L'Amour et les Forêts

Laborieux, tout est laborieux dans ce roman. L'intrigue, le style, le dénouement. On a l'impression que l'auteur s'ennuie, que le souffle lui manque pour sortir ses personnages de l'abracadabrant imbroglio dans lequel ils se débattent. 350 pages délayées, bâclées pour nous compter la rencontre de l'auteur avec l'une de ses groupies. On a même l'impression que l'auteur s'ennuie, qu'il a hâte d'en finir. Et dire que ce roman a été présélectionné pour le Goncourt! On attend d'un livre qu'il nous émeuve, qu'il nous bouscule, qu'il nous inspire. L'amour et les forêts vous décevra sur toute la ligne. Il va falloir que les écrivains français cessent de penser à la ménagère de cinquante ans, ça ne donne que de la littérature indigeste.

Que ce livre m'a ennuyée !

Mais je n'arrive pas à pointer ce qui m'a rendu cette lecture difficile :

- la composition de ce roman en quatre volets relativement disjoints : récit d'un adultère, transcription d'une nouvelle de Villiers de l'Ile-Adam, déchéance et fin de l'héroïne, évocation par sa jumelle ,
- l'absence totale de compassion pour l'héroïne
- le ton détaché de l'auteur qui ne sait pas ce qu'il veut d'une lectrice qui partage le récit ses aventures : contentement ou agacement

J'ai été jusqu'au bout … espérant toujours trouver dans les dernières choses quelque chose qui sauverait l'ensemble … mais : non !
Bref … je pense qu'on ne me reprendra pas à relire des oeuvres de cet auteur !
Lien : http://les.lectures.de.bill...

Un écrivain rencontre une des ses lectrices et écoute ses confidences.
Bénédicte Ombredanne subit le harcèlement de son époux, l'indifférence et l'incompréhension de ses enfants. Un livre, une rencontre avec l'auteur lui donnent la force de s'extraire de cette vie désespérante. Mais la réalité et la maladie la rattrapent. La quête de liberté, la recherche d'une émancipation passsent par des actes, des paroles qui sont autant de tentatives pour briser des chaînes. Ces tentatives successives se fracassent contre une sorte de fatum qui poursuit Bénédicte.
L'intrigue est assez prenante quoiqu'une bonne cinquantaine de pages auraient pu disparaître sans que cela me gêne ! Ce roman m'a mise très mal à l'aise, car la posture de l'auteur m'a semblé ambivalente. Cette jouissance à se mettre en scène de manière narcissique m'a laissé un souvenir de lecture désagréable. Et ce livre-là ne m'a pas émue, pas questionnée, pas emportée. En fait ce roman m'a surtout agacée ! Je ne sais pas bien pourquoi il a recueilli un tel succès auprès des critiques et de nombreux lecteurs. Il y a forcément une raison ! Mais vraiment je ne sais pas laquelle !!

Et bien, non, je n'ai pas aimé ce livre.
L'omniprésence de l'auteur est pesante et pose comme un filtre entre le lecteur et l'héroïne. Franchir le cap du premier chapitre est déjà une épreuve en soit. J'ai eu l'impression d'un tri entre le bon grain et l'ivraie parmi les lecteurs.... Reinhardt se mérite.... Ce n'est pas ce que j'attends d'un roman.

Que Bénédicte ne réagisse pas face à son mari est malheureusement plausible. Mais que sa famille, sa soeur jumelle, ne dise rien, ne fasse rien (ne lui fiche pas son poing en pleine face) n'est pas crédible. du moins, je n'y ai pas cru.
Et puis, je n'ai toujours pas compris l'intérêt de connaître le besoin de se masturber du narrateur à bord du TGV....

