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France-Marie Watkins (Traducteur)
EAN : 9782070419319
431 pages
Gallimard (30/09/2001)
3.24/5   90 notes
Résumé :

1893. Victoria règne sur un empire aux dimensions du monde. Le savant Percival Lowell clame l'existence de canaux artificiels à la surface de Mars. Expédiés sur la planète rouge par une machine à explorer le temps passablement rétive, Edward et la charmante Amelia, citoyens de Sa Majesté, y découvrent stupéfaits les préparatifs d'une invasion de grande ampleur visant la Terre. La guerre des mondes est... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Publié en 1976, deux après le Monde inverti, La Machine à explorer l'espace, roman qui tranche dans la production de Christopher Priest, a posé les bases du steampunk. Mais comme le terme, et donc le genre, n'existaient pas à l'époque - il faudra attendre Blaylock, Jeter et Powers pour ça -, on lui colle aujourd'hui l'étiquette de proto-steampunk. Peu importe.

La Machine à explorer l'espace a été pour Priest l'occasion de rendre hommage à H..G. Wells. Souvent sur un mode humoristique qu'on serait bien en mal de retrouver dans le reste de son oeuvre, Priest a conçu un roman qui pourrait constituer la genèse de la Guerre des mondes (les références à La Machine à explorer le temps n'étant finalement qu'accessoires) : car, je vous le demande, qui sont les Martiens ?

Loin des questionnements habituels qu'on trouve dans l'oeuvre priestienne, on est bien dans un roman de divertissement, qui démarre bien, avec deux personnages, Edward et Amelia, délicieusement victoriens ; puis le tout devient peu à peu plus mou, notamment lorsque que les deux héros s'immiscent dans la société martienne.

Dès qu'il y a combats, et, pire, voyage de retour sur Terre - et là, j'ai fait une pause dans le roman, je commençais sérieusement à fatiguer -, le roman est saturé de détails techniques pas très enthousiasmants : Edward tire sur tel levier, tue telle créature de telle façon, on a droit à la description assez ennuyeuse du fonctionnement d'un vaisseau d'invasion martien, et on tire encore sur des leviers, et on regarde l'écran de contrôle, et on se glisse dans des tubes, etc., etc.

Le roman reprend du chien avec la rencontre en Angleterre d'un certain Mr Wells et on retrouve alors l'univers de la Guerre des mondes mais aussi l'inflexion steampunk qui commençait à manquer.

Pourquoi pas ? Christopher Priest s'est fait plaisir. de mon côté, je ne crois pas avoir gagné grand-chose à connaître la planète Mars ou à découvrir l'origine des envahisseurs de la Terre. D'où ma lecture un peu poussive.

Un avertissement pour terminer : surtout, surtout, ne pas se lancer dans ce roman sans avoir déjà lu La Machine à explorer le temps et La Guerre des mondes ! Vous perdriez ce qui fait le sel de ce roman mineur de Priest.
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Ce roman était mon dernier « inédit » de l'oeuvre de Christopher Priest.

Difficile de lâcher le livre dès les premières pages lues. L'intrigue se met facilement en place. le style évoque celui des années 1900, avec ses clichés. La construction des personnages est fidèle à l'époque pour ce genre de livre : un peu candide et maladroit, ne s'étonnant pas beaucoup devant l'invraisemblable des situations. Se retrouver sur Mars et pouvoir respirer presque tranquillement, la rencontre avec les martiens se passent comme dans les romans sur la découverte des indigènes et de leurs moeurs (fort logiquement dissolus !). Christopher Priest se joue aussi des clichés, ce n'est pas la femme qui est éplorée et esclave des conventions, mais l'homme.
C'est encore un roman sur la science et l'éthique, d'ailleurs un chapitre est intitulé Science et conscience. La science ne doit pas avancer sans véritables questions éthiques, ou alors le monde en sera son jouet.
Nous y retrouvons aussi une critique de l'oppression, et de la facilité de passer d'opprimé à oppresseur, de victimes à bourreau.

