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"Dernière journée sur terre" est un recueil de neuf nouvelles, soit autant de chroniques qui auscultent le concept de "famille" au sens large (incluant par exemple celle constituée par les trois employés d'une librairie et leur patron, ou celle d'un groupe rock reconstitué après des années de séparation). Des familles souvent bancales, observées par un enfant ou un adolescent la plupart du temps mal dans sa peau, ou par un adulte qui refuse de grandir ("Etre mère", "Paradis"), ou encore par un adulte qui a grandi mais qui le regrette ("Trojan Whores…"). L'une de ces nouvelles est dystopique et nous emmène dans un univers d'éternelle jeunesse, dans lequel il ne reste que quelques "Sénescents" mortels et détenteurs d'un savoir ancien, et persécutés à ce titre ("Des monstres magnifiques"). Les histoires sont souvent racontées d'un point de vue masculin, mais les images renvoyées par les personnages, hommes ou femmes, ne sont guère flatteuses. Il y est question de famille et d'adolescence, donc, mais aussi de leurs satellites : amour ou plutôt désamour, couple, parentalité, fratrie, amitié, jeunesse, avenir, passé, mort. L'auteur défend au passage les librairies indépendantes contre leur concurrent virtuel et égratigne les romanciers qui puisent sans vergogne dans l'histoire des autres pour écrire, sans se soucier des répercussions sur la vie de ceux-ci.

C'est bien écrit et bien construit, tour à tour ironique, amer ou poétique. Mais l'ensemble ne m'a pas vraiment marquée. C'est un peu fade, froid, cela manque de percussion et d'émotion. Un moment de lecture agréable mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

En partenariat avec les Editions Albin Michel (collection Terres d'Amérique) et le Picabo River Book Club, que je remercie tous deux !
#picaboriverbookclub
#albinmichelterredamerique
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Des tranches de vie américaine un peu surnaturelles
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Encore une fois j'ai choisi ce recueil de nouvelles parmi mon édition chérie, "Terres d'Amérique" d'Albin Michel. Qui met les écrivains américains à l'honneur.
L'auteur: Dans ma bibliothèque trône déjà son roman "Famille modèle" que je n'ai pas encore ouvert (mais cela ne saurait tarder).
Il est intéressant de commencer par des nouvelles, pour voir si on accroche au style, à la présentation, aux thèmes.
Neuf nouvelles centrées sur la Famille. La maternité, l'adolescence, la parentalité.
Le concept de famille au sens large car on voit aussi une famille de libraires ou un groupe de rock par exemple.
Des familles atypiques, toxiques, éclatées, déséquilibrées dont les membres doutent.
*
La plume est vive, grinçante et marque les esprits.Il n'y a pas de fil conducteur mais plutôt une myriade d'histoires au ton fantastique, décalé, voire suranné. Certains récits laissent un sentiment d'étrangeté, de situations "vie en parallèle", un peu comme un instrument désaccordé. Par exemple, dans "Monstres magnifiques", ma nouvelle préférée: Une histoire dystopique dont les humains sont pourvus de l'éternelle jeunesse versus les quelques réfractaires antiques pourchassés et persécutés.
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L'auteur n'épargne personne, chacun en prend pour son grade. Le ton est assez sombre et laisse peu de place à la joie. Hormis peut-être la dernière qui apporte une note positive.
Pour cette étrangeté, j'ai pensé à un roman finlandais lu il y a quelques mois, "Lumikko", dont je ne savais pas bien comment interpréter cette ambiance bizarre et laissant un sentiment d'inachevé.
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J'ai eu peu d'attachement aux personnages bien que l'écriture ait été juste, précise et fluide. Je n'ai pas frissonné, pas vibré.
Happer le lecteur 9 fois de suite, de l'amener rapidement dans une histoire est un exercice difficile. J'en conviens. Ces nouvelles sont originales dans leur construction, leur idée mais elles manquent toutefois une dimension émotive.
A lire en petits moments, un chapitre à la fois, par petites touches.
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Lu dans le cadre du #picaboriverbookclub sur FB. Merci à l'éditeur également pour m'avoir permis de le découvrir.
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Je remercie en premier lieu les éditions Albin Michel et le Picabo River Book Club pour m'avoir permis de recevoir un exemplaire de « Dernière journée sur terre » d'Eric Puchner.

Je ne suis pas forcément un grand amateur de nouvelles, mais je dois avouer avoir été véritablement séduit par… la couverture. Superbe, colorée, promettant un long périple au milieu de vastes plaines inhabitées. L'horizon, le silence, la solitude…

Sauf que ce n'est pas le cas : les neuf nouvelles composant ce recueil tournent en effet autour de la notion de famille. Des familles éclatées pour la plupart, dans lesquelles les ados ne vont pas pour le mieux (« Là, maintenant ! », « Dernière journée sur terre »,…). Ou bien ce sont les pères qui déraillent (de coke) sérieusement (« Paradis »). Certaines nouvelles possèdent un côté décalé («Des monstres magnifiques », qui parle d'un monde où les adultes ont été mis au ban), d'autres sont plus ancrés dans notre monde contemporain (« Trojan Whores hate you back », retour sur le devant de la scène d'un vieux groupe punk).

