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EAN : 9782226229786
544 pages
Albin Michel (01/08/2011)
3.62/5   215 notes
Résumé :
Warren Ziller décide de délaisser son bonheur paisible du Wisconsin pour partir en quête du rêve américain en Californie, tout en entraînant avec lui sa famille. Mais lorsque son projet immobilier tourne au désastre, il ne peut se résoudre à avouer la perte de leurs économies...

Après La Musique des autres, recueil de nouvelles inventives et déroutantes, Eric Puchner réussit un premier roman saisissant de drôlerie et d’intelligence. Sur le ton de la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (56) Voir plus Ajouter une critique
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Qui n'a jamais souhaité tout lâcher pour s'installer au soleil en se lançant dans un projet professionnel qui, s'il comporte des risques, contient également la promesse d'offrir une vie meilleure à sa famille. En bref, ne plus rêver sa vie mais vivre son rêve. Warren Ziller l'a fait, mais Warren Ziller va aussi connaître la désillusion. Ça va faire mal. L'action commence en 1985 et se déroule sur une période d'un an. Il suffit d'un an pour qu'une famille se brise. Warren est un promoteur immobilier qui décide de quitter le Wisconsin pour la Californie afin d'y construire un lotissement. Il acquiert une jolie maison dans un quartier chic. Puis le rêve s'effondre progressivement, miné par les obsessions de réussite sociale de Warren. Famille modèle est un roman caustique qui oscille entre le burlesque et le tragique. Un roman sur la famille, parfaite ou imparfaite, unie ou brisée.
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Warren Ziller a tout quitté (son Wisconsin, son métier, son passé sûr et confortable) pour venir s'installer avec sa famille dans la Californie rêvée. C'est qu'il espère faire fortune dans l'immobilier en vendant des propriétés perdues dans le désert. le hic c'est qu'une décharge pas loin est en train de se construire. Espérant flouer son monde en vendant tout de même les maisons déjà en place, il engage tout l'argent de la famille dans la désastreuse entreprise.
Dans sa course effrénée à l'argent (qu'il espère) facile, il y a les membres collatéraux qui le suivent dans l'aventure. C'est sa famille qui va pâtir en premier lieu de l'inconscience du paternel. Parmi eux, il y a la mère, femme toute puissante et un brin castratrice, qui se sent bien dans le luxe (mais durera-t-il?). Ensuite il y a Dustin, l'aîné de la fratrie, un ado rebelle, accro à la guitare et un brin goujat avec les filles. Puis c'est Lyle, la cadette, influençable et délurée, elle n'a qu'une idée : se faire un nom dans la société. Enfin le petit dernier c'est Jonas, l'extraterrestre de la fratrie, aux idées un peu morbides, aux manies agaçantes et qui s'isole du reste du monde.
D'entrée de jeu on se dit que cette famille, même si elle est loin d'être "parfaite", est en fait comme toutes les familles, avec son lot de petites misères, d'habitudes et de travers. Sauf que tout dérape rapidement vers un joyeux n'importe quoi : Warren (le père) persiste à croire que son investissement dans l'immobilier deviendra rentable et lorsqu'il prend conscience des dommages sur le budget familial mais aussi sur les siens, il est peut-être déjà trop tard.

Je ne veux pas trop dévoiler tous les ingrédients qui pimentent l'action car c'est dans cette totale découverte que j'ai pris le plus de plaisir. Plus on voit la famille s'engluer dans ses problèmes, plus on sent que la chute sera rude. Les enfants sont comme tous les enfants : à tester les adultes, à jouer avec le feu lorsqu'ils sont en groupe, mais ils sont quand même des êtres en construction, avec des rêves, des projets qu'ils comptent bien réaliser.
La trame avance et cette famille Ziller fait peu à peu face à ses difficultés. Elle ne les pallie pas mais prend conscience de son cauchemar américain devenu réalité.

