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sur 175 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Bon, bon bon… Que dire ! que dire ! Ceux qui connaissent la voix d'Ali REBIHI dans l'émission « grand bien vous fasse » qu'il anime sur France Inter vont sûrement être intéressés par ce 1er roman.

Je ne vais pas les dissuader de le lire, mais voilà, c'est cliché, cliché et encore cliché du début à la fin.

J'étais heureuse de me plonger dans ce polar cosy. Je m'attendais à retrouver l'ambiance des « Dames de Marlow » de Robert Thogorood, à « la française ». Cela n'a pas été le cas.

Pourquoi avoir voulu mettre «à la sauce anglaise » ce polar ?

Ce livre est truffé de références et citations. Même dans des conversations banales. Personne ne parle comme ça, ou alors nous ne sommes pas du même monde. Je l'ai trouvé pédant. Désolée, mais c'est ce qui m'est venue à l'esprit une fois le livre fermé.

Ce qui m'a également gênée, c'est que tout se passe entre personnes ayant « pignon sur rue », bourgeois. Bien sûr, il y a la femme de ménage. Et là encore, lorsqu'Alice se rend chez elle, son canapé ne peut être que « défoncé »… « Elles s'installèrent sur le canapé en velours synthétique à l'assise défoncée. »

Egalement, indiquer d'où les meubles et objets proviennent, en quoi ils sont faits, ce n'est pas de très bon goût : « N'hésitez surtout pas à m'appeler. Non, c'est pour moi, ajouta-t-elle quand il sortit un billet de vingt euros de son portefeuille en peau de crocodile. » ?????

Et à force de parler « pâtisserie » à longueur de page, j'en ferai presque une indigestion…

Ou alors, ou alors, il faut le prendre au 3ème ou 4ème degré ? Imaginez que c'est une caricature des polars anglais cosy ?

Sans compter que l'intrigue et le dénouement nous sont dévoilés dans les toutes dernières pages assez abruptement.

Bref, bien que la dernière phrase du livre soit intéressante, je passe mon tour pour les prochains.
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Après une lecture longue exigeante, je recherchais quelque chose d'agréable et de stimulant et à ce titre, cette enquête du genre Agatha Christie made in France se présentait sous les meilleurs auspices. Une filiation d'ailleurs revendiquée par l'auteur qui cite par ailleurs Pauline Delage, qui aurait été la pionnière du genre. L'intrigue (ou ce qui en tient lieu) se situe dans un milieu néo-rural dans un bourg imaginaire dans la région de Melun, où les auditeurs de France Inter sont à n'en pas douter majoritaires. Telles des pages Facebook, un bon tiers de celles du bouquin sont consacrées à décrire des mets et les menus de tout ce que les protagonistes ingurgitent (crumble, farines sans gluten, noisettes écalées à la main etc.), quand ce n'est pas à la déco. On doit ainsi attendre d'être arrivé à mi-chemin pour qu'arrive le meurtre, qui porte sur l'auteur à succès d'une resucée des fameux « Cinq accords toltèques ». Oui, bien sûr, l'auteur s'amuse et ironise, mais il ne devrait pas oublier ce faisant respecter un tant soit peu le lecteur en campant des suspects crédibles, avec un déroulement d'enquête intéressante, une découverte d'indices surprenante, enfin bref une histoire qui tienne debout – ce qui n'est pas le cas, loin s'en faut, malgré une bonne idée comme le club de lecture où l'on discute de Bel Ami de Maupassant et de Simenon – mais dont l'auteur n'exploite même pas tout le potentiel. Même dans le cadre d'un pastiche, on ne saurait s'en dispenser, ce que l'auteur s'autorise – avec la belle assurance d'un animateur d'émission de radio. Pourtant, quand l'attente d'un dénouement surprise semble avoir été déçue, il survient dans l'épilogue en forme de « cliff hanging » qui invite le lecteur à acheter le deuxième épisode sans doute en gestation.
Le procédé est grossier (et digne du publicitaire parvenu - croqué dans l'intrigue) et ce sera sans moi !
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Décidément, les gens qui causent dans le poste devraient s'abstenir d'écrire. Voici donc un livre moyen bourré de clichés rassurants, ennuyeux dès une cinquantaine de pages franchies, aux clins d'oeil lourdingues, aux citations et exergues rabâchés pour bien montrer qu'on est un écrivain légitime parce qu'on a lu des choses. Mal. Quand un personnage dit que tel type d'homme n'est pas son genre, il est étonnant de faire citer Proust à un autre mais à l'envers : quand Swann prétend qu'Odette n'était pas son genre, c'est après leur relation, par dépit amoureux. de même, cette façon de traiter de snob tous ceux qui disent « la recherche » pour s'économiser de dire tout le titre est bien parisienne.
Et bien sûr, il y a la sage qui vit à la campagne et qui juge tout le monde, l'homosexuel cultivé, le méchant chef d'entreprise de droite qui veut lutiner la pauvre petite femme de ménage, l'aristocrate méprisante et ridicule tout ça dans le même livre dans lequel chaque chapitre s'ouvre sur une citation façon La Rochefoucauld, une sagesse populaire, la libraire sympathique, le patron du salon de thé expert en pâtisserie… C'est trop de sucre ! j'ai calé après une centaine de pages. J'allais oublié le fameux Paul Faye, gourou ridicule du développement personnel, caution qui prouve qu'on peut se moquer de soi-même avec sa philosophie à deux balles.
Il y a aussi la mise en abyme obligatoire des romans du moment – t'as vu, j'ai des lettres ! – tic récemment taclé au « Masque et la plume » - (T'as vu, j'écoute la radio !)
Pour sauver l'ensemble, je retiendrai cette phrase qui m'a fait rire :
« Elle avait le don de vous regarder avec une telle humanité qu'elle semblait vous pardonner les fautes que vous n'aviez même pas commises. »
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