Beaucoup de personnes s'étonne de cette oeuvre dans l'univers priestien, voici son explication dans une interview paru dans L'été de l'infini
« Je n'avais pas l'intention d'écrire un faux roman de Wells […] mais il me semblait intéressant d'écrire un roman de Wells de la manière dont j'avais écrit le Monde inverti. C'est-à-dire de forger ma propre fiction à travers un Wells « de fiction » recréé. […] de tous mes romans, La Machine à explorer l'espace est sans doute celui avec lequel la critique a été la plus dure, parce que beaucoup de gens l'ont pris pour un pastiche ou une parodie de Wells. Tu as parlé d'hommage, ce qui est plus proche de la vérité. Certains lecteurs se sont plaints qu'il n'était pas « wellsien » du tout, en quoi ils avaient à mon avis entièrement raison. Je l'ai toujours considéré comme « priestien ». C'était un de mes romans, pas un roman de Wells. C'était un de mes romans passé au crible de ma perception de Wells. Seulement il ne s'agissait pas du « vrai » H. G. Wells ! le personnage qui porte son nom et qui apparaît à la fin du livre n'est pas censé être Wells, l'auteur, mais le narrateur non identifié de la Machine à explorer le temps et de la Guerre des mondes. […] Il me semblait donc concevable qu'il s'appelle Wells, lui aussi. »

C'est avant tout un roman distrayant, à part dans la bibliographie de l'auteur sauf dans la dernière partie.
J'y ai découvert un humour priestien que je ne connaissais pas « Après l'exécution du quatrième martien, Amélia proposa que nous nous reposions en mangeant nos sandwichs. »
Humour british !

Cependant, il y a quelques lenteurs. Étonnamment, celles-ci se situent dans la partie où Christopher Priest relie La machine à explorer le temps et La guerre des mondes. Cette partie est inventée par l'auteur sans se baser sur un écrit de H.G. Wells. J'avais l'impression que l'auteur s'appliquait à refaire du Wells, et en à oublié son style.

Un roman singulier, moins difficile d'accès que d'autres de ses romans, que je conseille aux fans de H. G. Wells ou de SF vintage. Les adeptes de Christopher Priest y découvriront une re(ré)création de l'auteur.
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Voici incontestablement une oeuvre à part dans la bibliographie de Christopher PRIEST. Dédicacée à Herbert George WELLS son intrigue est inspirée de celles de deux romans fameux de ce père fondateur de la science-fiction : La Machine à explorer le temps d'une part, La Guerre des mondes d'autre part.

Dans la puritaine Angleterre de 1893, Edward Turnbull, voyageur de commerce inventeur à ses heures, fait la connaissance d'Amelia Fitzgibbon, assistante du savant Sir William Reynolds. Ce dernier vient d'inventer la machine à explorer le temps, ce dont Amelia, dans le jeu de séduction qui s'installe entre les deux jeunes gens, s'empresse de faire la démonstration à Edward. Mais une mauvaise manipulation transforme la machine à explorer le temps en machine à explorer l'espace et ils se retrouvent dans un univers hostile peuplé de monstres tentaculaires qui maintiennent en esclavage des créatures humanoïdes. Ces martiens (car il s'agit bel et bien de la planète Mars) préparent en outre un arsenal infernal pour envahir la Terre. Après moult péripéties, et motivés par la sauvegarde de leur planète natale, Amelia et Edward parviennent à s'introduire clandestinement dans l'un des premiers vaisseaux de l'invasion. de retour sur les rives de la Tamise en 1903, ils prennent alors une part active à la guerre des mondes, avec l'aide d'un philosophe nommé Wells...

Ainsi PRIEST tente-t-il de s'approprier deux oeuvres majeures de l'histoire de la science-fiction pour en créer une toute personnelle. Au-delà de l'hommage évident, cette dernière prend la forme d'une histoire simple et linéaire narrée sur un ton plein d'humour et délicieusement suranné. On est donc bien loin de la production désormais traditionnelle de l'auteur, et même de ses premiers romans, qu'il s'agisse du Rat blanc ou du Monde inverti. Avec La machine à explorer l'espace on est dans le divertissement pur ; cela ne signifie pas que l'exercice fut facile, mais cela mérite d'être souligné au regard de l'oeuvre de Christopher PRIEST dans son ensemble. Accessoirement il définissait nombre de codes d'un genre qui n'apparaîtrait que quelques années plus tard: le steampunk.
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L'histoire : Nous sommes en 1893, Sire William, inventeur, vient de finir une machine à explorer le temps. Parallèlement à cela, Edward va faire la rencontre d'Amélia l'assistante de Sire William dans ses travaux. Ils vont par mégarde se retrouver sur la planète Mars en essayant le machine à explorer le temps qui devient la machine à explorer l'espace. Mais pourront-ils revenir sur Terre un jour ?