Ce que j'ai aimé le plus dans ce livre, ça a été le style de l'auteur qui est pour moi incomparable. Il dresse un monde fragile, tenu par des illusions, et se fait un malin plaisir à faire évoluer ses personnages dans des situations qui tiennent du tragi-comique. Car dans la débâcle qu'on observe, on ne peut s'empêcher de rire, d'être sidéré par les réactions des uns et des autres : la mère versant un petit verre d'urine dans le café de son mari (qui la délaisse depuis ces derniers temps... et il y a de quoi !). Plus les personnages sont empêtrés dans leur misérable condition, plus on jubile. Car les pages défilent et avec frénésie on veut savoir jusqu'où toute cette arnaque pourra aller. Et laissez-moi vous dire qu'on n'est pas au bout de ses surprises !
Une plume précise et incisive, racontant un fiasco familial avec brio. Entre l'hilarité et le désespoir, le lecteur a tôt fait de choisir son camp. J'ai été happée de bout en bout (et pourtant il est rare que je ne flanche pas lorsque ça excède 500 pages) et couronne donc ça d'un énorme coup de coeur.
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« Famille modèle » est LE roman de la rentrée littéraire étrangère chez Albin Michel!

La première partie de ce roman construit en trois temps, s'attache à nous raconter l'implosion d'une famille bien sous tous rapports. Warren Ziller, mari aimant et père exemplaire, est agent immobilier dans le Wisconsin où il mène une petite vie paisible entouré des siens. Jusqu'au jour où il se lance dans un projet immobilier de grande ampleur et doit pour cela emménager en Californie.
Commence alors une toute autre vie, faite de soleil, de plages et de luxe. Si Dustin, ado branché, populaire, surfer et musicien à ses heures, semble particulièrement bien s'adapter à ce nouveau rythme, ce n'est pas le cas de sa soeur. Lyle, plutôt austère et misanthrope, a tendance à prendre la vie du mauvais côté. Pas facile dans ces cas-là d'avoir une vie sociale épanouie. En revanche, Jonas, le petit dernier, n'est pas du genre à se plaindre. Marginal mais optimiste, en dépit de son obsession pour le morbide, il prend la vie comme elle vient et fait preuve de bonne volonté. Ce petit groupe évolue sous l'oeil vigilant de Camille, mère presque parfaite qui ne fume pas, ne boit pas, ne jure pas, cuisine équilibré et se consacre à des oeuvres caritatives. Elle renvoie l'image assez lisse d'une femme au foyer aux valeurs très traditionnelles.
Les choses tournent mal le jour où Warren apprend que son projet immobilier est tombé à l'eau. Les économies de toute une vie ont été englouties dans des maisons inhabitables. Incapable d'annoncer à sa famille la misère dans laquelle il l'a plongée, Warren s'enlise dans le mensonge, une lâcheté qu'il payera très chère… Peu à peu, le rêve américain s'éloigne, jusqu'à atteindre le point de non-retour. Conscient qu'il est allé trop loin, Warren avoue tout, prêt à assumer la conséquence de ses actes…
La deuxième partie du roman commence tout de suite après les aveux de Warren et s'ouvre sur une explosion, au sens propre, de la maison des Ziller, brûlant à 40% Dustin. Débute alors une véritable descente aux enfers pour toute la famille. Entre déni, remords, fuite, rancoeur, haine, colère et culpabilité, chacun trouvera sa propre solution, jamais bonne, pour surmonter le drame…
« Famille modèle » est un premier roman absolument brillant. Choisissant le ton de la tragi-comédie, il alterne les passages drôles et émouvants avec des passages particulièrement dramatiques qui laissent le lecteur sans voix. le ton sarcastique et grinçant utilisé pour raconter les déboires de cette famille américaine lambda rend d'autant plus cruel le sort qui leur est réservé. L'écriture est fine, savoureuse et intelligente et révèle un véritable talent d'écrivain. Bref, un bijou !

Un énorme merci à Liblfy, Furet du Nord et Albin Michel pour s'être associés et m'avoir permis de découvrir cette petite merveille !
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Belle découverte que ce premier roman très réussi d'Eric Puchner qui nous emmène avec autant de causticité que de tendresse derrière le décor des "so called" rêves stéréotypés de la middle class américaine.

