Citations sur Inspecteur Rebus, tome 1 : L'Étrangleur d'Édimbourg (33)
La vérité dépasse toujours la fiction, et personne n’est jamais totalement innocent.
Personne n’a idée de tout ce qui peut se passer à Edimbourg.
Rebus se pencha par-dessus le bureau et plaqua son nez contre celui du vigile.
- Je te défends de faire quoi que ce soit. Pigé ? Si tu le préviens, je remonte et je t'enfonce ton téléphone dans le cul ! Pour le coup, tu pourras vraiment passer des coups de fil en interne. C'est clair ?
Dehors, dans le crachin gris acier, il avait une partie à terminer.
L'arbitraire n'avait donc plus aucune place dans cette vie ? Non, aucune. Derrière les apparences irrationnelles se dissimulait le tracé net et lumineux d'un dessein. Derrière ce monde, un autre.
Pourquoi les gens passaient-ils leur temps à lire quand il y avait tant d'autres choses à faire ?
Rebus se dit qu'il ferait mieux de ravaler ses prières. Peut-être que s'il arrêtait de prier, Dieu finirait par piger et se montrerait un peu moins salaud envers un de ses rares croyants sur cette planète de mécréants.
- Je te défends de faire quoi que ce soit. Pigé ? Si tu le préviens, je remonte et je t'enfonce ton téléphone dans le cul ! Pour le coup, tu pourras vraiment passer des coups de fil en interne. C'est clair ?
Plus on gravissait les échelons du crime et plus on se refaisait subtilement une légitimité, jusqu'au point où seule une poignée d'avocats était capable de démonter votre système, mais il y avait toujours moyen d'acheter ces gens-là, qui ne demandaient pas mieux. Ce vieux filou de Dostoïevski l'avait compris, lui. Qu'on le prenne par un bout ou par l'autre, le bâton était toujours brûlant.
Rebus collectionnait les livres qu'il n'avait pas le temps de lire. A une époque, il lisait les livres qu'il achetait. Mais à présent le temps lui manquait tellement. Il fallait aussi reconnaître qu'il était devenu plus difficile, qu'il ne se forçait plus à lire un livre jusqu'au bout, que celui-ci lui plaise ou non. Maintenant, quand çà n'accrochait pas, il dépassait rarement la page dix. ça c'était pour les bouquins de salon. Les livres destinés à être lu avaient tendance à se retrouver dans la chambre, alignés par terre et rangés comme des patients dans la salle d'attente d'un médecin. p54