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3,72

sur 98 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mitigée. Un avis en dents de scie tout au long de la lecture.



Quand ce partenariat a été proposé chez Collection R, j'ai hésité à me proposer ou pas. Je n'étais pas sûre que ce soit une histoire pour moi. Visiblement, mes doutes étaient fondés. Je savais que je ne détesterais pas ce livre, si Collection R le publie, pour moi, c'est déjà qu'il mérite le coup d'oeil, mais j'étais aussi presque sûre que je ne l'adorerais pas. Rien qu'à la lecture du résumé.

Pourtant, j'ai eu envie de sortir un peu de ma zone de confort. Après tout, c'est comme ça qu'on a de belles surprises.

Il se trouve que mon avis final sur Pardonne-moi, Léonard Peacock sera finalement mitigé. C'est très équilibré dans les bons et les mauvais points.

D'abord, il y a eu une bonne surprise, c'est que je n'ai pas été rebutée par cette histoire qui pourrait être réelle et ne comporte pas d'élément fantastique. Vous savez tous que normalement, je suis quand même carrément portée sur la littérature de l'imaginaire... Et que je mets un point d'honneur à fuir les lectures trop réalistes, surtout quand elles sont faites pour montrer les côtés très noirs de l'être humain.

L'histoire de Léonard m'a paru crédible, réaliste. Un adolescent pourrait réagir comme ça. Certains le font d'ailleurs, aux Etats-Unis, ou même plus proche de nous... le mal-être qu'ils subissent à l'école, ou dans leur famille, quelle qu'en soit la cause, les pousse à prendre de très mauvaises décisions, aux conséquences parfois dramatiques.

En l'occurrence, l'histoire de Léonard ne m'a pas touchée outre mesure au début. Je dirais même sur les 3/4 du livre. Je n'arrêtais pas de me dire que des tas et des tas de gamins avaient eu une enfance similaire, voire peut-être encore moins cool que ça, sans devenir des dingos prêts à buter leurs camarades de classe.
Léonard ne souhaite pas tirer sur tout le monde ni faire une boucherie, non, il n'a que deux "cibles" en tête. Asher Beal, son ancien meilleur pote et dont il est désormais la tête de turc, et lui-même. Régler définitivement son problème d'abord, puis en finir avec cette vie de merde. Il n'en veut vraiment à personne d'autre, même s'il est victime de l'ignorance générale qui a contribué à son état dépressif et le pousse à passer à l'action.

Donc, sur les premiers 3/4 de livre, j'étais moyennement convaincue par le personnage, par ses réactions, par ses motivations. Mais c'est sans doute parce qu'il ne nous avait pas encore tout dit.

Le dernier quart, jusqu'aux 2 ou 3 dernières pages, en revanche, m'a bien convaincue. J'ai presque eu de la peine pour Léonard, qui semble souffrir beaucoup plus que ce qu'il laissait paraître jusque là. Qui se dévoile, se révèle, se raconte davantage, et plus en profondeur. Léonard a vécu des choses vraiment dures, pour un adolescent. Même si rien de vraiment dramatique. Et toutes ces chose mises bout à bout, le conduisent à un état de rage et de désespoir tellement puissant qu'il ne voit plus que le canon du revolver nazi de son grand père pour arranger les choses. Une balle pour Asher. Une balle pour lui. Et rideau. Fin des souffrances, fin de l'ignorance, fin de la prise de tête.
Léonard est tellement mal dans sa peau, on ne peut que compatir pour lui, et presque (je dis bien presque) comprendre ses projets.
Du coup, cette partie m'a bien plus emballée, et je l'ai lue très vite ! Surtout qu'un espoir semble pointer son nez sous les traits d'un prof pas comme les autres, plus attentif, plus humaniste et altruiste que la moyenne, on se sent encouragé à y croire, et on se dit que, peut-être, on va s'en sortir.

Malheureusement, les montagnes russes de mes sentiments ont fini par une descente :(

En effet, j'ai trouvé la toute fin, vraiment toute fin, sur les 3 dernières pages, plutôt décevante. A vrai dire, je ne suis même pas sûre de l'avoir comprise. C'est un genre de fin ouverte, libre d'interprétation. Et moi, j'aime pas interpréter. Je veux l'histoire telle qu'elle est dans la tête de l'auteur, sans qu'il ait peur de nous plaire ou nous déplaire. Je préfère une fin assumée, même si j'en attendais une autre, plutôt qu'un flou bien pratique pour ne rien risquer.