Des nouvelles pas désagréables à lire, il faut le reconnaître, originales, parfois ironiques, parfois amères, mais sans véritable relief, manquant plutôt d'émotion… à l'exception peut-être de la nouvelle finale, « Dernière journée sur terre », la seule possédant à mon sens ce petit supplément d'âme, d'humanité, et qui permet d'achever le livre sur une note positive. Un roman qui, en définitive, ne me réconciliera pas forcément avec le format des nouvelles…
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Tout d'abord un grand merci aux Editions Albin Michel et au Picabo River book Club pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir un nouvel auteur américain.

Il m'arrive assez rarement de lire des nouvelles et ce n'est pas ce recueil qui va me réconcilier avec ce genre littéraire. Il en comporte neuf qui tournent autour du thème de la famille et de l'adolescence. Ces petites histoires ne sont pas désagréables à lire, loin de là, mais il leur manque une dimension pour vraiment accrocher le lecteur, comme un supplément d'âme. Je sais bien que le genre de la nouvelle est différent et obéit à d'autres codes que le roman, mais ce livre ressemble trop à une suite de clichés épars. Les nouvelles de Camus, Maugham ou même celles d'Agatha Christie ont une dimension nettement plus vivante.

Nous y rencontrons des adolescents empêtrés dans leurs problèmes, ils sont amoureux de la voisine et essaient de regarder sous sa jupe pour voir sa culotte rose, ou ce sont des adultes irresponsables qui refusent de grandir comme ce jeune père qui emmène son bébé à une fête où l'alcool et la drogue coulent à flot et qui le sauvera de justesse de l'étouffement parce qu'il a avalé une bille alors que son père ne le surveillait pas. Ces nouvelles sont plutôt absurdes et certaines ont une dimension fantastique, mais ce qui caractérise ce recueil est pour moi son côté évanescent. Il est comme une fumée sans aspérité à travers laquelle on passe facilement.

Une des nouvelles s'interroge sur l'écriture et la manière de se servir des autres pour écrire sans se soucier des dégâts qu'on pourrait faire dans leur vie, c'est une de mes préférée avec celle qui nous raconte la difficile survie d'une petite librairie indépendante face à Amazon.

Ce livre fait une excellente lecture de vacances et nous permet de découvrir un auteur américain encore peu connu en Europe, me semble-t'il. Un livre très agréable et vite lu, mais qui ne me laissera pas beaucoup de souvenir.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Eric Puchner n'est pas à son coup d'essai. Il s'est fait connaître avec « Famille modèle ».
Il revient, avec « Dernière journée sur la terre », à ses premières amours : les nouvelles.

Le livre en comprend neuf. L'auteur s'est concentré sur le thème de la famille ; avec une prédilection pour les familles les plus improbables, par exemple : un adolescent suspecte sa mère d'être un robot, un jeune père séparé de sa compagne emmène son bébé à une fête où l'alcool et la cocaïne coulent à flots……

Les nouvelles d'Eric Puchner sont originales, drôles, l'absurde flirtant avec le surnaturel.
En une dizaine, vingtaine de pages, celui-ci arrive à écrire des petits bijoux d'histoires.

Surtout, ne passez pas à côté de ce recueil dont la dernière histoire donne le titre à tout le livre.

Livre lu dans le cadre du partenariat : #picaboriverbookclub
#albinmichel #Terres.Amerique
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Dernière journée sur terre, d'Eric Puchner, traduit par France Camus Pichon pour la collection Terres d'Amérique, Albin Michel
Les nouvelles d'Eric Puchner ont une thématique commune, la famille : celle qui nous est donnée, que l'on fonde, que l'on fuit, ou que l'on choisit.
Certaines nouvelles ont pour personnages centraux des adolescents : en pleine période d'éveil de la sexualité (Couvée X) ; en proie au doute, comme ce jeune garçon terrorisé par l'impression que sa mère est un robot (Là, maintenant !) ; en lutte pour éviter que des chiens finissent à la fourrière (Dernière journée sur terre). Une nouvelle dystopique présente Des monstres magnifiques, enfants "pérennes" programmés pour ne jamais vieillir, vivant dans un monde où les adultes ont été bannis.La nouvelle centrale du recueil, Expression, met en scène un jeune garçon échoué dans un camp de vacances artistique pour développer son don pour l'écriture.; l'auteur met à profit cette nouvelle pour jeter un regard acerbe sur les écrivains, qui n'hésitent pas à se nourrir de la vie de leurs proches pour trouver l'inspiration. La recette : "Ecrivez comme si tous ceux que vous connaissiez étaient morts".
Les grown-up que l'on retrouve au centre d'autres histoires peuvent être parfois très drôles, comme les musiciens de Trojan WhoresHate You Back, qui décident de remonter sur scène des années après, malgré les ravages impitoyables de l'âge. J'ai eu une tendresse particulière pour le héros de Paradis, jeune père totalement immature qui refuse d'assumer sa paternité : il s'évertue à ne pas regarder son bébé sous peine d'être envahi malgré lui par une bouffée d'amour paternel.
Eric Puchner pose sur ses personnages un regard tour-à-tour tendre et acéré, et veille à leur donner une véritable profondeur psychologique.
Je ne suis pas une grande lectrice de nouvelles, mais j'avoue avoir été prise par ce recueil : bien sûr toutes les nouvelles ne sont pas de qualité égale, mais elles offrent une vision intéressante de l'Amérique ou plutôt des Américains d'aujourd'hui.
Un grand merci à la collection #Terres d'Amérique et au #PicaboRiverBookClub pour ce partenariat !
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Sceptique….

