Le Royaume de Pierre d'Angle, tome 2 : Les Filles de Mai

On était resté sur une note sombre, à la fin du premier tome. Même si l'on savait que la forêt allait libérer Thibault, on en connaissait déjà le prix. Et l'on savait déjà que le pacte entre Sidra et Ema allait tenir lieu de trame, de fil rouge.

Mais, dans un cas comme celui-ci, on se demande toujours si les promesses du premier tome seront tenues. Eh bien, ici, c'est très clairement le cas !

Mais, avant de poursuivre, je veux profiter de l'occasion pour faire une digression. Sur la littérature rattachée au genre du fantastique, et sur les « livres pour adolescents » et la littérature jeunesse en général. Je lis de temps en temps, bien que je ne sois plus de la toute première jeunesse – ni même de la deuxième… – des livres classés jeunesse. Et j'observe deux groupes nettement distincts. Certains semblent profiter de cette étiquette pour s'autoriser des approximations, des facilités dans la narration : c'est, de mon point de vue, de mauvais livres. D'autres livres jeunesse sont, au contraire, d'une grande exigence : ils abordent tous les grands sujets de l'humanité – la vie, l'amour, la mort, la violence, l'injustice, la difficulté des relations interpersonnelles, le handicap… -, et le font avec une contrainte supplémentaire, celle d'être abordables. Ceux-là me paraissent encore plus admirables. Voilà, c'est dit.

Revenons donc à la lisière de cette forêt de la Catastrophe qui pèse de tout son poids sur le royaume de Pierre d'Angle. Thibault a repris les rênes du pouvoir, mais, déjà, un nouveau drame est sur le point d'éclater. Et ce n'est pas le dernier. Les personnages sont toujours aussi attachants, l'histoire toujours aussi fluide, on se surprend à tendre le dos, comme si les catastrophes allaient nous atteindre également. C'est sobre mais efficace, c'est addictif… merci Pascale Quiviger de nous emmener chevaucher avec Esmeralda, de nous interroger avec le rôle exact de la reine Sidra, de nous émouvoir…

Le tome 3 – Les adieux – sont sur ma table de nuit. J'ai plusieurs livres à lire avant d'attaquer, mais c'est pour bientôt ! D'autant que… le petit teaser en quatrième de couv' est tellement tentant ! Mais, bon, je ne vais pas vous faire saliver comme ça, sans pouvoir satisfaire votre curiosité…
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J'avais trouvé le premier tome du "Royaume de Pierre d'Angle" suffisamment sympa pour avoir envie de poursuivre la découverte de cette île mystérieuse imaginée par Pascale Quiviger.
Bien m'en a pris. Car ces "Filles de mai" gagnent à la fois en intensité, en profondeur, et en caractère ! Si les femmes n'ont jamais été les faire-valoir au royaume de Pierre d'Angle, elles s'emparent complètement de l'intrigue de ce tome. J'ai particulièrement apprécié les personnages d'Irma, la sage femme et d'Esméralda, la messagère.
La nature, belle et rude, a elle aussi une place privilégiée dans ce roman. Certaines descriptions et tournures de phrases sont très poétiques. J'ai parfois pensé à Timothée de Fombelle, ce qui n'est pas peu dire !
Nous avons enfin quelques réponses sur le mystère de la Catastrophe, mais aussi de nouvelles questions, qui me poussent tout droit vers le troisième tome. Ça tombe bien, je l'ai sous la main. À suivre, donc, en espérant que ce beau souffle épique ne s'essouffle pas en route...

salut les Babelionautes
J'ai replongé avec délice dans l'oeuvre de Pascale Quiviger, je n'ai qu'un seul regret, il va me falloir attendre pour connaitre la suite.
Nous avions laissé le Royaume de Pierre d'Angle et ses acteurs dans une situation délicate, mais cela ne s'arrange pas dans ce tome deux.
La Reine Mère Sidra, seconde épouse du père du Roi Thibault, est un personnage complexe car on ne sait pratiquement rien sur elle.
Pour sauver son Roi, prisonnier de la Forêt, elle va faire un pacte qui va la déchirer.
On suis en souriant les nombreuses amourettes qui parsème le récit, sans que l'intrigue et les complots s'en ressentent.
Je ne connais pas encore les dates de sortie des deux dernier tomes mais j'aimerais que les éditions du Rouergue ne laisse pas passer trop de temps sinon il me faudra relire la quadrilogie quand elle sera disponible entièrement.