En revanche, l'écriture, dans un style jeunesse/Young adult bien sûr, est très addictive et très fluide. Ce livre se lit à toute vitesse, se dévore. J'ai mis moins de 24h pour l'avaler, alors même que j'avais plutôt peu de temps pour lire, depuis hier soir.

Et le "moins" qui vient équilibrer ce "plus", ce sera un choix styllistique que je trouve discutable, de claquer des anotations de bas de pages partout, censées nous aider à mieux connaître et comprendre Léonard, qui nous y raconte des choses encore plus précises. L'idée n'était pas forcément mauvaise, mais dans la mesure où l'ensemble du récit est raconté par Léonard, je n'ai pas bien vu l'intérêt de mettre ces ajouts à part. Ils auraient très bien pu s'intégrer au récit. D'autant que certaines anotations sont vraiment très très longues, parfois plus de la moitié de la page, écrites en beaucoup plus petit. Elles nous sortent de la lecture, comme les digressions qu'elles sont, et viennent "casser le rythme", j'ai trouvé.

Globalement, la lecture fut agréable, et pas du tout difficile, alors même que c'est le genre de sujet qui ne m'attire pas tellement. Ce qui tend à prouver que l'auteur s'en sort plutôt royalement dans l'exercice, s'il arrive à faire passer un bon moment à des lecteurs peu friands de ce genre.

C'est un livre qui, pour moi, a des défauts, mais ce sont plutôt des défauts liés à mes goûts. Je dirais que ce que je n'ai pas aimé pourrait en revanche combler d'autres lecteurs, pourquoi pas.
En tout cas, même si je lui ai trouvé des "mauvais côtés", j'ai pu tout de même apprécier ma lecture, et je ne regrette pas la découverte. Voilà pourquoi ma note reste tout de même positive.

Par ailleurs, il semble que les avis de professionnels soient très positifs, je n'ai en revanche pas encore vu beaucoup d'avis de blogueurs. En tous les cas, ce livre va faire parler de lui, je pense :)

Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
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J'avais repéré ce livre en VO avant même qu'il ne soit publié par la Collection R de Robert Laffont. Mais j'avais eu la flemme de le lire en anglais (ne me demandez pas pourquoi mais l'idée de lire en VO me fatigue). J'ai donc attendu sa sortie française avant de me le procurer en occasion chez Gibert. Je le trouvais un tantinet trop cher en neuf pour le petit nombre de pages et la taille de la police d'écriture. C'est un livre que j'ai lu en 2 jours ...

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Leonard Peacock. C'est aussi le jour où il dissimule une arme à feu dans son sac. Parce que, c'est décidé, il va tuer son ex-meilleur ami, puis lui-même, avec le P38 ayant appartenu à son grand-père. Mais il doit tout d'abord faire ses adieux aux quatre personnes qui ont le plus compté pour lui : Walt, son voisin littéralement obsédé par Humphrey Bogart, Baback, un camarade de classe violoniste virtuose, Lauren, la fille de pasteur dont il est amoureux, et Herr Silverman, qui enseigne l'histoire de l'Holocauste au lycée.

Alors, je ne vais pas y aller par quatre chemins, mon avis est un peu mi-figue mi-raisin. Je me dis que j'attendais peut-être trop de cette lecture qui a fait pas mal de bruit à sa parution. Je m'étais imaginé un truc énorme et au final, je me retrouve avec une histoire d'adolescent un peu banale au final.

Leonard est un ado très mal dans sa peau, son père est parti et sa mère, qui vit en couple avec un nouvel homme, est tout le temps en vadrouille à cause de son travail. Leonard est tout de même un peu livré à lui-même. Au fil de notre lecture, on apprend qu'il n'a pas vécu que des moments roses dans sa vie qui n'est pourtant pas encore très longue. Mais j'ai eu un souci avec lui, je ne l'ai pas aimé ... Je n'ai rien ressenti pour lui, aucune compassion. Il a le projet de se suicider et je ne me suis jamais dit "oh non, ne passes pas à l'acte". Non, je m'en fichais. Tu veux te suicider, ben fais le.

