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3,64

sur 155 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Après un premier roman remarqué en 2021 (« Quitter les monts d'automne »), Émilie Querbalec revient en cette rentrée avec un nouvel ouvrage de science-fiction. L'intrigue telle qu'elle nous est présentée au départ consiste à mettre en scène un premier contact entre l'humanité et une potentielle intelligence extraterrestre. C'est vers Nüying, une planète située à vingt-quatre années lumières de la Terre avec laquelle elle partage de nombreux traits communs, que se portent tous les espoirs des scientifiques suite à l'enregistrement par une sonde envoyée sur place de chants étranges. Personne ne sait d'où ils viennent ni quelle sorte de créature peut bien en être à l'origine, mais cela n'empêche pas les théories les plus folles de circuler. Brume est bioacousticienne marine, et elle fait partie de la centaine de scientifiques a avoir été choisis pour embarquer à bord du vaisseau qui va entreprendre le voyage vers cette planète afin de lever le voile sur ce mystère. Elle voyagera en stase, comme une grande partie des passagers, tandis que d'autres effectueront la traversée sans que leur corps ne soit préservé du vieillissement. Pour cette raison, l'autrice se voit forcée de diversifier un peu ses points de vue en cours de route. Centrale dans les cent premières pages, Brume disparaît ainsi brutalement de l'intrigue pour ne réapparaître qu'une centaine de pages avant la fin. La plus grande partie du roman n'est ainsi pas du tout consacré à cette histoire de premier contact mais repose sur une autre intrigue mettant cette fois en scène un milliardaire mégalo à l'origine de l'expédition sur Nüying, et deux scientifiques impliqués dans la dernière lubie de leur chef qui rêve, bien sûr, d'immortalité. Un processus a en effet été mis au point et sera finalement testé au cours du voyage, l'objectif étant d'extraire numériquement la personnalité du big-boss pour la transférer dans le corps d'un clone, lui permettant ainsi de vivre pour toujours. Tout va toutefois être compliqué par la proximité, jugée inquiétante par certains, d'un guru tibétain dont l'influence sur le milliardaire semble de plus en plus importante.

Autant j'ai été emballée par l'idée de cette première rencontre entre humains et intelligence extraterrestre, autant je suis complètement passée à côté de cette histoire d'Elon Musk en plein trip spirituel cherchant l'immortalité. Les deux intrigues cohabitent d'ailleurs assez mal, au point qu'on a l'impression de lire un premier roman, puis un second, puis de revenir au premier, sans qu'il n'y ai forcément beaucoup de connexion entre les deux. Les personnages souffrent, à mon sens, de cette cassure à mi-chemin dans l'intrigue et peinent à susciter l'empathie du lecteur. Brume est trop froide, le milliardaire mégalo trop délirant, quant à Dana ou William ils sont bien plus attachants mais trop souvent cantonnés au rôle de spectateurs. D'autres personnages secondaires font leur apparition en cours de route, mais aucun n'est suffisamment développé pour éveiller l'intérêt. En parallèle de ces histoires de voyage spatial, l'autrice s'est beaucoup documentée sur l'histoire du Tibet, et notamment son invasion et sa colonisation par la Chine. Ces passages sont intéressants, seulement ils sont rattachés très artificiellement au reste de l'intrigue à laquelle ils s'intègrent laborieusement. J'ai également au beaucoup de mal avec tout le volet spirituel qui prend une place de plus en plus démesurée dans l'intrigue, de même qu'avec la focalisation sur des détails techniques liés au fonctionnement du vaisseau ou du système chargé de préserver la personnalité du grand chef. Tout cela est fort dommage, car le roman contient malgré tout de belles scènes, notamment sur la fin qui renoue avec l'intrigue initiale et la promesse d'exploration qu'elle contenait. On ne saura finalement pas grand-chose de Nüying ni des mystères qu'elle renferme, aussi est-ce avec un sentiment de frustration que l'on referme la dernière page de ce roman déstabilisant.

On s'attendait avec « Les chants de Nüying » à une histoire d'exploration spatiale et de premier contact, or Emilie Querbalec fait ici le pari de dévier de trajectoire en cours de route, pour finalement y revenir tardivement. Nul doute que certains seront sensibles à l'audace de cette construction narrative (le roman a fait l'objet de nombreuses critiques élogieuses), pour ma part cela n'a pas pris...
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Avec les chants de Nüying, Emilie Querbalec invite le lecteur à un voyage spatial déroutant. Ce roman de science-fiction aborde de nombreux thèmes, certains classiques du genre (recherche scientifique d'une vie extra-terrestre ; voyage spatial et stase ; quête d'immortalité, clonage, et intelligence artificielle) et d'autres beaucoup moins (notamment, le volet important dédié à la sphère spirituelle et à la dérive sectaire).

Le roman est divisé en trois grandes parties, séparées par de vertigineuses ellipses. Les changements de point de vue et d'intrigue se réalisent sans transition. Cela confère au récit un rythme saccadé, le passage d'une partie à une autre manque de lien.

