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Citations sur Fratricide (19)

Tous les hommes sont frères. Et on ne tue pas son frère.
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Une fois qu’ils eurent terminé leur harassante besogne, le pire restait encore à venir, car tant qu’ils faisaient des efforts physiques, même sous une pluie battante et les pieds dans l’eau jusqu’à mi-mollets, ils n’avaient pas encore trop froid. Mais quand vint leur tour de rentrer dans l’abri, vu l’humidité de l’air et des parois, qui suintaient de partout, il devint évident que tout espoir de sécher était vain. Tant bien que mal, ils essayèrent de se réchauffer avec quelques couvertures, humides elles aussi, après avoir essoré leurs uniformes, mais grelottèrent toute la nuit et ne purent pratiquement pas fermer l’œil, et il en fut de même le lendemain et le surlendemain.
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Quand on l’avait ramené dans les lignes, on l’avait reconnu uniquement à sa corpulence, car il n’avait plus de visage, en tous cas plus rien de ce qu’on appelle communément un visage. On le croyait mort, mais un râle guttural et des bulles sanguinolentes qui glougloutèrent au niveau de ce qui était auparavant son nez prouvèrent le contraire. Il avait survécu, paraît-il, mais au prix de manger le reste de sa vie avec une paille.
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Ne vous en prenez pas à Dieu, dit l'Allemand. Prenez-vous-en aux hommes, et surtout à ceux qui les gouvernent. Nous sommes mal gouvernés, et vous êtes mal gouvernés. Vous pouvez même vous en vouloir davantage que nous, car vous avez au moins eu la possibilité de choisir par le vote.
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Voilà ce que cette guerre fait de nous l'Irlandais. du bétail. du bétail qui marche d'un pas tranquille vers l'abattoir. Et peu importe que les bouchers soient français, allemands ou anglais, ils sont avant tout colonels, généraux et maréchaux. Alors si tu veux bien, n'en parlons plus. Il est l'heure d'y aller maintenant. Souhaitons-nous bonne chance !
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Personne non plus ne leur avait appris à crever de froid, à crever de faim, à crever de soif, à crever de fatigue, à crever de peur, à supporter la pluie, la boue, le gel, les charognes, les odeurs de putréfaction ou de corps négligés, les mouches, les asticots, les rats, les poux, le cafard, la misère affective et sexuelle, la crasse, la promiscuité, les cons. C'est quelque-chose qui ne s'apprend que quand on est dedans.
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Des galons sur un tocard, cela ne ferait jamais plus qu’un tocard avec des galons, et ce ne serait guère mieux que de ne pas avoir de chef du tout. Alors qu’un crack avec des galons, c’est là que les galons faisaient toute la différence.
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Un homme de troupe qui sous-estime son adversaire est un suicidaire, mais un officier qui sous-estime son adversaire est un criminel.
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Je n’ai plus d’ennemis dans cette guerre, elle est finie pour moi. Ou alors, si j’ai encore des ennemis, ils ne sont pas allemands, ni français, ni anglais. Ils sont juste colonels ou généraux.
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On dit que ce sont toujours les meilleurs qui s’en vont. C’est vrai, mais incomplet. Pour ça au moins la guerre est juste, elle tue et mutile aveuglément les bons comme les ordures, les types sympas comme les sales cons.
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