Dès le début je n'ai pas aimé le style qui m'est apparu prétentieux et dénué d'honnêteté . Plus j'avançais dans ma lecture et je sentais la présence de l'auteur envahissante, dérangeante, pour moi il d'auto satisfaisait et se répandait de lui. J'ai sauté les messages sur meetic... la rencontre entre l'amant et Bénédicte contient moult facilités... et puis ayant appris le scandale autour de ce livre je préfère arrêter... pas pour moi

J'ai détesté ce livre. Je ne nie pas les qualités incontestables de l'auteur mais cette histoire est tout simplement insoutenable; Comment une femme intelligente et fine peut-elle se laisser anéantir, amoindrir annihiler par un homme comme son mari, plutôt insignifiant et sans intérêt...Je trouve l'histoire peu crédible tellement elle est caricaturale; C'est une mise à mort consentie par la victime et même dans la mort, son mari trouve le moyen de lui voler sa dignité...J'ai beaucoup souffert en le lisant, les envolées lyriques des aspirations de Bénédicte Ombredanne ne parvenant pas à me faire avaler le reste...Beaucoup de longueurs, par exemple quand son mari la harcèle ou les discussions avec sa fille qui sont des affrontements exténuants et j'ai bien conscience que c'est voulu par l'auteur mais je ne marche pas .

Ce livre m'a été chaudement recommandé par ma bibliothécaire préférée.
Mais rien à faire : le style m'ennuie, l'histoire m'ennuie.
Dès qu'est apparu le site Meetic et ses messages débiles, vulgaires et plus si affinités, j'ai abandonné avec un grand ouf ! de satisfaction.

Malgré un début de roman difficile à mes yeux, très vite l'auteur nous plonge dans l'histoire de Bénédicte Ombredanne.
Il utilise des témoignages , des éléments de sa propre expérience d'écrivain pour insérer un roman dans le roman. Cela nous donne l'impression que nous lisons le véritable récit de la vie de Bénédicte Ombredanne, pourtant protagoniste fictive.
le point de vue interne de ce roman contribue à cette impression de témoignage et nous rapproche de ce personnage touchant, il nous porte à travers les émotions de Bénédicte Ombredanne.
Nous découvrons ce personnage à travers ses actions. le cours de sa vie bien rangée, sa journée de rébellion , tout cela nous en apprend de plus en plus sur cette femme affaiblie par les épreuves que la vie lui inflige.

On pourrait qualifier Bénédicte Ombredanne de personnage réaliste car par sa banale identité de femme intellectuelle et aimante, elle évoque le calvaire, le désir de distinction et d'émancipation de nombreuses femmes.
Ce personnage permet de nous interroger sur le traitement de la femme au sein d'une famille. Eric Reinhardt montre une réalité du quotidien pour certaines femmes. Mais surtout, il nous montre qu'elles se trouvent sous une emprise difficile à affronter, à surpasser, malgré la connaissance des actes violents, un environnement familial et professionnel stable, et une envie profonde de liberté.

J'ai aimé la manière dont Eric Reinhardt peut aborder un thème important et sérieux.

Julie H.

L'amour et les forêts est un roman qui donne à réfléchir! En effet l'auteur ( Eric Reinhardt ) nous plonge ici dans une histoire à la fois enivrante et bouleversante. Bénédicte Ombredanne l'héroïne de l'histoire est une femme de 36 ans mariée, mère de deux enfants et professeur de lettres...... Une vie qui se voudrait bien rangée. Mais malgré un cadre idyllique cette femme se voit tourmentée, harcelée, persécutée par l'homme qui partage sa vie, un calvaire permanent qui va prendre fin le temps d'une journée grâce à un amant dévoué... Mais le retour à la réalité va être brutal!
Ici l'auteur nous conte le quotidien de cette femme mais de plein d'autres à la fois, un combat qu'elle mène contre son mari mais contre elle-même finalement car elle ne peut réellement y échapper.
La relation épistolaire qu'elle va entretenir avec le narrateur servira en quelque sorte de thérapie, livrant ainsi les détails les plus intimes de sa vie, qui d'après moi lui permet alors de se sentir moins seule face au drame qu'elle vit: ainsi n'est-elle plus, d'une certaine manière, seule témoin de ce calvaire.
Le point de vue interne adopté par Eric Reinardt renforce le processus d'identification auprès des lecteurs et il nous transporte ainsi complètement à travers les lignes de son roman. Roman qui d'après moi rend hommage à ces femmes en quête d'émancipation et de reconnaissance.

