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Citations sur Fonds perdus (11)

Il porte un t-shift vert luminescent-dans-le-noir sur lequel on peut lire UTSL, que Maxine prend tout d'abord pour une anagramme de LUST, voire de SLUT, mais dont elle apprend ensuite qu'il signifie "Use the Source, Lucke" dans le système Unix.
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Risque de ne pas être si facile. Il continuera à faire tourner des modèles coûts-profits et se rendra compte que trop de gens vont lui tomber sur le paletot, de partout, la SEC, le FISC, le Département de la Justice, il ne peut pas tous les soudoyer. En plus des concurrents, amicaux ou pas, et des hackers guérilleros, tôt ou tard ces milliards vont commencer à fondre comme neige au soleil, et s’il a une once de bon sens, il fera sa valise et se tirera dans un endroit comme l’Antarctique.
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Les odeurs ont des formes ondulatoires périodiques, comme le son ou la lumière. Le nez humain reçoit au quotidien toutes les odeurs pêle-mêle, comme l’œil reçoit les fréquences de lumière incohérente.
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« On réduit complications » Vous souvenez Bon, Brute et Truand, à trois, chacun menace descendre un autre avec son arme ? Vous vous souvenez complications, même simplement à regarder ?
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Toujours le même vieux pacte satanique, mais avec des bonus. Ils ont toujours aimé partir à la pêche aux hackers amateurs – maintenant ils ont monté cette, disons que c’est plus que juste un pare-feu avec un ordi bidon, c’est une société commerciale virtuelle, complètement factice, plantée là et qui sert d’appât aux hackers en herbe, qu’ils peuvent ensuite surveiller, ils attendent qu’ils soient sur le point de déchiffrer le bidule presque jusqu’au bout, et là ils les chopent et les menacent de porter plainte.
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Les filles ne cessaient de fomenter des stratagèmes pour s’y introduire en douce, elles se pavanaient comme des cygnes, ou plutôt se dandinaient comme des pigeons, jusqu’au porche, portant des sacs de ville Chanel et déguisées dans des robes de stylistes en provenance de dépôts-ventes de l’East Side, mais n’allaient jamais au-delà du long examen vertical que le portier irlandais leur faisait passer avec dédain, l’œil sur sa tablette à pinces.
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C’est le premier jour du printemps 2001, et Maxine Tarnow, que certains ont encore dans leur système sous le nom de Loeffler, accompagne ses enfants à pied à l’école. D’accord, ils ont peut-être passé l’âge de se faire escorter, peut-être que Maxine ne veut pas les lâcher comme ça tout de suite, mais ce n’est qu’à deux rues, c’est sur le chemin du bureau, elle aime bien, et alors ?
Ce matin, tout le long des rues, on ditait que chaque poirier de Chine de l’Upper West Side a éclos dans la nuit en grappes de fleurs blanches. Tandis que Maxine les contemple, le soleil se hisse au-dessus de la ligne des toits et des réservoirs d’eau, atteint le bout du pâté de maisons et pénètre dans un arbre en particulier qui d’un seul coup est empli de lumière.
"M’man ?", Ziggy, avec son empressement habituel. "Allez, yo !"
"Les garçons, jetez donc un œil, cet arbre, là…"
Otis prend une seconde pour regarder. "Super, m’man."
Zig est du même avis : "Pas naze."
Les garçons continuent à marcher, Maxine considère l’arbre une demi-minute avant de les rattraper. A l’intersection, par réflexe, elle se positionne en extérieur pour faire écran entre eux et tout chauffeur dont l’idée qu’il se fait du sport serait de déboucher au carrefour et de vous écraser.
Le soleil réfléchi par les fenêtres orientées est a commencé à poindre en motifs flous sur les façades des bâtiments de l’autre côté de la rue. Les bus articulés, depuis peu en circulation, se traînent laborieusement, tels des insectes géants. On remonte les rideaux de fer, les premiers camions se garent en double file, des gars sont dehors, avec leurs tuyaux d’arrosage, en train de nettoyer leur parcelle de trottoir. Des sans-toit dorment dans des entrées d’immeuble, des pilleurs de poubelles avec d’énormes sacs en plastique remplis de canettes de bière et de soda s’acheminent vers le marché où ils pourront récupérer la consigne, des équipes d’ouvriers attendent devant les immeubles que le concierge fasse son apparition. Les joggeurs rebondissent sur place à la lisière de la chaussée en attendant que les feux changent de couleur. Les flics sont dans des cafés, soignant leur carence en bagels. Enfants, parents et nounous, sur roulettes et à pied, convergent de toutes parts vers les écoles du quartier. La moitié des mômes semblent être sur des trottinettes Razor, si bien qu’à la liste des dangers dont il faut se méfier s’ajoute l’embuscade des deux-roues en alu.
L’école Otto Kugelblitz occupe trois immeubles gris-brun contigus entre Amsterdam et Columbus, dans une rue transversale que New York Police Judiciaire a jusqu’ici réussi à ne pas filmer. L’établissement doit son nom à un des premiers psychanalystes qui fut exclu du cercle des proches de Freud, pour avoir élaboré une théorie de la récapitulation. Il lui semblait évident que le cours d’une vie humaine balaye le spectre des troubles mentaux tel qu’on le connaissait à son époque – le solipsisme de la petite enfance, les hystéries sexuelles de l’adolescence et des prémices de l’âge adulte, la paranoïa de la maturité, la démence de la vieillesse… le tout préparant le terrain pour la mort, qui enfin se révèle être la "santé mentale"
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La nostalgie ... Quand j’étais gamin, c’était l’âge d’or des salles de jeux, et maintenant je crois que je n’arrive pas à admettre que c’est fini. Tous ces jeux sur ordinateur pour la maison, Nintendo 64, PlayStation, cette Xbox, là, peut-être que j’ai juste envie que les garçons voient ce que c’était que de dézinguer des aliens au temps jadis
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Ils plaisantent pas avec la cyberguerre, entraînent du monde, ont tout un budget, mais même la Russie, on n’a pas à s’en méfier autant que » – faisant semblant de fumer un narguilé imaginaire – « de nos frères musulmans. C’est eux la vraie force globale, tout l’argent dont ils ont besoin, tout le temps. Le temps est comme diraient les Stones on their side, yes it is.
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Le bon vieux dilemme classique du pointcom, être riche à jamais ou balancer le bidule en libre accès et conserver sa crédibilité, voire le respect de soi en tant que geek, mais rester plus ou moins dans des fourchettes médianes de revenus.
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