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Citations sur Zona Frigida (122)

La lumière surnaturelle, d'un jaune gris, qui sortait du brouillard, le silence impressionnant, les oiseaux qui dormaient sur la surface paisible de l'eau... je n'avais jamais vu quelque chose de semblable, jamais vu une telle lumière qui écrasait les ombres. Puis au loin, là-bas, j'ai aperçu la terre ferme. Une plage noire et une montagne dont le sommet disparaissait dans les nuages. 
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On avait la terre ferme à tribord et le grand large à bâbord. Le soleil bas jetait des éclats rose et turquoise sur la glace flottante, la lumière se voilait à l'approche de la surface de l'eau.
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Nous étions accoudés au bastingage, tandis que le bateau entrait doucement dans le Magdalenafjord. C'était un fjord étroit, à l'échelle du Svalbard. La mer était couverte de bouts de banquise, de plaques de glace, de toutes les tailles. Les couleurs allaient du blanc sale au turquoise profond.
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J'avais perdu la faculté de peindre la beauté. Impossible de fixer sur le papier ce panorama.Quelque chose de l'ordre du soleil couchant sur le désert de Gobi ou de l'arc-en-ciel au dessus des chutes du Niagara, quelque chose d'absolument unique, qui portait en lui-même sa propre finalité. Mais un paysage que je portais dorénavant aussi en moi, parce que j'en faisais partie à présent, je baignais moi aussi dans cette lumière qui me donnait envie de peintre avec des peintures à l'huile et non plus avec un feutre noir.
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En cherchant du linge propre je suis tombée sur le sachet de caramels mous achetés ce matin. Mes baskets aux pieds, je suis ressortie en vitesse et j'ai lancé le sachet aux gamins sur le quai. La scène avec la compote de pruneaux m'avait prouvé que ce n'étaient pas des petits voyous pourris gâtés. Au lieu d'agir selon la règle " premier arrivé, premier servi", ils ont partagé les caramels en toute équité. Tout le monde à la même enseigne.Le régime soviétique avait, visiblement, laissé quelques traces positives.
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On allait à Barentsburg pour saluer les pauvres Russes qui crevaient de faim. Mieux valait ne pas arriver ivre mort ou en rotant à cause d'un repas copieux.
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J'ai toujours observé avec dédain les gens qui, dans un aéroport, s'agglutinent comme des moutons autour d'une personne brandissant une pancarte avec un nom ou un message. Un groupe se forme, et gare à ceux qui n'en font pas partie ! " Dégage ! T'as rien à faire ici !" semble dire leur regard. C'est étonnant. Les experts se chamaillent sur la psychologie de la haine de l'étranger. Ils feraient mieux de passer une journée dans le hall d'un aéroport, et le phénomène leur apparaitrait clair comme de l'eau de roche.
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Je me sens toujours un peu mal à l'aise avec les Japonais et leurs sourires automatiques qui semblent venir de je ne sais où, sans raison apparente. Comment font-ils quand ils sont vraiment heureux?
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Mes rêves étaient vides, mais baignés d'une lumière noir et rouge. Des vagues, des secousses sans contenu précis. Le canapé tanguait. J'ai couru à travers le terminal pour atteindre les toilettes, j'ai vomi de la bile, faut dire que je n'avais rien mangé depuis longtemps. Le miroir m'a renvoyé l'image d'un visage mis à nu. j'ai sorti les lunettes de soleil de mon sac.
Dehors il tombait de la neige fondue :des plumes blanches qui fondaient sur le bitume noir.
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Et j'ai su à cet intant que c'était fini, que j'avais lâché prise. J’étais entière. A l'âge de trente-cinq ans, j'étais enfin en était de faire un choix en toute liberté.
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