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Hélène Hervieu (Traducteur)Eva Sauvegrain (Traducteur)
EAN : 9782353151059
384 pages
Jean-Claude Gawsewitch (03/03/2011)
3.61/5   414 notes
Résumé :
Qu'est-ce qui a bien pu pousser Bea, jeune caricaturiste branchée de 35 ans, à s'inscrire pour une croisière à destination des terres du Grand Nord ?
La croisière, d'abord : un concept plutôt destiné au Troisième âge et pas à une célibataire croqueuse d'hommes comme elle...
La destination, ensuite : le Svalbard, dite "Zona frigida", aux confins septentrionaux de la Norvège, ne constitue pas un territoire des plus accueillants. On prétend même qu'il y f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (77) Voir plus Ajouter une critique
3,61

sur 414 notes
Il suffira d'insigne, un matin
un matin tout tranquille et serein
Quelque chose d'infime c'est certain
C'est écrit dans nos livres en Norvégien...

Remember, gros bug ce 06 janvier 2017, où aucun babeliote n'arrivait a se connecter ....
Imaginez, suite à mes nombreuses revendications, mes harcelements sur le forum et grâce a ma lecture "Hackers, Amaelle Guiton".... j'ai frappé !!!!!

Donnez moi votre avis, que vouliez vous que je fasse !?
Je n'avais plus que ça au bout de mon impasse !

Eh oui, dés 9h30 ce matin là, j'avais enfin reçu mon insigne Littératures Nordiques...M'enfin !

Et tu verras que les filles, oh oui tu verras bien
auront les yeux qui brillent ce matin
Plus de faim, de fatigues, des festins,
Nous ferons de nos grilles, des chemins
les fers à nos chevilles, loin bien loin....

Trés loin donc nous emmenera Anne B. Ragde, dans une zone à risque, dans la zone artique. Lu en Septembre 2013, j'ai dû le lire d'une traite, et c'est aujourd'hui que je décide d'écrire cette critique... et de libérer mes otages. ;-)
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Un roman lent qui avance au rythme du bateau emmenant des touristes vers le Spitzberg, aux confins de la Norvège et, parmi ces touristes, la narratrice, Bea, jeune femme de 35 ans, dessinatrice, portant au fond d'elle-même ses mystères personnels.

Je l'ai trouvée assez attachante Bea, décomplexée, souvent sous l'effet de l'alcool, croqueuse d'hommes mais capable d'aimer vraiment, un marin plutôt qu'un touriste et de s'investir au maximum pour lui.

Les autres personnages ne sont qu'effleurés, aussi bien par le crayon de Bea que par Anne B. Ragde qui n'entre pas dans les détails pouvant les concerner.

Mais surtout, l'histoire se déroule dans un environnement saisissant, celui du Grand Nord, avec sa lumière si spéciale, ses chatoiements du ciel et de l'eau, ses oiseaux, fulmars, sternes, ses animaux tels les phoques, morses et l'ours blanc polaire. La peur ancestrale de la bête est ravivée tout au long du roman alors que ces pauvres ours sont bien en difficulté faute de nourriture suffisante du fait du changement climatique et, finalement, c'est plutôt, encore une fois, l'homme qui est leur prédateur.

J'ai donc goûté cette atmosphère, la mise en place lente et progressive d'éléments de l'histoire pas toujours nécessaires, et, particulièrement l'approche psychologique des deux héros, Bea et Georg. Leur relation est très intéressante, spirituelle même et la fin ouverte laisse au lecteur le choix d'envisager ce qui lui convient le mieux.

Au cours de cette lecture, vous découvrirez qu'un bonsaï peut se développer très vite, même dans le froid nordique, donc beaucoup d'humour aussi dans ce roman en noir et blanc.
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Bea...35 ans, caricaturiste, célibataire, grosse consommatrice de cigarettes, d'alcools et d'hommes, attachée seulement à Andersen, sa perruche mâle...
Bea qui, à la surprise de tous, décide de faire une croisière vers le Spitzberg. Pour voir des morses, des ours polaires ? Pour se ressourcer ? Se reposer ? Changer de vie ? En finir en se jetant dans les eaux glaciales de l'océan arctique ?
En fait, Bea a un plan, elle ne s'embarque pas par hasard sur l'Ewa, le bateau qui doit la promener dans les eaux polaires avec ses compagnons de voyage aussi divers que variés. Mais les trésors de la nature norvégienne pourraient bien la détourner de son projet...

