AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 176 notes
5
5 avis
4
16 avis
3
8 avis
2
4 avis
1
0 avis
Une nouvelle fois j'ai dévoré ce troisième roman consacré aux aventures de l'inspecteur Chen de la police de Shangai. Comme d'habitude celui-ci se retrouve aux prise avec sa hiérarchie politique d'un coté et aux gros bonnets de la ville d'un autre même si cette fois-ci c'est son adjoint Yu qui va principalement s'occuper de l'enquête pendant que Chen est officiellement en vacance pour réaliser une traduction fort bien rémunérée. Encore plus que dans les précédents, la vie des protagonistes est quasiment aussi importante dans ce récit que l'enquête policière et c'est certainement pour cela que l'on ne peut s'empêcher d'aimer ces personnages que l'on commence à si bien connaître et cette ville de Shangai, véritable personnage à part entière, qui au fur et à mesure des enquêtes nous dévoile ses secrets et ses charmes.
Lien : http://www.amazon.fr/review/..
Commenter  J’apprécie          61
Une nouvelle enquête du camarade inspecteur principal Chen Cao qui apporte de loin sa contribution à la résolution de la mort d'une femme écrivaine dissidente dont le camarade l'inspecteur YU est en charge.
Visites dans les coins pauvres de la ville, les shikumen où la population s'entasse parfois à plusieurs générations dans une pièce.
YUE, écrivaine dissidente, et avant cadre rouge, a trouvé la mort dans sa modeste chambre.
Pour le parti politique, cette affaire doit-être réglée au plus vite, pour éviter que la mort de cette écrivaine ne s'ébruite.
Mais le camarade inspecteur principal Chen Cao ne voit pas là une affaire politique mais plutôt personnelle concernant la victime.
Occupé à faire la traduction d'un Monsieur Gros sous, pour un projet architectural de la ville, Chen ne pourra s'empêcher d'aider à distance son coéquipier dans cette affaire et à eux deux réussiront dans le temps impartit par le secrétaire du Parti Li, à trouver l'assassin.
Une affaire de plus résolue et qui met en valeur les traditions de cette Chine encore éprouvée par la révolution culturelle sous Mao.
Un roman qui se lit vite, plaisant et toujours attrayants comme les autres.
Commenter  J’apprécie          50
Shanghai. Une ancienne garde-rouge devenue par la suite dissidente, compagne d'un célèbre écrivain, écrivain elle-même auteur d'un roman devenu "culte", est retrouvée assassinée dans le réduit qu'elle occupait, à l'entresol d'un Shikumen où s'entassent une quinzaine de familles. L'affaire est confiée à la Brigade spéciale de la police de Shanghai dirigée par l'inspecteur Chen, lui-même en congés, car il est primordial que cette mort ne soit pas associée à un acte "politique". Tandis que Chen s’attelle à la traduction d'un rapport relatif à la construction d'un consortium touristique qui mêlera architecture traditionnelle et modernité du pouvoir d'achat, l'inspecteur Yu mène l'enquête, fortement aidé par sa dévouée épouse, férue de littérature, sur les traces de cette mystérieuse femme dévouée à son amour perdu, et qui croise la trajectoire de son unique héritier.
*********************
Après MORT D'UNE HÉROÏNE ROUGE nous replongeons dans la Chine des années 90, se relevant péniblement des années post "révolution culturelle". Les intellectuels qui ne sont pas morts en camps de rééducation se dévouent à la mémoire des disparus. Ainsi l'ancienne garde-rouge tombée amoureuse de Yang, un écrivain de 20 ans son aîné se dévoue corps et âme à la mémoire de celui-ci.
Qiu Xiaolong décrit les contradictions de la Chine de cette période au travers du quotidien de Chen Cao, inspecteur célibataire mais bénéficiant d'un appartement avec salle de bain pour lui seul alors que la famille de son adjoint s'entasse dans un 20 m2 sans sanitaire. Le travail de traduction auquel il s'adonne le fait entrer dans un monde de privilège : "petite secrétaire" dévouée qu'il aurait pu prendre pour maîtresse s'il n'avait été moins scrupuleux.

