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Santiago Quinones n'est pas un policier comme les autres. Oui, être devenu policier est un choix, pas de doute là dessus, dû en partie au fait qu'il est doté d'une très bonne mémoire. Mais il est un policier plutôt bordeline. Il n'avait pas prévu de tuer le jeune membre d'un gang au cours d'une arrestation musclée. Il n'avait pas prévu de ne pas se sentir bien du tout après, de se remettre à fumer abondamment, de mettre plus ou moins des distances avec Marina, l'infirmière qui partage, un peu, sa vie, et beaucoup son lit. Il déraille, Santiago, et il parcourt les rues de Santiago du Chili. Il suit même une femme qu'il trouve belle, parce qu'elle a les dents de travers, à une époque où toutes les femmes sont passées par la case orthodontiste. Chacun ses goûts, chacun ses obsessions, et celle de Santiago pour le naturel, pour l'acceptation de sa différence tranche avec les goûts plus stéréotypés d'autres policiers.

Santiago, il a un passé. Il a des parents qui se sont séparés quand il était enfant, une mère qui a travaillé pour se payer son premier salon de coiffure et qui, maintenant, avec son second mari, en possède six - elle a hérité du sens de l'économie de son propre père. Santiago ne garde que de bons souvenirs de son père, qu'il voyait une fois par mois après la séparation de ses parents, un père qui s'est toujours préoccupé de son fils. Santiago a aussi acquis son appartement d'une drôle de manière, en se persuadant que ce qu'il faisait n'était pas "mal"  : ce qui est fait est fait, on ne refait pas le passé, on ne peut même pas l'amender ou s'amender.

La police chilienne est-elle corrompue ? Un peu. Cependant, Quiñones découvrira avec étonnement qu'elle comporte aussi des éléments parfaitement compétents, comme Lopez, et capable aussi de lui venir en aide tout en enquêtant comme Garcia. Quiñones a beau avoir été mis à pied, il continue quand même à enquêter, à tâter un peu, parfois, d'une ligne de coke, à baiser, aussi, sans retenue, à prendre des risques, également, sans s'en rendre compte, sans s'apercevoir dans quel guêpier il s'est fourré.

A la fin de ce premier tome, l'espoir est cependant là, encore un peu, même si cela signifie une sorte d'exfiltration pour Santiago.
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Les rues de Santiago c'est l'histoire d'un flic qui tente d'échapper à la vengeance d'un gang et aux soupçons de sa direction.
Ce flic c'est Santiago Quinones,  un héros Santiago  qui porte le nom de sa ville où il déambule de bon matin. Car Santiago Quiñones est un peu perdu ce matin, il vient de tuer un jeune garçon alors qu'avec sa brigade de la Police d'Investigation du Chili, ils avaient tendu une embuscade au gang des Guateros
Un gang de jeunes trafiquants en tout genre, des fous furieux que rien n'arrête, des jeunes gens qui ne connaissent que le loi de la violence. Bref notre flic, savait que ça allait canarder de tout part. Mais lui il n'avait vraiment pas envie de de prendre une vie. Et pourtant le jeune Baltasar était là et même si Baltasar est de la graine de gangster, ça reste un gamin, un adolescent en perdition.
Aussi après ce mauvais coup du soir, notre flic va errer dans les rue de sa ville et c'est cette errance que nous allons suivre.
Il va rencontrer Ema, une femme aux dents de travers comme il aime, une femme moulée à la perfection dans son petit tailleur gris. Son habit de travail, Ema est courtière en assurance. Aussi le temps d'une rencontre, Santiago va vite oublier Marina, la jolie infirmière qui parfois partage ses nuits. Mais Ema, n'est pas la douce Marina et Santiago va vite retomber dans ces démons avec elle. Et il se trouve pris dans une histoire d'escroquerie à l'assurance
A travers cette lecture on sent très bien tout l'amour que notre auteur porte à sa Ville Santiago du Chili. Il nous parle de cette ville où l'on déambule avec son héros, il nous la décrit belle mais aussi monstrueuse. le tumulte de la villes, le bitume surchauffé, la trépidante folie de vivre des chiliens....il y a tout cela dans Les rues de Santiago
Boris Quercia nous montre aussi l'envers du décor. Il nous dit la corruption institutionnalisée. Les flics sont ripoux mais la magistrature aussi et que dire des avocats. La jeunesse elle aussi veut sa part du gâteau.
Et notre flic, lui aussi se démène entre débrouille et petite magouille pour survivre sans trop déroger à ses valeurs dans cet univers noir où règne violence et folles passions et trahisons. Il nous entraîne avec lui dans cette société chilienne déliquescente.
Mais Les rues de Santiago c'est aussi de l'espoir, de la tendresse et une belle histoire d'amour et peut-être aussi un peu de rédemption.
Et tout cela et servit par une écriture sèche, vive incisive , et un style percutant, des chapitres courts au rythme soutenu.
Un court premier roman envoûtant qui vous emportera à n'en pas douter.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Dans ce court roman qui se déroule au Chili, l'on suit le quotidien d'un flic atypique dans les rues de la capitale. Après avoir participé à l'arrestation d'un gang où il à malencontreusement abattu un adolescent de quinze ans, le vague à l'âme Santiago Quinones suit dans la rue une jeune femme sans ce douter que cette filature qui n'en est pas une à proprement parler va l'entraîner au centre d'une affaire d'arnaque à l'assurance.

