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Ce petit livre est un condensé de souffrances ! Mais traitées avec une subtilité peu égalée en littérature.

Une jeune femme est à l'hôpital psychiatrique, elle a tenté de suicider suite à une relation avec un homme de soixante ans, pervers, et qui l'a poussée à l'extrême…

Victime ? Peut-être pas tant que ça. En tout cas, elle ne se décrit pas ainsi. Et pour mieux s'en sortir, elle prend sur elle toute la responsabilité de ses actes.

Lui, on entend sa voix, il ne regrette rien mais souffre aussi au travers de son père, malade d'Alzheimer…

Cette alternance entre les deux voix apporte au roman une puissance que la seule voix de la jeune femme n'aurait pas suffi à faire naître.

Ce roman est remarquable parce que jamais l'auteur ne plaint son personnage ou ne prend partie et ainsi chaque lecteur reçoit ce texte selon son propre parcours de vie, avec sa propre sensibilité. L'auteure laisse au lecteur une place énorme !


J'ai été chamboulée !
Lien : http://krolfranca.wordpress...
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Ce livre m'intriguait, mais je ne pensais pas l'apprécier autant. Je pensais surtout être mal à l'aise à la lecture de certains passages (je me connais, hein). Mais en réalité, l'auteur a su éviter cela. Les passages glauques sont évoqués, pour nous éclaircir sur les personnages, ce qu'ils sont en train de vivre. Mais pas de détails, pas d'appesantissement malsain (cette relation entre les protagonistes l'est suffisamment comme ça). J'ai trouvé vraiment très touchant le témoignage de Rachel, ce qu'elle endure au présent, comment elle en est venu à accepter la souffrance, son cheminement pour se relever, l'aide de sa mère, son amie... Par contre, j'ai essayé de faire des efforts : aucune empathie avec Maxence ne m'est venu.
Un excellent roman, étonnamment délicat.
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Si je vous dis qu'une jeune femme a tenté de mettre fin à ses jours, vous allez soupirer ( en marmonnant encore un livre pas gai). Si ensuite, je rajoute que Rachel était amoureuse d'un homme d'un soixante d'années Maxence qui l'a initié au sadomasochiste, l'a traitée comme une esclave sexuelle, il y a fort à parier que nous n'allez pas lire les lignes suivantes. Et vous auriez tort ! Alors interdiction formelle de ne pas lire jusqu'au bout ma chronique (je vous surveille... ).
Car malgré ces thèmes difficiles et risqués, Olivia Profizi évite de nombreux écueils et possède une écriture surprenante qui m'a ferrée. Vive, entraînante et qui bouscule les conventions littéraires. Rachel qui se faisait appelée Lucie par Maxence est internée en hôpital psychiatrique après sa tentative de suicide. Sa passion pour Maxence un homme pervers et manipulateur l'a amenée à devenir sa chose. L'hospitalisation est la dernière bouée de sauvetage pour l'aider à sortir du cercle vicieux et à se reconstruire. le psychiatre lui propose d'écrire un journal. Méfiante et sur ses gardes, Rachel s'y refuse avec une ironie mordante mais elle consigne ces journées à l'hôpital : les visites, les autres patients et son histoire. En alternance, Maxence prend la parole, semant le trouble dans notre esprit. Rachel était-elle victime ou consentante? Maxence artiste peintre raté ayant eu de grandes ambitions confiné à reproduire des copies de chefs-d'oeuvre. Maxence et Rachel deux personnalités qui se sont cherchés, deux êtres qui semblaient être dépendants d'un de l'autre. La muse inspiratrice devenue un objet malléable encaissant la violence. Durant quatre mois Rachel écrit, se prête au jeu de l'écriture thérapeutique pour mettre des mots sur cette relation et retrouver la liberté.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2013/07/olivia-profizi-les-exigences.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Voici un premier roman qui ne laissera pas indifférent. Certains seront peut-être choqués par le thème puisqu'il s'agit du récit d'une jeune femme détruite par des relations sadomasochistes avec un homme pervers de 60 ans, ami de sa mère.