Le pitch : Mr Ziller plaque tout pour entrainer sa famille en Californie pour faire du gros argent sur un projet immobilier qui tournera court, le laissant avec des dettes colossales qu'il n'ose pas avouer aux siens.


Pas si stéréotypés, ces rêves en fait : derrière les murs de la clinquante maison d'une de ces résidences californiennes dont le prestige social tient pour beaucoup à la barrière qui en filtre les entrées, la famille Ziller nous donne à voir une réalité qui tord méchamment le cou aux standards supposés du bonheur familial américain.


D'abord, parce ce qu'au fond il n'y a que le père, celui qui a entrainé sa famille dans ce désastre à venir (désastre d'abord financier, je vous laisse découvrir la suite pour ne pas spolier), qui a rêvé cette vie lisse : on apprend que les autres membres de sa famille étaient très bien dans leur vie d'avant dans le Midwest.

Ensuite parce que derrière la façade socialement présentable de famille heureuse et unie, tout le monde se traine ses névroses et ses angoisses, qui au volant de sa belle voiture, qui sur sa planche de surf.

Tout cela fait déjà une bonne histoire. Ce roman a pour moi un plus, non, deux, non trois, qui le mettent au-dessus :

Déjà, la toile de fond: ça m'interpelle et m'inquiète ces "condos" sécurisés, sortes de guettos de riches qui fleurissent un peu partout dans les grandes villes aux US, Afrique du Sud, Chine... la ségrégation sociale fait inexorablement son chemin.

C'est habile de la part d'Eric Puchner d'avoir amené une autre menace dans la vie des Ziller, autrement plus dangereuse que l'écroulement financier prévisible (plaie d'argent n'étant pas mortelle, on sent que la famille aurait pu s'en remettre) et de l'avoir positionnée sur cette barrière de la résidence, symbole de protection sociale des nantis, dont la porosité s'avèrera létale pour la cellule familiale.

Et puis il y a le soin, l'intérêt que l'auteur apporte à chacun des personnages qui les rend crédibles. La tendresse aussi.

C'est ce qui fait que ce récit tour à tour drôle, douloureux, toujours efficace, fonctionne vraiment bien.

4 étoiles!
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C'est dans l'intimité d'une famille que nous entrons à travers ce roman, mais une famille qui est tout sauf modèle ! En effet, les non-dits, les rancoeurs, les mensonges y sont rois et il semble que les quatre membres de cette famille américaine ne soient d'accord que sur ce qui concerne… le chien !

Pourtant, tout allait bien, avant que Warren ne décide de déménager et de quitter le Wisconsin, sa région d'origine, pour la Californie. Il pensait que le soleil et son nouveau job les rendraient tous heureux et qu'ils atteindraient alors ce fameux « rêve américain », celui de la réussite sociale. C'était sans compter ses déboires professionnels, par lesquels une lente glissade vers la désunion s'est amorcée. le projet immobilier que son associé lui avait fait miroiter s'avère être irréalisable et l'argent investi vite englouti, dont on ne reverra pas la couleur. Impossible pourtant d'avouer à sa femme et à ses enfants l'ampleur du désastre, le fait que leur train de vie, les frais de la maison, des écoles ou des meubles de nouveaux riches loués ne pourront pas être couverts. Warren commence donc à dissimuler la vérité, à mentir… Pas de bol si le terrain acheté en plein désert pour y bâtir le complexe immobilier qui doit lui apporter la fortune se trouve rempli de déchets toxiques et que personne ne veut y habiter…

Sa femme Camille sent bien que quelque chose ne va pas mais pense au départ à une maîtresse. de son coté, on ne peut pas dire que ça soit non plus le bonheur total. Elle est réalisatrice de films éducatifs, mais ses films sont des bides parfaits et seuls ses enfants arrivent à rire de ses idées farfelues (le petit garçon déguisé en spermatozoïde pour expliquer la contraception aux enfants, il fallait y penser !!!). Elle se complait dans ses idées écolo, qu'elle tente tant bien que mal de faire appliquer par ses ados, ses chemisiers pastels, et refuse de se remettre en question. Elle est douce et soumise, et se veut le stéréotype de l'épouse parfaite. Enfin, c'est ce qu'elle semble être, car la nouvelle donne familiale mettra au jour un caractère que nul ne soupçonnait…

