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Citations sur Un amour infaillible (10)

Il s’agissait bien de cela, elle était vivante, elle était ici, la vie était belle. Parfois un peu trop mouvementée, accompagnée de coups de vent violents, mais elle était belle avant tout.
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Dans ce boulot, le pire c'est d'affronter le chagrin en face. Oui, c'est ça le pire. D'être le témoin impuissant d'un chagrin généralisé. Le choc. Le déni. Le désespoir le plus profond et le plus noir.
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Il avait la situation bien en main, n'était pas malade, seul le contexte était étrange. Oui étrange. Mais il se sentait bien, en sécurité, tellement en sécurité.
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C'était sans doute de genre de sollicitude où l'on se met soi-même en retrait qu'on appelait l'amour véritable.
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Et quand on est jaloux ou profondément blessé, cela peut se manifester par de la colère.
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Nous avons simplement de nouveaux rituels pour exprimer notre ressenti. De nouveaux rituels dans une époque nouvelle. Où les choses se passent très vite.
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Quand il lisait les nouveaux livres de guerre que Torunn lui avait donnés, il était toujours inquiet. Il ne mettait pas de plaid sur ses genoux, restait pour ainsi dire sur le qui-vive et évitait même d’appuyer l’arrière de la tête sur le dossier du fauteuil, au point qu’il en avait la nuque raide. Il lui était tout de même infiniment reconnaissant de les lui avoir achetés, dire qu’elle avait photographié l’étagère et même le dos des livres, de manière à savoir quels ouvrages lui manquaient.
Torunn était gentille. Elle était si gentille.
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Au moment où la musique commença à résonner dans la pièce, Margido releva la tête et son regard s’échappa vers la fenêtre de son bureau. La mélodie et le texte étaient d’une telle beauté que cela le prit tout à fait au dépourvu. Un long moment, pendant qu’il relisait le programme du déroulement des obsèques et vérifiait une troisième fois les dates au cas où il aurait laissé passer une erreur, il n’avait prêté qu’une oreille distraite à ce que disaient de jeunes hommes dans un studio de radio en parlant tous en même temps de la manière dont ils avaient travaillé pour sortir leur premier album.

En dehors de la nef de l’église ou de la salle de cérémonie, la musique n’occupait pas une grande place dans sa vie, il n’avait même pas de chaîne hifi chez lui. Mais la radio était souvent allumée avec le son assez bas quand il était seul au bureau. Il adorait les beaux psaumes et il était presque toujours ému par la musique que les proches choisissaient pour les funérailles. Il y était question de perte, de chagrin, de la vie telle qu’elle avait été vécue jusqu’à l’instant où la mort avait pris le relais.

Il fut frappé par la pensée qu’il n’y avait pas au fond une énorme distance entre la grande beauté et le chagrin. Car la musique qu’il écoutait maintenant, alors qu’il s’était attendu à de la musique de jeunes qui cassait les oreilles, était d’une beauté indicible, et elle lui procura une grande joie parce qu’il était joyeux au départ. Tandis qu’il y avait peut-être une autre personne quelque part qui écoutait la même musique, une personne plongée dans une si grande douleur que la mélodie et les mots étaient trop difficiles à supporter. Il pouvait rester ici à regarder par la fenêtre et s’adresser un petit sourire de connivence, cependant que l’autre personne voyait sa plaie se rouvrir en grand et était malheureusement obligée d’éteindre la radio pour ne pas en entendre davantage. Étrange, pensa-t-il, à l’image de la vie elle-même, tout aussi imprévisible.

L’imprévisible était son quotidien et la mort était son gagne-pain, c’était son boulot de faire le ménage après elle, de lisser les choses, de l’embellir avec des fleurs et des bougies, de veiller à ce qu’aucun détail ne soit négligé. Malgré cela, il était heureux d’être là.
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C'est une consolation qu'ils aient déjà deux enfants, si cynique que cela puisse paraître, dit comme ça. Car ils sont ainsi obligés de prendre sur eux, ils ne peuvent pas se laisser aller et sombrer dans une obscurité totale où l'on rejette tout et tout le monde, ils sont obligés de se comporter comme d'habitude vis-à-vis de leurs deux autres enfants. les tâches quotidiennes sont d'une grande aide, elles poussent le temps vers l'avant.
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Voilà qu'il allait retourner à Neshov, peut-être déjà demain. Car il était clair que Torunn avait besoin de lui, alors... Margido avait dit qu'elle avait arrangé ça tellement bien là-bas. Il espérait que tout serait différent que dans son souvenir.
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