Je suis toujours enthousiaste de ce genre de policier, même si je regrette que la personnalité de l'inspecteur Chen, héros principal de cette série, soit trop superficielle : il a 35 ans, se rend compte qu'il lui faudrait s'établir et avoir une descendance, mais plus question d'amoureuse (ni la fille du ministre, ni la journaliste) : on a envie d'un peu de romance !
Lien : http://lecturesencontrepoint..
Commenter  J’apprécie          50
Dans ce troisième roman, Qiu Xiaolong nous emmène une fois de plus dans le Shangaï actuel sorte de mélange détonant de tradition millénaire et de modernité. Ca fait un peu cliché de le dire comme çà, mais c'est vraiment ce qui ressort de cette ville. Que l'on en juge : une femme a été assassinée et la clé de l'énigme est probablement dans l'histoire d'amour qu'elle a vécue avec un écrivain dans un camp de rééducation pour intellectuels il y plus de trente ans. Et, parallèlement, Chen, l'inspecteur, se voit confier par un promoteur une traduction du chinois vers l'anglais, pour un gigantesque projet de réaménagement d'un quartier de la ville ! C'est pour le moins anachronique !

Ce qui est très intéressant, c'est de voir l'évolution inéluctable du mode de vie. Chen a beau être un fonctionnaire intègre, en acceptant cette traduction (qui lui rapporte autant que plusieurs mois de salaires), il met la main dans l'engrenage peut-être pas de la corruption, mais au moins du renvoi d'ascenseur. Il s'en rend compte mais il ne peut pas reculer. Comment refuser un chauffage, un chauffe-eau, des avantages en nature ? Mais comment ne pas appuyer ensuite le promoteur dans sa demande de parking ? C'est toute la question des limites que l'on doit se fixer dans la nouvelle donne en Chine !
Commenter  J’apprécie          50
Maître du suspense chinois portant sur le thème de la Révolution culturelle.
L'histoire parle d'une auteure dissidente qui se fait assassiner dont le mobile du crime pourrait être politique ou bien dû à des querelles de voisinages.
L'intrigue est bien ficelée et intéressante. L'univers chinois est vaste qui vous dépaysera avec les polars classiques (comme MHC).À travers ce roman, on apprend la vie quotidienne des chinois issus du peuple, la pratique du Tai-chi, leur philosophie et bien entendue des bribes de l'Histoire chinoise.
Commenter  J’apprécie          50
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu une enquête de l'inspecteur principal Chen Cao et j'avais oublié à quel point ces romans policiers sont dépaysants.

Ils sont également très intéressants quant au mode de vie en Chine à l'heure actuelle. Dans cette enquête, c'est l'inspecteur Yu qui mène les investigations. En effet, Chen Cao est sollicité pour effectuer une traduction commerciale du chinois à l'anglais et il est très occupé.

La victime habitait un shikumen et j'ai beaucoup appris sur ces habitations communes où plusieurs familles cohabitent par manque de place dans la ville.

Par ailleurs, le travail de traduction dans lequel Chen s'est engagé donne à voir sur la manière dont la politique et les relations dominent la vie chinoise à Shanghai.

Concernant l'enquête en soi, elle est cohérente et progressive et on arrive sans surprise au coupable. Par contre, j'avais oublié l'agaçante (à mes yeux) habitude de Chen de se remémorer des vers à tout bout de champ.
Commenter  J’apprécie          40
Voila un roman chinois policier.
Je pensais que l'intrigue allait être plus forte, et la recherche du coupable avec plus de rebondissement, mais l'on sent une certaine lenteur dans l'intrigue. Est-ce le style chinois qui fait cela ?
En tout cas on se sent plongé dans un monde qui nous est inconnu, rempli de proverbe et de poème, bizarre dans un roman policier, mais c'est le cas ici, peut être que ca reflète une certaine omniprésence de la poésie et des proverbes dans la culture chinoise.
Autre le fait d'avoir des poèmes, on sent aussi l'omniprésence de la répression, de l'histoire chinoise. le premier sujet du livre n'est pas l'histoire mais une fiction policière, et pourtant les références à la répression, aux gardes rouges, etc.… est omniprésente, puisque les personnages ont vécu cette période. Pour ma part, cela m'a un peu déconcerté, car ne connaissant pas énormément l'histoire chinoise, il me manquait beaucoup de référence pour comprendre tout les tenants et aboutissants des mouvements politiques de la chine.

