J'ai reçu ce roman en partenariat avec Babélio et la maison d'édition Kero, que je remercie pour cette découverte. C'était la première fois que je lisais un livre de leur catalogue.
Visuellement parlant, la couverture est sublime et la mise en page agréable (c'est écrit relativement gros et de manière aérée). En revanche, j'ai moins adhéré au fait que l'éditeur utilise des guillemets pour commencer et terminer des dialogues. de même, il arrivait parfois que la narration suive les dialogues, ce qui ne rendait pas la lecture facile. Hormis ces points de détail, le travail éditorial était bien fait.
Concernant l'histoire, le résumé me plaisait bien. En effet, il s'agit d'un roman historique sur fond de Seconde Guerre Mondiale. le lecteur suit le quotidien de plusieurs résistants dans la gare de Canfranc, proche de la frontière espagnole. La Résistance-fer, qui reste peu abordée dans les livres et à l'école, est ainsi mise à l'honneur. Et c'était justement « cet envers du décor » – dans le sens, pas sur le champ de bataille – qui me plaisait. le lieu était, par ailleurs, original ; je ne connaissais pas du tout cette ville !
Bien que durant les cents premières pages je fus portée par l'intrigue et l'ambiance, j'ai rapidement décroché par la suite, à mon grand regret. Je trouvais le déroulement de l'histoire assez brouillon. de fait, l'auteure commençait par nous présenter une « première piste », si je peux dire, avec des réfugiés qui veulent quitter la France. Puis, sans avoir entièrement réglé cette affaire, elle nous parle d'une deuxième puis d'une troisième piste. En résumé, je ne savais plus sur quel pied danser et ces deux dernières pistes ne me passionnaient pas et, je trouve, n'apportaient peu voire rien à l'intrigue. Il n'y avait plus de fil directeur. J'aurais préféré qu'elle reste sur sa première idée. Par exemple, qu'il y ait un problème avec les Allemands, une fuite d'informations, que certains réfugiés soient en vérité des espions, etc. le fait d'aborder les deux autres sujets m'a clairement coupé dans mon élan. Par conséquent, j'ai trouvé le rythme très lent et même ennuyeux.
De même, l'histoire a mis beaucoup trop de temps à se mettre en place, selon moi. En effet, à 42% du livre, l'arrestation de Durandarte mentionnée dans le résumé ne s'était toujours pas produite… C'est bien dommage.
Quant aux personnages, ils sont dans l'ensemble attachants. J'ai bien aimé au début du roman cette solidarité entre les résistants qui ressort du texte. Ils sont, en fait, tous dans la même « galère », et c'est justement cette peur et cet objectif commun, qui est de conduire le plus de réfugiés possible hors de France, qui les rendent si soudés. Il n'empêche que je n'ai pas de personnage préféré ; ils sont tous intéressants à leur manière. J'ai juste regretté que les sentiments amoureux entre certains personnages soient un peu trop présents et répétitifs. Mais c'est un détail. le nombre de protagonistes m'a, en revanche, dérangé. Il y en avait beaucoup trop, selon moi.
Enfin, concernant l'écriture, celle-ci était fluide dans l'ensemble, avec un vocabulaire riche (dans le sens, diversifié). Il arrivait cependant que certaines constructions de phrase soient lourdes ou pas très belles. Ce qui alourdissait parfois le récit. de même, la plupart des phrases en allemand n'était pas traduite. Pour les personnes qui n'ont pas appris l'allemand, comme moi, c'était difficile de comprendre ce qu'il se disait.
En conclusion, je dirais que c'est un bon roman historique, original par son thème (Résistance-fer) et son lieu. Bien que j'ai fini par l'abandonner à la moitié (environ), ce livre peut en convaincre plus d'un. Ce n'était sans doute pas la meilleure période pour le lire, de mon côté. Je le reprendrai peut-être par la suite parce que c'est un roman qui a du potentiel.
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