La quatrième de couverture parle d'''un huis clos haletant''...Non, il faut savoir raison garder. Il y a bien une once de mystère puisqu'on ne sait rien des raisons qui ont poussé Bea à partir pour le Spitzberg, dans cette contrée hostile, cette ''zona frigida'' où le froid peut tuer aussi sûrement qu'une balle. Mais il n'y a rien de haletant dans ce périple au gré des glaces de l'océan arctique. Ce serait plutôt une belle balade touristique, prétexte à la découverte d'une région sauvage, préservée et cruelle : la faune, la flore, la glace, la tempête, la lutte pour la survie, la mort et l'empreinte de l'homme qui, lui, ne tue pas pour manger. Dans ce grand décor blanc, les passagers du bateau sont finalement peu de chose. Des drames se nouent, des liaisons aussi. La promiscuité incite au rapprochement. On saura pourquoi Bea est là, pourquoi elle boit trop, pourquoi elle ne peut s'attacher à personne. Mais on s'en moque un peu tout compte fait. Ce qui nous a plu c'est d'avoir croisé des phoques, des morses, des fulmars boréals, des ours, c'est d'avoir contemplé la mer prise par les glaces, les montagnes et les côtes sauvages de ce territoire infini et inexploré. Merci pour ce merveilleux voyage !
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Blanc. Glace. Froid. Silence.
Fulmars. Morses. Phoques. Ours.
Où suis-je ? Au Spitzberg ! 78° Nord. 0,07 hab./km2
Combien de temps suis-je restée là-bas ? Environ une semaine (le temps qu'il m'a fallu pour lire, justement).
Avec qui ai-je fait le voyage ? Avec Bea (non, Britta, finalement), norvégienne, 35 ans, célibataire (dans l'incapacité de supporter un homme plus que quelques semaines), caricaturiste de talent, alcoolique, cynique mais tendre, au fond. Un animal domestique : une perruche jaune, Andersen.

Me suis-je bien amusée ? .....mwouis.
Me suis-je ennuyée ? .....mwouis.

Paysages d'une beauté à couper le souffle.
Je peux reprendre à mon compte cette phrase de Bea : « C'est fou tout ce que j'ai appris sur la nature polaire. Je pensais avant qu'il suffisait d'une photo envoyée par fax, d'un extrait de film, d'un paragraphe dans une encyclopédie, d'un ou deux articles sur Internet pour boucher les trous dans ma connaissance de la vie polaire... (...) Quelle vue splendide, ai-je pensé. Trois mots creux en comparaison du paysage qui s'offrait à mes yeux. Quelque chose de l'ordre du soleil couchant sur le désert de Gobi ou l'arc-en-ciel au-dessus des chutes du Niagara, quelque chose d'absolument unique, qui portait en lui-même sa propre finalité. Mais un paysage que je portais dorénavant en moi, parce que j'en faisais partie à présent, je baignais moi aussi dans cette lumière qui me donnait envie de peindre avec des peintures à l'huile et non plus avec un feutre noir ».

Mais pas facile de vivre une semaine durant dans ces glaces du pôle Nord, en compagnie d'une dizaine de personnes de toutes sortes. Et surtout d'une femme âgée accompagnée d'un petit jeune, femme bien énigmatique pour le lecteur, mais qui a toute sa raison d'être pour notre narratrice. On l'apprendra aux trois quarts de l'histoire, grâce à un écoeurant retour en arrière vieux de 20 ans.
Rapports humains au début superficiels, mais à la longue transparents comme la glace.
« On flottait tous dans une vacuité temporelle ». Et dans ce vide, tout peut arriver, surtout quand on aperçoit des ours...

Entre vie (polaire) quotidienne sur un bateau des glaces et crises de nerfs de certains passagers, entre haine et désabusement, entre aperçu de la vie animale et tuerie, la narratrice nous mène en bateau, on peut le dire. Je n'ai pas le mal de mer, mais après une semaine de ce régime, j'étais contente de rentrer chez moi, un peu lassée du style assez monotone et du haut degré d'alcoolémie de l'héroïne.
Donc, impression mi-figue mi-raisin, ou plutôt mi-eau mi-glace.

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Lu cet été 2018, en cette période de canicule interminable (je déteste l'été alors imaginez ma souffrance…), Zona Frigida me paraissait le roman idéal. Alors certes, on découvre un paysage glacial et magnifique mais en plus Anne B. Ragde nous refroidit par ses thèmes traités ! Est-ce que je n'aurais pas mieux fait de lire une romance, comme tout le monde ? Non car le roman vaut vraiment le coup !

