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Verezzi, 2013. Iris, d'origine argentine, et Ismail, d'origine syrienne, prennent aujourd'hui possession de la maison familiale, laissée à l'abandon depuis des années. C'est ici que le couple a décidé de s'y installer. Lui donnera des cours d'arabe et de calligraphie tandis qu'elle est dessinatrice. Avant de poser définitivement ses valises, Ismail doit retourner dans son pays, pour quelques semaines, afin d'y régler les dernières choses. Il tente de rassurer sa compagne en lui certifiant que sa ville est loin du conflit. Peu après son départ, Iris apprend qu'elle est enceinte mais veut attendre le retour d'Ismail pour le lui annoncer. Sa tante, Tiz, qui est aussi médecin, la rassure autant que faire se peut. Malheureusement, en Syrie, la tension monte, les attaques fusent et Ismail, après avoir perdu son portable, se fait enlever par un groupe de rebelles. Une très longue attente pour Iris qui va, en espérant inlassablement de ses nouvelles, écrire à son amour minuscule qui grandit en elle et se plonger aussi bien dans ses souvenirs que dans le passé de sa famille...

Quel souffle, cet album ! Quelle densité dans le texte, quelle richesse dans l'histoire et quelles magnifiques planches... Tout au long de ces 300 et quelques pages, Teresa Radice et Stefano Turconi nous plongent au coeur d'une incroyable histoire. Ismail et Iris, éloignés bien malgré eux par la guerre, vont chacun de leur côté vivre des moments intenses et saisissants. Lui, enlevé puis livré à lui-même, va tout faire pour rentrer en Italie. Elle, enceinte, va se tourner vers sa tante Tiz pour essayer de comprendre sa mère, une excentrique avec qui elle n'a que peu de lien et qui lui a toujours caché son passé mais aussi l'identité de son père. Autour d'eux, des personnages bienveillants, notamment le père Saul, aimants ou plus fuyants. Véritable hymne à l'amour et la tolérance, cet album, qui aborde intelligemment l'amour, la famille, le monde, émeut, étreint, passionne, subjugue, aussi bien sur le fond que sur la forme. Graphiquement, Stefano Turconi nous offre de magnifiques planches : un trait tout en finesse, des paysages syriens splendides, des pleines pages grandioses, une palette de couleurs éclatantes. Tout en délicatesse et sensibilité.
Un roman graphique rare...
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« Ceux qui, silencieusement, infatigablement, chaque minute qui passe, continuent de faire de ce monde un endroit meilleur. Ceux qui vont de l'avant, malgré tout. Ceux qui affirment, pas avec des paroles, mais à force de vie, que le meilleur moyen pour multiplier est de partager, diviser (et tant pis pour les maths) et que le moyen le plus utile d'être soi-même est de se mettre à la place des autres… C'est tout cela que nous avions envie de raconter : pas l'arbre qui tombe, non… mais la forêt qui pousse. » (postface des auteurs)

En ces temps de repli identitaire quasi général, voilà un roman qui prône la tolérance, l'ouverture aux autres et la confiance, même dans les pires moments.
Un couple mixte est plongé dans les affres de l'histoire contemporaine : elle vit en Italie et est petite-fille d'italiens émigrés en Argentine peu avant la dictature, lui est syrien, acculé au sort d'immigré pour sauver sa vie. L'histoire suit le tempo de la grossesse d'Iris parsemée de retours en arrière, souvenirs de l'un ou l'autre des protagonistes qui éclairent la situation présente ; plusieurs parties dans lesquelles alternent planches de dessins et lettres d'Iris à son "amour minuscule" (son bébé à venir) pour «donner un sens aux déchirures » et montrer que si cette « histoire est née d'une déchirure, d'une faille, n'est-ce pas par une faille que la lumière entre ?»
Les aller-retour entre le présent et différentes époques du passé, quelquefois parallèlement, pourraient rebuter s'il n'y avait la qualité du dessin ; les couleurs, les planches et, évidemment les personnages, sont différents selon les époques.