Tout a fait logiquement, le récit peut parfois déstabiliser mais sans violence ni malaise.
Après une tentative de suicide, Rachel/ Lucie est internée dans un hôpital psychiatrique. Elle écrit ses analyses, elle tente de redéfinir ses exigences auprès du psychiatre, spécialiste en thérapie cognito-comportementale, se confie à Lena, une douce infirmière.
Son discours est lucide et franc. Si les soignants la déculpabilisent, elle comprend sa part de responsabilité. Elle est à la fois Rachel, fille de Gabrielle et Lucie, celle qui voulait plaire à Maxence, cet artiste pervers qui la pousse au pire.
« Je ferai le pire devant toi et je serai pure à tes yeux. »
» Rachel, je crois qu'elle a voulu tuer la partie pourrie d'elle-même. »
» J'avais peut-être cherché un père en Maxence, mais j'avais aussi cherché un bourreau, quelqu'un qui me conduise à l'abattoir, et cela n'avait rien d'une mise en scène. »
Maxence prend aussi la parole en alternance de chapitre. Sa personnalité est beaucoup plus complexe. Il parle de son père atteint de la maladie d'Alzheimer puis victime d'un AVC. Certes, cette déchéance lui fait prendre conscience de son âge. L'étau se resserre autour de lui avec la haine que lui voue désormais son amie Gabrielle, mère de Rachel, et les reproches timides de sa femme, le rejet de sa fille. Et pourtant, il semble garder en lui cette confiance, cette assurance d'artiste qui lui fait croire qu'il a agi pour le bien de Rachel sans jamais la contraindre.
C'est un premier roman très fort, violent et sensible à la fois. Malgré ses failles, Lucie est une personne attachante qui tente de retrouver sa personnalité dans cette enveloppe corporelle salie, meurtrie, devenue vide.
Son passé l'a conduite à rechercher le mal pour se punir, se détruire.
« J'appelais la mort de toutes mes forces et j'ai fini par aller la chercher lorsque j'ai réalisé que je finissais toujours par ressortir des caves et des souterrains, meurtrie, épuisée mais vivante. »
Mais le soutien de ses proches, l'aide médicale et surtout l'écriture de son journal l'aideront à comprendre son comportement.
Nancy Huston soutient cette jeune auteur lilloise qui, effectivement s'approche du domaine de la grande auteure américaine. C'est une belle récompense amplement méritée pour Olivia Profizi
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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Sans faire de jeu de mots facile, ce livre a une écriture exigeante, l'implication du lecteur est directe, et on ne sort pas indifférent de cette lecture.
C'est un livre incisif, entre folie et retour sur terre, l'héroïne a les pieds sur terre quand elle parle de ses blessures, de ses viols à répétition, de la violence qu'elle a soi-disant cherchée, provoquée.
Elle parle des débordements du sadisme, de la frontière entre la violence intérieure et celle qu'on lui a infligée, physique et morale.
L'auteur sait, à petits touches distiller l'empathie et la compréhension, sait aussi se mettre dans la peau du tortionnaire que l'on écoute se confier; comme s'il était lui aussi une victime.
Ce qui est dit en 4ème de couverture: "ce livre dit aussi et surtout la force de l'art face à la souffrance"
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Lu en Septembre 2019
Livre écrit à la première personne. Les chapitres alternent les pensées soit de Maxence soit celle de Rachel, qui a fait une tentative de suicide. le début du roman concerne la vie de Maxence. le résumé du livre m'a perturbé car je ne pensais lire que le vécu et ressenti de Rachel.
Les passages où il y a une date sont des extraits du journal intime de Rachel. L'histoire débute le 24 Novembre 2004 pour la jeune fille.