Le fait d'avoir donc la culture chinoise et une enquête policière en même temps est l'attrait et la répulsion de ce livre je dirais :
- attrait parce que je trouve important d'être baigné dans l'ambiance culturelle d'un autre pays !
- répulsion car comme je le disais ci-dessus, j'ai un manque de référence évident sur l'histoire du pays !!!

Pour conclure je pense que je lirais d'autres livres, mais d'abord je lirais un peu plus de détail sur les événements qui ont eu lieu en Chine !
Commenter  J’apprécie          40
Au delà des intrigues policières, Xiu Xiao Long nous fait découvrir l'univers très particulier de la Chine et de ShangaÏ en particulier. On est surpris, on rentre dans l'ambiance, et on s'étonne presque à apprécier... J'ai plongé dans cette histoire et J'ai adoré cette atmosphère toute particulière.
Il m'a donné envie d'en lire d'autres.
Commenter  J’apprécie          30
Entre poésie et meurtres sordides, la vie de l'inspecteur principal Chen dans un Shanghai en pleine mutation.

Une ex-garde rouge, devenue dissidente est retrouvée étouffée chez elle. En l'absence de l'inspecteur principal Chen (qui a pris quelques jours de congé pour se consacrer à la traduction d'une brochure qui permettra, si le projet est validé, de créer un ensemble immobilier), c'est l'inspecteur Yu, son adjoint qui est chargé de l'enquête. Meurtre crapuleux ou crime politique ? C'est ce qu'il doit résoudre au plus vite sous la pression de ses supérieurs qui veulent éviter une crise ou une mauvaise publicité politique.

Troisième opus de la série ou nous retrouvons avec plaisir l'inspecteur Chen et son fidèle adjoint. Mais, mais… Faut-il encore sous-titrer cette série "Une enquête de l'inspecteur Chen " ? Il est évident que plus les titres sortent, plus l'enquête policière n'est qu'un prétexte. Certes, une femme est assassinée. Mais une femme qui n'est pas appréciée par ses voisins. Une femme au passé politique ambigu. Une femme qui n'attire pas la sympathie du lecteur. Par contre, cette enquête met en avant la crise du logement sous différentes formes : comment vivre à trois dans 10 m2, comment transformer un balcon en appartement, comment fonctionne l'attribution d'un appartement, comment les nouveaux riches s'intéressent à l'urbanisme, etc…
Autre sujet, le poids du passé politique. La victime vit dans shikumen, c'est-à-dire une maison divisée pour accueillir le maximum de famille. Ici, nous avons l'ancien propriétaire, spolié de son bien et obligé de partager une pièce avec les autres familles. Parmi eux, se trouvent des anciens révolutionnaires, des gardes rouges, des dissidents. Tous doivent cohabiter dans une affolante promiscuité. Tous vivent sans rien vouloir oublier. Les tensions, les rancoeurs, les jalousies font donc parties des joies quotidiennes ! Et arrière-plan, le déséquilibre financier entre les riches qui élaborent un réseau de connaissances (sans négliger les triades) pour continuer à s'enrichir et les pauvres qui s'enlisent dans la pauvreté. Il est donc compréhensible qu'au milieu de tous ces sujets, le meurtre d'une personne pour qui nous n'éprouvons aucune empathie, passe au second plan. Nous pas que cela soit une lecture désagréable. Au contraire, il est intéressant de connaître le quotidien d'une ville de l'autre côté de la planète. Mais dans ce cas, oublions le côté policier.
N'oublions pas une autre particularité de cette série policière, présente dès le premier opus : la présence importante de la poésie chinoise et de l'art culinaire. Bien que cette fois, la cuisine soit présentée sous son aspect économique entre restaurants d'états qui essaient de survivre à la concurrence des restaurants privés. Ces derniers apprennent la fidélisation de la clientèle en proposant des plats de qualité ou des espaces attrayants. Donc, beaucoup de pistes à explorer pour un lecteur avide de connaître l'évolution de cette Chine, toujours en mutation (via, bien sûr l'avis de l'auteur) et encore je n'ai pas parlé de la scolarité et autres sujets abordés. Quant aux pistes policières, j'en arrive pratiquement à dire, aucun intérêt…
Commenter  J’apprécie          30
Moi qui adore les polars à personnages récurrents, je viens de faire une découverte avec la série des enquêtes de l'inspecteur en chef Chen, qui se déroule à Shangaï, dans la société chinoise des années 90.