Ce roman graphique dense qui parle d'amour, d'amitié, de famille, de transmission, d'immigration, de guerre civile et de tolérance est une formidable leçon de résilience et de vie.

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Malgré mon admiration pour le travail colossal donné à ce roman graphique, je me suis traînée sur ses plus de 300 pages avec une police de caractère minuscule, de plus beaucoup trop bavarde. L'histoire d'une italienne amoureuse d'un syrien. Ce dernier doit retourner, pour un temps, dans son pays en plein affrontements. La jeune femme est enceinte. Elle écrit des lettres à son bébé (d'où le titre). Éprouvant, là aussi pour le lecteur, de lire les nombreuses pages, tout en majuscules. Entrecroisement de plusieurs personnages. Bien aimé celui de la mère. Religion, guerre, messages de paix, art, insouciance de la jeunesse, identité, immigration, non-dits et autres. de nombreux thèmes abordés.
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J'avais découvert Teresa Radice et Stefano Turconi avec le magnifique 'Port des Marins Perdus" qui m'avais séduite tant par son fond que par sa forme.
C'est donc avec un grand plaisir mais aussi une petite appréhension que j'ai ouvert 'Amour minuscule' craignant que cette histoire ne soit pas à la hauteur de leur ouvrage précédent.
Craintes finalement non fondées, ce roman graphique est absolument magnifique.
Sur le fond, c'est une très belle histoire d'amour (mais pas que) entre une jeune Italienne et un Syrien. Amour donc, mais pas que...car cette BD est dense et très très riche. On y parle avec intelligence et sensibilité, de sujets aussi divers que la maternité et les sentiments maternels, de liberté et de libération, de guerre, d'exil, de tolérance, de soutient, d'art, de fraternité, de charité, de foi, de croyances et même de David Attenborough.
Tout cela est parfaitement amené et nous sommes plongé dans un tourbillon de sentiments qui ne nous lâche pas avant la dernière page. Les personnages sont magnifiques et je tiens particulièrement à souligner l'attention que Radice et Turconi apportent, une fois de plus, à leurs personnages secondaires qui sont très riches et très attachants et qui sont bien loin de faire de la simple figuration.
Pour ce qui est de la forme, j'ai été très surprise de voir que cette BD était en couleurs alors que j'avais été très séduite par les crayonnés magnifiques du Port des Marins Perdus.
Le dessin est très très beau et la mise en couleur est très bien réalisée, avec un rendu très original et remarquable en ce qui concerne les jeux de lumière sur les traits noirs qui bordent les personnages et qui sont doublés de jaune ou de rouge en fonction de la lumière de la scène.
Autre bonne idée, le rendu dessiné est différent en fonction de l'époque traitée : les scènes se passant dans les années 70, par exemple, ressemble à un crayonné vif réalisé au crayons de couleurs alors que les scènes des années 2000-2010 sont plus lisses et plus léchées.
Je noterai encore quelques belles idées dans le rendu des scènes (ou des phrases) de violence et de colère...
Beaucoup de belles trouvailles donc, qui se mettent au service d'une histoire riche et belle.
Que demander de plus?
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J'ai vu passer ce roman graphique sur Babelio. Mais qui de Marina53 ou de Mosaique92 m'a donné envie de le découvrir ? Je ne sais plus ! Bref...je me l'étais noté dans un coin, sans jamais franchir le pas. Et puis, je l'ai trouvé en rayon chez ma libraire BD, je l'ai feuilleté, je l'ai reposé. Et puis, j'ai fini par franchir le pas et repartir avec samedi dernier.

C'est un très beau roman graphique, j'ai apprécié le dessin, les couleurs, l'ambiance générale. Mais le gros très gros bémol a été la taille des caractères qui a rendu moins agréable ma lecture, comme Blandine5674 !

J'ai trouvé émouvant que le point de départ de cette histoire, soit un événement réel, et que les auteurs connaissent le vrai "Père Saul", le père Paolo Dall'Oglio. C'est une histoire forte et touchante, avec de nombreux personnages hauts en couleurs et des situations qui ne peuvent laisser indifférent !

