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4,21

sur 3544 notes
Que dire de plus sur ce livre que ce qui a déjà été dit ? Rien si ce n'est qu'il s'agit d'un livre coup de poing parfois difficile à lire mais qui nous fait entrevoir le vécu de la guerre par les "simples soldats". Cette lecture provoque nombre d'émotions et de réflexions. Et nous confronte au quotidien actuel de nos contemporains, en Ukraine notamment.
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À l'Ouest rien de nouveau est un livre superbement écrit, dépeignant admirablement l'horreur de la Première Guerre mondiale. La simplicité d'écriture et la brièveté du livre fait qu'on n'en arrête pas la lecture, malgré l'ambiance sombre, morbide, et quasi suicidaire qui monte petit à petit au cours du roman. le narrateur, presque anonyme dans cet immense déchaînement de violence, s'adapte tant bien que mal à une horreur qu'on penserait intolérable. Il s'habitue à l'omniprésence de la mort, qui peut le faucher aveuglément comme elle emporte brusquement tous ses camarades.

Pour que la conscience d'un homme survive à une telle apocalypse, il lui faut mettre de côté tous sentiments, dans une version sordide du stoïcisme. Mais, ce faisant, le personnage ne devient qu'une coquille vide qui, même en permission et auprès des siens, remue les souvenirs du front, tout en se mentant à soi-même et aux autres.

Le titre fait écho à ces mensonges qu'il sert à sa mère lorsqu'elle lui demande si la vie au front n'est pas trop difficile, et qu'il lui répond que non, que les soldats sont en somme assez privilégiés par rapport aux civils dans cette guerre, etc. Mais s'il n'y a « rien de nouveau » au front, c'est aussi parce que les soldats s'enlisent progressivement dans une atroce absurdité, dans une déchéance morale qui n'effraie plus personne, qu'ils ne voient pas la fin ni le but de cette hécatombe qui menace leur monde et leur vie à tout instant.

Les drames de la guerre, la mort des camarades, les comportements inhumains sont écrits par l'auteur avec une certaine rapidité, on passe rapidement sur des moments qui mériteraient ordinairement une profonde réflexion. Ce choix littéraire exprime le choix du personnage de remettre à plus tard, comme il l'écrit souvent, l'introspection et l'examen des traumatismes. Mais cette méthode de survie, carapace que le soldat se forge contre toute émotion, ne constitue en réalité qu'une grande fuite en avant au bout de laquelle attend l'amas des souvenirs mortuaires, le poids psychologique de la plus grande catastrophe que l'humanité n'ait vue jusqu'alors.

Petit à petit, ce poids s'alourdit sur les épaules de Paul, ce que le lecteur ressent à mesure qu'il s'approche de la fin du roman. Ses réflexions deviennent plus longues, jusqu'à la mort de Kat, dernier de ses camarades, moment où il laisse échapper ses émotions par les actes.
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De loin un de mes livres préférés.

Un livre qui m'a fait découvrir sous un bien autre angle la guerre Franco-allemande... car après en avoir beaucoup appris sur le point de vu des français, ici.. on en apprend du point de vu des allemands !
Cela humanise les acteurs de la guerre, on voit de nombreuses fois que des deux côtés l'envie de se battre n'y est pas mais que c'est par obligation. Certaines scènes m'ont remplis d'émotions et même fait verser une (petite) larme.
En faît, ça fait tomber l'image de "gentils-méchants" qu'on peut avoir, personnellement je n'avais jamais imaginé que les allemands au front pouvaient vivre autant d'atrocités...
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Ma fille a vu le film qui passe sur Netflix, elle voulait qu'on le regarde ensemble mais j'ai voulu le lire avant.
« Quand nous partons, nous ne sommes que de vulgaires soldats, maussades ou de bonne humeur et, quand nous arrivons dans la zone où commence le front, nous sommes devenus des hommes-bêtes… ».
C'est le témoignage d'un soldat allemand pendant la première guerre mondiale, dans les tranchées, avec ses amis d'enfance et soldats.
C'est dur, triste, certaines scènes sont atroces.
Mais je n'ai pas aimé le livre.
Je ne suis pas fan de la première guerre mondiale. Même si ce livre est intéressant, il ne m'a pas captivée.
J'ai ensuite regardé le film, idem… Même si je trouve qu'il est plus choquant que le livre car certaines scènes de combat et scènes dans les hôpitaux sont vraiment éprouvantes.
Je ne regrette pas du tout de l'avoir lu mais il ne me laissera pas un grand souvenir…

