Disons-le tout net, je me suis tout de même emmerdé un peu à la lecture de ce livre. En effet, il n'y a pas grand chose qui se passe, et même si je ne suis pas un lecteur privilégiant l'action en toute circonstance, je me suis ennuyé pendant une bonne partie du livre. Et de fait, je pense que le livre est un peu trop faible, manquant de corps et de développements pour être réellement intéressant. C'est le genre d'ouvrage dont la lecture me laisse plus dubitatif qu'intéressé.
Au commencement, ce livre m'a intéressé par son sujet. Imaginer le futur, le vivre en essayant de le créer par son inconscient, c'est une riche idée. Malheureusement, le livre développe sa trame doucement, lentement, et je dirais même trop lentement. En parlant d'une histoire d'amour, le thème du livre va notamment bouger autour de l'inconscient, de la force de l'esprit et de personnalité toxique (Paul est le genre de salaud qu'il m'insupporte de lire). Bref, je trouvais que l'idée première semblait finalement moins développé que l'on aurait pu l'attendre, et c'est ce qui se confirme dans la deuxième moitié du livre. le développement joue avant tout sur les relations de personnages, et non pas sur un développement de tout le potentiel de son idée scientifique. Je ne dirais pas que c'est frustrant, l'auteur ayant visiblement envie de traiter ce thème et le faisant plutôt bien, avec des développements de personnages plutôt bien vu. Mais en même temps, le livre devient un peu bancal : il mélange plusieurs thèmes mais n'en développe aucun réellement, ce qui finit par donner un ensemble fade. Il manquerait quelques développements plus poussés pour arriver à complètement donner du corps à l'histoire. Ici, on a finalement un seul sujet traité d'un bout à l'autre, et c'est Julia et son développement. le reste est un peu passé à la trappe, et l'exploitation de la superposition des mondes, qui aurait pu être une fin bien plus ambiguë, est résolue assez facilement et rapidement. le final est un peu banal, en comparaison, et l'élément déclencheur de certains évènements (un article de journal retrouvé par hasard) fait très très "grosse ficelle scénaristique". Bref, une fin qui semble aller dans le sens du livre.
C'est encore un de ces livres qui ne me laisse pas une impression indélébile, mais qui n'est pas non plus mauvais. C'est juste dispensable, mais cela dit ce n'est pas non plus un livre à fuir. Si l'on a que ça sous la main, ou que l'on vent découvrir tout les livres de l'auteur, pourquoi pas ? Mais pour ma part, je reste sur
le monde inverti, qui m'a plus marqué et porte un propos bien meilleur !