Je ne regrette pas ma découverte.
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C'est une oeuvre assez extraordinaire que voilà sur une problématique très actuel à savoir les migrations pour fuir des dictatures répressives ou en guerre. Cela s'étale sur plusieurs générations comme pour souligner le même mouvement de l'histoire.

C'est une oeuvre assez singulière emprunt d'une certaine idéologie philosophique et religieuse qui n'a pour objectif que la bienveillance surtout si on traverse des périodes difficiles. Tolérance et acceptation de l'autre malgré des cultures différentes seront au programme.

Mon seul reproche est que c'est parfois trop chargé, trop bavard sur certaines pages où il faut lire des manuscrits pour rester dans le ton de ce récit qui peut parfois nous perdre sautant d'une époque à l'autre dans un enchevêtrement pas facile.

On suivra l'histoire d'Iris l'italienne et Ismaël originaire de Syrie mais également celle de la mère d'iris qui vient d'Argentine.

On aura droit à quelque chose de profondément humain et de spirituel qui nous fait comprendre que c'est l'amour qui peut nous sauver tous.
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Iris et Ismail s'aiment et envisagent une vie commune. Elle est argentine, il est syrien mais leur foyer sera en Italie.
Mais on est loin de la bluette car Ismail entreprend un dernier voyage en Syrie pour régler certains problèmes (et notamment, en ce qui concerne sa famille). Nous sommes en 2013 et le pays qu'il va rejoindre s'enfonce dans une guerre civile qui le retiendra prisonnier. de son côté, Iris découvre qu'elle est enceinte. On suit alors leurs parcours respectifs, elle dans l'attente, entre espoir et découragement, lui obligé de traverser son pays en fuyant puis de reprendre le chemin des migrants, car dépossédé de ses papiers.
Le récit aborde également l'histoire de leur rencontre, les rapports complexes entre Iris et sa mère, fuyante, ceux beaucoup plus chaleureux entre elle et sa tante Tiz (qui est en fait la meilleure amie de sa mère, et par la même occasion sa mère de substitution). Et les rencontres au fil de leurs aventures, notamment celle avec un prêtre italien vivant en Syrie, un religieux qui a créé un lieu de rencontres, de paix et d'amour, un lieu ouvert à tous dans un pays où la liberté de culte et de pensée n'est pas forcément bien vue.
Une bande dessinée de 300 pages extrêmement dense, aux récits multiples, aux personnages nombreux et hors de tout stéréotype. Au scénario de Teresa Radice s'ajoute un dessin de Stefano Turconi dont je ne dirai jamais assez de bien : un style semi-réaliste (les auteurs ont signé de nombreuses bd jeunesse, notamment pour Disney) à la fois lisible, élégant et subtil. Ici, le dessinateur multiplie les variations graphiques en fonction des scènes et de leur atmosphère, ajoutant de la beauté et de la tendresse à une histoire qui peut parfois être dure.
Les deux auteurs, au fil des ans, construisent un ensemble d'oeuvres riches et variées, tout en gardant une certaine cohérence, grâce notamment à leur empathie pour leurs personnages et l'humanisme de leurs récits.
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Une petite précision pour l'athée que je suis, première lune ?
Le calendrier hégirien ou calendrier islamique est un calendrier lunaire, fondé sur une année de 12 mois lunaires de 29 à 30 jours chacun.
Un lieu, le monastère Saint-Siméon-le-Stylite, site paléochrétien en ruines qui se trouve à 30 kilomètres au nord-ouest de la ville d'Alep dans le nord de la Syrie.