Les personnages : Edward qui n'est qu'un « petit » représentant de commerce au début, s'avère être un aventurier redoutable, je l'ai adoré, surtout qu'il n'est pas scientifique, ni inventeur. de plus il se comporte avec Amélia comme un gentleman, vraiment il est adorable et courageux !!!
Amélia est la princesse anglaise par toute sa splendeur, mais quand va arriver le temps où il faut enlever le corset... ne plus se laver... elle va le faire. Et quand l'aventure lui demandera de travailler de ses mains, elle le fera, mais elle va faire preuve de courage et de force, au point à devenir « chef » d'une petite communauté de Martiens... Je l'ai adoré aussi, de part son coté très anglaise. Mais j'ai super aimé son fameux sac à main, dans lequel on trouve de tout !!! c'est trop excellent !!!
Quand à H.G. Wells, il apparaît à la fin du livre, mais il y a toute sa place et il est à son habitude , très pro, très scientifique.

L'auteur : La Machine à explorer l'Espace est le deuxième titre que je lis de Christopher Priest, le premier était « le prestige ». Cet auteur à une faculté d'écrire et de nous transporter en 1893 pour ce livre. Surtout dans cet opus, l'écriture est soignée et le lecture fécile. Ce que j'ai vraiment aimé, c'est que l'auteur nous ait mis dans la peau d'Edward, c'est très plaisant.

Ce le livre suit les écrits de Wells, au début nous retrouvons « La machine à explorer le temps » et à la suite du récit nous retrouvons « La guerre des mondes » le tout en étant écrit en 1976. Il y a d'autres auteurs qui ont écrit autour de l'oeuvre de Wells, comme « La carte du temps » de Félix J. Palma ou « La guerre des mondes n'aura pas lieu ! » de Johan Heliot, là j'ai trouvé, une autre version très intéressante et très ludique de détourner l'histoire déjà écrite, mais je trouve que Christopher Priest nous fait voyager, enfin, moi c'est la deuxième fois que je voyage avec lui et je n'en suis absolument pas deçue, surtout que les deux livres que j'ai lu, ne se ressemblent pas tout en était en référence dans le style Steampunk.
J'ai adoré, je me suis régalée !!!
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En 1893, Edward Turnbull et Amélia Fitzgibbon, deux jeunes anglais, utilisent la machine à explorer l'espace du génial inventeur Sir William Reynold. Après une mauvaise manipulation, ils se retrouvent sur Mars ! Christopher Priest signe roman de science-fiction steampunk, hommage appuyé à La machine à explorer le temps et à La guerre des mondes de H. G. Wells. L'intrigue est assez inégale, le début et la fin sont intéressants mais le passage sur Mars est souvent ennuyeux.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Par endroits les herbes se massaient et formaient des monticules de plus de cinquante mètres de haut. Après notre chute de la nuit, cela ne nous surprenait guère, mais rien ne nous avait préparés au spectacle ahurissant que nous avions sous les yeux car il n'y avait pas une tige, pas une feuille, pas un bulbe, pas une racine tortueuse qui ne fût d'un rouge sang éclatant.
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Cela m'amène à un autre aspect de la vie martienne qui ne nous frappa pas au premier abord mais qui devait devenir de plus en plus évident : je ne puis imaginer race d'êtres plus universellement lugubres, abattus ou tout simplement malheureux que les Martiens.
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Nous sommes à l'aube d'un nouveau siècle, un siècle qui sera témoin de bien des métamorphoses. Au cœur de ces changements se déroulera une nouvelle bataille : celle de la Science contre la Conscience. C'est cette bataille que les Martiens ont perdue, et c'est celle que nous devons livrer à présent !
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Au mois d'avril 1893, mes affaires m'amenèrent à demeurer quelques temps à l'hôtel de Devonshire Arms à Skipton, dans le Yorkshire.
J'avais alors vingt-trois ans et je débutais assez modestement dans la carrière de représentant de commerce, pour la société Josiah Westerman and sons, fournisseurs de maroquinerie et de nouveautés. Il ne sera guère question de mon emploi dans ce récit car, même alors, ce n'était pas ma principale préoccupation, mais il contribua, d'une façon bien peu glorieuse, à précipiter le cours des événements qui sont le sujet de cette histoire.
Le Devonshire était un hôtel de voyageurs en brique grise, aux corridors mal éclairés et pleins de courants d'air, aux sombres boiseries et aux peintures écaillées...
(extrait du premier chapitre "Une voyageuse de commerce")
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La machine à explorer le Temps est d'une densité atténuée, puisqu'elle existe en somme dans la Quatrième dimension. Elle est réelle, mais elle n'existe pas dans le monde réel que nous connaissons. Vous devez comprendre qu'elle voyage dans le Temps, alors même que nous sommes ici.
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