Les enfants de leur coté ne sont pas en reste. Dustin est beau, intelligent, charmeur et sûr de lui comme peut l'être un ado comblé. Il est intéressé uniquement par son groupe de musique, dont il est persuadé qu'il le mènera sur les plus grands scènes, par le fait qu'il peut faire du surf à loisir et par sa petite amie Kira, archétype de la fille avec laquelle il est de bon ton de sortir : belle, intelligente, issue d'une famille aisée, très bourgeoise... Il ne comprend cependant pas pourquoi il est également attiré par Taz, la petite soeur de Kira, complètement marginale, droguée et suicidaire.

Lyle est une ado révoltée… on en a vu d'autres. Intello, elle passe son temps dans les bouquins, déteste ce climat et le soleil qui la fait ressembler à un homard, et n'est pas du tout sûr d'elle-même, malgré sa révolte.

Jonas, lui, est le vilain petit canard de la famille. Il est celui qui m'a brisé le coeur, également. Enfant mal aimé, mal compris, il semble qu'il soit quelque chose entre un enfant autiste, ou bien un surdoué. Il traine des idées morbides, est complètement asocial, renfermé et sent bien que sa mère pose parfois sur lui un regard qui n'a rien de tendre.

Rien de très grave, donc. Au début. Car de mensonges en fausses vérité, la situation se dégrade entre les membres de cette famille. Les clichés sont écornés avec talent et l'on sent le ton ironique qui rappelle que tout n'est pas si rose en ce bas monde, même si on vit en Californie, le pays du bonheur facile… La famille est épinglée, bien sûr, mais aussi la société de consommation, ce désir de « toujours plus » que certains n'arrivent plus à surmonter et qui causera leur perte. C'est réaliste, et ça fait froid dans le dos… L'auteur décrit avec humour les travers des uns et des autres et cette mauvaise passe, alors que l'histoire vire au drame.
Suite sur Les lectures de Lilliba
Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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critiques presse (8)
LaPresse
24 octobre 2011
La chute de cette famille modèle était peut-être inévitable, mais sous la plume de Puchner, nous découvrons encore une fois que chaque famille malheureuse a son histoire à raconter.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
24 octobre 2011
C'est [...] l'histoire d'un fiasco professionnel que raconte Puchner en posant son zoom sur un looser qui s'escrime à cacher sa faillite à ses proches, même lorsque les huissiers débarquent dans sa luxueuse villa. [...] Résultat : un premier roman particulièrement réussi, entre Franzen et Updike.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
19 octobre 2011
Eric Puchner est particulièrement doué pour passer du loufoque au drame. Cependant, à côté du savoir-faire, du dialogue virtuose, de la chronique hyperréaliste, le romancier se montre plus rugueux, elliptique et original dans sa manière de désintégrer les clichés de la famille idéale et de la société de consommation.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeFigaro
03 octobre 2011
D'un été à l'autre, le roman bascule peu à peu dans quelque chose de plus sombre avant de tourner au drame. Mais même arrivé là, l'Américain Eric Puchner, découvert en 2008 avec les nouvelles du recueil La Musique des autres, réussit à éviter tout manichéisme. Donnant la parole aux uns et aux autres, il alterne humour et désespoir avec une aisance surprenante pour un écrivain aussi «neuf».
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Bibliobs
27 septembre 2011
Un regard sur une Amérique blessée, mais aussi sur l’homme, sur les relations au sein d’une famille «modèle», traitant ainsi à la fois d’une époque, et de l’universel par l’analyse de l’intime.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeSoir
26 septembre 2011
Si le roman est aussi prenant, c'est aussi parce que chaque personnage se présente à son tour au lecteur. Puchner est un conteur talentueux. Il tient son public en haleine en même temps qu'il sonde finement l'âme humaine. Cousin proche de Wells Tower, il se révèle déjà comme un grand écrivain américain.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LesEchos
13 septembre 2011
