Sans plus.
En bref --- Qui est à la recherche d'émotions fortes passe son chemin. le charme du roman tient essentiellement dans le style de vie de Rebecca : le métier de photographe et plus globalement les métiers artistiques, l'attrait pour l'existence à la campagne, les plaisirs simples, la valeur de la famille, les portraits de vies sans retouche.
Plus de détails --- Je n'avais pas de grandes attentes en commençant ce livre, pour l'avoir choisi au hasard sur les présentoirs « Littérature anglaise » de la Fnac – un rayon dans lequel je ne m'aventure d'ordinaire jamais. Mon genre chouchou, c'est le young adult, mais cette fois j'avais envie de partir à la découverte de nouveaux styles. Pour tout vous dire, je m'attendais à une de ses écritures tellement prétentieuses qu'il faut s'y reprendre à quatre fois avant de croire en saisir le sens et/ou des personnages trop âgés pour que je puisse comprendre leurs sentiments.
Peut-être est-ce parce que mon niveau d'attentes était si bas qu'en fin de compte, cette lecture ne m'a pas tant déplu. (Je dis ça parce qu'en zieutant les critiques du bouquin – francophones, du moins – j'ai été surprise de constater qu'elles n'étaient pas aussi tendres que moi.)
Même si l'héroïne a presque un demi-siècle de plus que moi, je n'ai eu aucune difficulté à me « brancher » à ses états d'âme (ou alors, c'est moi qui suis vieille dans ma tête).
Quant à la plume d'
Anna Quindlen, elle est dénuée de chichis et complètement accessible.
Peut-être aussi ai-je apprécié parce que j'ai été élevée aux DVD de comédies romantiques. Car c'est bien l'impression que j'ai perçu dans le sillage post-lecture : celle d'avoir visionné un bon film américain à l'eau de rose style The Holidays ou le Come-Back, l'humour en moins toutefois.
J'ai bien aimé plonger dans l'univers vers lequel s'exile Rebecca, son cottage près des forêts et des montagnes, ses randonnées matinales, la photographie, sa routine solitaire, les scones du Tea For Two.
L'histoire de tous les personnages est développée – attachants mais pas poignants –, du passé des parents de Rebecca à celui du chien errant, participant au charme léger de cette peinture d'une vie simple, entre contemplation de la nature et compassion pour ses semblables.
Néanmoins, si l'auteur se plait à développer son cadre presque languissant, il ne faut pas s'attendre à beaucoup d'action : j'avoue avoir quelques temps délaissé ma lecture vers le milieu du roman car j'avais l'impression que l'on perdait complètement de vue les enjeux de l'histoire.
Une sympathique lecture tout de même, peut-être trop « gentille » puisqu'au final, Rebecca et les autres ne m'ont pas plus touchée que ça.
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