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sur 439 notes
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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans ce livre, pas besoin de retenir une multitude de noms.
James (Jimmy) , Bill, John, Claire, Ernest et Rose.
C'est tout.
Evidemment , il y a aussi des personnages secondaires, mais le coeur de l'oeuvre se concentre sur eux.
Le rythme est un peu gâché par des longueurs.
L'histoire est triste, et quand on pense avoir atteint le maximum , on en apprend encore.
Si ce n'est pas mon livre de l'année, il en reste un joli coup de coeur .
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Voilà un premier roman fort sensible, une saga familiale qui nous fait suivre les Lucas et leurs voisins les Morriseau.
La narration se fait chorale, à cinq voix, passant du « je » au « il » pour explorer toutes les nuances de la violence qu'elle soit guerrière ( on suit Jimmy Lucas, 18 ans, engagé volontaire dans la guerre du Vietnam, chapitres très réussis alors que ce ce thème a été multi-traité) ou familiale ( Jimmy, son petit frère Bill et leur mère Claire doivent porter le fardeau d'un père / mari irrémédiablement violent et alcoolique ).

Il y a beaucoup de profondeur pour mettre en lumière le pouvoir de l'amour rédempteur qui transcende la souffrance. Certains passages sont superbes et d'une grande justesse comme lorsqu'il s'agit d'évoquer la psyché féminine ou comment deux femmes qui se méfient l'une de l'autre peuvent se rencontrer et en quelques minutes devenir assez intimes pour parler de leurs douleurs et sauver un autre cher qu'elles ont en commun. On se tient là, tout près des personnages et on les sent vibrer.

Est-il donc nécessaire de faire monter les enchères concernant des révélations de plus en plus terribles ? Dans le dernier quart du roman, j'ai malheureusement été un peu gênée par une de ces révélations qui jouent trop sur le pathos. le récit était déjà suffisamment puissant pour l'amener vers plus de mesure.

Lu dans le cadre de l'US book challenge du groupe Facebook du même nom ( livre 3 : lire un roman portant le nom d'un Etat USA ) https://www.facebook.com/groups/294204934564565/
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Ce magnifique roman raconte l'histoire des Lucas qui nous est narrée par les divers protagonistes : Claire la mère et Jimmy (James) le frère ainé, mais aussi par Ernie ou Rosemary Morriseau, les proches voisins qui assistent impuissants à la violence de John, le père alcoolique et méchant, et prennent le petit dernier, “Billy babouin” (William) sous leur protection le plus souvent possible.
C'est pour fuir ce père haï et cette mère trop faible que Jimmy s'engagera - bien trop jeune - pour la guerre du Vietnam en 1967 et sera porté disparu. Cette narration qui s'achève en 2000 nous décrit la souffrance quotidienne et la lutte incessante De Claire et de son jeune fils, Bill, pour réussir à sortir de ce marasme. La mort, les rêves, les souvenirs et les regrets des uns et des autres sont omniprésents. Mais que de tristesse le long de ces pages ! Une lueur d'espoir pourtant, et un immense désir d'être heureux malgré tout …
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"Hello darkness, my old friend,
I've come to talk with you again..."

Par ces deux phrases, vous avez tous reconnu la célèbre chanson de Simon et Garfunkel...

C'est une fois au Vietnam que James Lucas fit attention au sens de ces paroles... il les fredonna comme une prière tout ce mois de janvier 1968

Le dernier de sa vie...

James Lucas s'est engagé dans les Marines, un an plus tôt... Bien que fils d'une mère, aimante (Claire), un frère aîné d'un petit Bill mais, hélas, fils d'un ivrogne et d'une brute sans nom, bien qu'il se nomme John Lucas....

James a appris beaucoup de choses auprès des Morriseau, couple de "sang-mêlé" sans enfant, mais plein d'amour envers les deux enfants Lucas, livrés la plupart du temps à eux-mêmes...

Ernie Morriseau avec son sang indien ressent les "évènements" bien avant que ceux-ci soient révélés..
Un matin de Janvier 68, alors qu'il est dans son champ, il vit, Jimmy en soldat s'avançant vers lui...
Angel le chien le vit aussi...

Et puis, Ernie comprit....
"..Because a vision softly creeping..."

Les années passeront avec leurs flots de tristesses et des rares joies...

En 2000, à 76 ans, Ernie, assis seul sous sa véranda, le soir perd son regard dans le paysage....
"..Left its seeds while I was sleeping,
And the vision that was planted in my brain
Still remains
Within the sound of silence."

"Wisconsin" de Mary R. Ellis est un livre "puissant".... On y est pris comme un poisson à l'hameçon...

L'histoire est belle.... Et James est attachant...

Le dernier chapitre, est de toute beauté comme la mélodie de "Sound of Silence"...

Puis-je encore ajouter quelque chose ? Fermer les yeux, et écoutez "Sound of Silence" ....


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Beau livre, fort en émotions.
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Wisconsin est un livre déroutant. Nous découvrons les histoires et les destins entrelacés des personnages, qui vivent ensemble mais nous donnent parfois l'impression de se croiser seulement, suspendus dans un espace-temps qui ne coïncide pas avec celui des autres. Il faut dire que le départ de James en a déréglé le cours. Quelque part, c'est sa disparition qui donne une certaine profondeur au roman.