Béa est une jeune caricaturiste de 35 ans. Célibataire qui aime profiter de la vie, la jeune femme décide de partir en vacances dans le Grand Nord, au plus profond de la Norvège, à bord d'un petit bateau de croisière. Pas du tout le genre de la jeune femme, son entourage se questionne sur le pourquoi de cette croisière (et nous aussi). Et c'est parti pour l'aventure !

Comme on le découvre très rapidement, Béa est une jeune femme très esquintée par la vie. Alcoolique, elle a de grandes difficultés à créer une relation sérieuse avec qui que cela soit et notamment un homme. le roman est assez difficile à commencer car la jeune femme est particulièrement froide et antipathique. le roman est assez long car les raisons de son comportement restent floues pendant les trois quarts de l'intrigue. Comme avec ses quatre tomes sur la famille Neshov, Anne B. Ragde prend son temps pour installer ses personnages. Ce qui peut être un défaut au départ n'en est plus un à la fin car la compréhension et l'attachement que l'on a de ses personnages atypiques n'en sont que plus grande. C'est comme avec un membre de sa famille, on peut ne pas supporter son comportement, mais à aucun moment, on ne lui souhaite du mal. C'est la même chose avec Béa (et avec tous les personnages de l'auteure). Sans vous en dire trop, le dernier quart du roman est particulièrement difficile à lire, il peut même être choquant par certains aspects.

Zona Frigida est un roman qui fait voyager. le voyage de Béa avec les quelques autres touristes et employés du bateau (ils sont à peine une dizaine) est rempli de paysages magnifiques qui nous fait voyager, nous lecteur et c'est un réel plaisir à lire. Cependant, la nature du Grand Nord peut être également très dure, animale, et sans sentiment. Tout comme peut l'être l'humain. Et ça, Anne B. Radge nous le rappelle si bien…
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Citations et extraits (119) Voir plus Ajouter une citation
Dire qu’il y avait des gens assez bêtes pour se marier au bout de quelques semaines ! Fallait vraiment être givré…
Je sais de quoi je parle. Les promesses qu’on fait quand on est sur un petit nuage. Les cartons et les valises montés par l’escalier, les commodes et placards vidés pour faire de la place aux affaires d’un nouvel homme. L’espoir, toujours déçu, que cette fois, c’est du sérieux. Enfin un homme qui ne se défilera pas à la première occasion. Qui comprendra qu’il y a des jours avec et des jours sans. Son rasoir dans la salle de bain, son peigne, sa brosse. Ses vêtements à mettre à la machine avec les étiquettes à vérifier pour laver à la bonne température. Les CD inconnus alignés à côté des miens. Les plantes. Les tableaux à accrocher aux murs. En revanche, j’ai toujours refusé les meubles. Un petit bureau à la limite, un ordinateur. Le reste, il fallait le laisser au garde-meuble ou ailleurs.
Et pendant qu’un nouvel homme s’installait chez moi, je lui faisais la fête. Follement amoureuse, une vraie chatte en chaleur. Je bossais moins bien, je perdais le sens des réalités, j’en arrivais même à négliger Andersen. Je trouvais ses CD formidables, ses tableaux magnifiques. Je prétendais que sur le plan sexuel, il me satisfaisait complètement, ce qui était toujours loin, très loin même, de la vérité. J’appréciais soudain des plats que j’avais en horreur auparavant. Je mettais le réveil à sept heures et demie parce que c’était l’heure à laquelle il devait se lever….
Plus jamais ça. Trop, c’est trop.
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J'ai fermé les yeux et j'ai plongé dans le regard de l'ours. Celui de la baie de Vibe. Un ours en vie dans une nature hostile, au milieu de l'océan Arctique, de la zone dite froide, Zona frigida, où l'amour n'existe pas, où les animaux deviennent blancs pour se fondre dans le paysage et souffrent pour trouver à manger, sans jamais connaître une seconde de répit ni se reposer sur leurs lauriers. Ils doivent toujours chasser pour survivre, depuis que, petites pelotes de fourrure, ils sont sortis de leur tanière protégée des vents sur le Kong Karls Land pour faire leurs premiers pas dans la neige à côté d'une maman grande et rassurante. C'était une vie rude où seuls les plus forts survivaient.
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En tout cas, pour ce qui était de l’approvisionnement en alcool, j’étais rassurée. L’État norvégien n’allait quand même pas supprimer juste avant mon départ les lois sur les produits hors taxes en vigueur au Spitzberg depuis toujours. Cette pensée me mettait du baume au cœur, et le prix exorbitant du voyage m’a paru, du coup, moins dur à digérer. Je pourrais picoler à mon aise, sans risquer d’avaler de travers en pensant à tout l’argent dépensé. J’ai toujours été très douée pour dissimuler mon taux d’alcoolémie. J’allais donc pouvoir me soûler de manière quasi permanente sans perdre de vue la vraie raison de mon voyage, car j’étais bien décidée à mener mon plan à terme, avec précision et sans aucun laisser-aller. Mon caractère joyeux et insouciant tromperait tout le monde, j’en avais déjà fait maintes fois l’expérience. Une bonne rasade d’alcool hors taxes me procure toujours le bagou nécessaire pour être tout à fait moi-même. Après quelques verres, j’arrive sans problème à convaincre mon entourage que mon attitude dans la vie est foncièrement positive et optimiste.
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Je suis en voyage, me suis-je dit. Je n’ai plus d’identité. Celle-ci disparait quand on est loin de chez soi. On n’a pas de travail, pas de domicile, pas de livres sur des étagères qui permettraient aux gens de savoir ce que vous lisez et qui vous êtes. Personne ne connaît vos amis, ni les gens que vous côtoyez. Personne ne sait ce que vous gagnez, qui vous donne des cadeaux de Noël, si vous vous êtes fait opérer de l’appendicite. On ne voit que votre tenue de voyage, votre bagage à main. Très peu de gens sont capables de tirer des conclusions valables à partir de données aussi floues.
Mais moi, si. Je regarde les chaussures des voyageurs, leurs mains, leurs bijoux, leurs rides au coin des yeux. Je devine s’ils ont l’habitude de se déplacer, de faire la queue au restaurant. Tout le monde n’aime pas voyager, quitter son petit cocon. Leur attitude dévoile le but de leur voyage, s’ils doivent rencontrer quelqu’un ou s’ils partent pour le travail. Pour certains, c’est les deux. Eux, ils boivent du café et fument cigarette sur cigarette.

