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3,6

sur 178 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Difficile d'écrire un avis sur ce roman… Il m'a tellement emballée au début, puis agacée, au point d'avoir vraiment du mal à le terminer ! Ah, je peux dire qu'il m'a fait réagir ! Mais au final, c'est un sentiment de déception qui m'aura gagnée une fois la dernière page tournée.

Au départ, nous avons un cas extrêmement intéressant car véritablement actuel : une adolescente mal dans sa peau, prise au piège des réseaux sociaux dans ce qui s'apparente à un cas de harcèlement scolaire, va trouver dans le djihad l'occasion d'obtenir la reconnaissance nécessaire au rétablissement de son estime de soi.
Jenny, en effet, s'ennuie auprès de ses parents, promoteur de l'image de la famille parfaite, et souffre de ne pas avoir d'amis au collège. le passage au lycée va, pense-t-elle, être l'occasion de se refaire une réputation de fille « swag ». Elle franchit le portail de l'établissement scolaire avec un nouveau look et une nouvelle détermination chevillée au corps. Elle va donc immédiatement s'acoquiner avec les garçons les plus en vue, dont Clément, le beau gosse que toutes les lycéennes convoitent. Mais, naïve qu'elle est, elle va se retrouver très vite prise dans un guet-apens organisé par ses nouveaux « amis » et retrouver sa place peu glorieuse de « fille dont tout le monde se moque », suite à la diffusion d'une vidéo sur les réseaux sociaux.
La seule à lui apporter du réconfort sera Dounia, nouvelle adepte du djihad…

En parallèle, on suit les remous politique de l'ascension électorale de Benevento, prêt à tout pour renverses l'actuel président du pays, Saint Maxens. Et franchement, je me serais bien passée de cette partie. Ces passages ont alourdi la trame du récit concernant l'intrigue centrée sur Jenny, de manière inutile, ou presque. Ces longues tirées satiriques sur le pouvoir en place en France avec des noms à peine modifiés ont vraiment gâché ma lecture.
C'est dommage
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Déçue et contrariée, voilà comment j'ai terminé cette lecture.
Ce roman pourtant, sur le papier, n'annonçait que du bon et j'étais assez confiante pour découvrir une thématique que je n'avais jusque là jamais osé aborder, en littérature ou en film : le djihadisme.

Jenny est une ado franco-française mal dans sa peau : pas d'amis au lycée, en conflit avec ses parents… Lorsque le beau gosse du lycée la rejette, c'est apparemment la goutte d'eau qui fait déborder le vase pour la pousser dans les bras d'une jeune fille secourable, qui la console avec de douces paroles : « Un jour, ils pleureront des larmes de sang ». C'est ainsi que Jenny se convertit à l'Islam, mais va plus loin que porter le hijab ou même le jilbab (voile intégral) qui choque tant ses parents : Dounia, sa nouvelle mentor, lui montre en gloussant les vidéos de mise à mort des otages de Daech.
En parallèle, le président de la République sur le déclin combat son ministre de l'Intérieur aux allures de Sarkozy qui commence à broder sur le thème de l'anti-Islam…

Entre l'évolution de Jenny, la vision de ses parents et le point de vue du Président, le roman avait tout pour bien fonctionner, mais la sauce n'a pas pris.
Ce qui était intéressant à comprendre, c'était comment une jeune fille en vient à se radicaliser au point de participer à un attentat-suicide. Et malheureusement, ça n'a pas vraiment marché.

D'abord, le roman est un peu trop fouillis, entre les différents personnages, l'histoire qui n'est pas linéaire, l'auteur qui dédouble son héroïne (ce qui aurait pu être un procédé intéressant, mais ça n'apporte au final pas grand-chose, voire même affaiblit le propos, puisque ce n'est plus Jenny qui agit mais une autre personne).

Ensuite, j'aurais tout de même pu y croire, malgré quelques incohérences (il y en a dans tous les romans). Je ne m'y connais pas en la matière, donc j'aurais pu le suivre et penser que s'il le dit, c'est bien possible que des ados se radicalisent aussi vite pour aussi peu de raisons. Mais l'auteur a déformé des éléments sur deux sujets que je connais (Belfort et Harry Potter), donc j'ai du mal à lui faire confiance sur le reste…
D'ailleurs, la fixette de l'auteur sur Harry Potter m'a prodigieusement agacée. Il en parle toutes les trois pages, pour tout et n'importe quoi, en faisant des parallèles simplistes et souvent douteux. Jusqu'à la toute dernière phrase, c'est dire.

