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Critique de steph_bookin


Je ne fais pas grand mystère de mon amour pour l'Italie (on ne parle pas politique on a dit!!), patrie de mon coeur et de mes aïeux, de ma gourmandise et de beaucoup de mes auteurs préférés.
Mais la Sardaigne, je ne connais pas, du moins pas en vrai! Même du côté de la littérature sarde, j'ai lu avec plaisir quelques romans de Milena Agus dont le très beau « Mal de pierres » et c'est à peu près tout. Je voudrais découvrir Grazia Deledda (Prix Nobel de Littérature) ou Marcello Fois depuis des lustres d'ailleurs...
Alors côté polar, Pulixi est le premier écrivain sarde de ma bibliothèque! L'auteur, originaire de Cagliari, réussit un véritable tour de force dans ce premier opus des enquêtes de Mara Rais et Eva Croce: il parvient à vous donner envie de prendre illico un billet pour la Sardaigne alors même qu'il déploie avec un réalisme cru une histoire de meurtres rituels sanglants.
Parce que dans ce polar à la construction maîtrisée et à l'intrigue addictive, Pulixi dévoile une capacité singulière à parler de sa terre adorée, dans des descriptions sensibles et envoûtantes, rendant hommage à la grande variété des paysages de l'île, des plages paradisiaques de sable blanc à la rudesse des montagnes de la Barbagia.
J'ai adoré suivre les investigations du département des crimes non élucidés de la police de Cagliari et de son duo d'enquêtrices : une Sarde, qui ne sait pas tenir sa langue et une Milanaise, débarquée sur l'île pour fuir un passé douloureux. Pulixi parvient avec élégance à mêler la vie personnelle de personnages féminins aboutis, les problématiques contemporaines propres à la Sardaigne et les traditions agropastorales d'un peuple dont le dialecte est omni-présent dans le texte. Il y a quelque chose du polar ethnologique dans cet opus, et ça marche sacrément bien !
Je prolongerai avec plaisir cette échappée sarde avec la suite des enquêtes de Rais et Croce, "L'illusion du mal".
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