Libéré de la Catastrophe, Thibault en est revenu confus et désorienté. Alors que son esprit bat sérieusement la campagne, le royaume a plus que jamais besoin d'un roi fort et solide. Surtout que le malveillant Jacquard guette la moindre faiblesse pour reprendre le pouvoir. Pire encore l'hiver promet d'être rigoureux menaçant même de famine les sujets de Pierre d'Angle. Alors est-ce que Thibault reprendra ses esprits suffisamment vite pour éviter la ruine ?

Point d'aventure maritime dans ce deuxième volet puisque le prince héritier est de retour au bercail pour arracher les rennes du pouvoir des griffes acérées de son demi-frère. Les filles de mai est un récit riche d'intrigues de cour nourries par les mesquineries et les traîtrises d'un triste sire. Aussi, au fil des pages les désastres s'enchaînent et sont de plus en plus difficilement gérables pour notre jeune monarque qui se retrouve bien vite dépassé. Il faut dire que les éléments semblent s'être donnés le mot pour se déchaîner sur l'île car comme si l'hiver rigoureux accompagné d'une disette ne suffisaient pas, il a fallu qu'une épidémie s'invite au programme, suivie d'une sécheresse sans précédent. Rien ne va donc plus à Pierre d'Angle au point que Thibault ne sait plus à quel saint se vouer pour maintenir le cap de ce monde en perdition. En outre, pour en apprendre plus sur les intentions de Jacquard, une enquête s'impose que Thibault a délégué à l'un de ses fidèles. Ce qui aura le don de brusquer l'intrigue en lui faisant prendre un tour aussi éclairant que violent. Les secrets de famille ne manquent pas dans ce tome 2, certains seront révélés et d'autres non. L'étau se resserre autour de Thibault et de sa descendance. L'ombre d'un danger plane tout du long et seule Ema en a conscience. La malédiction de l'île s'apprête à réclamer son tribut et le prix s'annonce déjà trop élevé. En dépit de la menace qui sert de fil narratif au roman, il y a une certaine légèreté de ton qui allège un peu l'ambiance lourde. Celui-ci tient à cette communauté de personnages haute en couleur que Pascale Quiviger a mis en scène ici. le style est vif et rythmé. Il interpelle le lecteur qui se laisse facilement prendre au jeu de cette histoire mystérieuse et surprenante.

Dans Les filles de mai, l'autrice laisse les catastrophes naturelles se succéder pour mettre l'accent sur la vulnérabilité des hommes à y faire face et à s'en sortir. Lanceuse d'alerte à sa manière, elle a conféré à son texte une portée écologique.

Il est également question de sectarisme à travers la méfiance et le rejet que subit la reine Ema. le fait qu'elle soit étrangère à l'île et noire de peau éveillent la superstition de ses concitoyens qui la taxent d'être à l'origine de leurs malheurs. Un raccourci facile mais typique des petites communautés qui cherchent toujours un bouc émissaire. Cela nous la rend encore plus touchante et s'ajoute à son statut d'ancienne esclave. Ema est un protagoniste qui n'arrête pas d'être malmenée par la vie.

Avec Les filles de mai, Pascale Quiviger continue de tenir ses promesses d'écrire un récit de haut vol captivant et sans temps mort. Les réponses sont à portée de mains et pourtant nous échappent encore. Alors, patience jusqu'au prochain épisode... plus sur Fantasy à la Carte.




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Vite, il me fallait lire ce tome après le premier qui me laissait sur une fin incroyablement riche en suspense ! (c'est là que je suis ravie de ne lire les séries qu'après la publication de tous les volumes ^^).

Nous laissions nos personnages dans une situation à la fois grandiose et terrible à la fin du premier volume. Des pactes secrets, une disparition, un royaume au bord du gouffre... Alors je n'avais qu'une hâte : poursuivre ma lecture pour savoir ce qui allait se passer.

Hé bien... pas grand chose, et c'est là ma principale déception de ce volume. Je suis en train de lire le troisième, et je dois bien avouer que ce tome-ci fait office de transition, mais un peu superflue. Selon moi, il aurait pu être raccourci à 50 pages et intégré directement au suivant.