La notion du temps est étrangement fluctuante dans Wisconsin : les années passent à des rythmes différents et les personnages, engoncés dans leur vie, mettent très longtemps à évoluer, pas toujours dans la direction qu'on voudrait leur voir prendre. Je trouve que l'un des points forts du livre est de réussir à nous surprendre, que ce soit par les secrets des personnages (comme celui de Bill, que nous considérons, à l'instar des autres, comme un enfant impassible, qui encaisse... mais surprise, pas à ce point) ou par leur personnalité : j'ai beaucoup aimé le personnage De Claire pour cette raison.
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Ce livre fut le premier roman de Mary Relindes Ellis.
Je l'ai lu dès sa parution (2007). J'ai gardé un souvenir fort de ce moment de lecture. Il explore les thèmes de la perte de la famille, de la guerre, de la survie...Il met en lumière la formidable force de la jeunesse.
Mais, c'est aussi un portrait sans condescendance de l'Amérique profonde (années 60-70). L'auteure ne se prive pas de donner des avis bien tranchés, parfois assénés avec vigueur pour ne pas dire violence, teintant le récit d'une pugnacité tantôt juvénile tantôt sage.La révolte alterne avec espoir et mélancolie.
La poésie et la sensibilité du récit n'ont d'égales que la profondeur et la finesse d'analyse. La sincérité de l'auteure imprègne son écriture, servant à merveille ce récit, avec en filigrane le rôle primordial et salvateur de la nature.
Bouleversant. Un excellent Nature Writing. Une auteure à suivre.
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Malgré une ambiance et une atmosphère très pesantes, la tendresse ressort nettement entre tous les personnages.
Dès le début du roman, l'amour de James pour son petit frère (Bill) est flagrant. Evidemment, l'adolescence fait son oeuvre avec son lot de moqueries mais la profondeur des sentiments est bien là.
De la même manière, la mère exprime, parfois avec maladresse, mais toujours avec sincérité, un amour indéfectible pour ses deux enfants, bien que le second n'ait pas été désiré.

En contrepartie de cet amour, la méchanceté du père pour sa femme et envers ses enfants va influencer durablement leur vie à chacun : le départ de James pour la guerre du Vietnam sera une façon pour le jeune homme de prouver à son père son courage. Quant à Bill, il suivra involontairement le chemin de son père en tombant lui aussi dans les affres de l'alcool.

Les voisins Morriseau joueront fort heureusement un rôle salvateur dans le destin de cette famille, à force de patience, de gentillesse et de persuasion.

Au-dekà du rôle joué par le père de famille, c'est aussi la guerre qui est presque considérée comme un personnage à part entière tant elle est présente tout au long du roman.
De nombreux récits seront livrés par le frère aîné, tout comme par les époux Morriseau, chacun ayant l'expérience de leur propre guerre.

L'auteur a mené ce roman avec une grande maîtrise tant dans le côté fouillé des personnages que dans la relation des évènements.

Les sentiments sont décrits avec une grande sensibilité mais également beaucoup de retenue. Elle a su mêlé parfaitement la tristesse avec l'espoir qui ne s'est jamais vraiment éteint.

Un très beau roman, qui m'a permis en outre de découvrir une partie du Wisconsin profond.
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Quand on s'est lancé dans une découverte régionale de la littérature américaine à travers les écrivains de différents états, et qu'on tombe sur ce titre et cette couverture, il est difficile de résister, quitte à se tromper.

Bonne pioche en l'occurrence, et pourtant le Wisconsin est loin d'y apparaitre sous son jour le plus rieur (je suis d'ailleurs toujours épatée par la capacité des auteurs américains – écrivains, scénaristes - à se raconter en tant que nation avec aussi peu de complaisance).

C'est un roman glauque et violent, un de ces récits de l'envers du décor du rêve américain qui fait mal au ventre, et dont les faibles lueurs de chaleur humaine (puissance de la fraternité, générosité des voisins) et d'onirisme animiste touchent d'autant plus qu'elles ne parviennent pas à faire reculer l'emprise de la misère désespérante qui opprime et oppresse les protagonistes, même la nature ne peut rien faire pour eux.
Malgré la note d'espoir de la fin, la tonalité dominante du roman dont je garde le souvenir est le désespoir, et c'est pourtant un beau souvenir de lecture.
Commenter  J’apprécie          400
Très, très joli roman sur la résilience. Durant plus d'une trentaine d'années nous suivons les Lucas et les Morisseau, deux familles vivant dans les terres isolées du nord du Wisconsin. Chez les Lucas, le père alcoolique violent terrorise depuis des années sa femme Claire et ses fils Jimmy et Bill, jusqu'à ce qu'en grandissant Jimmy s'oppose à lui. Chez les Morisseau, Ernie et sa femme Rosemary souffrent de ne jamais avoir eu d'enfants et aiment les fils Lucas comme les leurs. Tous ces personnages sont très bien dépeints et très vite l'on s'attache à chacun d'eux, sauf bien évidemment à John Lucas, personnage antipathique s'il en est, à la limite de la caricature, bête et méchant, paresseux et malhonnête, alcoolique et violent. Seul Jimmy prend la parole. Jimmy le fantôme, celui dont l'absence aura bouleversé le destin de tous les autres personnages.

Je n'ai par contre pas du tout compris le choix de Jimmy de s'engager chez les Marines et de quitter sa famille, lui qui semblait s'être donné pour mission de protéger sa mère et son jeune frère en se rebellant contre le père violent. En partant, il les abandonne aux mains de cet homme.

Les thèmes abordés sont relativement classiques, mais c'est très bien écrit. le style est fluide et agréable. le rapport des personnages à la nature est très intéressant.

Certains passages sont durs et violents comme la description des sévices infligés au jeune Bill par son père ou cette horrible scène d'ouverture avec la tortue (il faut dépasser cette scène, j'avoue que pour d'entrée de jeu ça a été assez dur et je me suis demandée ce qui suivrait).

J'ai beaucoup aimé plonger au coeur de l'Amérique rurale des années 60 malgré le contexte difficile du roman.

Une jolie lecture.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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