L'auteur (62 ans), qui a personnellement souffert dans sa jeunesse de la Révolution Culturelle - son père étant accusé d'être un capitaliste - a émigré aux Etats-Unis après les événements de la place Tienan men. Il enseigne à l'Université de Saint-Louis. Son analyse, celle d'un acteur et d'une victime, nécessairement subjective mais lucide, permet de s'immerger dans une Chine en pleine mutation culturelle, politique et économique.

L'inspecteur Chen est un homme complexe : policier, il est aussi poète, traducteur et surtout gastronome, extrêmement perspicace mais aussi respectueux de son adjoint Yu Guangming, qui échange volontiers ses préoccupations policières avec son épouse Peiqin, grande dévoreuse de livres. "Encres de Chine" commence par exemple avec la déception de Yu, auquel un appartement avait été attribué par la municipalité grâce à la recommandation de Chen, mais qui lui est "passé sous le nez" sous un prétexte fallacieux.

Parmi les personnages, je citerai encore Vieux Chasseur, le père de Yu, policier à la retraite mais surveillant de comité de quartier, le Secrétaire du Parti Li, chef de la police criminelle de Shangaï et supérieur hiérarchique de Chen, et Monsieur Gu, un propriétaire de boite de karaoké, un "Monsieur Gros-Sous" très lié avec les triades. Sans oublier Nuage Blanc, la ravissante "petite secrétaire" payée par Gu pour seconder Chen dans un travail de traduction grassement payé, réalisé en marge de son activité de police.

Yue Lige, ancienne Garde-Rouge devenue enseignante, qui a été la compagne d'un professeur chinois dissident envoyé comme elle en rééducation à la campagne et qui y est mort par manque de soins, a été étranglée dans son minuscule logement. C'est un privilège d'avoir obtenu ce petit espace personnel dans un shikumen, une de ces traditionnelles demeures construites dans les concessions internationales de la Shangaï des années 30, puis divisées à l'extrême pour faire face à la pénurie de logements. Dans ces courées où tout le monde cotoie tout le monde, comment le meurtrier a-t-il pu passer inaperçu ? En fait, la grande angoisse des autorités serait que l'on découvre un motif politique à ce forfait ... Ce serait très mauvais pour l'image du pays à l'étranger, d'autant plus que la victime, écrivain pourtant médiocre, était sur le point de se rendre à Hong Kong et sans doute aux Etats-Unis ...

Derrière l'intrigue, c'est le désarroi du petit peuple devant l'évolution rapide des moeurs et de la situation politique chinoises qui sont décrits : pour les autorités, il est nécessaire de ne pas revenir sans cesse sur les conséquences désastreuses de la Révolution Culturelle, ni même de les rappeler aux citoyens. En revanche demeure l'importance des relations personnelles pour obtenir un avantage, l'omniprésence de la corruption. Le yigi, principe confucéen qui mettait jadis l'accent sur l'obligation morale et la loyauté envers les amis a évolué vers l'obligation de satisfaire l'intérêt de chacun.

Ce roman a été publié en 2004, mais je doute que l'ambiance ait beaucoup changé à Shangaï depuis. La série comporte une dizaine de titres. Je sens que je vais commencer par le premier et les lire, comme j'en ai l'habitude, dans l'ordre. Je trouve en effet cet inspecteur Chen, fin gastronome, particulièrement sympathique !

Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (431) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Année du Dragon

Ce samedi 10 février 2024, l'année du lapin d'eau laisse sa place à celle du dragon de bois dans le calendrier:

grégorien
chinois
hébraïque

8 questions
131 lecteurs ont répondu
Thèmes : dragon , Astrologie chinoise , signes , signes du zodiaques , chine , culture générale , littérature , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}