Alors attention : c'est toujours aussi savoureux, tant au niveau de l'écriture que des personnages. L'atmosphère s'assombrit toujours davantage, et me fait penser qu'on quitte définitivement l'insouciance de l'Isabelle. Les personnages deviennent graves, mais chacun connaissant une évolution passionnante. L'écriture accompagne toujours autant à merveille l'intrigue, même si celle-ci est réduite à pas grand chose dans ce volume. Disons que les bases posées dans le premier volume gagnent en consistance, et les intrigues de cour aperçues dans la seconde moitié du premier volume continuent de gonfler et de prendre de l'ampleur. On sent la catastrophe arriver... mais dans ce volume, rien ne vient vraiment.

Un tome de transition, donc, pas hyper riche dans son intrigue. Toutefois, l'autrice parvient encore une fois à nous donner envie de nous jeter sur le tome suivant avec un final grandiose et terrible. Son écriture tout en simplicité, pleine de piques rigolotes et de dialogues absurdes... est délicieuse, et ses personnages tellement attachants qu'on en redemande, même si on s'ennuie un peu.

Et me voilà embarquée dans le tome 3... !

Ce second tome ouvre le bal.
Il nous ouvre aussi les yeux ; ça y est. Nous sommes dans la cour des grands.
Même si nous retrouvons le merveilleux style d'écriture de l'auteure, les personnages si forts et l'intrigue si prenante, je ne peux nier le faut que celui-ci est le moins bon.
Il a ce petit je ne sais quoi qui nous fait tourner en rond, encore et encore.
Mais cette impression, elle est tout simplement due au "syndrome du second tome", qui est toujours moins prenant.
Alors ne vous inquiétez pas !
Il en vaut évidemment la peine. L'univers est toujours aussi vaste, les personnages sont les mêmes...Il est juste l'entre deux.
Alors je n'ai pas grand chose à dire. Si ce n'est qu'il faut le lire et que c'est un chef d'oeuvre, tout comme son prédécesseur .

J'ai adoré ce livre ! Il y a de tout, de l'action, des sentiments, de la trahison, de la tendresse... le mélange est extra ! D'ailleurs je me demande comment Thibault fait pour ne pas craquer face à tous ces médecins incompétents, ces parents traîtres, l'arrivée du bébé, la sécheresse, la famine... Et j'en passe. Mais malgré que ce roman soit remplie de mauvaises nouvelles, on a pas l'impression que les personnages sont désespérés. C'est très bien.
J'ai vraiment adoré, je pense que ce tome est (presque) mieux que le premier. Je vous le conseille fortement !

Souvenez-vous. le premier tome avait la beauté des mers et des océans avec sa couverture toute de bleu vêtue. le génialissime Patrick Connan a encore frappé avec ce vert électrique et dont chaque petit détail s'inscrit à la perfection dans l'histoire. le premier avait été un coup de coeur, le second s'en approche dangereusement. SANS SPOIL

Mon résumé

Le Royaume de Pierre d' Angle est plongé dans la glace. Gelé. Les bateaux n'atteignent plus le rivage. La nourriture s'amenuise à mesure que l'hiver s'installe, menaçant. Une épidémie se déclare, la Forêt semble avoir craché ses créatures et l'ombre s'étend dans les yeux d'Ema. Thibault, quant à lui, se débat dans sa folie douce, en proie à des cauchemars qui l'épuisent. Seuls quelques uns semblent être épargnés par la glace au dehors. Pourtant, de grands bouleversements s'annoncent et les vérités éclateront au grand jour.

Mon avis

Un second tome qui se lit comme du petit lait, s'avale comme du chocolat, se dévore comme un bon petit plat maison. Vraiment. J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver nos personnages de l'Isabelle, désormais sur la terre ferme. Notre couple Thibault / Ema s'efface légèrement au profit d'autres personnages secondaires. Et c'est vraiment la force exceptionnelle de cette saga et qui j'espère se poursuivre dans les deux prochaines parutions. Tous les personnages ont leur propre trame narrative, leur propre caractère, envies, idées ce qui conduit à une fresque absolument remarquable, vivante et riche.

Ce deuxième volume a cependant quelque chose de plus statique, lent et effacé que le premier, comme si la glace qui emprisonne le Royaume avait aussi gelé sa trame. Ainsi, même si on ne voit pas les pages défiler et que le roman est riche en événements, on sent monter une certaine tension dramatique qui rend tout beaucoup plus excitant : d'un accouchement à un tremblement de terre, d'une épidémie aux amourettes des marins de l'Isabelle, tout paraît plus significatif et on ne sait plus sur quel pied danser. Si on regrette un peu le temps passé sur l'Isabelle ou les préoccupations presque politiques du premier volume, on comprend vite que ce second tome est une excellente transition vers un volume plus conséquent, dense et riche en aventures.