Le meurtre d'un détective privé, ancien policier que Santiago connaissait va donner lieu non pas à une enquête mais permettre à l'auteur de nous narrer la dureté de la vie des flics dans une capitale chilienne où se côtoient flics ripoux, avocats véreux, escrocs et trafics de drogue.

L'intrigue policière n'est ici qu'un prétexte à faire ressortir une ambiance particulière, très sombre. Malgré le peu d'action, l'histoire essentiellement centrée sur le personnage central nous entraîne dans une aventure urbaine rythmée. La ville est très peu décrite, seuls les noms de quelques endroits et rues sont cités : de la ville le lecteur n'apprendra rien.

Pas non plus de nombreux personnages, mais l'auteur nous dresse un portrait très fouillé du policier.

La plume de l'auteur est vive, sèche, les phrases sont coutres, le style est agressif voire à certains moments vulgaire.

Un très bon roman noir qui se lit très vite, c'est dense, rythmé, à aucun moment l'on ne s'ennuie.

Lien : http://imaginaire-chronique...
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Arnaques possibles et femmes fatales potentielles sur fond fiévreux de guerre des gangs au Chili.

Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/04/22/note-de-lecture-les-rues-de-santiago-boris-quercia/
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Il est bizarre ce Santiago Quiñones ,ce flic habité par tant de contradictions . Mal dans sa peau , mal dans sa tête . Tiraillé entre son boulot qui mêle justice et magouille sans vergogne et ses femmes qui l'attirent comme un aimant . Cherchant à découvrir qui a tué son ancien collègue Riquelme alors qu'il suivait une certaine Ema Marin tout en essayant d'échapper à la vengeance d'un gang de trafiquants dont il a tué un des jeunes membres .
Boris Quercia nous délivre ici un roman coup de poing concis et incisif .Une description sans fausse note et sans complaisance du Chili d'aujourd'hui .
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D'ordinaire je parle de mon polar du dimanche. Les rues de Santiago , aura été mon polar du lundi ;une bien belle journée !!

Pour cette belle journée je remercie d'abord Bernard Poirette de RTL qui comme à son habitude m'a tentée avec sa dernière trouvaille, et les éditions Asphalte qui m'ont permis de la lire.

Il n'avait pas envie de tuer ce matin- là, mais, manque de bol, Santiago Quiñones ne tiendra pas parole. Entre le désir de vengeance des uns, les soupçons de ses supérieurs, les vieilles magouilles qui resurgissent, des histoires de fesses et de coke et un passé familial un peu obscure, tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce court, mais musclé polar un excellent premier roman où l'on ne s'ennuie jamais. L'humour côtoie la noirceur urbaine, et la corruption ambiante.

Boris Quercia parvient en peu de pages à camper un flic à la fois attachant, humain, et horripilant à ses heures. Il réussit à embarquer son lecteur dans une aventure urbaine rythmée loin des images de cartes postales, et à lui garantir un total dépaysement.
J'en ai apprécié la plume nerveuse, imagée, parfois plus que coquine, parfaitement en accord avec son sujet, et les circonstances.

Les rues de Santiago est polar qui se lit d'une traite, impossible à lâcher. On en redemande !! La littérature policière d'Amérique du Sud réserve de bien belles surprises avec une façon bien à elle de se démarquer des autres.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Santiago est policier et est sur le point d'arrêter des délinquants. Santiago n'a pas envie de tuer, mais ce matin il n'aura pas le choix. Santiago abat un gamin de 15 ans. Et depuis, il erre dans les rues de sa ville et tombe sur Ema Marin, jeune fille qu'il trouve très jolie sous son uniforme de courtière en assurance. Mais pas sûre que la belle Ema ne lui soit que bénéfique.