Du coup, j'ai eu la sensation de passer un peu à coté de ce à quoi l'auteur voulait nous faire réfléchir avec ce livre. Par contre, j'ai adoré le personnage de Herr Silverman, le prof qui enseigne l'Holocauste au lycée de Leonard (sérieux, les Americains ont un coup "spécial Holocauste" !!). Je l'ai trouvé très impliqué, très pro dans son rôle de professeur. Et j'ai aussi aimé découvrir son secret : pourquoi ne porte-t-il jamais de vêtements à manches courtes ?

Mais sinon, c'est bien écrit. Ca se lit très vite et très facilement. Seulement, je ne suis jamais parvenue à entrer totalement dans l'histoire et je n'ai jamais été touchée par cette histoire. Leonard est sans doute un poil trop bizarre pour moi ... Et je dois aussi avouer que j'ai été déçue par la fin que je vous laisserai découvrir. Pour résumer, j'ai eu la sensation que le livre n'était pas assez abouti pour moi.

Je suis contente de l'avoir lu mais il ne restera pas dans ma mémoire bien longtemps ...
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Un roman ado qui aborde avec sensibilité le mal-être adolescent, la dépression, le suicide et le harcèlement scolaire, mais qui aurait mérité d'être plus approfondi sur tous ces points. Néanmoins, le style est vif, la forme amusante et le portrait d'un Leonard Peacock en roue libre plutôt réussi.
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Un roman déroutant, vraiment. Aujourd'hui encore j'ai du mal à mettre des mots sur le ressenti de lecture...

Cette collection a vraiment l'art de sélectionner des romans jeunesse qui sortent des sentiers battus et qui méritent qu'on s'y attarde, celui-ci n'est pas un coup de coeur mais j'ai passé un moment intéressant avec Leonard.
Ce roman s'adresse tout particulièrement aux adolescents, il traite à la fois de leur problèmes relationnels, sociaux, sentimentaux et de la solitude qui en découle, le tout avec la sensibilité à fleur de peau particulière de cette période de transition avant la vie d'adulte.

Leonard n'est pas un personnage attachant de prime abord. Ce n'est pas un héros, ni même un anti-héros, juste une personne en devenir, un peu paumée et qu'on apprend à connaître et à apprécier au fur et à mesure de la lecture.
Il finit par nous devenir sympathique et d'une manière ou d'une autre on reconnait tous un peu l'ado que l'on a été nous aussi...

[Suite sur mon site]
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
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Ce roman attendait depuis sa parution dans la pal, mais j'ai un peu tardé à le lire car j'ai pris un peu de retard dans mes lectures. Je profite de mes quelques jours de vacances pour faire un peu le ménage dans ma PAL, et Pardonne moi, Leonard Peacock fait partie de mes lectures estivales.

Leonard est un adolescent solitaire. Abandonné par son père, un ex rockeur, il vit désormais seule avec sa mère. Mais celle ci est rarement présente, car elle ne pense qu'à sa carrière de styliste. le jour de son 18ième anniversaire, il prend la décision de tuer un de ses camarades de classe et de se suicider...

Je n'avais pas pris connaissance de la quatrième de couverture de ce roman avant d'en entamer la lecture, car je trouve que les quatrièmes de couv de la collection R révèlent souvent une trop grande partie du roman. Mais j'avais quand même une petite idée de ce que j'allais lire, car j'ai vu bon nombre d'articles sur la blogosphere et les avis étaient souvent élogieux. J'ai donc commencé ma lecture avec un peu d'attente. Malheureusement, je n'ai pas été aussi emballée que ça par ma lecture. Malgré tout ce qui arrive à Leonard je n'ai pas réussi à m'attacher à lui. Je l'ai trouvé tout le long du roman assez maladroit quand il s'adresse à son entourage, mais cette maladresse n'a rien de touchant. Leonard se considère mieux que les autres et se montre condescendant. Seul son professeur d'histoire et son vieux voisin trouvent grâce à ses yeux. Et même si les révélations finales m'ont émues, Leonard reste pour moi un personnage antipathique.
Heureusement le prof d'histoire m'a lui totalement charmée. C'est un homme profondément gentil et altruiste. Il fait tout pour venir en aide à Leonard. Par ailleurs, la plume de Matthew Quick est fluide et entrainante, ce qui fait que malgré mon aversion pour le personnage principal, j'ai lu ce roman assez rapidement. Par contre je dois avouer que j'ai zappé les interminables notes de bas de page. Je ne sais pas quel était l'effet recherché par l'auteur, mais j'ai trouvé ce procédé inutile. Si les notes font plus de trois lignes, autant les intégrer au roman.