Des scènes placées dans le temps.
Gênes 1933, spectacle de la misère, départ pour une autre vie pour un autre continent.
Une histoire qui se construit petit à petit à travers la lecture de correspondances qui nous parlent de la difficulté de communiquer d'un continent à un autre, comment faire passer des nouvelles, des sentiments, des naissances ?
Le temps qui passe, Bueno Aires 1976, l'insouciance de la jeunesse et la peste qui monte doucement.
Alors ce sera le départ, le retour au port de départ.
Et les nouvelles ne passent plus ... il faut se rendre à l'évidence il y a eu des disparitions tragiques dont on n'entendra jamais parler, le nom des morts sera maintenu secret ... alors c'est la douleur, et les rencontres pour essayer de se reconstruire comme on peut avec qui on peut, qui on supporte ou pas et .... une naissance comme une bouée de sauvetage.
Des pages qui retracent vite, très vite, une vie ... Londres 1982, Berlin ouest 1985... Amsterdam 1987.. Seattle 1990.
Un voyage en Syrie en 2007 avec tous ces souvenirs, ces rencontres qui modifient une vie, qui lui donnent du sens et vous font rencontrer celui ou celle qui sera votre compagnon pour une vie.
Syrie 2013... ce qu'on voit, ce qu'on ne veut pas voir.
Verezzi 2013.... l'arrivée pour un nouveau départ, dans un lieu chargé de la mémoire familiale.
Voilà pour la chronologie plus ou moins remise dans l'ordre ... à vous de vous y retrouver et de mettre des noms et des visages derrière les personnages.

Cette saga est loin de s'arrêter là, elle nous raconte les tragédies de cette période de notre histoire.
Il y a les rencontres d'hommes et de femmes qui par leur courage, leur discussion vous permettent d'évoluer, de comprendre ce pourquoi vous allez vous battre toute une vie, ce qui pour vous aura le plus de sens et de valeur morale.
Il y a des questions sur la spiritualité, l'importance de l'existence ou pas d'un dieu et éventuellement alors de quel dieu , le tien le mien ou le sien ... sur les causes possibles des conflits mondiaux ... sur le sens que l'on cherche à donner à son existence.
Il y a des scènes qui nous parle de la douleur d'être seul abandonné par ceux qu'on aime ... d'une dictature où prévalent les nécessités économiques et que sais je encore !
Il y a des scènes d'une violence insoutenable qui nous décrivent la spirale de l'horreur qui s'installe dans un pays au nom d'un dieu ... ces scènes de guerre, de saccage, de violence qui font froid dans le dos ... la lente immigration pour tenter de rejoindre un pays où peut être on aura une chance de survivre si on échappe à tous les dangers qui pointent le long du long parcours.
Il y a des scènes qui nous ouvrent les yeux sur la spirale du militantisme, dans les organisations de secours aux réfugiés, ce pourrait être dans d'autres associations, ce qu'on peut y faire et ce qu'on ne peut pas.
Il y a des scènes qui nous montrent la culpabilité et la douleur de ces immigrés qui ont eu la possibilité de partir en abandonnant des leurs de l'autre côté sachant qu'ils sont alors condamnés à mort.
Et puis bien sûr ce qui donne le titre à l'ouvrage, il y a cet amour minuscule que nous allons accompagner dans notre monde d'aujourd'hui... chaque mère pourra se reconnaître dans ces descriptions d'instants de solitude béate où le monde tourne autour de son ventre, ce qui s'y passe, ce sentiment que l'on ne partage avec aucun autre être que son propre enfant.
J'ai failli oublier, il y a les chansons, les poèmes, qui ponctuent des moments choisis dans l'histoire pour relier à ce que nous vivons hier ou aujourd'hui.

Et n'oublions pas aujourd'hui, alors que 2018 va se terminer...
Paolo Dall'Oglio, né en 1954 à Rome, prêtre jésuite italien missionnaire en Syrie, refondateur du monastère catholique syriaque de Mar Mûsa, expulsé en 2012 suite à sa dénonciation ouverte des crimes commis par le régime de Bachar el Assad, porté disparu depuis juillet 2013 alors qu'il retournait en Syrie dans la partie Nord contrôlée par les rebelles, il a alors été enlevé par l'état islamique en Irak et au Levant et depuis ...
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Puissant. Tolérance discute paisiblement avec Religions tandis que Différence et Acceptation profitent ensemble d'un chocolat chaud. Liberté se promène avec Espoir, puis à l'ombre d'un chêne, Amour les rejoint pour un délicieux goûter.

