Créatrices de futur

Le titre "Créatrices de futur" donne une connotation d'emblée féministe à ce roman d'anticipation plein d'espoir face aux enjeux écologiques majeurs pour sauver notre Planète. Par contre, je n'ai pas trouvé la couverture très accrocheuse car elle est très sombre et ne reflète pas l'atmosphère optimiste qui caractérise ce roman plutôt utopique.

L'intrigue s'ouvre sur une scientifique, Tania Fournier, qui a réussi à créer une navette spaciale sphérique capable de se déplacer sans bruit et sans émission de CO2. Comment fonctionne-t-elle ? Grâce à l'énergie des astres. Tania a collaboré avec Marc Dassault pour expérimenter ce moyen de locomotion écologique en envoyant 21 hommes sur la Lune et 7 hommes sur Mars. Tous deux font part de leur succès au président Robert Dombes qui va alors être confronté à un rapport de force entre les différents états en présence qui veulent s'accaparer cette technologie BIONAV.

La structure narrative est progressive et cohérente, même si j'avoue avoir été un peu lassée par certains dialogues assez redondants au niveau des explications techniques, notamment dans les neuf premiers chapitres. Cela a pour effet de ralentir le rythme et c'est un peu dommage. A partir du dixième, le récit s'oriente davantage vers la stratégie géopolitique entre les états les plus puissants de ce monde. ce que j'ai trouvé plus pertinent. J'ai bien aimé le retournement de situation au chapitre 14 puisqu'il permet de donner une nouvelle perspective féministe au roman.

Même si le portrait psychologique des personnages aurait pu être plus développé pour leur donner plus de crédibilité, le style fluide rend la lecture très agréable.

Je conseille ce roman d'anticipation à visée écologique à celles et ceux qui aiment les récits de sciences-fiction plutôt utopiques afin de rêver d'un monde respectueux de l'environnement plein d'humanité et d'espoir. Je remercie les @editionspoerava de m'avoir permis de découvrir ce premier roman de Jill Qwark.