J'ai eu du mal à m'accrocher au récit. Je pensais à "Véronica décide de mourir" de Paulo Coelho.
Le journal de la jeune femme parle de sa vie à la clinique, après sa tentative de suicide. Elle rencontre d'autres patients, leurs problèmes sont évoqués.
Le lecteur découvre Maxence, ses problèmes, ses envies sexuelles extrêmes. Rachel a été dans sa vie sexuelle et se fait appeler Lucie dans cette vie de sexe. Maxence est marié.

Je n'ai lu ce roman qu'une fois. Je pense qu'il faudrait que je le lise de nouveau avec ces informations, peut-être ressentirai-je à la lecture.
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Une femme, Rachel, victime de sa passion trop grande pour un homme sadomasochiste, a tenté de mettre fin à ses jours et se retrouve plusieurs mois en hôpital psychiatrique pour se reconstruire.

Encore une histoire de femme victime pourrez-vous penser... un sujet assez difficile mais traité sans aucune débauche de scènes racoleuses.
Loin de présenter son personnage principal comme une pauvre malheureuse, innocente, dont on dresse le catalogue des humiliations et souffrances subies, tout l'art d'Olivia Profizi est de nous dévoiler, petit à petit, comment Rachel est arrivée à accepter le pire, et de nous proposer en parallèle, grâce à une alternance de chapitres, le point de vue de celui qui tient le mauvais rôle, celui du "bourreau".
Une jeune femme désespérée par une rupture amoureuse, qui se raccroche à un homme marié de soixante ans, Maxence, un très bon ami de sa mère.
Celui-ci, peintre copiste, est porté sur les relations sexuelles extrêmes depuis depuis toujours. Il va l'entraîner, consentante, dans une spirale destructrice.


Rachel prend des notes tout au long de son séjour en HP, dans son journal intime. Elle donne au lecteur le cheminement de sa pensée, rapporte ses entretiens laborieux de thérapie cognitive avec le docteur Lasalle, thérapie qu'elle rejette dans un premier temps (classique), rapporte ses échanges avec sa mère qui ne comprend encore pas tout ce qui est arrivé à sa fille mais qui la supporte indéfectiblement. Elle rapporte aussi ses confidences à la douce infirmière Lena, à qui elle confie tout ce qu'elle n'ose pas dire à sa mère.

De son côté, Maxence, l'homme pervers, qui a emmené Rachel - ou plutôt devrais-je dire Lucie, le prénom qu'elle s'était choisie pour les rôles qu'elle acceptait de jouer pour lui - dans les salles souterraines de nombreux clubs SM, doit faire face à la fin de vie son père. Un père, atteint d'Alzheimer, qui vit en maison de retraite, auquel il rend visite tous les mois et qui est subitement victime d'un AVC.
Gabrielle, la mère de Rachel, a rejeté son ami dès qu'elle a appris qu'il est la cause du malheur de sa fille.
Maxence, lui, complètement pris dans son monde noir, ne comprend pas le geste de Rachel...

La suite sur mon blog, merci
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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Jusqu'où peut aller ce besoin d'être exigeant avec soi-même, de tester ses propres limites de l'acceptable, tout en amorçant sa propre destruction morale ? Rachel en a fait la dure expérience. Elle est internée dans un hôpital psychiatrique après avoir tenté d'en finir. A travers son récit, les confidences qu'elle fait à sa mère et à Lena, une infirmière, on apprend à la connaître, à défaut de réussir à totalement la comprendre. Elle raconte avec une certaine lucidité sa passion destructrice pour un homme bien plus âgé qu'elle, Maxence. Cet homme, sous prétexte de vouloir que Rachel dévoile sa véritable nature, s'enhardisse, va l'inciter à prendre part à des actes sexuels dégradants. La double personnalité de Rachel va s'affirmer à travers Lucie, son double intrépide et volontaire. On suit également les pensées du fameux Maxence, un sexagénaire pitoyable sur la déchéance, qui n'est capable d'aucun recul. C'est un roman qui fait état de certaines violences faites aux femmes, s'intéressant à leur reconstruction. La double prise de parole est un parti pris réussi, qui nous permet de tenter de comprendre les motivations des deux parties.
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