Eric Reinhardt a su parfaitement aborder ce sujet délicat et y délivrer une histoire poignante. J'ai réellement beaucoup apprécié ce roman qui a reçu le prix Renaudot des Lycéens en 2014.

Julia H.

L'écrivain se met en scène dès l'incipit : il a reçu une lettre d'une lectrice Bénédicte Ombredanne qui lui signifie que son dernier livre Cendrillon a changé sa vision du monde (en lien avec les conceptions de Villiers de L'Isle-Adam).Touché par cette missive écrite par une fan agrégée de Lettres, il va accepter de la rencontrer par deux fois. Bénédicte va peu à peu se livrer et lui raconter son histoire. Elle est sous la dépendance de son mari, un pervers narcissique et, pour lui échapper, le jour même où celui-ci prend conscience du mal qu'il lui fait subir à l'occasion d'une émission de radio, elle va sur internet, s'inscrit sur Meetic. Elle va rencontrer le grand amour en la personne de Christian qui lui apprend à tirer à l'arc (métaphore un peu lourde et facile, l'amour et les flèches de cupidon, etc.). Ce ne sera que l'histoire d'un jour ; elle ne se donnera pas le droit de la vivre en continu, restera esclave de sa famille, finira par tomber malade et par mourir dans la frustration en continuant à subir les humiliations de son mari qui, jusqu'au bout, se révèlera d'une perversité et d'une cruauté absolue.
L'auteur profite de cette histoire glauque pour nous livrer des scènes croustillantes. du trivial et du sexe à la louche ; le mari allant jusqu'à faire avouer en détail à Bénédicte ses ébats avec son amant et, tout en la culpabilisant, par sans inspirer pour assouvir et libérer ses propres fantasmes.
Le romancier lui-même ne se prive pas : il va jusqu'à se masturber dans les toilettes d'un train après avoir entendu les détails sordides sur la fin dramatique de Bénédicte par sa soeur jumelle.
L'écriture : un style ampoulé avec des métaphores pas toujours heureuses. Des répétitions à foison, de la préciosité. Bref, il en jette, mais c'est VIDE. Les personnages ont tous un langage emprunté, pompeux et prétentieux : la fille de Bénédicte, Lola qui a douze ans n'y échappe pas.
Il y a un moment où Bénédicte se compare à une machine à laver. Et on a même une voiture, p 391, qui se trouve douée de sensibilité.
Autant dire que je n'ai pas beaucoup aimé ce livre. Un auteur égocentrique qui ressemble à un chacal avide de se repaitre des cadavres pour en faire son miel sans éprouver de véritable empathie. Il reste un document pour ceux qui s'intéressent au harcèlement moral et sexuel. Même si la sagacité et l'honnêteté de l'écrivain semble mise à mal quand on apprend qu'il est en procès avec une de ces lectrices (car l'histoire est en grande partie vraie) qui l'accuse de plagiat, pour avoir copié des morceaux entiers d'un témoignage de 40 pages qu'elle lui avait envoyé par mail !

Bénédicte Ombredanne a tout pour réussir sa vie sauf qu'elle a épousé un homme qui la persécute. Taillée dans l'étoffe des héroïnes et renonçant à qui elle pourrait-être, elle se laisse détruire. le roman est composé en deux grandes parties. le récit par l'auteur - que Bénédicte a contacté car son dernier livre a changé sa vie...- et le récit par le biais de sa soeur. Malgré des personnages bien campés, l'histoire est trop tordue et l'on n'y croit pas. de belles scènes et de belles pages sur la littérature mais noyées dans des situations peu probables et lassantes. Je ne comprends pas pourquoi l'héroïne ou sa famille ne réagissent pas mieux pour éviter le naufrage.