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Seule chez moi, le pied ! Depuis une semaine. J'avais presque oublié quelle tête il avait, le dernier. Quel bonheur de ne voir qu'une seule brosse à dents dans la salle de bains, de savoir que personne ne m'attendait au lit, de ne pas avoir à supporter de commentaires sur tout et n'importe quoi. De lire un journal avant de m'endormir, même plusieurs si j'en avais envie, de me laisser gagner par le sommeil sous l'effet du bon vin, de ne pas avoir à écouter la respiration de quelqu'un à côté de moi... Quel plaisir de ne pas avoir à se disputer pour régler le réveil, moi qui essayais toujours de grappiller une demi-heure. J'étais seule, libre.
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Videos de Anne B. Ragde (33) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anne B. Ragde
Retrouvez vos "Live Books" du neuvième numéro de Gérard Part En Live ici :
Une brève histoire du temps : du Big Bang aux trous noirs de Stephen Hawking aux éditions J'ai Lu https://www.lagriffenoire.com/31019-sciences-une-breve-histoire-du-temps.html
La Chorale des dames de Chilbury de Jennifer Ryan et Françoise du Sorbier aux éditions Albin Michel https://www.lagriffenoire.com/108515-article_recherche-la-chorale-des-dames-de-chilbury.html
Camarades de Pekin de Bei Tong aux éditions Calmann-Lévy https://www.lagriffenoire.com/108029-divers-litterature-camarades-de-pekin.html
Ragdoll de Daniel Cole et Natalie Beunat aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/104626-article_recherche-ragdoll.html
Les Chasseurs de gargouilles de John Freeman Gill et Anne-Sylvie Homassel aux éditions Belfond https://www.lagriffenoire.com/108123-divers-litterature-les-chasseurs-de-gargouilles.html
Filles de la mer de Mary Lynn Bracht et Sarah Tardy aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/105443-divers-litterature-filles-de-la-mer.html
Sophie de Habsbourg de Jean-Paul Bled aux éditions Perrin https://www.lagriffenoire.com/104945-encyclopedie-sophie-de-habsbourg---l-impera.html
Le Bruit du silence de Léa Wiazemsky aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/108541-article_recherche-le-bruit-du-silence.html
Dans l'équipe de Staline de Sheila Fitzpatrick aux éditions Perrin https://www.lagriffenoire.com/106913-encyclopedie-dans-l-equipe-de-staline.html
L'Espoir des Neshov (4) de Anne B. Ragde et Hélène Hervieu aux éditions 10-18 https://www.lagriffenoire.com/108548-article_recherche-l-epoir-des-neshov.html
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Gérard Collard - Jean-Edgar Casel
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