Nouveau venu dans le club des auteurs de grandes sagas yankees, Eric Puchner, déjà remarqué pour ses nouvelles singulières […], nous livre avec « Famille modèle » (« Model Home ») un premier roman tordu et mordant, qui n'épargne rien du modèle américain.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LeMonde
19 août 2011
En apparence, c'est une énième variation sur l'échec du rêve américain. […] Heureusement, une fois la fumée dispersée, apparaît dans ce premier roman une forme singulière : celle d'une famille, de sa vie quotidienne.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Au pays des oiseaux sous-marins, tout est inversé. Par exemple, les poissons volent dans le ciel et font leur nid dans les arbres. Les sconses sentent aussi bon que les fleurs. Lorsqu'ils se marient, les gens disent : "Je te hais". Le prêtre annonce : Vous pouvez maintenant donner un coup de poing à la mariée. Les filles font pipi debout. Au pays des oiseaux sous-marins, c'est en courant le plus lentement qu'on gagne aux jeux olympiques. L'enfance est le pire moment de la vie ; plus on vieillit, plus on devient heureux. Et puis c'est avant la naissance qu'on va au paradis. Quand quelqu'un meurt, on distribue des cigares. Au pays des oiseaux sous-marins, il y a un proverbe qui dit : "Des chez-soi, on en a par millions". (p. 479)
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Toute la famille semblait au bord de l'implosion. Dustin espérait se faire dévorer par un puma ; son père s'était fait arrêter pour une raison mystérieuse dont personne ne voulait parler ; sa soeur, toujours couverte de cloques, ne quitterait pas sa tente pour éviter le soleil brûlant ; et malgré ça, ils partaient quand même passer le week-end dans le désert, parce qu'ils le faisaient chaque année. Sa mère le lui avait expliqué plusieurs fois, comme pour se convaincre elle-même que c'était une bonne idée. Il se demanda si sa famille n'était pas un organisme moribond. A l'image de ces mantes religieuses qui se font manger par leur partenaire, mais continuent de s'accoupler malgré leur tête manquante. (p.233/234)
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"Un jour, je me suis produit dans une église évangélique, dit-il enfin. On m'avait engagé pour apparaître pendant le culte du dimanche et aider les fidèles à prier. Un par un, vous savez. Je leur posais la main sur la tête et ils demandaient ce qu'ils voulaient." Il lâcha l'épaule de Warren, écarta ses cheveux de son visage, essuya la sueur qui lui coulait dans les yeux.
"Aimeriez-vous prier pour votre fils ?
- Je ne crois pas en Dieu, répondit Warren.
- Aucun problème. Je travaille à mon compte."
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P.302

Ce n'était pas la première fois qu'on lui disait de s'estimer "heureux". Il devait se réjouir d'avoir survécu, de ne pas se retrouver seul, de ne pas avoir perdu la vue.
(.......) Lorsqu'on ne pouvait pas faire ses besoins seul, que les chirurgiens devaient vous fabriquer une nouvelle paupière avec la peau de vos fesses, que vous aviez l'air d'un zombie incapable de faire un clin d'oeil, et qu'il faudrait un an ou plus avant de retrouver une apparence vaguement humaine, dans quel monde de merde aurait-il fallu vivre pour s'estimer heureux ?
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"On va toujours camper samedi ? demanda-t-elle.
- Quoi ?
- Dans le désert. Comme chaque année pendant les vacances. On est vraiment fauché au point de ne pas pouvoir s'offrir des flocons d'avoine ?"
Warren sentit le poids sur sa poitrine s'envoler comme les oiseaux d'un arbre. Le visage de Camille était à peine visible. "Je n'en sais rien.
- On reste une famille, dit-elle. Même si on n'en a pas l'air."
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Videos de Eric Puchner (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eric Puchner
Eric Puchner reads from "Schemes of My Father" Eric Puchner reads "Schemes of My Father" at Libros Schmibros, April 2012. "Schemes of My Father" appears in "New California Writing 2012" (Heyday) and originally appeared in "GQ."
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