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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce second tome nous dévoile un peu plus le royaume de coeur et ses habitants. Il y a de petits détails qui sont laissés ça et là pour éveiller la curiosité. Tout comme le premier tome, j'ai adoré ce second tome, qui n'est en rien un plagiat de Alice au Pays des Merveilles de L. Carols. J'ai hâte de lire la suite.
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Très optimiste à la lecture du premier volume, c'est avec plaisir que je me suis lancée dans la lecture du second, et je dois avouée que je n'ai pas été déçu.
Nous retrouvons Alice où nous l'avons laisser, c'est à dire au pays des merveilles. Cette fois, l'histoire développe un peu plus les personnages ainsi que l'univers dans lequel elle se trouve. On voit que chacun d'entre eux a une histoire plus où moins glorieuse et mystérieuse qui rend ce monde encore plus inquiétant. Et j'ai bien envie de savoir où tous cela va mené notre Alice, sans compté que son voyage est peuplé de prétendu prétendants qui semblent vouloir l'avoir pour eux seul.
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Alice, toujours "retenue" au Royaume du coeur, poursuit ses rencontres et en apprend plus sur les habitants de ce monde plutôt étrange ou tout le monde semble "l'aimer". Toujours autant de punch dans cette suite qui nous donne envie d'en savoir plus.
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Aussi bien que le premier tome, on en apprend un peu plus sur le "mécanisme" de ce monde (je me permet de reprendre le terme très juste d'une critique précédente).
Les personnages se dévoilent peu à peu et s'avèrent être plus "profonds" que ce que leurs accorde leur rôle.
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Etoiles Notabénistes : ******

Heart No Kuni No Alice
Traduction : Fedoua Lamodière
Adaptation graphique : Clair Obscur

ISBN : 9782355921698

Dans ce tome II, ne se révèle aucun personnage nouveau. Alice vit toujours chez l'Horloger, Julius Monrey, à qui elle continue de faire du café tout en lui rendant de menus services pour lui régler, en quelque sorte, l'équivalent d'un loyer. Julius, d'ailleurs, ne lui réclame rien : Alice n'agit que de sa propre volonté. La jeune fille est passionnée par l'adresse avec laquelle Julius répare les montres que lui apportent soit un mystérieux chevalier à la cape souvent ensanglantée et qui dissimule son visage derrière un loup blanc, soit des ombres noires et fantomatiques, qui ont le don d'angoisser notre héroïne.

Celle-ci finit par reconnaître, sous le masque blanc du collaborateur de Julius, le chevalier de Coeur, cet Ace qui n'arrête toujours pas de s'égarer dans les parcs et les couloirs mais qui se montre redoutable combattant quand vient pour lui l'heure de récupérer les montres qui servent de coeurs tant aux acteurs qu'aux figurants. Comme le dit Ace à sa petite compagne, dans une scène mémorable qui se déroule sous la tente qu'il a installée pour eux deux en pleins bois (parce que, une fois de plus mais cette fois en pleine nuit, il s'est trompé de direction, entraînant la jeune fille dans son errance), les battements de ce coeur bien vivant qui palpite dans la poitrine d'Alice le fascinent et l'apaisent, comme ils fascinent et apaisent tous les autres habitants de Wonderland. Et c'est peut-être là que se situe la source de l'attrait que tous les hommes du coin (pour ne pas parler de Vivaldi), sauf peut-être Goround, il est vrai plus mûr en apparence, paraissent éprouver pour la jeune fille.

Un qui est amoureux à fond, et qui manifeste cet amour de façon on ne peut plus démonstrative et souvent ridicule, c'est toujours Peter White, notre Lapin Blanc de service, qui a dans ce tome une dispute homérique, finissant en duel, avec le Chapelier de Mars, au prétexte que lui, White, considère March comme un simple lapin. Or Elliot ne supporte absolument pas qu'on l'assimile, lui, un lièvre sauvage, à la race abêtie et domestiquée des lapins et il fait remarquer finement que, s'il aime les plats à base de carottes, jamais, au grand jamais il ne mangera de carottes crues, ainsi que le fait, apparemment, son rival. Ergo, il n'est pas - et NE SERA JAMAIS - un lapin ...

De son côté, le Chapelier invite Alice à prendre le thé et l'on sent bien que, s'il se situe, en matière de démonstrations affectueuses, tout à l'opposé de l'impulsif Peter White, sa jalousie et son désir d'avoir Alice pour lui seul sont en train de croître et d'embellir, et cela en dépit de ses efforts de froide indifférence qui le font passer carrément, à la fin du thé, pour un mufle. Signalons au passage que nous nous trouvons ici, en la personne du Chapelier Fou, Blood Dupré, face à un Grand Lecteur dont la chambre entière, très vaste, est remplie d'étagères et de toutes sortes de livres. Alice, elle-même lectrice avisée, qui a épuisé la collection de Julius, collection essentiellement consacrée aux ouvrages sur les montres, serait ravie que Dupré lui en prêtât quelques uns, plus variés, mais le changement d'humeur du Chapelier, à la fin du thé, modifie ses projets. Elle le quitte exaspérée ...

