens au courant qu'ils sont de ceux qui n'ont besoin de personnes.

Nounou se versa un gin au gin avec un doigt de gin puis inspecta les rangées de bouteilles avec un grand intérêt.