Les éthiopiques, a suivi, en langue française, la parution, à quelques années près de la balade de la mer salée. le ton est ici toutefois très différent.
Il ne s'agit pas d'une histoire d'un seul tenant, mais d'une compilation de quatre histoires. Dans chaque d'elle Corto Maltese est devenu le personnage incontournable et n'est plus un personnage parmi d'autres.
Crush, sert ici de lien entre trois histoires, tout comme la Grande guerre et qui lie entre eux les récits. Notre marin aura fort à faire : récupérer un prince bien gardé, lutter contre des hommes léopards, défendre un village assailli dans une contrée pour le moins étrange, se démener avec un militaire bien trouble...
Chaque histoire aurait bien largement pu donner lieu à une bande dessinée au format classique, car c'est bien cela dont il s'agit ici. Des récits (pas si courts que cela au final), d'aventures qui nous font voyager sous d'autres cieux, en des périodes bien sombres. Chose assez surprenante et peu habituelle, l'auteur offre de nombreuses références plus au moins édulcorées non pas à la Bible mais au Coran. La mise en mot est habile, sans verser dans la provocation.
Le trait de
Hugo Pratt est toujours aussi particulier. Il faudra certes s'y habituer, loin du style académique. Nous pouvons toutefois constater qu'il s'affine et se clarifie progressivement.
Les éthiopiques est un grand classique, qui se lira (ou se relira) avec grand plaisir !