... pour l'apercevoir, à la fin du tome, s'entretenant chez lui, dans une roseraie, avec la Reine de Coeur, à laquelle il offre bien entendu une rose. Non sans un pincement de jalousie, Alice en conclut que Dupré et Vivaldi qui, théoriquement (on le lui a bien dit dès le début), sont en guerre depuis des éternités, forment en fait un couple, lequel, en raison des rôles qu'ils tiennent l'un et l'autre dans la "partie", se dissimule des autres joueurs.

L'ambiance mystérieuse s'amplifie dans ce deuxième tome et l'on devine déjà que l'on n'aura pas les réponses à tout, soit que les auteurs l'aient voulu sciemment, soit que leur idée de départ ait capoté (pour des raisons sans doute financières) au beau milieu de leur entreprise. Mais, chose curieuse, alors que, à la première lecture, on se sent frustré par cela, la relecture, plus posée il est vrai, nous donne l'opportunité de réaliser que, paradoxalement, ce phénomène contrariant contribue largement à faire de ce manga quelque chose d'exceptionnel.

Il n'est pas d'usage de chercher une philosophie ou, plus simplement, un thème directeur aux oeuvres produites dans le genre. le plus souvent, on y voit de la bagarre, de l'action, de la drague et rien d'autre. Mais plus il en lit et plus le lecteur occidental se rend compte que, à sa manière et dans la droite ligne des "livres d'images" que lisaient jadis les Anciens Japonais, le manga, dans certains cas, participe à l'universel de la littérature, le dessin en plus.

La ligne directrice de cette version d'"Alice au Pays des Merveilles", c'est l'importance que chacun de nous apporte au fait de vivre. Pour les habitants du Wonderland japonais, qui n'ont qu'une montre à la place du coeur et qui savent que, à leur mort, ladite montre sera récupérée, réparée et distribuée à quelqu'un d'autre, acteur ou figurant, pour une nouvelle "partie", la vie semble dénuée d'importance réelle. le thème de la réincarnation - peuvent-ils revenir dans un autre rôle ou même en tant que simple figurant ? - est sous-jacent quoique jamais évoqué. Contrainte par Peter White de pénétrer dans ce monde insolite que, peu à peu, elle apprend à connaître et à aimer, et dont, inexorablement, elle souhaiterait changer certaines règles, dont celle qui détermine cette véritable manie de considérer le duel comme une sorte de "jeu" et la Mort comme une chose des plus banales, Alice cherche des explications qu'on ne peut pas lui donner - enfin pas encore, en admettant qu'on les lui donne jamais - mais qu'elle espère bien voir obéir à sa logique à elle, qui vient du monde "réel."

Notre petite Alice Liddell (puisque tel est son nom dans le manga, semblable en tous points à celui du modèle dont s'inspira Lewis Carroll) sait bien que, pour attacher de l'importance à la vie, il faut des buts valables et aussi des personnes à qui l'on se lie par l'amitié ou par l'amour. Ses nouveaux partenaires paraissent - ou veulent - l'ignorer. Dans ce volume en tous cas, le Chat du Chester, Boris, qu'elle soigne de mauvaises égratignures, commence néanmoins à réfléchir sur l'amitié. Et Julius Monrey, dans sa Tour, sent bien sa montre personnelle commencer à émettre des tic-tacs un peu différents. Pour le Chapelier, nous avons parfaitement saisi que, sous ses airs impassibles, il cache de grandes passions (et probablement de grandes souffrances). le plus mystérieux reste peut-être Ace, qui n'hésite pas à se servir à un certain moment d'Alice comme d'un bouclier vivant et qui, cependant ...

Autre réflexion que l'on se fait en relisant cette série : le peuple de Wonderland, acteurs et figurants, manifeste toujours une gaieté ou une ironie que l'on sent souvent forcées et qui dissimulent, à n'en pas douter, certaines peines qu'ils n'ont ni le droit, ni le courage d'exprimer. D'ailleurs, s'il y a quelque chose qui leur fait grandement défaut, ce sont des confidents fiables. Or, ce rôle, Alice va finir par l'assumer pour tous, y compris pour Nightmare, démon des Rêves et des Cauchemars, que, à sa profonde inquiétude, elle découvre un jour crachant du sang ...

A bientôt, pour le troisième tome et n'oubliez pas que certains mangas sont bien plus que des mangas ... ;o)
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