Est-ce que les textes d'un recueil de nouvelles doivent être cohérents entre eux?
Est-ce qu'il doit y avoir un fil conducteur ?
Est-ce qu'il doit y avoir un style uniforme ?
Où bien est-ce totalement le contraire ? Est-ce que chaque nouvelle doit être prise comme une entité propre détachée des autres?

Car voilà ce qui m'a gêné dans ce livre : 9 histoires et 9 ambiances.
Certaines flirtent avec la dystopie, d'autres sont ironiques, d'autres poétiques, etc...
En commençant une nouvelle, c'est la surprise complète sur ce que l'on va lire.
Un nouveau départ à chaque fois. Plaisant mais aussi déstabilisant.

Deux points communs tout de même : le thème de la famille et une écriture brillante.
9 tranches de vie où l'auteur épingle les turpitudes de l'adolescence, des relations maritales, des liens dans la fratrie, des amitiés de jeunesse, de la parentalité.
9 histoires admirablement bien écrites et construites. C'est précis, c'est maitrisé, c'est de la haute couture. A chaque fois, Eric Puchner plonge dans l'intime avec grâce.

J'ai donc très envie de lire « Famille modèle », le roman d'Eric Puchner, car j'ai totalement adhéré à sa plume mais ce recueil me laisse un sensation étrange, un petit je ne sais quoi qui m'empêche de dire que j'ai réellement apprécié cette lecture.

Traduit par France Camus-Pichon.
Un grand merci au Picabo River Book Club pour cette découverte.
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Retour de partenariat pour le picabo river book club
#picaboriverbookclub
#editionsalbinmichelterresdamerique

Dernière journée sur terre d'Eric PUCHNER

Un recueil de 9 nouvelles avec en point commun l'adolescence.
De celui qui se cherche ( suis je un humain ou un robot ? Mes parents sont-ils mes parents ?) à celui qui ne veut pas grandir ( emmener son bébé dans un porte bébé à une fête où l'on sniffe de la coke ) en passant par celui qui espère changer le monde ( empêcher que ses chiens soient piqués car ses parents se séparent).

Quelques une plus réussies que d'autres je trouve mais c'est là toute la complémentarité des nouvelles :
On est content que ce soit une nouvelle quand on aime moyennement et mécontent que ça en soit une quand on aime !
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J'ai eu la chance de recevoir ce recueil de nouvelles suite à un partenariat organisé entre les éditions Albin Michel et le Picabo River Book Club !
Comme à chaque partenariat auquel j'ai pu participer, j'ai ouvert ce livre avec beaucoup d'entrain et une certaine excitation à découvrir une écriture vers laquelle je n'aurai peut-être pas été de moi-même. Malheureusement, le charme n'a pas opéré sur moi cette fois et j'en suis bien désolée.
Si j'ai bien accroché avec l'écriture d'Eric Puchner que j'ai trouvé percutante et agréable à lire, le contenu des nouvelles ne m'a pas embarqué et j'ai, chose qui ne m'arrive que très rarement, abandonné ma lecture.
J'étais vraiment heureuse de découvrir cet auteur que je ne connaissais pas, et très attirée par les récits sur les liens familiaux et la famille au sens large, j'étais emballée rien qu'à la lecture du résumé du livre.
Dommage car j'aurai aimé apprécier, mais ce n'est que partie remise pour une prochaine fois Mr Puchner ;)

Merci encore une fois aux éditions Albin Michel et au Picabo River Book Club pour cette découverte malgré tout :)
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Neuf nouvelles de Eric Puchner, auteur du roman Famille modèle. Ici aussi il est beaucoup question de familles. de familles sans père dans Couvée X ou Dernière journée sur Terre. D'un monde où l'on reste enfant toute sa vie dans Des monstres magnifiques. D'une tante à la dérive qui vient garder ses neveux dans Etre mère. D'un enfant qui pense que sa mère a été remplacée par un robot dans Là, maintenant. D'un ado envoyé en camp de vacances d'écriture qui rencontre un jeune joueur de trombone et sa soeur atteinte d'un cancer. D'un homme divorcé qui vient garder l'enfant qu'il n'a désiré et qui l'emmène à une cocaïne party dans Paradis. Mais aussi dans Trojan Whores hate you back d'un groupe de rock sur le retour. Mais à 50 ans, on n'a plus les mêmes rêves, le même corps ou la même santé… On s'amusera aussi de la nouvelle Indépendance où un libraire donne un coup d'agrafeuse à un client qui après avoir demandé des conseils ose commander le livre sur Amazon alors qu'il est encore dans la librairie !
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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