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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'avais lu "La fabrique du monstre" du même auteur, journaliste et marseillais. Pour vivre dans cette ville, j'y avais trouvé une mine d'informations nouvelles ou qui confirmaient ce que je soupçonnais du fonctionnement de cette drôle de ville. Je ne voyais pas bien comment on pourrait sortir la ville de ses dysfonctionnements structurels quasi fossilisés par les années de gouvernance pourrie.

Ce livre ci, part de la catastrophe de le rue d'Aubagne, l'écroulement de deux immeubles, huit morts et des milliers de personnes déplacées à la suite.

J'habite à proximité de cette rue, dire que ce fut une surprise oui et non, je ne suis vraiment pas technicienne mais on peut quand même voir un habitat qui s'abime en continu. de plus pour travailler dans les écoles de la ville, gérées par la ville , j'ai vu, entendu voir profité des bâtiments dégueulasses et très limite et fréquenté aux conseils d'école des élus absents ou incompétents ou noyant le poisson. de là à voir deux immeubles s'écrouler comme des châteaux de sable et entraîner huit personnes avec eux ....

L'auteur repart à la recherche de témoins , croise des données, explique en long et en large le système politique marseillais qui a conduit et est responsable de ces morts.

C'est excellent, il faut le lire et s'arracher les cheveux en comprenant que ça dure ça dure et qu'on n'arrive pas à y changer quoique ce soit !

Je doute de la nouvelle équipe qui a repris dès que possible le "c'est la faute de Paris" et a organisé l'été dernier un spectacle autour du Covid que n'aurait pas renié Gaudin l'ancien maire. Je suis aussi moins sous le charme, sans doute parce que je n'ai pas grandi à Marseille, de la vision très multi-culturelle bon enfant que l'auteur nous présente . Je ne doute pas que cette image d'Epinal de la ville brassant toutes les populations pauvres du monde en bonne entente ait eu un fond de réalité, je doute que ce soit ce qui existe aujourd'hui mais je ne connais pas tout Marseille. L'auteur a aussi raison quand il dit qu'il n'y a pas qu'à Marseille que l'on triche mais à Marseille c'est toujours plus, toujours plus fort, toujours pire je trouve.

A lire sans modération.

Du coup, malgré tout le charme que peut avoir cette ville et encore plus ce qu'elle pourrait être ( mais ce possible n'est-il pas juste fantasmé...), je la quitte sans haine, sans regret mais lassée
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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5 novembre 2018, ces premiers jours de novembre ruisselaient le long des rues de Noailles.
Le ventre de la ville, malade, a flanché.
Deux immeubles effondrés et huit morts, au matin, comme dans une cité abandonnée.
Voilà comment débute le roman de Pierre Pujol, ancien journaliste au journal local "la Marseillaise".
Triste constat d'une ville qui se paupérise et où la mauvaise gestion et toutes les malversations du maire, en place depuis presque un quart de siècle, sont mises en exergue.
Je n'ai pas oublié ce 5 novembre et ce triste drame avec ces pauvres victimes: vendeurs à la sauvette, étudiants fauchés, mères seules et mémés isolées, commerçants de galère, artistes sans le sou, intellos précaires, blédards, sans papiers, travailleurs pauvres, sans activité fixe, sans domicile fixe, sans idées fixes...
Comment au XXIème siècle on a pu en arriver là ? Comment dans la deuxième plus grande ville de France, en plein coeur de la ville, à deux pas des touristes et des hôtels de luxe on a pu laisser crever la misère ?
Ceux qui se font déjà exploiter par des marchands de sommeil mais pas que...
Aux yeux de tous !
Pierre PUJOL nous fait faire un tour de ces arrondissements au coeur de l'actualité: le 3ème, quartier de la Belle de mai, arrondissement le plus pauvre d'Europe, la Plaine, à la limite des 1er, 5ème et 6ème et son mur de la honte, le 2ème, Joliette et rue de la République "Rép" pour faire plus fun et attirer le chaland dans cette artère désertée.
Entre journalisme d'investigation et critique d'un système bien huilé qui a laissé la ville en état de léthargie avancée depuis 30 ans.
Ca grince, ça coince, mais ça dénonce et pas qu'un peu.
J'ai aimé aller à la rencontre de ces habitants, de cette mixité sociale et culturelle qui fait la richesse de cette ville ouverte sur la Méditerranée.
Derrière les résilles de béton, il y a les fissures qui lézardent les murs des logements menacés de péril.
Depuis, les effondrements se ramassent à la pelle.
Marseille la mal aimée, Marseille la maltraitée.

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Super récit sur ce Marseille, ma ville natale, qui s'écroule par son clientélisme et son mépris pour les pauvres. Pujol fait un super travail. Son livre se lit presque comme un roman. Plus les pages défilent et plus un sentiment de colère s'élève chez le lecteur. A quand le Marseille avec un taux de chômage bas, moins de voitures, moins de disparités !!!!!
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Ce n'est pas un secret - Marseille est une de mes villes préférées. J'aime le climat, j'aime la bouffe, j'aime le métissage entre la France et l'Afrique. Philippe Pujol, journaliste, connaît le Marseille profond comme peu de gens. En lisant La Chute du Monstre, j'avais souvent la ville Sud-Africain de Durban en tête - une autre ville métissée, géré par une mafia (l'ANC) avec des minorités qui vivent durement ensemble. Une grande différence entre les deux villes est que Marseille est une île bordélique entourer par un pays assez bien géré, qui n'est pas le cas pour Durban. Dans certain cas, je préfère le bordel a une vie plate.
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