The mafia chronicles, tome 1 : Bound by honor

Il n'est que muscles, force et puissance, là où je pourrais aussi bien être faite de verre. Un grand coup, et je me brise.
-Aria-

Naître dans notre monde signifie naître avec du sang sur les mains. À chaque respiration, le péché se grave plus profondément dans notre peau.
-Aria-

Quelqu'un m'a dit un jour, qu'il ne fallait pas fuir les monstres, sans quoi ils vous poursuivent.

Quand je suis devenu un homme fait, j'ai juré de mettre la Familia en premier, et j'ai renforcé ce même serment quand je suis devenu un Capo dei Capi même si je savais que je mentais. Mon premier choix devrait toujours être la Familia."
J'ai retenu mon souffle, incapable de prononcer un mot. Le regard qu'il m'a lancé m'a presque brisé en morceaux.

"Mais tu es mon premier choix, Aria. Je brûlerai le monde s'il le faut. Je tuerai, mutilerai et ferai chanter. Je ferai n'importe quoi pour toi. Peut-être que l'amour est un risque, mais c'est un risque que je suis prêt à prendre et comme tu l'as dit, ce n'est pas un choix. Je n'ai jamais pensé que je pourrais aimer quelqu'un comme ça, mais je suis tombé amoureux de toi. Je l'ai combattu. C'est la première bataille que je n'ai pas hésité à perdre."


(p379/385)

Les mots du jour de mon mariage ont surgi dans mon esprit. "Naître dans notre monde signifie naître avec du sang sur les mains. À chaque respiration, le péché est gravé plus profondément dans notre peau."
"Vous n'avez pas le choix. Il n'y a aucun moyen d'échapper à notre monde. Tu n'as pas eu le choix de m'épouser non plus. Si tu avais laissé cette balle me tuer, tu aurais au moins échappé à notre mariage."
"Il y a peu de bonnes choses dans notre monde, Luca, et si tu en trouves une, tu t'y accroches de toutes tes forces. Tu es l'une de ces bonnes choses dans ma vie."
"Je ne suis pas bon", dit Luca presque désespérément.
"Tu n'es pas un homme bon, non. Mais tu es bon pour moi. Je me sens en sécurité dans tes bras. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais même pas pourquoi je t'aime, mais je t'aime, et ça ne changera pas."
Luca a fermé les yeux, l'air presque résigné. "L'amour est un risque dans notre monde, et une faiblesse qu'un Capo ne peut se permettre."
"Je sais", ai-je dit alors que ma gorge se nouait.
Les yeux de Luca se sont ouverts, féroces et brûlants d'émotion. "Mais je m'en fiche parce que t'aimer est la seule chose pure dans ma vie."



(p378/385)

"Je vais bien", ai-je répété parce qu'il semblait avoir besoin de l'entendre. Il n'a rien dit pendant un long moment avant de s'agenouiller soudainement devant moi et de presser son visage contre mon ventre. "J'aurais pu te perdre il y a deux jours."
J'ai frissonné. "Mais tu ne l'as pas fait."
Il a levé les yeux vers moi. "Pourquoi as-tu fait ça ? Pourquoi as-tu pris une balle pour moi ?"
"Tu ne sais vraiment pas pourquoi ?" J'ai chuchoté.
Il est devenu très calme, mais n'a rien dit.
"Je t'aime, Luca." Je savais que dire tout haut était un
risque, mais j'avais cru mourir il y a quelques jours, alors ce n'était rien.
Luca a approché son visage du mien et a caressé mes joues. "Tu m'aimes." Il l'a dit comme si je lui avais dit que le ciel était vert, ou que le soleil tournait autour de la terre, ou que le feu était froid au toucher. Comme si ce que j'avais dit n'avait pas de sens, comme si ça ne correspondait pas à sa vision du monde. "Tu ne devrais pas m'aimer, Aria. Je ne suis pas quelqu'un qui devrait être aimé. Les gens me craignent, ils me détestent, ils me respectent, ils m'admirent, mais ils ne m'aiment pas. Je suis un tueur. Je suis douée pour tuer. Meilleur sans doute qu'à n'importe quoi d'autre, et je ne le regrette pas. Putain, parfois j'y prends même plaisir. C'est un homme que vous voulez aimer ?"
"Ce n'est pas une question de désir, Luca. Ce n'est pas comme si je pouvais choisir d'arrêter de t'aimer."
Il hocha la tête, comme si cela expliquait beaucoup de choses. "Et tu détestes m'aimer. Je me souviens que tu l'as déjà dit."
"Non. Plus maintenant. Je sais que tu n'es pas un homme bon. Je l'ai toujours su, et je m'en fiche.

(p377/385)

Les lèvres de Luca se sont amincies. "Nous avons intercepté une de leurs livraisons de drogue. Mais ce n'est pas important maintenant."
"Qu'est-ce qui est important alors ?"
"Que j'ai failli te perdre. Que je t'ai vu te faire tirer dessus", a dit Luca d'une voix étrange, mais son expression ne laissait rien transparaître. "Tu as de la chance que la balle n'ait touché que ton épaule. Le docteur dit que ça va guérir complètement et que tu pourras utiliser ton bras comme avant."
J'ai essayé de sourire, mais la morphine me rendait léthargique. Je clignais des yeux, essayant de rester éveillé. Luca s'est penché vers moi. "Ne fais plus jamais ça."
"Quoi ?" J'ai soufflé.
"Prendre une balle pour moi."

(p374/385)

"J'ai menti parce que je déteste t'aimer, parce que je déteste que tu puisses me faire du mal sans jamais poser un doigt sur moi, parce que je me déteste de t'aimer même si tu ne m'aimeras jamais en retour." Luca a relâché mes poignets, les yeux sombres et interrogateurs.

(p355/385)

J'ai écouté sa respiration pendant quelques battements de cœur. "Tu sais, parfois j'aimerais pouvoir te détester, mais je ne peux pas. Je crois que je t'aime. Je n'ai jamais pensé que je le pourrais.

(p305/385)

"Tu es bien trop belle et innocente pour être mariée à quelqu'un comme moi, mais je suis un salaud trop égoïste pour te laisser partir. Tu es à moi. Pour toujours."

(p226/385)