Quant au style de l'auteur, s'il n'est pas désagréable au début, il a fini par me lasser. Sur la fin, j'ai sauté quelques pages pour échapper à son verbiage qui n'en finissait pas…

Ma critique est un peu dure alors que je l'aurais voulue mitigée, c'est la déception qui prend le dessus dans ces cas-là !
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Abel Quentin, cela vous dit quelque chose ? Sans doute pas, puisqu'avec "soeur " il signe son premier roman .
Il traite ici d'un sujet complexe et douloureux car il s'agit d'aborder au coeur de ce roman, la radicalisation religieuse chez les jeunes à travers le portrait de deux adolescentes que rien ou presque ne rapproche à première vue.
Avec un vocabulaire chaloupé versant à la fois dans les néologismes de la langue française autant que dans l'emploi d'un phrasé recherché,Quentin balance ses lecteurs sur un sujet de société présenté à différentes hauteurs de vue entre la classe politique et une jeunesse déboussolé en quête d'identité.
Personnellement je n'ai pas du tout adhérer à cette histoire de destins qui se croisent et qui fait perdre toute crédibilité à ce roman dont la fin est totalement ratée.
Il est possible que lorsque l'on écrit assez bien on soit emporté par son propre flot et cela se fait souvent au détriment de ce qui devrait tenir debout et qui finalement se casse la figure.

On nous présentera ici Jenny comme une empotée de première à qui le pire arrivera une fois qu'elle se sera pris un râteau par le plus beau garçon du lycée et qui se nomme Clément le tout sera évidemment diffusé sur Facebook

D'un chapitre à l'autre on repasse ensuite à la description des coulisses de la classe politique à travers le personnage vieillissant de St Maxens président de la République sur le déclin et dont son premier ministre brigue la place avec toute l'animosité d'une campagne agressive.

Pendant ce temps Jenny notre provinciale introvertie tombée dans un état catatonique suite à ce fâcheux événement, ne sais plus vers qui se tourner pour trouver de quoi se consoler puisque apparemment ses parents ne sont que des nuls.
Elle se réfugiera alors derrière son écran et confiera ses peines à des inconnus. Elle trouvera un commentaire à la fois rassurant et mystique de la part de Doumia. Elle sera totalement éblouie par les phrases de cette fille de quinze ans.
Elle se radicalisera avec peine et harry Potter sera toujours bien présent dans sa tête et clément aussi d'ailleurs. Ils verront bien ,ils seront estomaqués.

Et donc l'auteur après nous avoir décrit Jenny comme une incapable (incapable d'aller à la récré , elle préfère se cacher sous le bureau du professeur pendant la pause) nous la présentera ensuite comme une personne se rendant seule à Paris pour la première fois de sa vie afin de provoquer un carnage sur le marché de Noël .

Désolé pour l'aspect caricaturale du commentaire, d'autres lecteurs sauront mieux expliquer sans doute la vraie valeur littéraire de ce livre, mais pour ma part le scénario m'apparait trop improbable .

Dommage le début était prometteur.

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Le livre aurait gagné à être plus concis.
Le sujet est intéressant :comment et pourquoi une adolescente rejettée par ses pairs et très mal dans sa peau veut se radicaliser.
J'aurais souhaité davantage d'analyse psychologique pour pouvoir appréhender cette lente descente aux enfers,la conversion à la religion musulmane est un prétexte pour se trouver des amies/ des soeurs et des interlocutrices .
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Lu dans le cadre du club de lecture de la bibliothèque municipale de Dinan: "Les 15 sélectionnés pour le Goncourt".

Jenny, 15 ans, introvertie, exclue, fan d'Harry Potter, s'ennuie dans sa bourgade de la Nièvre, est humiliée, lynchée sur Facebook, en décalage avec ses parents et commence à « avoir le seum ».

En postant son désarroi sur les réseaux sociaux, elle devient la proie parfaite des recruteurs pour l'État islamique, représenté par Dounia, la grande soeur idéale, qui enfin la comprend, la guide, s'intéresse à elle.

Elle se convertit à l'islam, devient Chafia, se voile, se radicalise et se prépare à se sacrifier pour « la cause ».

Pas une seule seconde je n'ai cru à cette histoire : Jenny a tout de la bécasse provinciale, obnubilée par Harry Potter et par un garçon à qui elle n'a pas pu rouler une pelle ; cependant le narrateur omniscient lui prête des réflexions sur la société dignes d'un personnage de Houellebecq.