Après une rencontre avec l'auteur au salon de Toulouse, qui est d'ailleurs une personne adorable, il me tardait de lire son livre. Beaucoup de recommandations sur ce salon par bon nombre de ses lecteurs et je ne suis pas déçu ! Un livre court, net et efficace. Plusieurs intrigues se croisent et se recoupent, et jusqu'à la fin, impossible de connaître le dénouement.
Ce livre est un condensé de noirceur, d'intrigues, de suspens et de rebondissements. Je ne comprenais pas où l'auteur voulait me mener, je pensait qu'il ne pourrait pas tout développer dans ce court roman pour une fin intéressante (165 pages seulement) et c'est tout le contraire qu'il s'est passé.
Avant l'enquête, c'est le flic que le lecteur suit avec une ambiance mélancolique. Un flic qui est tout l'inverse du héro, avec des peurs et qui trempe dans l'illégal. On se trouve ici dans un roman noir, intense, avec un mélange de drogue, alcool et sexe et un flic qui peut se retrouver complètement dépassé.

En bref, une très bonne lecture, que j'ai beaucoup aimé. Un roman court, sombre et entraînant.
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Ce court roman est incisif, noir et terriblement efficace, avec en prime l'ambiance chilienne de santiago. Un pur moment de bonheur, avec en prime une play list à écouter pendant la lecture, histoire de mieux prolonger le plaisir.
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Une belle reussite que ce polar de boris quercia.Un bon polar a l ancienne, ou Santiago ,un flic apres avoir assisté au meurtre de son ami Riquelme va devoir se mefier de ses ennemis. Pris entre deux femmes, l alcool,la drogue et l argent facile,un vrai polar addictif qui se lis d une traite avec un plaisir immense.
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Flic envers et contre tous !
Un grand merci aux éditions "Asphalte" pour nous permettre de continuer notre découverte de la littérature noire d'Amérique du Sud ! Direction cette fois-ci, le Chili ! Avec un flic prénommé Santiago !
L'histoire commence au petit matin, la police est en planque car une bande de débutants s'apprête à commettre un mauvais coup, Santiago en est. Il tue un des participants...Sa vie de flic profondément imprégnée de son devoir en est bouleversée ! Une femme suivie dans la rue pour l'impression de tranquillité qu'elle dégage va également le mener dans d'autres rues que celles habituellement parcourues !
Santiago vit avec Marina, l'apprécie, mais ils ne se donnent aucune obligation l'un à l'autre. Alors cette mystérieuse passante l'intrigue et l'excite ! Il retrouve à cette occasion Riquelme, ancien flic, avec qui il partage un secret concernant une affaire où ils n'eurent pas un rôle très glorieux. Qui lui aussi connaît très bien cette belle femme, Ema Marin et le met en garde. Méfiance ! En faisant le guet, il assiste à l'assassinat de Riquelme, tué en pleine journée à la terrasse d'un café.
Après quelques problèmes avec sa hiérarchie, il réchappe d'un guet-apens ! Visiblement il a quelques ennemis. Mais aussi quelques femmes amies prêtes à sacrifier leur corps pour faciliter sa guérison...et même beaucoup plus !
Albano, un avocat de bas de gamme, fait aussi un retour dans sa vie et lui fait comprendre qu'il est au courant de certains de ses agissements avec Riquelme.
Ema prend de plus en plus d'importance dans sa vie et ils partent filer le parfait amour à Valparaiso. Santiago n'est pas au bout de ses surprises dans cette ville où enfant il passait ses vacances avec son père.
D'autres surprises et d'autres désenchantements l'attendent !
Le personnage principal de ce roman, à part les rues de la ville, est Santiago Quiñones. Flic atypique il vit avec le souvenir lancinant d'avoir dans l'exercice de ses fonctions tué un délinquant de 15 ans ! Il a aussi vu un de ses anciens collègues, reconverti dans le privé, tué sous ses yeux. Il a aussi quelques faiblesses, il aime les femmes, il boit et se drogue parfois, mais c'est un brave homme. Et un bon flic !
Ema Marin, trop belle pour être honnête ? Toujours est-il que Santiago et elle auront des relations torrides !
Beaucoup de personnages mais dans quel camp sont-ils ? L'auteur d'ailleurs se pose la question :
- Je ne crois pas que le bien et le mal existent, mais je crois que dans le monde il y a deux camps.
Un bon roman, trépidant dans une métropole tentaculaire très étendue.
Une histoire d'amour, de cupidité et de trahison. Mais le proverbe dit "Protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge" prend ici tout son sens.
J'aime beaucoup le titre avec la fausse ambiguïté, rues de la ville ou rues arpentées par le personnage principal ? Clin d'oeil aussi à la célèbre série américaine "Les rues de San-Francisco" avec Karl Madden et Michael Douglas.
Encore une trouvaille de la littérature noire sud-américaine dont je poursuis l'exploration titre après titre.
Lien : http://eireann561.canalblog...
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