Bouleversant. Iris a des origines argentines, Ismaël est syrien. Rencontrés en Syrie, ils vivent désormais à Gênes en Italie. L'un est professeur, l'une est une illustratrice talentueuse. Lui, fait des allés retours entre ses deux pays. Un jour, il ne parvient plus à rentrer chez lui, auprès d'Iris. La guerre vient d'éclater en Syrie et Ismaël est pris en otage. Relâché, mais sans papier il doit quitter clandestinement son pays. Commence pour lui un douloureux périple faisant écho à une douloureuse réalité. En Italie, Iris espère le retour de l'homme de sa vie, pour elle mais aussi pour l'amour minuscule qui pousse dans son ventre.

Présent et passé. Avec talent et douceur, l'histoire alterne entre le présent d'Iris, celui d'Ismaël et leur passé. Leur rencontre est illustrée et décrite pas à pas. Amour minuscule retrace aussi le passé de la maman d'Iris, bouleversée par l'histoire de l'Argentine. Les récits s'entrecroisent avec fluidité. Chaque page se lit et s'observe avec attention.

Poésie. le texte emprunte à la poésie, toute sa beauté. Les mots sont forts, justes et percutants. C'est une véritable réflexion sur les religions, la tolérance, les différences, la quête de soi. Ce n'est pas dramatique, ni tragique. Au contraire, c'est beau. Parce que malgré les horreurs commises par l'Homme, l'Amour, l'Amitié et l'Espoir seront toujours présents.

Juste et inspirant. J'ai trouvé certaines paroles tellement pleines de sens et justes ! Aucune religion n'est mise en cause, aucun fait n'est montré du doigt mais tout est réfléchi et affirmé.

Réalité effrayante. Amour minuscule c'est aussi le récit d'une fuite. Celle de son pays d'origine parce que la guerre a éclaté et que la sécurité s'est volatilisée. Des innocents pris dans un engrenage terrible et parfois sans issue.



Un roman graphique de plus de 300 pages qui donne envie d'aimer.

D'aimer les autres et d'aimer LA VIE.

Un coup de coeur inattendu et vraiment inoubliable.

J'ai aimé le texte, les illustrations, l'histoire, les personnages, la narration. En bref, c'est un véritable coup de foudre littéraire.
Lien : http://littlearead.fr/amour-..
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Je crois qu'avec cette bande dessinée, je suis resté totalement à quai. J'avais vraiment adoré, de ce duo d'auteurs, “Le port des marins perdus”, une saga maritime teintée de magie, réalisée entièrement au crayon gris.
Ici le graphisme est plus abouti, utilisant la couleurs avec plusieurs techniques différentes, avec toujours un trait brut et l'utilisation de crayons de couleurs, c'est riche et élégant.
Mais l'histoire m'a beaucoup moins convaincu, ou je devrais dire les histoires, car il y en a beaucoup, elle s'enchevêtrent, s'imbriquent les unes dans les autres, et malheureusement, il y en a beaucoup trop, entre l'histoire de la paternité absente, la migration des syriens, celle des argentins en Italie, les flashbacks qui se mélangent entre les vies des tous les protagonistes, la recherche d'émancipation féminine, de spiritualité religieuse, j'ai fini par me désintéresser de chacune d'entre elle à tour de rôle. Les textes en prose qui ponctuent le récit, poèmes et anciens courriers ne m'ont pas plu, je les ai trouvé assez sirupeux et l'écriture est franchement redondante, chargée d'adjectifs pour faire gonfler artificiellement la dramaturgie et l'effet poétique. Il y a beaucoup trop de choses inutiles, trop de personnages, trop d'histoires, il est même question à un moment d'homosexualité, j'ai l'impression que les auteurs ont voulu y caser la totalité des sujets qui leur tiennent à coeur, et au final, on a un récit fleur bleue et éthéré, forçant sur les violons, mais rien n'est vraiment approfondi et je m'y suis beaucoup ennuyé.
Je viens de lire deux bandes dessinées remarquables sur le sujet de la migration des syriens, “L'Odyssée d'Hakim” et “Les oiseaux ne se retournent pas”, alors dans “Amour minuscule”, ce sujet me semble vraiment superficiel et cliché, c'est sans doute ce qui m'a le plus dérangé.
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