En conclusion, Pardonne moi, Leonard Peacock, est un roman que j'ai moyennent apprécié. Il n'a rien du roman "coup de poing" comme l'annonce un bon nombre de chronique. Et la fin m'a laissée sur une impression de pas assez. J'aurai aimé que l'auteur aille au bout de son idée et nous servent une fin fracassante.

Lien : http://over-books.blogspot.f..
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un sujet très intéressant et délicat mais pas traité en profondeur je suis restée sur un profond sentiment d'inachevé et c'est fort dommage
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Leonard est décidé : il va assassiner, puis se tuer. Enfin, d'abord, il va nous parler. Beaucoup.
Au départ, j'ai été très vite séduite par le topo et le personnage. Un genre de surdoué tordu, cela me parle. le concept est aussi original et nécessairement attrayant. Alors pourquoi le livre tombe des mains ? Car le narrateur s'écoute parler. Beaucoup. Beaucoup trop. Et l'ennui survient car les faits manquent. Tout repose sur une succession d'échanges visant à montrer la personnalité du personnage. Mais ça y est, on l'a saisie. Il ne faut pas en oublier des rebondissements et des péripéties. Bref, une intrigue. Peut-être qu'un revirement a lieu dans la deuxième moitié du livre. Mais ma patience ne m'a pas menée jusque-là.
Lien : https://chezmirabilia.wordpr..
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Ma bibliothèque l'a classé en adultes, je l'aurais plutôt placé chez les ados... et sans doute jamais ouvert parce que les tourments de jeunesse ce n'est pas mon truc.
Pourtant Léonard Peacock a su m'émouvoir, et j'ai vraiment adoré Herr Silverman et ses conseils en écriture futuriste !
Finalement un bon et beau roman à mettre sur présentoir dans tous les rayons de la bib !
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Leonard fête aujourd'hui ses 18 ans. Il les fête d'une bien drôle de manière puisqu'il a décidé de se suicider à l'aide d'un vieux P-38 après avoir tué son ex meilleur ami qui est aujourd'hui le bourreau numéro 1 du lycée. Avant cela, il a quatre cadeaux à remettre à quatre personnes qui comptent pour lui ; une manière de faire ses adieux.

18 ans aujourd'hui et personne pour le lui souhaiter. C'est vrai qu'il pourrait le dire, le crier à tout le monde, mais pour quoi faire ? Ceux qui devraient le fêter l'ont oublié, tout le monde se fiche bien de lui. Leonard est mal, très mal, et s'il a décidé d'en finir avec la vie c'est parce qu'il ne voit pas d'autre solution à son malheur. Personne ne l'écoute, personne ne le comprend, il ne comprend plus personne.

Vous vous en doutez, Pardonne moi, Leonard Peacock, n'est pas un roman dont la lecture est agréable. On a envie de le prendre dans nos bras, de l'arrêter dans ses gestes destructeurs, de lui crier qu'on est là, qu'on le comprend. On n'a peut-être pas connu une enfance aussi dure que la sienne mais on comprend cette douleur, ce mal-être, cette solitude, cette adolescence qui fait souffrir.

La lecture est ardue parce que Matthew Quick plonge ses lecteurs dans la souffrance de Leonard mais également parce que les deux premiers tiers du roman sont empreint d'une certaine froideur. Leonard n'ose pas s'ouvrir à sa douleur, garde une certaine distance qui se ressent dans l'écriture. le dernier tiers, quant à lui, est bien plus sombre, Leonard osant enfin affronter ses émotions.

C'est un roman sombre. Pas mauvais, bien sûr que non, mais terriblement déprimant jusqu'à la fin.
Lien : http://milleviesenune.com/pa..
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