Bird Cloud

« Parce que l'endroit où j'habite a une influence majeure sur mon écriture et ma vie, je pensais qu'il était essentiel que Bird Cloud respire à l'unisson avec la nature, qu'elle soit façonnée par le vent, mais aussi par les ombres enveloppantes qui tous les soirs engloutissent le paysage, par le pan de lumière vive à l'extrémité est de la falaise. »
Construire la maison de ses rêves s'avère une entreprise longue et laborieuse. Ce fut le cas d'Annie Proulx, qui un jour succombe au charme désertique de Bird Cloud, au coeur du Montana, parcelle de terre au pied d'une montagne.
A la fois récit du processus d'acquisition, d'élaboration, et de construction, Bird Cloud, s'avère au fil des pages une évocation historique des lieux, et en filigrane une évocation discrète de la personnalité de l'auteur.
Ce rêve prendra du temps à se concrétiser, et lui coutera finalement cher et lui causera une multitude d'ennuis et disconvenues. S'installer au milieu de nulle part où les conditions météorologiques sont aussi extrêmes que changeantes ne s'improvise pas. Même en pensant à tout, on finit par passer à côté de l'essentiel.
L'auteur, malgré quelques longueurs, parvient à donner au lecteur une idée assez concrète des conditions de vie de l'endroit, et avec minutie, et détails donne une large part à la nature, la faune, et en particulier aux oiseaux qu'Annie Proulx a pris beaucoup de plaisir à observer Je regrette cependant un manque d'implication personnelle de l'auteur qui ne parvient pas à mon sens à donner une âme à ce récit qui restera jusqu'au bout assez technique.

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Aîe Aïe Aïe...j'ai beau être grande fan d'Annie Proulx, du Wyoming et de ses grands espaces, ....cette fois je n'ai pas eu la ténacité d'aller jusqu'au bout.
J'ai calé au dernier chapitre à l'idée de chasser les oiseaux et leurs particularités pendant de nombreuses pages.
La partie narrant les malheurs de l'auteur lors de l'achat du terrain de Bird Cloud et surtout de sa construction est intéressante, on compatit ...parfois même on envie à l'évocation de cette belle demeure ou chaque recoin semble avoir été réfléchi et conçu avec amour si ce n'est compétence !
Même curiosité et intérêt pour les chapitres parlant des ancêtres de Proulx, ou relatant l'histoire de cette terre, de cette falaise bordant la North Platte.
Mais trop de dispersion voire de disgression à mon goût du côté de la faune , des pointes de flêches et autres empreintes préhistoriques.
Ma première, et j'espère dernière,déception pour cet auteur.

La quête éperdue de la maison idéale

5 étoiles à cause du chapitre 9 : "........tous couverts de perles , tous ornés de boucles d'oreilles, portant des arcs décorés de plumes ..........." Donald M.Bahr

Une écriture sèche, énergique et descriptive qui m'a rejetée d'emblée. Annie Proulx consigne des notes comme elle le ferait dans un carnet. Placards trop petits, rondins qui prennent la poussière, recherche laborieuse d'artisans. La litanie des problèmes s'égrène sans que nous soyons invités dans la maison. Paysages survolés, listes d'animaux présents sur ses terres, elle nous fait baver d'envie sans rien nous faire vivre. Si ce roman ne vise pas à partager quoi que ce soit avec le lecteur quel est son but ? Consigner des faits en vue de les transmettre pour mémoire à son entourage, à ceux qui hériteront de la propriété ? Je préfère m'en aller plutôt que de rester à la porte comme une intruse…


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Sur la page couverture du livre, l'éditeur annonce que l'auteur «lève le voile sur son histoire personnelle»; c'est ce qui m'a décidé à le lire. Cet aspect est bien mince et elle ne lève qu'un tout petit coin du voile.
Ce livre est d'abord le récit de la construction de la maison de ses rêves. Il fallait tout le talent et l'art d'Annie Proulx pour rendre intéressant un tel sujet.