Le personnage de Sidra m'apparaît de plus en plus complexe... et de plus en plus intéressant, intrigant. Elle éveille ma curiosité parce que c'est quasiment le seul personnage à être ni mauvais, ni bon, comme en dehors du temps, poursuivant un but connu d'elle seule. Un peu comme si elle avait connaissance du destin et influait sur le cours des choses. Bien que l'on sent toujours une certaine forme de noirceur, on s'aperçoit de bon nombres d'actions plus bienveillantes... A savoir si la bienveillance est sa motivation, ça... c'est une autre histoire !

Pour rebondir là dessus, la plupart des personnages sont donc assez manichéens mais cela ne me dérange absolument pas tant la trame est complexe et les relations bien amenées. La plume y tient également un grand rôle ainsi que le ton employé par l'autrice qui oscille entre humour et tension, poésie et fluidité, le tout sous une forme soutenue. Quelques effets d'annonce se sont fait sentir mais beaucoup moins que dans le premier ce qui fut très appréciable.

En clair, chaque point qui aurait pu être négatif (un peu moins de Thibault et Ema, un peu plus de lenteur, un peu moins de magie) s'avère être un point fort, qui sert à merveille cette saga qui s'annonce extraordinaire. (Au secours, l'autrice me contamine, je me mets aussi aux effets d'annonce !)

En résumé

Ce second tome, bien que plus lent et statique, s'avère être riche en bouleversements, révélations et tensions dramatiques. On s'attache un peu plus à d'autres personnages tandis que d'autres nous intriguent ce qui étoffe la saga d'une fresque mouvante extraordinaire. Un roman qui se dévore comme une tablette de chocolat (avec envie, application et un peu de gloutonnerie) et qui nous offre un nouveau voyage à travers le Royaume de Pierre d'Angle.
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Bon, comme il s'agit d'un tome 2, je ne vais pas résumer le livre, et je pense que je vais avoir du mal à donner mon avis sans rien révéler de l'intrigue ni spoiler le premier tome... .

Déjà, je rappelle que j'avais eu un énorme coup de coeur pour le tome 1, sorti en avril dernier. L'histoire, l'écriture, les personnages, l'intrigue... Autant vous dire que je trépignais d'impatience de pouvoir lire la suite !! .

Et bien ça n'a pas loupé, le second tome est un régal. Passé les premiers moments d'égarement (« hein ? attends c'est qui lui déjà ? ah mais ouiiiii il s'était passé ça ! »), j'ai été une fois de plus embarquée dans ma lecture, et j'en suis ressortie enchantée ! .

!!!!! ATTENTION A PARTIR DE MAINTENANT JE SPOILE LE TOME 1 !!!! .

Le mystère s'épaissit quant à la personnalité de la mystérieuse Sidra, le secret d'Ema concernant sa fille la préoccupe et l'éloigne de Thibault, qui lui-même sort très diminué de son séjour dans la Catastrophe... Comment s'occuper du royaume ? Que manigance Jacquard ? Lucas va-t-il devenir médecin ? Ema va-t-elle avouer son secret à Thibault ? .

Dit comme ça, ce n'est peut-être pas si intrigant.... Mais la force qui réside dans cette saga, c' est que tout nous intéresse. Tous les personnages « secondaires » sont mis en lumière, existent complètement, ont leurs propres problématiques. C'est une fresque vivante, réaliste, enchanteresse... L'autrice prend vraiment le temps de raconter son histoire, le quotidien de chacun... En cela, je trouve que cette série pourrait tout à fait plaire à des lecteurs adultes !

Thibault et Ema ont leurs défauts, se trompent, prennent les mauvaises décisions... Et cela ne les rend que plus réalistes ! .

Allez, si je cherche à chipoter je dirais que j'ai trouvé un brin dommage que Thibault et Ema soient aussi distants dans ce tome. Et que l'autrice a toujours un peu tendance à abuser (légèrement) des effets d'annonce (« il ne le savait pas encore, mais c'était la dernière fois qu'il le voyait vivant... »), ce qui spoile parfois un peu la suite !

Mais ce n'est pas grand-chose comparé à toutes les qualités de cette incroyable saga !
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