Ah!
Hubert Reeves avec sa barbe blanche et son sourire pétillant, inlassable interrogateurdu sens du monde !
Et ce banc, face au saule pleureur, devant un étang aux eaux paisibles !
Ce livre est fait pour être feuilleté mille fois dans tous les sens. Certaines pages me donnent l'impression d'avoir déjà été écrites par notre auteur. Mais comme je n'ai pas lu la totalité de son oeuvre, j'ai le plus souvent plaisir à m'imprégner de ses réflexions vagabondes. Comme à la page 55 sur
Claude Levis-Strauss et la mort thermique de l'univers. Cette théorie à laquelle souscrivait Levis-Strauss et qui soutenait sa vision pessimiste de l'avenir été remise en question par la progression des connaissances scientifiques. "Nous devons admettre que nous ignorons tout du comportement futur du cosmos."
Et plus loin : "Suis-je croyant ?" À cette question qui est au coeur de ses préoccupations, il répond qu'il ne prétend à aucune vérité absolue. Près de sa mère mourante lui répétant sa foi en la prière et la consolation qu'elle en tirait face à la mort, il n'a pu que lui dire : " j'envie ta chance d'avoir cette sérénité." de fait,
Hubert Reeves fait siennes les convictions d'Enstein selon lesquelles la religion de l'avenir transcendera l'idée d'un Dieu incarné. Il me semble en cela bien proche de la philosophie de
Spinoza.
Chaque page papillonne de réflexions profondes. J'aime beaucoup
Hubert Reeves.