Jenny débarque à Paris et s'y déplace, du haut de ses 16 ans, comme si elle avait baroudé toute sa vie.

L'État islamique confie à Jenny un Glock (comme ça, tiens, voilà…), de l'argent (elle s'achètera une paire d'Addidas à 250€), puis la lâche dans la nature… à elle de trouver sa cible.

Comment s'est-elle convertie ?... d'où viennent ses ordres ?... qui la forme ?

Dans sa voiture blindée, le Président aperçoit Jenny (comme de par hasard) dans la rue et s'apitoie sur son sort de sûrement « pauvre demandeuse d'asile » tout en repensant à Dounia dont il a demandé l'exécution…

Beaucoup de longueurs, de passages inutiles, des réflexions plus que déplacées (« les nounous obèses »), des incohérences (il fait un froid sibérien annoncé par Evelyne Dhéliat – cliché - mais les gens regardent passer le cortège du Président à la terrasse des cafés), et une fin… ma foi… qui m'a fait éclater de rire. Mince j'étais censée frémir… Raté !

Mais bien sûr, vous le lirez et vous ferez votre propre opinion...

Vote Goncourt 2019 : contre !👎🏽
Lien : https://carpentersracontent...
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Parce qu'elle est mal dans sa peau, introvertie, mal intégrée et moquée par ses pairs sur les réseaux sociaux, la jeune Jenny , 15 ans et fan d'Harry Potter, va chercher sur le Net une oreille attentive et tomber dans les griffes des recruteurs islamistes en la personne de Dounia, une « soeur » à laquelle elle s'attache au point de se convertir à l'Islam radical.

C'est le sujet de ce premier roman d'Abel Quentin qui, je l'avoue tout de suite, ne m'a pas convaincue du tout !
Sujet intéressant certes, mais déjà traité, notamment au cinéma avec, par exemple, le film « Le ciel attendra » qui analysait la plongée de deux adolescentes dans le fanatisme de Daech.

J'ai trouvé ce roman mal fichu et lourd : toutes les pages sur le climat politique avec le vieux président à moitié aveugle et son ambitieux ministre de l' Intérieur agité de tics qui guigne la place ( toute ressemblance avec un précédent président …), censées mettre en contexte la responsabilité des politiques dans la montée du radicalisme, sont assez ennuyeuses et n'apportent pas grand chose au récit principal , excepté sur la toute fin bien sûr. le dédoublement du personnage principal est, pour moi, une fausse bonne idée, artificielle en tous cas. le recours, à maintes reprises , à l'univers d' Harry Potter finit par être un peu lourd . Les personnages des parents sont totalement inconsistants….

Bref, j'ai trouvé ça interminable , bavard , et finalement sans grand intérêt.
Mauvaise pioche !
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Comment rater un roman, en prenant un sujet brûlant d'actualité, Abel Quentin qui a certes une belle plume, se prends les pieds dans tout les poncifs du genre.

A trop vouloir montrer, il ne montre plus rien, référence à h potter omniprésente, déluge de mots savants employés a tout va, sans aucun sens, et personnage secondaire comme le président dont les affres de fin de pouvoir ennuient plus qu'il ne passionne.

Quand au personnage principal, qui semble être sorti tout droit d'in livre de despentes, on a guère d'empathie pour son parcours.

Reconnaissons tout de même à l'auteur a avoir réussi a donner a son livre, un cote glacial, trop peux être, tout les éléments sont la , mais la mayonnaise ne prends pas , faute de facilité, relisez ou lisez "soumission" de houellebecque nettement plus intéressant tant sur le fond que sur la forme.
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Un écriture remarquable ! C'est incontestable, mais quand l'exercice de virtuosité d'écriture prend le pas sur le récit, je n'aime pas. J'ai terminé par une lecture en diagonale...
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Dévoré en une journée, je n'ai cependant ni aimé ni pas aimé. Mes attentes étaient peut-être trop grandes...
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Un livre sur la conversion à l'Islam puis sur la radicalisation d'une adolescente lambda, jusqu'à l'extrême...
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Ce livre n'est rien de plus qu'une synthèse tout juste romancé de tout ce qui a déjà été dit dans les médias de même qu'une succession de clichés. J'ai eu le sentiment à sa lecture de ne lire qu'une succession froide d'énoncés de faits...
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Ce n'est cependant pas mal écrit mais car oui il y a encore un mais, c'est comme si l'auteur avait voulu étaler sa culture verbale comme on étale de la confiture...
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