Lien : https://www.instagram.com/al..
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Vous le connaissez tous, vous en avez tous entendu parler à l'école, souvenirs lointains maintenant rattrapés par un film sur Netflix… Mon Dieu que ce livre est beau…! Il est d'une humanité et d'une poésie à donner des frissons… Il est subtil et direct, poignant, enveloppant. Désolée de m'attarder sur les adjectifs, mais je viens tout juste de fermer la dernière page et je suis encore remplie de ses mots, les mots simples et pourtant si justes choisis par l'auteur pour nous transmettre ses souvenirs. L'argument traité, je ne vous l'apprends pas, la Première Guerre mondiale, la guerre des tranchées vécue en première ligne par les soldats, n'a rien pour m'attirer ; pourtant, vous connaissez ma passion pour les classiques, j'ai succombé à l'envie de le lire, son format (250 pages) encourageant le choix. Je ne regrette pas. C'est sans l'ombre d'un doute une des meilleures lectures de ces dernières années, et je pourrais même pousser plus loin… le style d'Erich Maria Remarque est savant, mais pas compliqué ; élégant, raffiné, mais pas forcé, au contraire, dans ces pages, tout coule tranquille comme l'eau d'une rivière, tout en racontant l'atrocité qui est la guerre. Mais tout en se laissant transporter par cette rivière tranquille, on n'y flotte pas, petit à petit, on y est submergés. J'en conseille la lecture sans réserve, même si certaines scènes sont crues, certes, tout comme l'est la guerre. Remarque nous amène magistralement au front, on y est, on vit ses peurs, on transpire et on tremble avec lui, on est hors d'haleine, on jouit d'un repas d'une oie capturée par son copain: quelle prouesse ! On prie, on pleure, on espère. C'est une merveille. Un cri pacifiste lancinant qui murmure de page en page.
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Mes lectures sur la Première Guerre Mondiale ont concerné des auteurs français (Roland Dorgelès par ex) et cela faisait plusieurs années que je souhaitais lire Erich Maria Remarque. Voilà la chose faite aujourd'hui.

Sans surprises, je retrouve les thèmes de la jeunesse sacrifiée, la description de l'horreur des tranchées, les liens de camaraderie qui permettent de tenir ou encore la critique de la guerre. On retrouve même des passages qui évoquent une empathie avec le soldat du camp d'en face. Ce dont je ne me souviens pas dans d'autres romans sur la Première GM, mais il faudrait que je relise Dorgelès.

Ce qui est frappant à la lecture de ce roman pacifiste, c'est de se dire que l'Allemagne plongera 20 ans plus tard dans le nazisme et sa folie destructrice. Alors oui le Traité de Versailles et d'autres causes nourriront la rancoeur et la haine, mais tout de même : l'humanité retient difficilement les leçons du passé.


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j'ai beaucoup aimé ce lire, qui m'a touché en retranscrivant la vie d'un soldat allemand, soulignant le désir de la fin de la guerre quelque soit le côté. Avec une description très intéressante de la vie en tranchées.
Un peu dur, il faut s'accrocher mais cela en vaut la peine,
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À l'ouest rien de nouveau donne la parole à un tout jeune soldat allemand qui vit et subit l'épreuve de la Grande Guerre.

Le lecteur est aux côtés de Paul, un lycéen idéaliste qui s'est engagé avec quelques autres camarades de classe. On partage, avec un ton sobre son quotidien, ses émotions, son patriotisme mis à mal par l'horreur.

Ce roman, loin de glorifier les faits d'armes, sera brûlé par les nazis car aux antipodes de l'idéologie d'Hitler. Il incarne au contraire le désastre de la guerre, l'absurdité de s'entretuer, les marques indélébiles laissées à ceux qui ont la « chance » de survivre.

Une lecture qui ne laisse pas indemne et malheureusement, dans le monde rien de nouveau… des conflits, monstruosités, désolations et vies brisées.
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Je l'avais choisi comme thème pour un exposé en classe de troisième.
J'avais récupéré des informations externe provenant des almanach Hachette (?) de cette époque.
Ce qui m'a le plus marqué, c'est la pub sur les appareils destinés aux handicapés.
Horrible !
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Paul,le narrateur raconte son expérience de novice ainsi que celle de ses
compagnons d'infortune engagés dans la guerre de 14.
Tjaden,Müller,Kat etc.
La fiaim,la soif,la terreur physique et psychologique,les rats,la boue
La solidarité et quelques moments drôles (les oies volées pour les membres du groupe),les petites magouilles afin de rester ensemble.
Et cet Himmelstoff instructeur sadique et borné qui va prendre une rude leçon
de la part de ses victimes...
Si vous aimez L Histoire ce très bon roman vous plaira.
Âmes sensibles s'abstenir car l'auteur décrit dans le détail certaines des
blessures causées lors des combats.
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