La première partie, au rythme assez lent, pose le décor et les personnages. Elle se déroule avant le voyage. Elle est constituée d'une suite d'anecdotes, de souvenirs, et de réflexions menées par la protagoniste Brume. Je n'en ai pas un souvenir désagréable, ni agréable, en tant que lectrice je me suis sentie dans une position d'attente, qui au fur et à mesure des pages devenait frustrante.

Changement radical avec la deuxième partie, Brume disparaît du récit. L'intrigue se focalise sur le milliardaire Jonathan Wei, Dana et sa fille Anouk, et le culte de l'Eveil. J'ai davantage accroché à cette partie, dans laquelle j'ai trouvé un peu plus d'action, sans être non plus transcendée. Elle a néanmoins le mérite de surprendre.

Retour de Brume dans la partie 3, et de cette impression de léthargie. le ton devient de plus en plus tragique, mais je n'arrive pas à vraiment m'émouvoir du sort des personnages. Ils paraissent lointains, froids.

En conclusion, il s'agit d'un roman atypique pour lequel les avis divergent du tout au tout. Quant à moi, – 25 jours pour lire 480 pages – j'ai clairement souffert d'une difficulté d'immersion.
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Malgré les qualités indéniables d'écriture et de style, j'avoue que je n'ai malheureusement pas terminé ce livre. J'ai lutté mais rien à faire, un échec total pour moi et je le déplore.

Un résumé plus qu'accrocheur, qui nous vend une aventure incroyable sur une planète inconnue à la découverte d'une possible civilisation extra terrestre et finalement 90% du livre se passe dans le vaisseau qui mènera les protagonistes sur Nüying après 27 ans de voyage...

Mon horizon d'attente a été plus que déçu et ça me désole d'avoir dû abandonner mais je n'ai pas réussi à tenir et vu le délai qu'il me restait avant le vote, il me semblait impossible de parvenir à le terminer.

Quasiment pas d'action, c'est très contemplatif et descriptif entrainant des longueurs. Cela ne m'a pas permis de me plonger dans l'histoire, de m'approprier l'univers et de m'attacher aux personnages. Même si la plume est très belle cela ne fait pas tout, surtout pour un finaliste. Je débute encore en littérature SF et je crois que je ne suis pas encore prête pour ce genre de livre.

Une fois encore il ne s'agit que de mon avis tout à fait personnel et je sais que ce livre a eu beaucoup de bons avis parmi les jurés du Plib, donc n'hésitez pas à découvrir cette oeuvre, simple conseil, ne lisez pas la 4ème de couverture 😋 et embarquez pour Nüying l'esprit libre.
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Livre lu dans le cadre de @leplib2023, en LC avec @lo_lit_sew et heureusement, on s'est soutenues mutuellement dans notre abandon… Colleen l'a abandonné à 20% et moi à 40%.

Le résumé me tentait énormément, d'ailleurs, il était dans plusieurs de mes sélections mais à sa lecture déjà il y a très peu de choses en lien avec ce résumé axé principalement sur Brume et le chant de la planète (c'est revenu dans plusieurs avis que j'ai lu sur Babelio d'ailleurs). J'adore la SF quand ça part à la conquête de l'espace avec des recherches scientifiques, des réflexions sur l'univers mais aussi sur l'esprit humain et sa soif de conquête et j'avais l'impression au début que celui-ci allait me contenter. Malheureusement ce fut loin d'être le cas.

Le gros gros point négatif pour moi, c'est le surplus d'éléments, on pourrait retirer 50% du texte qu'on n'aurait aucun soucis à comprendre tellement il y a de descriptions, explications que ça soit sur le passé, la façon dont fonctionne telle machine ou en quoi elle est faite ou encore des réflexions qui n'aboutissent à rien ou n'apporte aucun éclairage à l'histoire. Je me suis vraiment perdue dans tous ces éléments surtout que l'univers est fort axé sur l'Asie et principalement la Chine qui a pris un peu le “pouvoir” sur la Conquête spatiale et donc il faut suivre en plus avec tous ces changements.

Au début, on suit Brume mais dès son arrivée sur la station de la Lune, d'autres points de vue viennent faire leur apparition et elle est remisé à un personnage très très secondaire. de là, apparaissent des sujets tels que la réincarnation, l'identité mais aussi la religion grâce à un culte qui frôle la secte. Au final, ce seront ces sujets qui seront au centre de l'histoire et non ce qui est mis dans le résumé (enfin au moins jusqu'au 180 premières pages).

La première partie, j'ai quand même apprécié outre le trop plein d'éléments mais à partir de la 2e partie qui se passe 25 ans après, j'ai été complètement perdue. L'autrice a pris le parti de faire découvrir ce qu'il s'est passé dans ces années-là à travers la personne qu'on ressuscite (transfert de conscience dans un clone) sauf qu'il est complètement perdu, on lui ment, il n'a pas tous les éléments, … et donc le fil conducteur est complètement perdu. On a l'impression d'être dans une machine à laver où l'on a mis des éléments d'une chose puis d'une autre et la principale est celle de la religion (avec bien sûr une progression vers l'extrémisme). Je pense que le sujet pourrait être intéressant mais traiter autrement et surtout en prévenant le lecteur et pas avec un résumé qui parle de choses secondaires…

Une belle déception pour moi.
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